APP 1 - Varicella-Zoster Flashcards
Décrit la “biologie” du virus varicella-zoster.
Le virus varicelle-zoster (virus à ADN) fait partie de la famille des Herpes-viridae. Il est responsable de deux maladies cliniquement distinctes : la varicelle et le zona. Le virus possède un noyau d’ADN double brin entouré d’une nucléocapside, qui est elle-même entourée d’une enveloppe lipide (enveloppe virale composée de glycoprotéines).
Quelles sont les étapes de la première infection au virus varicella-zoster?
INFECTION PRIMAIRE : VARICELLE
- La contamination par le virus varicelle-zoster arrive facilement par la voie respiratoire.
- Virus se réplique localement dans un site indéfini (par exemple le nasopharynx). En effet, le virus infecterait les cellules épithéliales et les lymphocytes du site.
- Ensemencement du virus dans le système lymphatique/réticuloendothélial = développement d’une virémie (reflétée par la nature diffuse/dispersée des lésions de la peau)
- Infection de la peau via les cellules endothéliales des vaisseaux sanguins et en s’étendant aux cellules épithéliales.
a. Les vésicules formées impliquent le chorium/derme et subissent des changements dégénératifs caractérisés par un ballooning (c’est-à-dire des cellules dégénérées très grandes avec un cytoplasme vacuolé ou réticulé), la présence de cellules géantes multinucléées et des inclusion intranucléaires éosinophiles.
b. Lorsqu’elle implique les vaisseaux sanguins de la peau, l’infection amène de la nécrose et des hémorragies épidermiques. - Avec l’évolution de la maladie, le liquide vésiculaire devient trouble (cloudy) en raison du recrutement de leucocytes polymorphonucléaires et de la présence de cellules dégénérées et de fibrine.
- Finalement, les vésicules se rompent et relâchent leur fluides (qui inclut le virus infectieux) ou sont graduellement réabsorbés.
Plus précis:
1) Contamination : Transmission se fait principalement par les voies respiratoires.
• Période d’incubation = 10-21 jours (habituellement = 14-17 jours)
2) Implantation et réplication locale au niveau des ganglions lymphatiques du nasopharynx : le virus infecterait les cellules épithéliales et les leucocytes du
site. →Virémie primaire
• Le virus se lie aux cellules via un récepteur à mannose.
• Virémie primaire : Associée à la phase locale dans le nasopharynx, qui cause la dissémination dans l’appareil
réticulo-endothélial (apparaît 4 à 6 jours post-infection).
3) Dissémination lymphatique et réticulo-endothéliale via les leucocytes préalablement présents au site.
4) Développement de la virémie secondaire (virus dans sang) : grâce aux lymphocytes (lymphocyte-associated viremia)
• Virémie secondaire : Causée par la dissémination par les systèmes lymphatique et réticulo-endothélial. Est responsable des manifestations sanguines et systémiques (10-14 jours post-infection).
• Cette virémie est vérifiée par 1) détection du virus dans le sang ou 2) détection de l’ADN viral dans le sang ou les lésions par analyse PCR (polymerase chain reaction).
5) Envahissement des cellules épithéliales à partir des cellules endothéliales (dissémination du virus dans le tissu de la peau)→éruption vésiculaire et inflammation locale
• Les vésicules affectent le corium et le derme, avec des changements dégénératifs caractérisés par :
o L’adoption d’une forme de ballon (ballooning : cellules très grandes avec cytoplasme vacuolé ou réticulé) o La présence de cellules multinucléées géantes (par la fusion des cellules infectées)
o Des inclusions éosinophiliques intranucléaires
• L’infection peut affecter les vaisseaux sanguins de la peau→nécrose et hémorragie épidermique
6) Envahissement des terminaisons nerveuses de l’épithélium cutané→migration dans les ganglions sensitifs
7) Avec l’évolution de la maladie, le liquide vésiculaire devient nuageux en raison 1) du recrutement de leucocytes
polymorphonucléaires et 2) de la présence de cellules dégénérées et de fibrine.
8) Ultimement, les vésicules vont soit 1) se rompre et relâcher leur fluide (incluant le virus infectieux) ou 2) se résorber
graduellement.
Comment se transmet la varicelle?
- A lieu par contact avec le liquide vésiculaire ou les sécrétions respiratoires.
- Requiert un contact aérien, direct (inclut la voie transplacentaire) ou indirect.
Qu’arrive-t-il lors d’une infection récurrente du virus varicella-zoster?
Le mécanisme de réactivation du virus varicelle-zoster qui résulte en l’herpès zoster est inconnu. Il est probable que le
virus ait infecté des ganglions de la racine dorsale (ganglions sensitifs). Le virus y resterait latent jusqu’à sa réactivation.
Réactivation : Lorsqu’il y a diminution de la fonction immunitaire dans les racines sensitives (dorsales) ou nerfs crâniens.
Migration de VZV en suivant l’axone du nerf sensitif/crânien, jusqu’aux terminaisons nerveuses cutanées = inflammation et éruption vésiculaire douloureuse limitée au dermatome du ganglion sensitif infecté
V ou F
Il n’y a pas de période d’incubation pour le zona
VRAI
Une examination histopathologique de ganglions représentatifs de la chaîne dorsale durant l’herpès zoster démontre quelles 3 choses?
- une hémorragie des ganglions
- un œdème
- une infiltration lymphocytaire
V ou F
La réplication du virus varicelle-zoster durant la varicelle ou le zona peut aussi se faire dans d’autres organes.
Vrai, mais ce n’est pas commun chez l’hôte immunocompétent.
La réplication du virus varicelle-zoster durant la varicelle ou le zona peut aussi se faire dans d’autres organes, mais ce n’est pas commun chez l’hôte immunocompétent.
Donne 2 exemples.
® Poumon (Pneumonie interstitielle, formation de cellules géantes multinucléés et hémorragies pulmonaires)
® Système nerveux central (infiltrats périvasculaires semblables à celui rencontré dans la rougeole et d’autres encéphalites virales + nécrose focale hémorragique du cerveau rare)
Expliquer le phénomène de latence virale p/r au virus varicella Zoster.
Les virus à ADN ont un taux de mutation faible. Leur persistance chez l’hôte humain dépend généralement de leur capacité à établir une infection latente dans certaines cellules, puis à se réactiver et ensuite se répliquer sur les surfaces épithéliales.
La latence est définie comme un état d’infection durant lequel le virus ne se réplique pas, les gènes viraux associés à l’infection lytique (destruction de la cellule infectée, libérant ainsi les particules virales) ne sont pas exprimés et le virus n’est pas virulent. Durant la latence, le génome viral est complet et peut être répliqué par les ADN polymérases de la cellule infectée (en même temps que la réplication du génome de la cellule).
Le virus varicelle-zoster (VZV)établit une infection latente dans les cellules neurales (non réplicatives).
Lorsque ce virus est latent, il est sous le contrôle du système immunitaire cellulaire à médiation par les lymphocytes T, qui empêche sa réactivation.
Cette protection peut diminuer :
® Avec l’âge (immunosénescence) ++
® En raison de traitement immunodépresseur
® En présence de certaines maladies (VIH, cancer)
® De façon idiopathique/De façon intrinsèque (ex : transplantation de cellules souches hématopoïétiques)
Lorsque la protection du système immunitaire à médiation par les LT est diminuée, le virus se réactive.
Flanc des bois: De plus, HPV HSV et VZV pourraient être relativement protégés du système immunitaire en raison de leur réplication dans les couches moyenne et supérieure de l’épithélium spinocellulaire, sites qui ne sont pas visité régulièrement par les cellules qui médient ou amplifient la réaction inflammatoire immunitaire.
Comment se fait la transmission du zona?
Transmission : via le contact du liquide vésiculaire uniquement, sauf si le patient est immunosupprimé ou le zona est disséminé ; requiert un contact aérien, direct ou indirect.
- On ne peut pas faire de zona suite à un contact avec une personne atteinte du zona ou de la varicelle.
- Toutefois, une personne atteinte du zona peut donner la varicelle à autrui.
Quelle est la période de contagion du Zona?
Période de contagion : jusqu’à ce que les lésions vésiculaires soient croûtées (environ 1 semaine).
Quel est le réservoir du virus varicella-zoster (VZV)?
L’homme constitue le seul réservoir connu de VZV
V ou F
La varicelle est extrêmement contagieuse.
V
La varicelle est extrêmement contagieuse, avec un taux d’attaque d’au moins 90% chez les individus réceptifs (séronégatifs).
Comment diffèrent la façon dont VZV touche les différents groupes de population?
- L’infection touche également les deux sexes et toutes les races.
- Endémique dans la population générale, mais devient épidémique chez les individus susceptibles lors des pics saisonniers (hiver/début du printemps) dans les régions tempérées.
- Le taux d’attaque secondaire dans la fratrie réceptive d’un patient est de 70-90%.
Quelle est la période d’incubation de VZV et quand sommes nous contagieux?
- La période d’incubation varie de 10 à 21 jours (mais habituellement de 14 à 17 jours)
- Contagion : Les patients sont contagieux 48h environ avant le début de l’éruption vésiculaire, pendant la période de formation des vésicules (plus ou moins 4-5 jours), et jusqu’à ce que toutes les vésicules soient croûtées.
Période de contagion : 1-2 jours avant le début de l’éruption jusqu’à 5 jours après ou jusqu’à ce que toutes les lésions soient croûtées.
Décrit l’épidémiologie de VZV chez les différents groupes d’âge.
N.B. Les informations suivantes proviennent de statistiques avant 1995 (arrivée du vaccin). La vaccination contre le VZV dans la 2e année de vie a beaucoup diminué l’incidence annuelle de la varicelle.
- Les plus couramment affectés (50% de l’ensemble des cas) : enfants de 5 à 9 ans
- La plupart des autres cas sont les enfants de 1 à 4 ans, puis entre 10 et 14 ans.
- Environ 10% de la population des États-Unis de plus de 15 ans est susceptible d’être infectées
Décrit l’épidémiologie du zona de façon générale (et la fréquence des douleurs post-zostériennes).
- La majorité des patients affectées n’ont pas d’histoire d’exposition récente à des individus infectés par varicella-zoster
- Possible à tout âge, mais son incidence (5 à 10 personnes sur 1000) est la plus élevée chez les 60 ans et plus
- Le zona récurrent est excessivement rare, sauf chez les immunocompromis, en particulier ceux atteints de SIDA
- La névralgie post-zostérienne est rare chez les sujets jeunes ; en revanche, au moins 50% des patients de plus de 50 ans font état d’une douleur de degré variable dans le dermatome de l’éruption, des mois après la disparition de la maladie cutanée.
- Les patients ayant un zona peuvent transmettre l’infection à des sujets non immunisés avec survenue de varicelle.
Quels sont qq facteurs de risque de faire un zona?
- Âge avancé (dans la soixantaine)
- Sujet immunodéprimé (également plus à risque de souffrir de zona atypique c’est-à-dire disséminé ou plus grave) § SIDA § Transplantation de moelle osseuse § Thérapie immunosuppressive § Lymphome ou une leucémie
Quelles sont les manifestations cliniques de la varicelle?
Se présente comme une éruption, une fièvre de faible grade et un malaise général.
® Chez le patient immunocompétent, la varicelle est une infection bénigne associée avec de la lassitude et une température entre 37.8 et 39.4°C pendant 3-5 jours.
Quelques patients développent un prodrome 1 à 2 jours avant le début de l’exanthème.
Les lésions à la peau (signe le plus important) incluent des maculopapules, des vésicules et des crôutes (scabs) représentant les stades de l’évolution de l’infection : évolution de maculopapuples à vésicules en quelques heures ou jours.
- Apparaissent d’abord sur le tronc et la face, puis s’étendent rapidement à d’autres parties du corps.
- Plupart des lésions sont petites et ont une base érythémateuse de 5 à 10mm.
- Poussées se succèdent pendant 2 à 4 jours.
- Lésions peuvent aussi être trouvés sur la muqueuse du pharynx et du vagin.
Comment peut varier la sévérité et le # de lésions d’une personne à l’autre durant la varicelle? (4)
- La sévérité varie d’une personne à l’autre (très peu nombreuses à des milliers (jusqu’à 2000))
- Enfants vaccinés : habituellement < 50 lésions vs 200-400 lésions chez les enfants non-vaccinés
- Les plus jeunes enfants ont tendance à avoir moins de vésicules que les individus plus vieux.
- Lors de propagation dans une famille, les deuxièmes et troisièmes cas ont tendance à avoir un plus grand nombre de vésicules.
- Les patients immunosupprimés (particulièrement ceux avec une leucémie) ont des lésions qui sont plus nombreuses et qui tendent à guérir moins rapidement.
Quelles sont les manifestation cliniques du zona (herpes zoster)? Decrit leur évolution dans le temps.
Maladie sporadique résultant de la réactivation du VZV resté latent dans le ganglion d’une racine postérieure de la moelle. Le zona est caractérisé par une éruption vésiculaire unilatéral d’un dermatome, et est souvent associé avec une douleur sévère au dermatome en question.
Chez les enfants, la réactivation du virus menant à l’herpès zoster est normalement bénigne. Chez les adultes, elle peut être débilitante en raison de la douleur impliquée.
Le début de la maladie est caractérisé par de la douleur, des picotements ou des démangeaisons dans la zone du dermatome. Cette douleur précède les lésions par 48 à 72 heures.
L’éruption commence par être maculopapulaire et érythémateuse, mais elle évolue rapidement en lésions vésiculaires.
Chez l’hôte immunocompétent, ces lésions peuvent rester peu nombreuses et continuer à se former pendant 3 à 5 jours. La durée totale de la maladie est généralement entre 7 et 10 jours. Par contre, cela peut prendre 2 à 4 semaines pour que la peau revienne à la normale.
• Le début de la maladie est déterminé par la douleur au sein du dermatome, qui précède les lésions de 48-72h!
Quels dermatomes sont le plus souvent impliqués dans un zona (herpes zoster)?
Les dermatomes de T3 à L3 (thoracique et lombaire)
o Généralement, 1 à 3 dermatomes adjacents sont impliqués.
Qu’est ce que le Zoster ophtalmicus?
Zoster ophtalmicus : Branche ophtalmique du nerf triujumeau attiente. Débilitant, car peut résulter en cécité en absence de traitement antiviral. (autres branches = lésions sur le visage, dans la bouche, dans les yeux ou sur la langue)
Survient si atteinte de la branche ophtalmique du nerf trijumeau (nerf crânial V).
o Lésions apparaissent sur le visage, la bouche, l’œil et la langue.
o Habituellement très débilitant, peut mener à l’aveuglement si n’est pas traité avec des antiviraux.
Qu’est ce que le Zoster sin herpetica?
Zoster sine herpetica : Chez peu de patients (très rare), une douleur caractéristique localisé à un dermatome avec des
preuves sérologiques de zona ont été rapportés avec l’absence de lésions à la peau
Chez de rares patients, la douleur caractéristique et localisée d’un dermatome avec évidence sérologique de VZV survient en absence de lésions de la peau.