CM6 : La première année de vie Flashcards

1
Q

La première année de vie

Le bébé comme le fruit de son patrimoine génétique

A

Ils ont un équipement neurobiologique différent et des caractéristiques physiques différentes.

Le bébé naît avec un certain nombre d’acquisitions, liés à sa vie intra-utérine, mais aussi à des acquis qu’il va acquérir immédiatement en période post-natale. Ces acquis, à la fois intra-utérin et post-natal, dépendent beaucoup de l’état psychologique et physiologique de sa mère.

Ces facteurs héréditaires ou précocement établis déterminent en partie sa capacité à maitriser ses forces pulsionnelles et
à tolérer ses frustrations
.

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2
Q

La première année de vie

Le bébé est-il actif ou passif dans son environnement?

A

Avant les années 1960, le bébé était considéré comme passif. L’idée était que l’environnement façonnait entièrement le bébé et déterminait son développement.

Depuis la fin des années 1960, on considère qu’il s’agit d’une relation interactive entre les parents et le bébé qui va l’aider à grandir. Le bébé est très actif, a soif de stimuli. Il a besoin de communication. Le bébé apparait également comme un être capable d’influencer son entourage de la même façon qu’il est lui-même sous l’influence de cet entourage.

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3
Q

La première année de vie

Les interactions entre le bébé et ses parents

A

Ce sont des echanges réciproques où chaque partenaire répond à l’autre au moyen de messages – verbaux (parent) ou signaux (bébé).

  • Les bébés les plus irritables ont tendance à provoquer davantage d’interaction avec l’entourage

Ces interactions stimulant sont importantes pour consoler le bébé, mais il faut faire attention de ses limites :

  • Si le seuil sensoriel est bas, les bébés sont rapidement débordés par toutes stimulations.
  • Si le seuil sensoiel est haut, ils peuvent bénéficier de soins plus stimulants.
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4
Q

La première année de vie

Les compétences du bébé

A

Les compétences du bébé dépende de ses capacités sensorielles et interactives. Le bébé peut agir sur l’environnement pour que celui-ci s’adapte à ses besoins.

Les comportements parentals ne sont pas seulement des soins mais constituent aussi les bases des premiers échanges significatifs

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5
Q

La première année de vie

Le développement générale de la psychomotricité

A

Il s’agit pour le bébé de s’habituer à son propre corps et de le faire sien. Le développement de la psychomotricité s’appuie sur l’intégration des liens soma-psyché, c-à-d des processus biologiques et des processus psychique complexes.

L’ensemble de la motricité s’organise à partir des compétences déjà présentes chez le bébé à la naissance et du cadre fourni par les interactions précoces avec les parents.

La psychomotricité implique le développement des fonctions instrumentales, les interactions précoces et l’émergence de représentations liées au corps. Ils permetent d’unifier les vécus corporels et de leur donner sens.

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6
Q

La première année de vie

Le début de la psychomotricité - les reflexes

A

Les premières séquences motrices sont
proches des réflexes, :
- Fouissement de la bouche : mouvement par lequel l’enfant pris dans les bras tourne la tête vers le sein.
- Mouvements de la tête et des membres inférieurs orientés vers autrui, surtout vers la mère.

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7
Q

La première année de vie

L’importance du lien bébé-parent pour le développement de la psychomotricité

A

Les conduites d’appel du bébé doivent être interprétés comme un message adressé au parent. Il s’agit d’un effet organisateur décisif car grâce à eux la mère se sent reconnu. La réponse du parent à ces conduites permet à celles-ci de ne pas disparaitre mais au contraire de continuer à se développer.

C’est dans le lien préverbal (dialogue tonico-émotionnel) que va s’inscrire la relation fantastique parent-enfant.

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8
Q

La première année de vie

Les précurseurs du langage

A

Le bébé n’est pas seulement dans un bain d’affect, mais aussi dans un bain de paroles. En effet, les stimulations venant de l’adulte sont très importants pour son futur langage.

Le vagissement (cris du nouveau-né ) est l’une des premières manifestations vocales et est l’expression des besoins fondamentaux et des affects. Par exemple, les cris de faim, de rage, de douleur, de frustration, de plaisir, etc.

Après le vagissement, on trouve les lallations. Ce sont de bruits articulatoires variés qui produisent des sons (gazouillis). L’enfant s’engage dans le champ du langage à travers le jeu : les adultes répondent les bruits du bébé en écho avec modification de l’intonation, ce qui lui permet de les répéter. Ces sons répétés font partie des phénomènes transitionnels.

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9
Q

La première année de vie

L’acquisiton du langage avec l’âge

A

2 mois : les lallations coïncident avec le souris social. Elles traduisent un état de bien- être.

3 mois : Début du tour de rôle, phase essentielle de l’organisation d’une réelle communication.

5-6 mois : On trouve le babillage, c-a-d les imitations des premiers phonèmes.

7-8 mois : l’enfant pointe du doigt, dans une attention conjointe ; il accède à la permanence de l’objet. Il réagit à son prénom, et participe aux jeux vocaliques.

9-10 mois : premier mot

15 mois : utilisation de mot-phrases pour des actions courantes

18 mois : l’enfant connaît une douzaine de mots. C’est l’âge du “non” ey des jeux d’imitations.

20-24 mois : apparaît la première phrase

2 ans : l’enfant connaît environ 200 mots.

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10
Q

La première année de vie

L’immaturité du bébé conduit à l’émergence du fantasme

A

Le bébé a un besoin constant d’une continuité relationnelle avec un personnage parental ainsi qu’une interaction active avec cette même personne.

Cet état d’impuissance le pousse à développer d’autres sorties de décharge des tensions. → Emergence du fantasme et de la pensée.

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11
Q

La première année de vie

Les sensations parcellaires

A

Le bébé a des sensations parcellaires. Il ne peut pas distinguer si ses sensations proviennent de lui ou du monde extérieur (cf. position schizo-paranoïde).

Le bébé vit dans un état de confusion car il ne peut pas encore différencier lui-même et l’environnement.

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12
Q

La première année de vie

La relation d’objet dans la première année de vie (et sa définition)

A

La relation d’objet en psychanalyse définit les représentations que le bébé construit progressivement de lui-même et des objets qui l’entourent.

Cette constitution des objets internes est au début de la vie adossée^ à l’oralité (stade orale)

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13
Q

La première année de vie

Le stade oral

Freud (1905)

A

La pulsion^ sexuelle s’étaye sur la succion.

La pulsion devient indépendance lorsque l’enfant cherche activement ce plaisir auto-érotique même en dehors de la nourriture.

L’état de besoin revient et disparaît de façon régulière, liée au rythme physiologique. Or le plaisir dû à l’excitation de la muqueuse buccale ne suit pas les mêmes rythmes → plaisir auto-érotique par la succsion.

^Une poussée énergétique et motrice qui nous fait tendre vers un but.

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14
Q

La première année de vie

La satisfaction hallucinatoire

A

Le retour de l’expérience de la satisfaction par la voie hallucinatoire est possible grâce au réinvestissement des traces mnésique d’une expérience de satisfaction.

L’oralité est une modalité préférentielle d’échange libidinal et le support du plaisir auto-érotique.

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15
Q

La première année de vie

La création de la limite corporel et la séparation de l’intérieur et de l’extérier

La différentiation du soi et du non-soi

A

Il y a une importance de la qualité des soins parentaux pour une différenciation entre le self et le monde extérieur.

Les expériences de frustrations progressives permetent au bébé de percevoir que ses besoins et ses désirs ne coïncident pas avec ceux de son parent.

Il y a des mécanismes importants pour comprendre comment, à partir de l’oralité, le bébé commence à se construire et à se distinguer de l’objet :

  • L’incorporation
  • L’introjection
  • L’identification

C’est la première des 3 différences fondamentales pour la construction du sujet humain : la différence entre soi et autrui, la différence des sexes, la différence des générations.

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16
Q

La première année de vie

L’incorporation et le prototype corporel de l’introjection et de l’identification

A

Le prototype corporel est un processus par lequel l’enfant se donne un plaisir en faisant pénétrer un objet en soipour ensuite détruire cet objet et finalement s’assimiler les qualités de cet objet en le conservant au-dedans de soi.

Alors, l’incorporation est un processus par lequel on se donne du plaisir par la pénétration et déstruction d’un objet. Seulement après peut-on trouver de l’introjection et l’identification.

L’introjection est l’assimilation de ses qualités en le conservant au-dedans de soi.

L’identification est l’assimilation d’un aspect, propriété ou attribut qui conduit à une transformation de soi. La personnalité se constitue par une série d’identifications.

17
Q

La première année de vie

Les travaux de René Spitz

A

Ses travaux portent sur les effets de la carence maternelle précoce.

En observant les réactions de bébés hospitalisés, separés de leurs mères, il observe que la satisfaction des besoins alimentaires ne suffit pas pour la construction de relations objectales.

Il a introduit l’hospitalisme.

18
Q

La première année de vie

Le étapes clés (organisateurs) du développement de la personnalité

Proposé par René Spitz

A

3 mois : le sourit social. Le sourire du bébé apparait en réaction au sourire d’un visage humain. Cet échange constitue l’un des premiers échanges avec le monde extérieur.

8 mois : l’angoisse. Le bébé manifeste de l’angoisse quand sa mère n’est pas présente et alors qu’une personne étrangère l’approche.

18 mois : Le “non”. L’enfant est capable de dire “non”. Il y a une différenciation plus nette entre le bébé et sa mère. Il peut s’opposer aux désirs de sa mère.

19
Q

La première année de vie

L’hospitalisme de René Spitz

A

C’est l’ensemble des altérations physiques graves dus à une carence affective par privation de la mère survenant chez les jeunes enfants hospitalisés dans les 18 premiers mois de la vie.

Si l’absence de la mère survient après une relation normale établi lors des 6 premiers mois de vie on voit une inhibition anxieuse, un désintérêt, traduisant le surgissement d’une dépression anacitique^.

Cela peut disparaître si l’enfant retrouve sa mère.

Si la carence affective est totale ou prolongée, les troubles iront jusqu’à la mort.

^Dépression chez l’enfant privé de sa mère

20
Q

La première année de vie

Les étapes de l’hospitalisme

A

1 mois : l’enfant pleur et recherche de contact physique des adultes de l’entourage.

2 mois : arrêt de développement, perte de poids, tristesse. enfant cherche le contact mais sans véhémence^.

3 mois : refus de contact, enfant reste couché plat, ventre sur lit, insomnies, refuse de manger, vulnérable aux maladies, demeure anxieux et indifférent → retard psychomoteur se généralise.

Plus que 3 mois : visage se fixe, regard absent, plus de pleurs/sourires, plus de crises, gémissements^^ plaintifs, des mouvements bizarres des doigts, des stéréotypies et une mauvaise coordination oculaire.

^^whining

^sans force

21
Q

La première année de vie

La triangulation précoce et la place du père

A

Le père apparait progressivement comme un tiers ou un facilitateur de d’élaboration de l’ambivalence. Si le père est présent, l’enfant pourra alternativement projeter ses sentiments de haine sur le père ou la mère. L’apparition du père protège la mère des mouvements haineux à son égard, en les projetant sur le père.

La conjugalité des parents impose à l’enfant des enjeux d’exclusion et d’inclusion.

La séparation de l’enfant et la mère
demande la présence d’un tiers
.

La fonction paternelle désigne l’action des rôles du père dans la construction psychique de l’enfant. Ce n’est pas l’absence réelle du père qui est important mais l’absence de fonction paternelle. Un enfant qui ne connaît pas son père peut avoir un référent paternel (oncle, grand-père, etc) qui peut jouer le rôle du père.

La triangulation précoce ne doit pas être confondue avec la triangulation au sens œdipien, où les parents sont reconnus comme dotés d’un sexe différent. La problématique œdipienne commence lorsque l’enfant comprend la différenciation de sexes.

En 2017, Santos propose qu’un tiers existe belle et bien aussi chez des enfants élevés par des parents du même sexe.