APP 2 - VIH Flashcards
Une infection au VIH est associé à quel type de déficit/un déficit de quoi?
Infection au VIH : Associée à un déficit quantitatif et qualitatif des lymphocytes T auxiliaires (CD4+).
À noter : La présence de quoi est importante pour la liaison, la fusion et l’entrée du VIH-1 dans les cellules?
La présence d’un co-récepteur (CCR5 et/ou CXCR4) est importante pour la liaison, la fusion et l’entrée du VIH-1 dans les cellules.
Quels sont les mécanismes responsables de la déplétion/dysfonction des lymphocytes T auxiliaires?
- Effets directs de l’infection :
o infection et destruction des lymphocytes T par le VIH
- Effets indirects de l’infection :
o «clearance» immune des cellules infectées
o Mort cellulaire associée à une activation immunitaire anormale
o Épuisement des cellules immunitaires dû à une activation immunitaire anormale et à une dysfonction cellulaire
Les patients qui ont un niveau de lymphocytes T CD4+ sous un certain seuil sont à risques de développer quoi?
des infections opportunistes et des néoplasies (certaines infections et néoplasies sont caractéristiques du SIDA, ex : sarcome de Kaposi).
Le mécanisme pathogénique du VIH est ____________ et ___________.
multifactoriel et multiphasique
Le VIH est un virus à ARN ou ADN?
Quel est sa particularité?
Le VIH est un virus à ARN.
o C’est un rétrovirus.
o Particularité du VIH :
▪ Capacité de renverser la transcription de son génome ARN en ADN en utilisant une enzyme, la transcriptase inverse.
Quelles sont les 2 protéines majoritaires présentes sur l’enveloppe du VIH?
gp120 et gp41
Quelles sont les étapes de l’entrée du VIH dans la cellule hôte? (5)
- La protéine de surface de l’enveloppe du virus (gp120) se lie au récepteur CD4 qui se trouvent à la surface des lymphocytes T auxiliaires.
▪ Le récepteur CD4 est également exprimé à la surface des monocytes/macrophages et des cellules dendritiques.
- Cette liaison provoque des changements de conformations de gp120 pour lui permettre de lier les co- récepteurs CCR5 et/ou CXCR4 qui se trouvent à la surface des lymphocytes T auxiliaires.
▪ Ces récepteurs sont des déterminants tropiques (donnent la spécificité du virus).
▪ À noter : CCR5 et CXCR4 sont des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG).
- Le virus peut lier le co-récepteur CCR5, le co-récepteur CXCR4 ou les deux.
- Le changement de conformation de gp120 permet de rapprocher l’enveloppe du virus à la membrane plasmique
de la cellule hôte. - En étant plus proche, la protéine de surface (gp41) interagit avec la membrane plasmique de la cellule hôte et initie la fusion entre l’enveloppe virale et la membrane plasmique.
- La capside du virus s’ouvre et relâche l’ARN viral simple-brin du VIH dans le cytoplasme de la cellule. (+ ses molécules de transcriptase inverse)
Quelle est l’étape de pré-intégration du génome viral du VIH à la cellule de l’hôte?
Une fois son matériel dans le cytoplasme de la cellule, l’ARN viral subit une transcription inverse par la transcriptase inverse pour obtenir un ADN viral double-brin.
Quelles sont les étapes d’intégration du génome viral au génome de la cellule de l’hôte?
- Pour intégrer son ADN viral dans le génome hôte, la cellule hôte doit croître (cellule active si elle est en croissance).
- L’ADN viral passe par les pores nucléaires et se rend dans le noyau.
- L’ADN viral s’insère dans le génome de la cellule hôte grâce à l’intégrase.
▪ Intégration des régions LTR et des gènes viraux entre les deux.
▪ L’intégration se fait, en général, dans un intron de gènes (région transcrite et retirée) actifs dans la cellule.
Quelles sont les étapes post-intégration du génome viral au génome de la cellule de l’hôte?
- Le virus peut demeurer latent au niveau transcriptionnel : l’ADN viral intégré est inactif transcriptionnellement.
- Le virus peut se manifester : différents niveaux de transcription des gènes viraux contenus dans le génome de la cellule hôte, pouvant aller jusqu’à la production de nouveau virus.
Qu’arrive-t-il après les étapes post-intégration du génome viral?
Production de nouveaux virions :
- L’ADN viral intégré au génome hôte est transcrit en ARN (qui sert de nouvel ARN génomique viral et d’ARNm pour produire les protéines virales).
▪ Traduction de l’ARNm pour former les protéines du VIH : enzymes, protéines de la capside.
- De nouveaux virions se forment dans le cytoplasme de la cellule hôte par l’assemblage de la capside, des enzymes virales et de l’ARN génomique viral
- Le virion induit le bourgeonnement de la membrane plasmique de la cellule hôte et s’empare d’une partie de
la membrane plasmique de la cellule hôte pour former son enveloppe.
La cellule doit faire quoi pour permettre une bonne intégration du virus et pour initier la transcription des gènes viraux dans le génome hôte.
La cellule doit se répliquer (être active) pour permettre une bonne intégration du virus et pour initier la transcription des gènes viraux dans le génome hôte.
Totally spies:
COMMENT LE VIRUS INFECTE LES CELLULES :
Une fois qu’il pénètre dans la cellule hôte, le VIH libère dans le cytoplasme ses molécules de transcriptase inverse qui catalysent la synthèse de l’ADN viral. L’ADN viral nouvellement formé pénètre alors dans le noyau de la cellule et s’insère dans l’ADN d’un chromosome. L’ADN viral inséré, appelé provirus, ne quitte jamais le génome de l’hôte et reste un résidant permanent de la cellule. L’ARN polymérase de la cellule le transcrit alors en molécule d’ARN; il peut s’agir soit d’ARNm servant à la synthèse de protéines virales, soit du génome de nouveaux virus, qui seront libérés par la cellule.
Totally spies:
Quelles sont les étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)?
- Franchissement de la barrière de la muqueuse
- Infection des cellules cibles
- Établissement de l’infection par la reproduction des LT CD4
- Réplications dans les tissus lymphoïdes
- Dissémination dans les nœuds lymphatiques
- Réplication virale dans le tissu lymphoïde du tractus gastro-intestinal (TLI)
- Explosion de la charge virale plasmatique
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Décrit:
1. Franchissement de la barrière de la muqueuse
Bien que la barrière muqueuse soit relativement efficace pour limiter l’accès du VIH aux cibles sensibles de la lamina propria, le virus peut traverser la barrière par transport sur les cellules dendritiques (cellules de Langherans) juste sous la surface ou par l’intermédiaire de lésions microscopiques de la muqueuse.
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Décrit:
2. Infection des cellules cibles
Virus se lie au récepteur CD4, présent sur: lymphocyte T, B, macrophages, cellules dendritiques, cellules de Langerhans (tous les phagocytes dans le fond…), aidé par un corécepteur (CCR5 ou CXCR4). Il cible très principalement les lymphocytes T CD4, mais ceux-ci sont souvent très dispersés dans la muqueuse, ce qui constitue un obstacle à l’infection et explique l’efficacité faible de la transmission.
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Décrit:
3. Établissement de l’infection par la reproduction des LT CD4
Les LT CD4 « resting » (plus nombreux mais moins productifs) et activés (moins nombreux mais produisent beaucoup de virus) se reproduisent. Le débit de reproduction de base doit être égal ou supérieur à 1 pour que l’infection soit établie. (c-à-d. chaque cellule infectée doit en infecter au moins une autre)
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Décrit:
4. Réplications dans les tissus lymphoïdes
De la muqueuse, de la sous-muqueuse et du système lymphoréticulaire qui draine les tissu du système digestif.
= Période fenêtre.
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Décrit:
5. Dissémination dans les nœuds lymphatiques
Il diffuse d’abord vers les ganglions lymphatiques de voisinage puis vers d’autres compartiments lymphoïdes où il a
facilement accès à de fortes concentrations de lymphocytes TCD4 cibles, ce qui permet un pic élevé de virémie.
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Décrit:
6. Réplication virale dans le tissu lymphoïde du tractus gastro-intestinal (TLI)
« Clearé » par la rate si transmission par le sang suivi par dissémination vers d’autres tissus lymphoïdes
Le TLI est une cible majeure de l’infection par le VIH et un très grand nombre de lymphocytes TCD4 et de cellules mémoires en général y seront infectées.
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Décrit:
7. Explosion de la charge virale plasmatique
Une fois que la réplication virale a atteint un certain seuil et que le virus a largement diffusé, l’infection est bien établie et le processus est irréversible. La virémie explosive et la dissémination rapide du virus peut être associée au Syndrome rétroviral aigu (50% des primo-infections) → Sx similaires à ceux d’une mononucléose. Le niveau de la virémie initiale ne semble pas vraiment déterminer le rythme de progression de la maladie, mais la virémie constante après 1 an oui.
Totally spies:
Étapes de la primo-infection au VIH (pathogenese)
Quelle est la différence avec les infections par le sang?
Infection par le sang (moins courant que relation sexuelle, mais c’est juste le début qui est différent)
Lorsque le virus pénètre directement dans la circulation sanguine, via du sang infecté ou des produits sanguins, il sort de la circulation pour aller dans la rate et autres organes lymphoïdes (donc début là, où un foyer de primo- infection va s’installer, suivi par la dissémination dans les autres tissus lymphatiques
Totally spies:
ÉCHAPPEMENT AU CONTRÔLE DU SYSTÈME IMMUNITAIRE :
Grosso modo
Grosso modo, son niveau persistant de réplication est associé à la génération d’une diversité virale via des mutations et des recombinaisons, ce qui apporte au VIH un moyen d’échapper au contrôle et à l’élimination par le système immunitaire, et donc de devenir une infection chronique et persistante.
Totally spies:
ÉCHAPPEMENT AU CONTRÔLE DU SYSTÈME IMMUNITAIRE :
Mécanisme?
- Principalement, on sélectionne les mutants qui échappent au contrôle des lymphocytes T CD8.
- De plus, cette réplication virale rapide associé aux mutations inévitables rend les anticorps incapables de contenir les quasi- espèces. L’infection a donc le temps de s’installer solidement avant que les premiers anticorps efficaces ne soient créés.
- Réponses forte mais inefficace des CD8 devient éventuellement dysfonctionnelle qualitativement
- Diminution de l’expression des CMH de classe 1 à la surface des cellules infectées
- Modifications des épitopes ciblés (gp120 et gp41) par les anticorps neutralisants
- Épuisement des LB
Totally spies:
Qu’est ce qu’une quasi-espèce virale?
Une quasi-espèce virale désigne en virologie une population de virions d’une même espèce, mais hétérogène et changeant, au sein d’un même organisme hôte.
Totally spies:
L’apparition d’un quasi-espèce virale est une conséquence de l’évolution et a principalement deux facteurs qui sont :
- Un taux de mutations important
* La production d’un grand nombre de virions en peu de temps
Totally spies:
RÉSERVOIR DE VIH
La quasi-totalité des individus infectés par le VIH possèdent un réservoir de LT CD4 au repos infectées de façon latente, qui ne peuvent être reconnues ou complètement éliminées par les CTL. Il est présent même dans les patients recevant la trithérapie et avec une charge virale indétectable. Ce réservoir est établi tôt durant la primo-infection par le VIH.
Pas de transcription
Totally spies:
RÉSERVOIR DE VIH
Ce réservoir peut exister où dans le corps?
Les réservoirs de cellules infectés par le VIH, latentes ou autres, peuvent exister dans un certain nombre de compartiments dont le tissu lymphoïde, le sang périphérique et le SNC.
STADE PRÉCOCE DE L’INFECTION
Qu’est ce qui détermine si l’infection s’établit ou non, ainsi que la séquence des événements qui suivent?
Suite à une exposition au VIH, la transmission à travers la muqueuse détermine si l’infection s’établit ou non, ainsi que la séquence des événements qui suivent.
La muqueuse est normalement efficace à empêcher les pathogènes d’infecter les cellules susceptibles qui se
trouvent dans la lamina propria.
STADE PRÉCOCE DE L’INFECTION
Nomme les raisons pour lesquels le virus peut passer la barrière?
▪ En se faisant transporter par les cellules de Langerhans (cellules dendritiques qui se trouvent juste en- dessous de la muqueuse, au niveau vaginal et oral plus particulièrement).
▪ Via des fissures microscopiques dans la muqueuse.
▪ Si la barrière est endommagée (lors d’une ulcération génitale).→Facilite l’entrée du virus.
▪ En entrant directement dans la circulation sanguine par :
- Transfusion de sang contaminé
- Utilisation d’une seringue contaminée (drogues IV)
- Blessure avec un objet contaminé
- Transmission mère-fœtus lors de la grossesse
- Relation sexuelle s’il y a une blessure assez importante pour provoquer un saignement
STADE PRÉCOCE DE L’INFECTION
Le virus cible des cellules susceptibles (i.e. les lymphocytes T CD4+) et les infecte pour établir l’infection.
Ou se trouvent les lympho CD4? Quels sont les types?
Que faut-il pour que l’infection s’établisse? et que fait le virus une fois établit?
▪ Les lymphocytes T CD4+ sont dispersés dans la muqueuse : obstacle à l’établissement de l’infection puisque la quantité de cellules cibles présentes est faible.→C’est pour cette raison que la transmission sexuelle du VIH est peu efficace.
▪ Les lymphocytes T CD4+ “au repos” sont plus abondants, mais les lymphocytes T CD4+ actifs produisent un nombre important de virus.
▪ Pour établir l’infection, le taux reproductif de base (R0) doit être ≥ 1.→Ceci signifie que chaque cellule
infectée doit infecter au moins une autre cellule de l’organisme hôte.
o Une fois l’infection établit, le virus se réplique dans les lymphocytes au niveau de la muqueuse, la sous-
muqueuse et les tissus lympho-réticulaires qui drainent les tissus intestinaux.
STADE PRÉCOCE DE L’INFECTION
• Période fenêtre (eclipse phase of infection) :
o Pendant un certain temps après l’infection, la charge virale n’est pas assez élevée pour être détectée par des
tests de laboratoire.→Le virus ne peut donc pas être détecté dans le plasma.
o Cette période dure de quelques jours à quelques mois, selon les individus.
STADE PRÉCOCE DE L’INFECTION
• Dissémination aiguë du virus (infection primaire) :
o Lorsque le virus s’est assez répliqué : il se dissémine aux ganglions lymphatiques qui drainent le site infectieux
de départ et aux autres compartiments lymphoïdes (comme le GALT (voir ci-dessous)).
▪ Le site infectieux dépend de la porte d’entrée du virus.
▪ Le virus se rend dans les lieux où il a accès à une forte concentration de lymphocytes T CD4+.
- GALT (gut-associated lymphoid tissue) : Lieu où se trouve plusieurs lymphocytes T CD4+, surtout des cellules mémoires, qui sont infectés et détruits par le virus (par effet direct ou apoptose associée à l’activation). Il s’agit d’une cible majeure du VIH.
▪ La dissémination du virus à ces endroits permet la réplication rapide du virus (“burst”) et donc, à une haute virémie rapidement détectable par des tests de laboratoire.
o À ce stade, l’infection est bien établie et irréversible.
STADE PRÉCOCE DE L’INFECTION
• La virémie aiguë et la dissémination du virus dans l’infection primaire peuvent être associées à un syndrome aigu du VIH.
o Le syndrome aigu du VIH se produit chez environ 50% des individus infectés.
o Il est généralement associé à un fort niveau de copie d’ARN viral par mL de plasma (charge virale élevée).
o Les symptômes généralement vus ressemblent à ceux de la mononucléose (mononucleosis-like).
o Tous les individus infectés développent une virémie aiguë lors de l’infection primaire (à différents degrés), qui
facilite la dissémination du virus dans les tissus lymphoïdes.
o Le niveau de virus dans le plasma ne semble pas nécessairement déterminer la vitesse de progression de la
maladie, mais le niveau de virus dans le plasma après 1 an (virémie constante) semble corréler avec la progression de la maladie.
ÉTABLISSEMENT DE L’INFECTION CHRONIQUE ET PERSISTANTE
Après l’infection, le virus réussit à échapper à une clairance immunitaire complète. Une infection chronique s’installe et se développe à différents degrés de réplication du virus chez le patient non-traité. Ce phénomène dure environ 10 ans (médiane) avant que l’état du patient devienne cliniquement problématique (de 2-10 ans, selon Osmosis).
C’est cette période chronique qui est le « hallmark » de l’infection au VIH.
- La détection peut se faire par mesure du nombre de copies d’ARN VIH/mL (charge virale).
- Variabilité interindividuelle très grande chez les gens non-traités (quelques milliers à plusieurs millions).
- Même chez les patients indétectables (charge virale < 20 copies/mL), il y a un niveau basal de réplication virale.
ÉCHAPPEMENT DU VIH AU SYSTÈME IMMUNITAIRE
L’échappement aux systèmes immunitaires humoral et cellulaire a lieu via plusieurs mécanismes.
Quels sont-ils?
Échappement des lymphocytes T CD8+
Échappement aux anticorps
Lymphocytes T CD4+
ÉCHAPPEMENT DU VIH AU SYSTÈME IMMUNITAIRE
L’échappement aux systèmes immunitaires humoral et cellulaire a lieu via plusieurs mécanismes.
Décrit: Échappement des lymphocytes T CD8+
• Niveau soutenu et continuel de réplication virale dans les cellules infectées.
• Il y a une diversité virale par mutation et recombinaison. Les mutants qui échappent aux lymphocytes T CD8+ sont
critiques à la propagation et à la progression du VIH.
• La forte réponse initiale des lymphocytes T CD8+ à l’infection devient éventuellement dysfonctionnelle en raison de
l’épuisement de ces lymphocytes T CD8+.
o Cet épuisement secondaire à une activation immunitaire prolongée est associé à l’expression de récepteurs inhibiteurs (ex : PD-1) et à une diminution de leur polyréactivité et de leur capacité proliférative.
• Les cellules infectées diminuent l’expression des molécules de CMH-1 à leur surface par l’action des protéines virales
Nef, Tat et Vpu, faisant en sorte que les lymphocytes T CD8+ sont incapables de les reconnaître et de les neutraliser.
ÉCHAPPEMENT DU VIH AU SYSTÈME IMMUNITAIRE
L’échappement aux systèmes immunitaires humoral et cellulaire a lieu via plusieurs mécanismes.
Décrit:
Échappement aux anticorps
- Le haut taux de réplication virale associé aux mutations inévitables contribue à l’incapacité des anticorps de neutraliser le virus.
- L’enveloppe du virus contient des protéines gp120 et gp41, qui sont les cibles des anticorps.
- Le virus emploie au moins 3 mécanismes pour échapper aux anticorps : une hypervariabilité dans les séquences primaires de l’enveloppe, une glycolysation extensive de l’enveloppe et un camouflage des épitopes par changement de conformation.
- La virémie constante finit par causer un épuisement des lymphocytes B.
ÉCHAPPEMENT DU VIH AU SYSTÈME IMMUNITAIRE
L’échappement aux systèmes immunitaires humoral et cellulaire a lieu via plusieurs mécanismes.
Décrit:
Lymphocytes T CD4+
Quel pourcentage des lymphocytes T CD4+ mémoires sont éliminés après l’infection aiguë?
- Les principaux attaqués dans l’infection (qui sont essentiels pour médier la réponse des 2 autres types de cellules ci- dessus). Le VIH a une affinité pour les lymphocytes T CD4+ activés.
- 40-70% des lymphocytes T CD4+ mémoires sont éliminés après l’infection aiguë.
RÉSERVOIR VIH
Un répertoire de lymphocytes T CD4+ infectés demeure latent et offre un réservoir persistent. L’ARN viral a été rétrotranscrit et inséré dans le génome et sera activé si les signaux d’activation sont appliqués. C’est la latence pro-intégrative.
- À ne pas confondre avec la latence pré-intégrative (ARN est rétrotranscrit en ADN sans être intégré dans le génome, et si les signaux sont manquants après quelques heures/jours, l’ADN ne sera pas intégré et il y aura perte de la capacité d’infection et de reproduction pour cette cellule).
- Le réservoir VIH est établi rapidement en primo-infection. Ce répertoire latent peut prendre jusqu’à 2 à 7 ans pour être éliminé, mais il est remplacé de manière constante. Les cellules infectées peuvent se retrouver dans plusieurs compartiments : tissu lymphoïde, sang, système nerveux central (macrophages et monocytes), etc.
DYNAMIQUES VIRALES
Quels sont les différents pourcentages des différentes cellules dans lesquelles le virus circulant provient?
94-99% du virus circulant provient des lymphocytes T CD4+ récemment infectés. 1-7% viendrait des monocytes/macrophages. Moins de 1% provient des cellules infectées sont latentes
DYNAMIQUES VIRALES
Quelle est la demi-vie du virion circulant?
Et celle de la cellule infectée circulante?
La demi-vie du virion circulant est de 30-60 min. La demi-vie d’une cellule infectée circulante est de 1 journée.
DYNAMIQUES VIRALES
Compte- tenu de la virémie élevée, un nombre élevé est donc constamment produit et éliminé (10^10-10^11 virions). Ce niveau de virémie stable s’appelle comment? Varie-t-il d’un individu à l’autre?
Compte- tenu de la virémie élevée, un nombre élevé est donc constamment produit et éliminé (10^10-10^11 virions). Ce niveau de virémie stable s’appelle « viral set point » et change entre individus.
Le viral set point s’établit combien de temps après l’infection?
Pourquoi est-il important?
Il s’établit environ 1 an après l’infection. Il est important pour le pronostic chez le patient non-traité. Il indique le degré de progression du VIH (plus c’est bas, mieux c’est).
Plus la virémie augmente, plus les lymphocytes T CD4+ diminuent ; cela peut se faire de manière graduelle ou par pics.
Habituellement, ce processus est asymptomatique pour le patient. On l’appelle « latence clinique ».
(Il s’agit d’une latence au niveau des symptômes, mais pas au niveau microbiologique !)
Le viral set point s’établit environ 1 an après l’infection. Il est important pour le pronostic chez le patient non-traité. Il indique le degré de progression du VIH (plus c’est bas, mieux c’est).
Plus la virémie augmente, plus les lymphocytes T CD4+ diminuent ; cela peut se faire de manière graduelle ou par pics.
Habituellement, est-il symptomatique? Comment l’appelle-t-on?
Habituellement, ce processus est asymptomatique pour le patient. On l’appelle « latence clinique ».
(Il s’agit d’une latence au niveau des symptômes, mais pas au niveau microbiologique !)
MALADIE DUE AU VIH AVANCÉ
• Chez les patients non-traités ou pour qui les traitements n’ont pas pu contrôler la charge virale, le nombre de lymphocytes T CD4+ chute à un niveau critique : moins de 200 cellules/μL.→Se produit après plusieurs années.
- SIDA : Individu de plus de 5 ans infecté par le VIH et ayant moins de 200 lymphocytes T CD4+/μL ou individu ayant développé une infection opportuniste.
• Ces patients sont très susceptibles de contracter une infection opportuniste ou de développer une néoplasie qui mène à leur mort.
- Ces patients peuvent manifester des symptômes caractéristiques du SIDA ou, plus rarement, développer des infections opportunistes sans aucun signe précurseur.
• Le taux de survie est meilleur dans les pays où la prophylaxie et les traitements pour les infections opportunistes sont accessibles.
Totally spies :
En l’absence de traitement, l’infection par le VIH évolue en 3 phases :
1. PRIMO-INFECTION (INFECTION AIGUE)
Elle peut être asymptomatique mais certains patients (50-70%) présentent des symptômes 3-6 semaines après l’infection primaire
Cliniquement cela se traduit par le syndrome rétroviral aigu (tableau clinique d’une mononucléose)
Il ne semble pas y avoir de corrélation entre le niveau initial de virémie et l’évolution de la maladie.
Certains symptômes (fièvre, éruption cutanée, pharyngite, et myalgie) sont moins fréquents chez ceux infectés par l’utilisation de drogues intraveineuse que ceux infectés par contact sexuel.
Persiste d’une à plusieurs semaines et disparait graduellement alors que la réponse immunitaire au VIH se développe et que la virémie plasmatique augmente.
Certaines infections opportunistes ont été rapportées à ce stade, reflétant une dysfonction et une déplétion initiale en LT CD4. Il y a aussi une inversion du ratio LT CD4/CD8 (plus de CD8)
Approximativement 10% des patients manifestent un parcours fulminant de détérioration clinique et immunologique après la primo-infection, même après la disparition des symptômes.
Totally spies :
En l’absence de traitement, l’infection par le VIH évolue en 3 phases :
2. LATENCE CLINIQUE (PHASE ASYMPTOMATIQUE)
Chez le patient non-traité, cette phase dure 10 ans en moyenne
Dans cette phase chronique de la maladie, les ganglions lymphatiques et la rate deviennent des sites continus de réplication du VIH et de destruction de cellules T. Le rythme de progression de la maladie est directement corrélé à la charge d’ARN viral, ce qui veut dire qu’un patient ayant un taux élevé d’ARN viral va progresser plus rapidement que ceux avec des taux faibles. La baisse moyenne du nombre de cellules T CD4 est d’environ 50/μl par an.
Généralement asymptomatique
- Long term non progressors : patients qui démontrent très peu si aucun déclin en LT CD4 sur une très longue période. Ils ont généralement une charge virale très basse
- Elite non-progressors : charge virale de moins de 50 copies/mL sans traitement.
• Certains patients sont asymptomatiques malgré une déclin progressif jusqu’à de très bas niveaux de LT CD4, et c’est
l’apparition d’infection opportunistes qui sera la première manifestation d’Infection par le VIH.
Totally spies :
En l’absence de traitement, l’infection par le VIH évolue en 3 phases :
3. SIDA (SYNDROME D’IMMUNODÉFICIENCE ACQUISEàMALADIE SYMPTOMATIQUE)
Cette phase finale est caractérisée par une chute des défenses de l’hôte et une augmentation dramatique de la virémie
avec un compte de LT CD4 < 200/ μL
Un diagnostic de SIDA est établi chez tout individu de plus de 6 ans infecté de VIH présentant un compte de CD4 < 200/μL ou développant une maladie associée au VIH étant indicative d’une immunité cellulaire sévèrement défectueuse
Très susceptibles à développer des infections opportunistes et ce, abruptement. Il n’est pas rare que le compte des LT CD4 devienne aussi bas que 10/ μL ou même 0.
Si non traités, les patients vont succomber aux infections opportunistes ou au néoplasies.
def. Période fenêtre
Période (allant de quelques jours à quelques mois) entre le moment de l’infection et la détection possible du virus dans le plasma (période durant laquelle le virus ne peut être détecté par les tests).
TS: La «période fenêtre » correspond à l’intervalle entre l’exposition et la détectabilité d’une infection par un test sanguin (variable d’une personne à l’autre)
- Max de 3 mois (pour les anticorps)
- ELISA de 4e génération (Ag p24): aussitôt que 16 jours après une exposition
def. Période d’incubation (totally spies)
Période entre l’infection et l’apparition des Sx ≈ 3-6 semaines
def. Primo-infection
Infection primaire au VIH qui se produit lors de l’établissement de la virémie primaire. À ce moment, il n’est pas toujours possible de détecter la présence du virus dans le plasma du patient.
TS: Période durant laquelle on ne peut pas détecter des Ac
(Absence totale d’AC neutralisants, on peut juste détecter l’ARN ou p24) Symptomatique ou non
def. Latence clinique
Période suivant la primo-infection durant laquelle la virémie augmente et les lymphocytes T CD4+ diminuent (cela peut se faire de manière graduelle ou par pics). Habituellement, ce processus est asymptomatique pour le patient. On appelle cela la latence clinique. (Latence au niveau de symptômes, mais pas au niveau microbiologique)
def. SIDA
Terme décrivant les individus âgés de plus de 5 ans infectés par le VIH et qui ont un compte de lymphocytes T CD4+ inférieur à 200 cellules/μL de plasma, ou les individus qui ont développé une infection opportuniste.
• Autrement dit : Le diagnostic de SIDA est fait chez les individus âgés de 6 ans et plus infectés par le VIH et ayant un compte de lymphocytes T CD4+ < 200 cellules/μL, ainsi que chez toute personne souffrant du VIH qui développe une maladie associée au VIH considérée comme étant un indicatif d’une atteinte immunitaire cellulaire sévère.
Lorsqu’on suspecte une infection au VIH, on doit envoyer un échantillon à la santé publique afin qu’ils fassent leurs tests. L’implication du laboratoire de santé publique est importante quand :
- Résultat réactif de manière répétée lors du test de dépistage pour le VIH.
- Suspicion d’infection aiguë au VIH avec résultat négatif/douteux au test de dépistage pour le VIH (trousse de détection d’anticorps VIH-1/VIH-2 de 3e génération).
Lorsqu’on suspecte une infection au VIH, on doit envoyer un échantillon à la santé publique afin qu’ils fassent leurs tests.
Quel type d’échantillon et de conservation est requis?
On utilise du sérum ou du plasma pour faire le test. 1,5 mL sont nécessaires. L’échantillon envoyé doit être conservé au
réfrigérateur (délai de 24h maximum) ou congelé. À l’expédition, il doit être congelé.
Lorsqu’on suspecte une infection au VIH, on doit envoyer un échantillon à la santé publique afin qu’ils fassent leurs tests.
Pour faire la demande :
• Il faut remplir le document LSPQ (FO-LSPQ-221) avec la mention VIH dans la section « Agents étiologique présumés
ou recherchés ».
• Il faut mentionner qu’on veut une « confirmation » des résultats.
• Il faut avoir fait 3 tests de dépistage et leur mentionner les résultats obtenus. Il faut aussi leur dire quelle trousse a
été utilisée pour faire les tests.
Il faut leur mentionner s’il s’agit d’un cas particulier (femme enceinte, exposition professionnelle, cas urgent).
Quelles sont les 2 méthodes diagnostiques?
CONFIRMATION DES ANTICORPS VIH-1 ET/OU VIH-2 AVEC LA TROUSSE GEENIUS HIV1/2 DE BIORAD
DÉTECTION DE L’ANTIGÈNE P24 DU VIH-1 PAR EIA (AG P24 EIA VIH-1) ET CONFIRMATION
CONFIRMATION DES ANTICORPS VIH-1 ET/OU VIH-2 AVEC LA TROUSSE GEENIUS HIV1/2 DE BIORAD
À noter : Dans le Harrison’s, ils l’appellent le « Western blot ».
EN bref?
On cherche à déterminer s’il y a présence d’anticorps anti-VIH, c’est-à-dire si la personne est infectée et a commencé à produire des anticorps pour tenter de lutter contre l’infection.
• Les résultats sont VIH-1 ou VIH-2 positif, indéterminé ou positif, mais non-typable.
CONFIRMATION DES ANTICORPS VIH-1 ET/OU VIH-2 AVEC LA TROUSSE GEENIUS HIV1/2 DE BIORAD
• Si les résultats sont positifs :
Cela veut dire que la personne est infectée.
▪ Dans ce cas, des tests supplémentaires ne sont pas nécessaires.
▪ Il est toujours préférable de refaire le test si c’est la première fois qu’il est fait, pour être certain du
résultat.
▪ Pour les enfants de moins de 2 ans, un résultat positif peut être dû à un transfert passif d’anticorps maternels. Un test d’amplification d’acides nucléiques (TAAN) est recommandé.
CONFIRMATION DES ANTICORPS VIH-1 ET/OU VIH-2 AVEC LA TROUSSE GEENIUS HIV1/2 DE BIORAD
• Si les résultats sont non-typables :
o Cela veut dire que la personne est infectée, mais on ne sait pas si c’est avec le type VIH-1 ou VIH-2.
o Les interprétations qu’on peut en faire sont soit que la personne a une double infection (VIH-1 et VIH-2) ou qu’elle a une infection VIH-2 et que ses anticorps anti-VIH-2 réagissent de façon croisée avec les protéines d’enveloppe du VIH-1 (les protéines en question sont gp160 et gp41).
o Des analyses supplémentaires sont faites dans un laboratoire spécialisé du LNSRV (laboratoire national des services de référence du VIH).
CONFIRMATION DES ANTICORPS VIH-1 ET/OU VIH-2 AVEC LA TROUSSE GEENIUS HIV1/2 DE BIORAD
• Si les résultats sont indéterminés, que doit on faire?
o On passe à la détection EIA, car on n’a pas pu déterminer s’il y avait présence ou non d’anticorps.
DÉTECTION DE L’ANTIGÈNE P24 DU VIH-1 PAR EIA (AG P24 EIA VIH-1) ET CONFIRMATION
En bref?
Le test EIA (enzyme immunoassay ou ELISA) est un test qui permet de détecter la présence d’un ligand (une protéine, en général) dans un échantillon liquide à l’aide d’un anticorps dirigé contre ce ligand. Dans ce cas-ci, le ligand est la protéine p24 qui se trouve en grande quantité sur la capside du virus VIH de type 1.
Ce test peut être positif ou négatif.
DÉTECTION DE L’ANTIGÈNE P24 DU VIH-1 PAR EIA (AG P24 EIA VIH-1) ET CONFIRMATION
• Si les résultats sont non-réactifs/négatifs :
o Cela veut dire qu’il y a absence de VIH (antigène VIH-1).
o Si le statut anticorps-VIH est indéterminé en plus, il faut refaire le test au complet pour s’assurer des résultats.
DÉTECTION DE L’ANTIGÈNE P24 DU VIH-1 PAR EIA (AG P24 EIA VIH-1) ET CONFIRMATION
• Si les résultats sont réactifs/positifs :
o On confirme le résultat par le test de neutralisation (NT Ag p24 VIH-1) à l’aide de la trousse Vidas de BioMérieux.
o Si les résultats sont encore réactifs, il y a présence d’antigènes VIH-1.
o Si les résultats sont négatifs (pour le NT Ag p24 VIH-1), alors il n’y a pas d’antigène VIH-1.
Quels sont les diagnostics différentiels? Comment se comparent-ils au VIH?
- Mononucléose au virus Epstein-Barr (EBV) ou au cytomégalovirus (CMV)
- Toxoplasmose, rubéole, syphilis, gonorrhée disséminée, hépatite virale
- Lupus érythémateux disséminé (se distingue par la présence d’anticorps antinucléaires)
On distingue le VIH de ces autres infections par les présentations cliniques suivantes :
• Ulcères muco-cutanés : présents en VIH et en syphilis seulement
• Rash:
o Généralement absent en mononucléose à EBV (sauf sous antibiotiques) ou CMV et si présence de toxoplasmose. o Le rash ne s’étend pas aux paumes des mains et à la plante des pieds en rubéole.
o Le rash ressemble à celui du pityriasis rosea.
• Apparition abrupte des symptômes, œdème pharyngé avec très peu d’exsudat ou d’hypertrophie, diarrhée : facteurs qui ne correspondent pas à une infection par EBV.
On devrait suspecter une infection au VIH et faire une investigation pour quels symptomes?
- État fébrile sans cause évidente
- Symptômes semblables à la mononucléose avec un test d’anticorps hétérophiles négatif (monospot test)
- Méningite aseptique
Surtout en présence de rash, d’ulcères muco-cutanés, de diarrhée, de lymphadénopathie ou d’activités sexuelles à risque.