CM3 : Mélanie Klein Flashcards
Mélanie Klein
Psychanalyste britannique, elle a inventé la technique d’analyse par le jeu et le dessin pour offrir une théorie cohérente de la vie psychique précoce des enfants. Ses hypothèses sur les premiers phases du développement sont basé du matériel obtenu dans les analyses d’adultes et d’enfants.
Les trois postulats de Mélanie Klein
Elle fait l’hypothèse que les relations objectales existent dès le début de la vie.
Le Moi est capable de ressentir de l’angoisse, d’employer des mécanismes de défense et d’établir des relations d’objet dans le fantasme et la réalité.
Les angoisses et les mécanismes de défense exercent une profonde influence sur le développement du Moi, du Surmoi et des relations objectales.
Les critiques de Mélanie Klein
Elle prête à la vie psychique du nourrisson une vie mentale innée trop riche au regard de l’immaturité du système nerveux.
Elle focalise trop sur la reconstruction de la vie psychique du bébé.
Elle sous-estime le poids de la réalité extérieure et de la maturation biologique et psychique.
Notion de position
Introduit par Mélanie Klein
La position n’est pas une phase ou stade de vie. À l’invers des phases, la position n’est pas chronologique.
Klein distingue deux positions dont chacune est caractérisée par une certaine relation d’objet, par une certaine angoisse et par certains mécanismes d’angoisse.
La position schizo-paranoïde
Introduit par Mélanie Klein
Cette position survient au cours des premiers 6 premiers mois de vie.
Elle est caractérisé par une relation d’objet partiel (mère = sein) qui subit un clivage. Le sein, premier objet d’amour, est alors vécu comme bon ou mauvais, selon qu’il satisfait ou frustre les désirs du nourrisson
Les processus psychiques prévalents sont l’introjection et la projection. On trouve ici une intense angoisse persécutive (destruction par le “mauvais” objet) due à des pulsions agressives et libidinales.
Le bébé de la position schizo-paranoïde perçoit un monde morcelé, où la frontière dedans/dehors n’est pas délimitée.
La position schizo-paranoïde et l’angoisse du bébé (ses causes et ses conséquences)
Le nourrisson ressent une angoisse majeure due à une pulsion de mort, au traumatisme vécu pendant la naissance et aux expériences de la relation mère/enfant et aux expériences de faim et frustration.
Le moi rudimentaire du bébé tente de faire face à ses expériences d’angoisse en utilisant des fantasmes et des mécanismes de défense, tel que le clivage, la projection et l’introjection.
Le mécansismes de défence de la position schizo-paranoïde
Le clivage : Processus par lequel on sépare les bonnes et mauvaises parties de l’objet, et du moi.
- L’idéalisation de la bonne partie de l’objet.
- Le déni de la mauvaise partie de l’objet.
L’introjection : Processus par lequel l’image d’une personne est incorporée au moi. C’est un processus qui permet au sujet de localiser à l’intérieur ce qui se situe à l’extérieur. Normalement, on prend les bonnes caractéristiques des objets et les projet en nous-même.
La projection : Processus par lequel on attribue à l’extérieur les affects dont on refuse de reconnaître en nous-mêmes. Elle permet au sujet de localiser à l’extérieur ce qui se situe à l’intérieur.
L’identification projective : Processus par lequel le sujet introduit sa propre personne, ses mauvaises parties clivés, à l’intérieur de l’objet pour lui nuire, le posséder et le contrôler. Cela consiste à prendre possession d’un objet extérieur qui devient une extension du moi.
La transition de la position schizo-paranoïde à la position dépressive
L’enfant est désormais capable d’appréhender la mère comme objet total et alors il y a une réduction du clivage entre le “bon” et le “mauvais” objet, ce qui donne place à l’ambivalence (objet ni complètement bon, ni complètement mauvais). Cette évolution ne se fait pas sans un renoncement, celui du deuil du bon objet idéalisé.
On trouve ici une apparition de l’empathie, qui donne la possibilité pour l’enfant de s’identifier à l’autre et à sa souffrance, ce qui va limiter l’agressivité contre l’objet.
Le surmoi tyrannique de la position schizo-paranoïde devient plus souple.
L’angoisse persécutive qui prédominait dans la position précédente laisse place au sentiment dépressif.
La position dépressive
Introduit par Mélanie Klein
Survient à partir de 6-8 mois.
Elle ce caractérise par une relation d’objet total qui a subit une ambivalence (diminution du clivage), qui conduit à un sentiment de culpabilité et à un désir de réparation.
On trouve ici une angoisse dépressive et une angoisse de perte.
Les mécanismes de défence de la position dépressive
L’ambivalence : Un processus par lequel on peut lier l’amour et la haine sur un même objet.
La réparation : l’enfant va craindre de détruire l’objet aimé par ses attaques, ce qui va entrainer le désir de réparer l’objet.
La position dépressive est surmontée lorsque…
Lorsque l’objet est introjecté de façon stable. Le sujet devient capable de penser à la personne en son absence. L’absence n’est plus synonyme de mort et peut être vécue de façon plus sereine.
L’objet est remplacé par la représentation de l’objet. Le sujet n’a plus besoin de sa présence constante. Il s’agit donc d’un moment important dans la maturation du Moi.
Relation d’objet total vs partiel
Relation d’objet partiel : On ne vois l’objet comme un tout, mais comme deux parties (bon et mauvais).
Relation d’objet total : On reconnait l’objet comme un tout. Il n’est plus divisé à une bonne et à une mauvais partie
Différence entre Mélanie Klein et Anna Freud
Anna Freud :
- La vie psychique n’existe pas tout de suite.
- Elle se concentre sur l’environnement, c-a-d le parent externe et les interactions sociales qui entourent l’enfant.
- Elle dit que le jeu ne donne pas une acces si important de l’intérieur de l’enfant.
_Mélanie Klein _:
- La vie psychique existe dès la naissance.
- Elle se concentre sur l’enfant et l’intériorisation du parent en lui.
- Le jeu est comme une association libre chez l’adulte.