CM4 - ITSS Flashcards
ITS vs ITSS
ITS: Infections transmises sexuellement
Ex: Chlamydia trachomatis
ITSS: Infections transmises sexuellement et par le sang
Ex: Virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
Approche syndromique vs dépistage
Deux volets complémentaires de la lutte contre les ITSS
- Approche syndromique:
- Approche syndromique:
Identification d’un tableau clinique en lien avec une ITSS à partir du questionnaire et de l’examen physique d’un patient suivi dune prise en charge (incluant le traitement) sans attendre les résultats des analyses de laboratoire.
Le diagnostic est basé sur les signes et symptômes.
Approche syndromique vs dépistage
Deux volets complémentaires de la lutte contre les ITSS
- Dépistage:
- Dépistage:
Recherche de pathogènes responsables d’ITSS chez des individus asymptomatiques dans une population à risque.
Le diagnostic est basé sur les analyses de laboratoire.
Décrit et nomme les pathogènes visés par l’approche syndromique lorsque le patient se présente avec les signes et symptômes suivant:
Cervicite
Inflammation du col de l’utérus
Chlamydia trachomatis
Neisseria gonorrhoeae
Décrit et nomme les pathogènes visés par l’approche syndromique lorsque le patient se présente avec les signes et symptômes suivant:
Urétrite
Inflammation de l’urètre
Chlamydia trachomatis
Neisseria gonorrhoeae
Décrit et nomme les pathogènes visés par l’approche syndromique lorsque le patient se présente avec les signes et symptômes suivant:
Atteinte inflammatoire pelvienne (AIP)
Inflammation du petit bassin
Chlamydia trachomatis
Neisseria gonorrhoeae
Flore polymicrobienne vaginale
Décrit et nomme les pathogènes visés par l’approche syndromique lorsque le patient se présente avec les signes et symptômes suivant:
Orchi-épididymite
Inflammation du testicule et/ou de l’épididyme
Chlamydia trachomatis
Neisseria gonorrhoeae
Bâtonnets Gram négatif
*Orchi-épididymite – complication de l’urétrite chez les hommes
Décrit et nomme les pathogènes visés par l’approche syndromique lorsque le patient se présente avec les signes et symptômes suivant:
Rectite
Inflammation de la muqueuse rectale
Chlamydia trachomatis
Neisseria gonorrhoeae
V ou F
Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae causent souvent les mêmes présentations donc c’est facile de prendre une approche syndromique
v
Principales manifestations cliniques des cervicites?
Cervicite (chez la femme)
- Pertes vaginales anormales
- Saignements vaginaux intermenstruels ou post-coitaux
- Exsudat endocervical mucopurulent ou purulent
(Col très friable avec exsudat purulant)
Principales manifestations cliniques des urétrites?
Urétrite (chez l’homme)
- Écoulement urétral
- Brûlures mictionnelles
- Inconfort urétral
- Exsudat séropurulent/purulent exprimé au «milking»
Principales manifestations cliniques des AIP (Atteinte inflammatoire pelvienne)?
En plus des manifestations de la cervicite
- Dyspareunie profonde (i.e douleur lors des rapports sexuels)
- Douleur abdominale basse
- Fièvre
- Sensibilité à la palpation pelvienne
- Sensibilité à la mobilisation du col de l’utérus
Quelles sont les complications possibles des AIP (Atteinte inflammatoire pelvienne)?
- Complications suppurées locales aigues (abcès tubo-ovarien)
- Conséquences: grossesse ectopique, infertilité, douleurs chroniques
Conséquences à long terme potentielles:
- Infertilité
- Douleurs pelviennes chroniques
- Grossesses ectopiques
- AIP a des complications importantes donc IMPORTANT de différencier de la cervicite
Peut développer de la fibrose au niveau du tractus génital risques de grossesse ectopique, infertilité, douleurs chroniques
Principales manifestations cliniques des orchi-épididymite?
Avec ou sans écoulement urétral:
- Douleur testiculaire le plus souvent unilatérale et progressive
- Tuméfaction du testicule et de l’épididyme
- Érythème/œdème scrotal
- Fièvre
- Sensibilité du testicule à la palpation
*Le plus souvent unilatéral mais peut être bilatéral
Chez tout patient avec urétrite, doit vérifier si orchi-épididymite
Principales manifestations cliniques des rectites?
- Écoulement rectal mucopurulent
- Douleur ano-rectale
- Ténesme (i.e. douleur à la défécation)/Constipation
- Présence de sang dans les selles
- Symptômes relativement peu spécifiques mais faut y penser chez patients à risque
Procédure/prise en charge pour le traitement des cervicites, urétrite, épididymites, orchi-épididymites, AIP et rectites
Que fait-on en premier?
Prise en charge avant l’obtention des résultats des analyses de laboratoire.
Traitement antibiotique empirique.
Prise en charge avant l’obtention des résultats des analyses de laboratoire.
Traitement antibiotique empirique.
Quelles sont les 6 étapes?
1) Questionner les sites exposés
2) Effectuer les prélèvements appropriés aux sites exposés
3) Administrer un traitement adéquat
4) Amorcer une démarche visant la notification des partenaires
5) Recommander l’abstention d’avoir des relations sexuelles
pendant la période de contagiosité après le traitement
6) Effectuer un suivi post-traitement
*2 aspect: intervention au près de la personne atteinte et intervention au près des partenaires sexuels
Administrer un traitement dès la consultation initiale, sans même attendre les résultats
Prise en charge d’un syndrome du à une ITSS
Cervicite/Urétrite/Orchi-épididymite/AIP/Rectite
Intervention auprès des partenaires
1) Partenaires à joindre s’ils ont eu un contact sexuel avec la personne atteinte dans quelles circonstances?
a) dans les 60 jours précédant les premiers symptômes
b) pendant que la personne présentait des symptômes
c) avant la fin d’un traitement à doses multiples ou moins de 7 jours après un traitement unidose
Prise en charge d’un syndrome du à une ITSS
Cervicite/Urétrite/Orchi-épididymite/AIP/Rectite
Intervention auprès des partenaires
2) L’intervention devrait inclure quelles 4 choses?
a) Une évaluation clinique comprenant l’identification des facteurs de risque
b) Un dépistage de l’infection a laquelle la personne à potentiellement été exposée et des autres ITSS selon les facteurs de risque décelés
c) En l’absence de symptômes de signes et symptômes, un traitement sans attendre les résultats du dépistage
d) En présence de symptômes, une approche syndromique
Qu’est ce qu’un traitement épidémiologique?
un traitement administré en l’absence de symptômes
Exemple de traitement: cervicite et urétrite
Quels sont les 2 types?
Deux types de traitement:
1) Doses multiples
2) Dose unique
Prise en charge d’un syndrome du à une ITSS
Recommander de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles jusqu’à ce que quelles conditions soient respectées?
Jusqu’à la résolution complète des symptômes
ET
SOIT
i) Jusqu’à la fin d’un traitement à doses multiples OU
ii) Jusqu’à 7 jours après un traitement à dose unique
Cas-index vs cas contact pour accès au traitement?
Accès gratuit à la médication prescrite dans les 2 cas
Code K : cas-index
Code L : cas contact
V ou F
Le traitement épidémiologique est le même pour un cas contact que pour le cas index.
Vrai
Guide traitement ITSS de l’INESSS
Algorithme décisionnel pour les partenaires asymptomatiques.
Prise en charge des partenaires de cas index présentant un syndrome clinique ou ayant un diagnostic d’infection à C. trachomatis ou N. gonorrhoeae.
Traitement antibiotique empirique
Encore une fois, deux types de traitement:
1) Doses multiples
2) Dose unique
Traitement accéléré des partenaires (TAP)
Infections à C. trachomatis et N. gonorrhoeae
Dans quelles circonstances?
Dernier recours lorsque:
- Il s’avère improbable que le partenaire consulte
- Personne atteinte en mesure d’aviser son partenaire et lui remettre l’ordonnance
Inscrite le code M sur l’ordonnance
- Peut remettre au partenaire qui ne consultera pas mais qui aura l’option d’aller chercher à la pharmacie
Mais perd toute l’opportunité de faire dépistage pour autres ITS et a aussi des contre-indications
Donc peut être problématique – doit suggérer fortement de consulter
Non inclus dans l’approche syndromique
Microorganismes pouvant être impliqués mais non-inclus dans l’approche syndromique
Quels sont les pathogènes non visés par l’approche syndromique p/r aux cervicites?
Mycoplasma genitalium
Trichomonas vaginalis
Non inclus dans l’approche syndromique
Microorganismes pouvant être impliqués mais non-inclus dans l’approche syndromique
Quels sont les pathogènes non visés par l’approche syndromique p/r aux urétrites?
Mycoplasma genitalium
Trichomonas vaginalis
Non inclus dans l’approche syndromique
Microorganismes pouvant être impliqués mais non-inclus dans l’approche syndromique
Quels sont les pathogènes non visés par l’approche syndromique p/r aux AIP?
Mycoplasma genitalium
Non inclus dans l’approche syndromique
Microorganismes pouvant être impliqués mais non-inclus dans l’approche syndromique
Quels sont les pathogènes non visés par l’approche syndromique p/r aux Orchi-épididymites?
Mycoplasma genitalium
Non inclus dans l’approche syndromique
Microorganismes pouvant être impliqués mais non-inclus dans l’approche syndromique
Quels sont les pathogènes non visés par l’approche syndromique p/r aux rectites?
Virus herpès simplex
Treponema pallidum spp pallidum
Mycoplasma genitalium
Doit être recherché chez les patients dont:
1) Le syndrome clinique ne répond pas au traitement recommandé dans l’approche syndromique
2) Les tests pour la recherche de C. trachomatis et N. gonorrhoeae sont négatifs
* N’est pas couvert par l’approche syndromique, tests sont négatifs et les symptômes persistes -> doit penser au mycoplasma
Tableau: Syndrome compatible avec une ITS (urétrite, cervicite, orchi-épididymite, AIP) ET recherche de Chlamydia trachomatis et de Neisseria gonorrhoeae négative ET absence de réponse au traitement syndromique recommandé
Peut alors demander un test d’amplification des acides nucléiques (TAAN) pour MG
Infection confirmée à M. genitalium
Traitement? (pas a savoir)
Pas connaitre mais comme le traitement de choix est l’Azithromycine, si l avait déjà recu auparavant lors d’un traitement syndromique, devrait alors opter pour la 2e option - va ici plutôt donner la moxifloxacine
Dépister…«oui, mais quoi?»
Critères généraux justifiant le dépistage d’une maladie infectieuse: (8)
- Un problème de santé important
- Une prévalence élevée de l’infection dans les groupes visés
- Une évolution naturelle de la maladie bien connue
- Une phase asymptomatique assez longue pour pouvoir dépister
- Un traitement efficace disponible
- Des avantages à un traitement précoce par rapport à un traitement tardif
- Un examen de dépistage valide, fiable et acceptable
- Des critères précis permettant de décider chez qui faire un dépistage
Dépister…«ça sert à quoi?»
Briser la chaîne de la transmission
Il est indiqué de dépister les ITSS suivantes en fonction de l’évaluation des facteurs de risque:
a) Infection à Chlamydia trachomatis
b) Infection à Neisseria gonorrhoeae
c) Syphilis
d) Hépatite B
e) Hépatite C
f) Infection par le VIH
Il n’est pas indiqué pour le moment de dépister les ITSS suivantes:
a) Infection au virus herpès simplex (herpès génital)
b) Infection au virus du papillome humain (condylomes)
c) Infection à Trichomonas vaginalis (trichomonase)
d) Infection à Mycoplasma genitalium
e) Infection à Haemophilus ducreyi (chancre mou)
f) Infection à Klebsiella granulomatis (granulome inguinal)
Dépister…«oui, mais qui?»
Selon l’évaluation des facteurs de risque (6 catégories)
a) Critères sociodémographiques et facteurs liés aux comportements sexuels
- Ex: personne ayant eu plus de trois partenaires sexuels dans la dernière année
b) Diagnostic d’ITSS:
- Ex: Personne chez qui une infection gonococcique est détectée
c) Grossesse
d) Exposition à du sang ou à d’autres liquides biologiques
- Ex: Personne ayant consommé des drogues par injection
e) Facteurs de risque des partenaires sexuels
- Ex: Personne ayant eu un partenaire originaire d’une région où les ITS sont endémiques
f) Autres
Dépister ou diagnostiquer…
…«oui, mais comment?»
a) Infection à Chlamydia trachomatis:
b) Infection à Neisseria gonorrhoeae:
c) Infection à Mycoplasma genitalium :
d) Syphilis:
e) Hépatite B:
f) Hépatite C:
g) Infection par le VIH:
Prélèvements et analyses selon l’infection recherchée
a) Infection à Chlamydia trachomatis: TAAN
b) Infection à Neisseria gonorrhoeae: TAAN +/- Culture
c) Infection à Mycoplasma genitalium : TAAN
d) Syphilis: Sérologie
e) Hépatite B: Sérologie
f) Hépatite C: Sérologie ou ARN-VHC
g) Infection par le VIH: Sérologie
Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae
Technique d’amplification des acides nucléiques (TAAN)
Plateformes commerciales automatisées
*Les mêmes syndromes peuvent être causés par les deux virus donc utile de détecter les 2 en même temps = CTNG – le panel syndromique détecte gonorrhea et chlamydia en même temps
Test cobas® 4800 CT/NG
Prélèvements homologués par Santé Canada
Femme: urine, col utérin, vagin (prélevé par le clinicien ou autoprélevé)
Homme: urine
urine –> PREMIER JET
Test cobas® 4800 CT/NG
Prélèvements NON homologués par Santé Canada
Pharynx et anus pour les hommes et les femmes
Neisseria gonorrhoeae
Culture
Recherche spécifique doit être demandée:
- N. gonorrhoeae: microorganisme fastidieux
- Recherché sur prélèvements de muqueuses
Ensemencement gélose spécifique:
-Nutritive: Contient des facteurs de croissance qui facilitent la
croissance de N. gonorrhoeae
-Sélective: Contient des inhibiteurs de la croissance des microorganismes de la flore normale
TAAN vs Culture pour N. gonorrhoeae
TAAN:
- Plus grande sensibilité clinique: Indiqué pour le patient symptomatique ET dans un contexte de dépistage
- Ne permettent pas de déterminer la sensibilité aux antibiotiques d’une souche
Culture:
-Moins bonne sensibilité clinique que les TAAN
-Permet la réalisation d’un antibiogramme
Doit toujours être fait chez le patient symptomatique et les contacts de cas prouvés
L’antibiogramme aide à la prise en charge clinique
*TAAN pharynx doit être confirmé car a génome semblable à un autre génome donc peut avoir des faux-positifs
V ou F
Le fait d’avoir des relations protégées ou non est un critère dans le choix du dépistage des ITS
Faux
Le fait d’avoir des relations protégées ou non n’est jamais un critère dans le choix du dépistage des ITS car même si on recommande l’utilisation du condom, le condom est parfois mal utilisé
Infection à C. trachomatis et N. gonorrhoeae
Guide d’usage optimal: traitement pharmacologique ITSS de l’INESSS
Prise en charge lorsqu’on a le résultat de laboratoire d’un dépistage positif pour C. trachomatis ou N. gonorrhoeae.
Pas a savoir…
Endocervical ou rectal: Ceftriaxone OU céfixime et azithromycine
Pharyngé: ceftriaxone
Attention! céfixime ne pénètre pas bien au niveau pharyngé
Infection à C. trachomatis et N. gonorrhoeae
Quels sont les autres aspects de la prise en charge?
- Notification et traitement des contacts
- Déclaration à la direction de santé publique
- Information sur les comportements à risque réduit
- Proposer une vaccination complémentaire (VPH)
- Planifier une test de contrôle
- Planifier un nouveau dépistage (3-6 mois)
*Le syndrome n’est pas déclaré – approche sydromique
Déclare aux autorités de santé public seulement quand a vrm un diagnostic d’ITS
(i.e Déclaration à la direction de la santé publique par les médecins
Infection documentée par un test de laboratoire, pas un syndrome)
Gonorrhes devrait tjrs avoir un test de contrôle pour voir si a répondu à l’ATB et doit être redépisté car risques de nouvelles infections
Infection à C. trachomatis et N. gonorrhoeae
Quels sont les contacts qu’on doit retracer?
Contact sexuel avec la personne atteinte jusqu’à 2 mois avant le début des symptômes ou le prélèvement
Infection à C. trachomatis et N. gonorrhoeae
Planifier test de contôle lorsqu’indiqué dans quelles situations?
Répéter le dépistage de 3 à 6 mois après l’infection
C. trachomatis:
- persistance ou apparition de signes ou symptomes
- grossesse
- problème anticipé d’adhesion au traitement
- utilisation d un schema therapeutique autre que ceux recommandés
- infection rectale traitée avec azithromycine
- infection de genotype L (1-3) (LGV)
N. gonorrhoeae
- RECOMMANDÉ DANS TOUS LES CAS
Infection à Chlamydia trachomatis
Détaols biologiques sur la batéries?
Incubation et periode fenetre?
Chlamydia trachomatis: bactérie intracellulaire
-Ne possédant pas de couches de peptidoglycan
La coloration de Gram ne permet pas de la visualiser
-Pas de croissance sur gélose
Croissance en culture sur cellules (non disponible en routine)
-Subdivisés en génotypes A jusqu’à L
L’infection à C. trachomatis commune est due aux génotypes D à K Via l’épithélium des muqueuses et limitée aux couches superficielles
Incubation: 2-6 semaines
Période fenêtre: jusqu’à 14 jours
Infection à Chlamydia trachomatis: caractéristiques 2019
Endémicité mondiale
La plus fréquente des ITSS-MADO au Québec - En constante augmentation
Au Québec, en 2019:
- 28,633 cas déclarés
- Taux: 338/100 000 personnes-année
- Incidence relativement comparable dans toutes les régions
- Femmes: 59%
- Les jeunes de 15-24 ans représentent 42% des cas masculins et 64% des cas féminins
Lymphogranulomatose vénérienne (LGV): génotype L
physiopatho?
Chlamydia trachomatis:
-Génotypes L1, L2 et L3
Infection: épithélium muqueuses
Invasif: tissus lymphatiques
Lymphogranulomatose vénérienne – plus profond + touche vaisseaux lymphatiques
- Exposition
(incubation de 2-30 jours) - Stade primaire
- stade papulo-ulcéreux
- urétrite/cervicite/rectite
(incubation de 2-6 semaines) - i) Lymphadénopathie inguinale -Incubation une à plusieurs années-> 4. LGV inguinal chronique (éléphantisme, esthiomène)
OU
- ii) Rectite (* 64% des cas déclarés au Qc entre 2013 et 2019) -Incubation une à plusieurs années-> 4. LGV ano-rectale chronique (sténoses, fistules)
LGV au Québec: une éclosion en évolution
Émergence en 2005-2006
Incidence à bas bruit 2007-2012
Résurgence depuis 2013
100% des cas en 2019 sont chez des hommes
99,8% HARSAH
LGV
Infection endémique dans certains pays :
Infection endémique dans certains pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud et des Caraibes
Survenue rare au Québec avant 2005
Entre 2005 et 2019, Montréal : 82%
Neisseria gonorrhoeae
Caractéristiques biologiques?
cocci Gram négatif
Bactérie fastidieuse
Infection via l’épithélium des muqueuses des couches superficielles
Incubation: 2-7 jours
Période fenêtre: jusqu’à 7 jours
Neisseria gonorrhoeae
En plus des syndromes déjà discutés l’infection peut se disséminer:
- Syndrome arthrite-dermatite: gonflement ex: de la cheville ou du genou et lesions au niveau des mains
- Gonococcémie: fièvre et souvent pas d’autres symptômes mais quand fait hémocultures trouve Neisseria gonorrhoeae
Infection à Neisseria gonorrhoeae: caractéristiques 2019
Endémicité mondiale
Au Québec, en 2019:
- 7,521 cas déclarés
- Taux: 89/100 000 personnes-année
- Certaines régions plus touchées, plus de disparités d’incidence entre les régions; Nunavik, Terres Cries de la Baie-James, Montréal
- Hommes: 75% (Ratio H:F 3:1)
- Les jeunes de 15-24 ans représentent 20% des cas masculins et 43% des cas féminins (Ratio H:F 1.4:1)
- incidence plus que triplé entre 2012 et 2019 au Qc
Tendance 2015-2019 a augmenté de 84% en 4 ans
N. gonorrhoeae R C3G
A l’aube d’une gonorrhée intraitable?
certaines résistance
Dit que si on veut utiliser un ATB on dit que faut pas qu’il y est plus de ___% de résistance dans la population générale
Dit que si on veut utiliser un ATB on dit que faut pas qu’il y est plus de 4-5% de résistance dans la population générale
def. Partenaire anonyme
Partenaire anonyme = partenaire avec qui a des relations sexuelles à la première rencontre
(et non pas qu’on ne connait pas son identité)
Quel est l’agent causal de la syphilis?
Treponema pallidum spp pallidum
Treponema pallidum spp pallidum
Caractéristiques biologiques?
Treponema pallidum spp pallidum: Spirochète
Bactérie spiralée de la famille des spirochètes non-cultivable in vitro
-Ne peut être visualisée à la coloration de Gram
Agent causal de la syphilis
Non traitée la maladie peut évoluer en trois stades, primaire,
secondaire et tertiaire, les deux derniers étant espacés par une phase de latence clinique asymptomatique
Syphilis: histoire naturelle
évolution
- Phase infectieuse:
Exposition puis incubation de 3/10-90 jous
Syphiilis primaire avec ulcère génital (chancre) puis incubation de 2-12 semaines
Syphilis secondaire avec rash
Syphilis latente précoce (<1 an)
- Phase non infectieuse
Syphilis latente tardive (>1 an) puis incubation de 5-30 ans
Syphilis tertiaire
- cardiovasculaire
- gomme
Neurosyphilis précoce
vs
Neurosyphilis tardive
Neurosyphilis précoce
- syphilis primaire et secondaire
- asymptomatique
- symptomatique dans 5-10% des cas
i) méningite
ii) névrite cranienne
iii) atteinte oculaire
iv) meningovasculaire - Lors de la phase précoce, le tréponème on un tropisme pour le SNC, jusqu’à 5% des patients vont développer des symptômes neurologiques ou oculaire aiguë lors de la phase infectieuse
vs
Neurosyphilis tardive - syphilis tertiaire i) méningovasculaire (<1-15 ans) ii) parésie générale (environ 15-20 ans) iII) Tabès dorsalis (environ 25-30 ans)
Syphilis: stade primaire (chancre)
Caractérisée par un(des) chancre(s) au site d’inoculation
- Ulcère superficiel, induré, aux contours réguliers
- Taille variable, classiquement indolore (mais peuvent être douloureux)
Adénopathies régionales
Régression spontanée en 3-8 semaines
*Puis passe au stade secondaire sauf si traitement
Pas tjrs un ulcère unique! Et ne sont pas tjrs typiques ou indolore! Dans certains cas, très douloureux!
Syphilis: dissémination hématogène
Peut donc retrouver des adénopathies inguinales
- retenir: SNC, oculaire et peau
(également oreilles, endolymphe, foie, intestins et reins)
Syphilis: stade secondaire (éruption)
Survient 2-12 semaines après l’apparition du chancre
Rash maculopapulaire qui peut impliquer la paume des mains et la plante des pieds dans 30- 40% des cas (quasi pathognomonique)
Régression spontanée en 3-12 semaines
*Pas bcp d’autres maladies qui vont donner lésions palmo-plantaires
Vaut la peine de faire enlever les bas au patient car parfois en a pas au niveau des mains mais en a au niveau des pieds
Syphilis secondaire: autres manifestations
Autres manifestations cutanéomuqueuses:
- Condylomes plats (condyloma lata)
- Plaques muqueuses
- Alopécie
Complications:
- Atteinte oculaire (uvéite, rétinite/névrite)
- Méningite (atteinte neurologique précoce)
Syphilis latente
Stade de la syphilis pendant lequel le patient n’a pas de symptômes Diagnostic est basé essentiellement sur la sérologie
- Précoce
Durant la première année de l’infection
Même si le patient n’a pas de symptômes, ce stade est contagieux
L’histoire clinique aide à préciser le moment de l’infection - Précoce
Durant la première année de l’infection
Même si le patient n’a pas de symptômes, ce stade est contagieux
L’histoire clinique aide à préciser le moment de l’infection
Syphilis latente
Stade de la syphilis pendant lequel le patient n’a pas de symptômes Diagnostic est basé essentiellement sur la sérologie
- Précoce
Durant la première année de l’infection
Même si le patient n’a pas de symptômes, ce stade est contagieux
L’histoire clinique aide à préciser le moment de l’infection - Tardive
Tardive
Après la première année de l’infection
Le patient n’est plus contagieux à ce stade
Il est parfois difficile de préciser le moment de l’infection
Syphilis: stade tertiaire
Complications tardives de la syphilis, en général 5 à 30 ans
après la phase précoce de la maladie
Syphilis tardive bénigne; Gomme syphilitique
- Lésions granulomateuses indolentes (tuméfactions)
- Surtout au niveau de la peau et des structures osseuses
Syphilis cardiovasculaire
-Aortite syphilitique (Prédilection pour l’aorte ascendante)
Neurosyphilis
- Syphilis méningovasculaire (AVC, Démence vasculaire)
- Syphilis parenchymateuse (Parésie générale, Tabès dorsalis)
- Syphilis oculaire tardive (Atrophie du nerf optique)
O
O
Syphilis infectieuse: caractéristiques 2019
Au Québec, en 2019: -1188 cas déclarés -Taux: 14/100000 personnes-année -Stades: 28% stade primaire 25% stade secondaire 47% latentes précoces -Hommes: 89% -Les hommes de 25-39 ans représentent 44% des cas masculins et les hommes de 40 ans et plus 44% des cas -Montréal: 56% des cas
Approches de détection de la syphilis
Méthode de détection directe -> Examen direct à la microscopie à fond noir
Sérologie
Approches de détection de la syphilis
Méthode de détection directe
Méthode de détection directe
Examen direct à la microscopie à fond noir
- Frottis d’exsudat d’ulcère génital ou de lésion cutanée
- Nécessite un microscope à condensateur inversé
- Peu disponible (quelques laboratoires/cliniques au Québec)
Approches de détection de la syphilis
Sérologie
Épreuves «non tréponémiques»
-Détection d’anticorps dirigé contre les cardiolipides
RPR: Rapid Plasma Reagin
VDRL: Venereal Disease Research Laboratory (LCR)
Épreuves «tréponémiques»
-Détection d’anticorps anti-T. pallidum spécifiques
EIA: Enzyme immunoassay/CIA: Chemiluminescence immunoassay TP-PA: Treponema pallidum particle agglutination (Confirmation LSPQ) LIA: Line Immunoenzymatic Assay (Confirmation LSPQ)
Sérologie syphilis
Nécessité de réaliser les deux types d’épreuves pour un même patient
pk?
-Épreuve non-tréponémique
Aide à évaluer l’activité de la maladie
Permet de réaliser une quantification du titre d’Ac
Nécessaire au suivi de la réponse au traitement Titre diminue significativement après le traitement Peut même devenir négatif après le traitement
-Épreuve tréponémique (Généralement positif à vie)
Permet de confirmer l’exposition au T. pallidum
Épreuve non tréponémique: RPR (Rapid Plasma Reagin)
Permet une titration de la quantité d’anticorps non tréponémiques
-Les dilution progressent selon la séquence suivante: 1:2, 1:4, 1:8, 1:16, 1:32, etc…
-Une variation d’une dilution = une variation de deux fois le titre
Ex: Passage de 1:64 à 1:32
-Une variation de deux dilutions = une variation de quatre fois le titre
Ex: Passage de 1:32 à 1:8
Épreuves tréponémiques format immunoenzymatique (EIA/CIA/CLIA)
Plate-formes commerciales automatisées
- Architect (Abbott)
- BioPlex 2200 (Bio-Rad)
Syphilis et liquide-céphalo-rachidien
Il peut être indiqué de rechercher la syphilis sur le LCR chez:
- Patients avec signes et symptômes neurologiques
- Patients avec signes et symptômes oculaires
- Chez patients qui n’ont pas une baisse significative du titre du RPR après traitement
O
O
Syphilis et liquide-céphalo-rachidien
L’épreuve est le VDRL (venereal disease research laboratory)?
- Seul test reconnu et valide pour le sérodiagnostic sur le LCR
- Mesure les anticorps non tréponémiques
- Un VDRL positif sur le LCR confirme le diagnostic de neurosyphilis
V ou F
Il est tres simple de traiter la syphilis
V
Pas connaitre les regimes (penicilline en dose unique si phases primaire, secondaire ou latence precoce ou 3 semaines (1 fois par semaine) si latence tardive ou latent de duree inconnue ou si allergie doxycyclines)
Mais très simple
Toujours se rappeler de la PrEP…
recommandée pour les HARSAH et les femmes transgenres dès lors qu’ils ont eu des relations sexuelles anales non protégées par un condom au cours des 6 derniers mois et que s’applique l’une des situations suivantes:
a) une SYPHILIS ou une ITSS bacterienne anale, particulierement si celle-ci fut diagnostiquée dans les 12 dernies mois
b) relations sexuelles avec un partenaire seropositif lorsque sont risque de transmettre le VIH est significatif (partenaire dont la charge virale est detectable, par exemple)
c) un ATCD d’utilisation préalable de plus d’une prophylaxie postexposition (PPE)
Syphilis; réinfection
se définit comment?
Une hausse significative du titre est fort suspect de réinfection chez un patient avec une histoire de réexposition potentielle
La réinfection se définit sur la base de l’épreuve non-tréponémique:
1) Chez un patient dont le dernier RPR était négatif ayant une un RPR positif avec un titre de 1/2 ou plus.
2) Chez un patient dont le dernier RPR était positif ayant une hausse de quatre fois le titre ou plus (Ex : passage de 1/4 à 1/16).
* Peut seulement diagnostiquer par test non treponemique