Classification de la cervicalgie et dorsalgie non spécifique Flashcards

1
Q

Vrai ou faux
La cervicalgie est un motif très fréquent de consultation

A

Vrai!
Car elle peut être très incapacitante et est très répandue. En fait, jusqu’à 20% des individus seraient affectés par une cervicalgie, la classant parmi les affections les plus prévalentes avec l’épaule après la lombalgie.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Vrai ou faux
Une cervicalgie est définie par une douleur perçue comme provenant de la région du cou, mais en pratique, les lésions cervicales causent souvent des douleurs dépassant cette région (douleur référée) et pouvant être ressenties dans les membres supérieurs, aux scapulas, à la région cervicodorsale ou à la tête (céphalées cervicogéniques)

A

Vrai!

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Vrai ou faux
Contrairement aux articulations périphériques, il est rare que les problèmes douloureux au rachis proviennes d’une seule lésion pathoanatomique spécifique. Ils sont en fait généralement non spécifiques résultant d’origine multifactorielle biopsychosociale (composante musculaire, articulaire, comportementale, cognitive …), dont plusieurs structures affectées simultanément

A

Vrai

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

En quoi l’approche traditionnelle de l’évaluation pathoanatomique qui consiste à identifier les structures anatomiques spécifiques causant les douleurs et de les classer selon un diagnostic biomédical précis peut être limité et peut pertinente pour la prise en charge des affections à la colonne? (Donnez les raisons)

A
  • ce processus n’est pas simple, puisque le rachis est une structure complexe comprenant au moins trois articulations par vertèbres, se mobilisant selon plusieurs degrés de liberté et maintenues en place par plusieurs ligaments et muscles en plus des disques (plusieurs structures peuvent être atteintes et causer des douleurs).
  • la sensibilisation périphérique retrouvée en aigu, de même que la sensibilisation centrale retrouvée en chronique diminuent le seuil de douleur de plusieurs structures, ce qui fausse les résultats des tests de mise en tension sélective des tissus.
  • plusieurs problèmes ont une origine multifactorielle, pas uniquement biomédicale, mais pouvant aussi être psychosociales
  • plusieurs tests doivent être effectués, ce qui peut être laborieux, irritant et entraîner des délais inutiles alors que plusieurs problèmes s’améliorent et se précisent significativement avec le temps
  • même si nous connaissions la structure/le diagnostic précis, cela ne changerait pas réellement la conduite des soins (la structure même ne peut pas être corrigée, il faut plutôt corriger les déficiences et limitations d’activités conséquentes)
  • le fait d’étiqueter le patient avec un diagnostic spécifique risque d’entraîner des croyances fautives envers la douleur ainsi qu’en son pronostic de récupération, prédisposant encore plus à la chronicité

Bref, la quête d’un diagnostic spécifique au rachis n’est généralement pas utile ni souhaitable, sachant bien souvent que cela risquerait surtout d’entraîner de la surmédicalisation accompagnée de surinvestigation, surdiagnostic et surtraitement, pour des affections ayant majoritairement un bon potentiel de récupération

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Vrai ou faux
Comme pour la lombalgie, la cervicalgie/dorsalgie est majoritairement classée et traitée comme étant “commune” ou “non spécifique”.

A

Vrai!
Il est donc important que les physiothérapeutes utilisent des systèmes de classification adaptées pour catégoriser la nature du problème, soigner et orienter le patient rapidement et efficacement

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Sur quoi est basée l’approche de classification?

Que suggère-t-elle?

A

Sur le traitement des vecteurs de la douleur et de l’incapacité

Cela permet de traiter efficacement la cervicalgie/dorsalgie et optimiser les capacités fonctionnelles peu importe la (les) cause(s) sous jacente(s)

Suggère de classer chaque personne selon le problème prioritaire parmi trois options (douleur, mobilité, performance)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Décrivez les caractéristiques, des exemples, l’évaluation et le traitement lorsque la DOULEUR est le problème principal.

A

Caractéristiques: Relativement irritable dont la douleur au repos. Limite les capacités de façon modérée à élevée

Exemples: cervicalgie, dorsalgie, syndrome myofascial et autres syndromes douloureux

Évaluation: établir le type de douleur, vérifier les vecteurs biomédicaux de la douleur (direction préférentielle, myofascial), évaluer les vecteurs psychosociaux

Traitement: axés sur la modulation des sy, emphase capacités fonctionnelles, science de la douleur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Décrivez les caractéristiques, des exemples, l’évaluation et le traitement lorsque la MOBILITÉ est le problème principal.

A

Caractéristiques: Léger à modérément irritable/incapacitant

Exemples: dysfonction, torticolis

Évaluation: différencier les sources (articulaire, motrice, myofasciale, neurale, combinée)

Traitement: normaliser les déficiences (ex: thérapie manuelle, mobilité neurale, etc.)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Décrivez les caractéristiques, des exemples et le traitement lorsque la PERFORMANCE est le problème principal.

A

Caractéristiques: légèrement irritable/incapacitant

Exemples: syndrome postural, manque d’endurance

Traitement: reconditionnement/quantification du stress

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Vrai ou faux
La majorité des cervicalgies sont généralement au départ de prédominance un problème de mobilité

A

Faux!
La majorité des cervicalgies sont généralement au départ de prédominance un problème de DOULEUR

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur LOCALE?

A

Source: MSK

Type:
- nociceptive : patron mécanique précis/reproductible. Conduite: éducation (rassurance), conseils (à éviter/faire), modalités antalgiques (AEP, exercices, phx,…)
- chimique/inflammatoire: irritable, sensibilisation périphérique chimique aiguë. Conduite: ajouter le contrôle inflammation (analgésiques, AINS, agents électrophysiques (glace, US, LASER…))

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur RÉFÉRÉE?

A

Source MSK adjacent: type idem à locale, ajouter le traitement de la zone référée (myofascial, antalgique…)

Source neural type névralgique: dysesthésies avec ou sans atteinte somatosensorielle soulagé par antalgie simple. Conduite: ajouter la mobilité neurodynamique

Source neural type neuropathique: irritable (allodynie), dysesthésies avec atteinte somatosensorielle non soulagée par antalgie simple. Conduite: ajouter la mobilité neurodynamique, envisager médication spécifique, rééducation sensitive

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur DIFFUSE?

A

MSK ou neural intact de type nociplastique: hypersensibilisation centrale chronique. Conduite: thérapie motrice/miroir, approche cognitivo comportementale, voir science de la douleur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur COMBINÉE?

A

Combinée, combinée, combinée, combinée

Se référer aux autres douleurs!

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

La méthode Mckenzie est basée sur quel principe?

A

La méthode Mckenzie a mis sur pied un système de classification mécanique des problèmes douloureux au rachis et aux extrémités basé sur le principe de la direction préférentielle de mouvement

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Que signifie la direction préférentielle?
Dans quel plan est-elle le plus souvent?

A

Signifie la direction de mouvement dans laquelle on observe le phénomène de centralisation : les Sy les plus distaux retournent en proximal ou diminuent en intensité

Le phénomène de centralisation est aujourd’hui très reconnu et accepté dans le domaine de la réadaptation. Il constitue un facteur pronostic important.

Il est souvent dans le plan sagittal de mouvement (flexion ou extension) au niveau de la colonne, mais pourrait être dans le frontal (inclinaison D ou G) ou transverse (rotation D ou G)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Qu’est-ce que la direction provocatrice et la périphérisation?

A

Une direction de mouvement qui AUGMENTE les Sy en périphérie (localisation plus distale ou intesnité plus grande) est dite provocatrice

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Vrai ou faux
L’évaluation de la direction préférentielle nécessite l’utilisation d’une seule répétition de mouvement

A

Faux!
Nécessite l’utilisation des mouvements répétés, puisque l’utilisation d’une seule répétition tel que lors de l’évaluation de la mobilité active ne génère pas suffisamment de stress mécanique (loading) pour observer le phénomène de centralisation. L’exécution d’une seule répétition risque donc d’induire à l’erreur quand à la vrai direction préférentielle

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Vrai ou faux
À la région cervicale, les mouvements de protraction et de rétraction sont généralement utilisés pour débuter l’évaluation de la direction préférentielle.

Si oui ou non, pourquoi?

A

Vrai!
Car permettent de différencier la mise en tension à la région cervicale basse comparativement à la région cervicale haute (car ces deux régions vont en direction opposée.) Pour tester la direction d’extension Cx basse, nous privilégions la rétraction et c’est l’inverse pour tester la flexion Cx basse (protraction)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Vrai ou faux
L’examen subjectif permet d’identifier si des directions de mouvements provocatrices ou centralisatrices seraient présentent, suggérant un syndrome de dérangement

A

Vrai!

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Décrivez l’examen objectif de la direction préférentielle

A

L’emphase est mise sur les mouvements répétés afin de tenter d’observer une direction préférentielle. Il est important d’y aller de façon progressive pour éviter d’irriter en commençant par les mouvements les plus doux, vers les plus prononcés

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Si une direction préférentielle de mouvement est identifiée, cela permet de traiter et soulager rapidement, comment?

A

En donnant simplement des exercices dans la direction préférentielle et en évitant la direction opposée (provocatrice)

La personne affectée devrait constater rapidement une amélioration et un contrôle de ses symptômes via la direction de ses mouvements/postures

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Comment se fait la progression avec la direction préférentielle?

A

Tout comme lors de l’évaluation, il est important d’y aller de façon progressive pour éviter d’irriter (voir les étapes dans le codex pratique).

  • Dans le cas des dérangements très aigus (ex. : torticolis Cx ou flexum Dx), il serait préférable de commencer en décharge (position de DD) avec des positions statiques dans la direction préférentielle plutôt que des mouvements.
  • Lorsque la réduction du dérangement est complète (i.e. le patient peut aller dans toute l’amplitude de la direction préférentielle et y demeurer de façon prolongée sans être irrité), le patient peut reprendre progressivement les mouvements dans la direction provocatrice en s’assurant de ne pas perdre les gains effectués dans la direction préférentielle.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Quels sont les avantages d’identifier la direction préférentielle de mouvement?

A
  • Il s’agit d’une approche axée sur l’autosoin et l’activation, qui sont à privilégier pour prévenir la chronicité et/ou soigner les personnes qui ne peuvent être suivies souvent en physiothérapie.
  • Comme, elle ne requiert pas de « hands on », elle est très utile en téléréadaptation (ex. : prise en charge lors de la pandémie).
  • Elle est simple et rapide à appliquer et ses effets se manifestent rapidement lors d’un cas positif.

Pour ces raisons, l’évaluation de la cervicalgie/dorsalgie devrait toujours inclure la recherche d’une direction préférentielle de mouvement dès la première rencontre avec le patient.

25
Q

Dans le syndrome myofascial, la douleur est influencée par quoi?

Quel examen objectif est effectué?

A

La douleur est influencée principalement par les tensions musculaires

La palpation révèle des tensions qui modulent principalement les symptomes

26
Q

En quoi consiste le traitement du syndrome myofascial?

A

Le traitement des syndrômes myofasciaux consiste principalement à donner des conseils, informations, exercices et autres soins (agents électrophysiques, tx manuelle, …) afin de réduire les tensions, sans nécessiter d’identifier de lésion anatomique précise (discale, facettaire, niveau vertébral précis…).. La personne affectée devrait constater une amélioration rapide et persistante via ces traitements

27
Q

Décrivez le point gâchette

A

Un point douloureux localisé dans une bande tendue (ils sont très fréquents à la nuque, particulièrement aux trapèzes supérieurs et à l’angulaire de l’omoplate). L’hypertonicité est en cause.

Il est considéré actif lorsque sa palpation provoque une douleur projetée. Autrement, il est considéré latent.

28
Q

Lorsque la mise en tension articulaire, contractile ou neurale ne recrée par les sy, il faut suspecter…

A

Une origine projetée à partie d’un point gâchette avoisinant (palpation des muscles adjacents)

En cas de céphalée : attention particulière aux SCOM
En cas de brachialgie : attention particulière à la coiffe et aux scalènes

29
Q

Quel est le traitement des points gâchettes?

A

Les points gâchette sont souvent récurrents ou persistants, probablement d’origine multifactorielle. Plusieurs alternatives ont été étudiées et présentent certaines preuves de leur efficacité à court terme (mécanisme de relâchement neurophysiologique rapide):
- Techniques myofasciales (voir codex pratique)
- Aiguilles sous le derme (formation continue)
- Mobilisation du système myofascial (ex. : cisaillement peau/muscle manuel ou avec ventouse, mise en tension et mobilisation des chaines myofasciales = formation continue MSM)

Il est rare de devoir recourir à une intervention invasive (toxine botulique)

30
Q

Lorsque la douleur s’estompe ou que l’affection est peu irritable, plusieurs personnes sont principalement aux prises avec des limitations dans leur mobilité Cx ou Dx. La prise en charge vise alors …

A

D’approfondir l’évaluation pour préciser les patrons de limitations et les causes sous-jacentes.

31
Q

Qu’est-ce que la dysfonction (dysfonction intervertébrale mineure)?

Par quoi est-elle caractérisée?

A

La dysfonction indique le manque de mobilité à un ou plusieurs segments vertébraux adjacents dans une ou plusieurs directions précises.

La dysfonction est caractérisée par la direction ou le patron prédominant.

32
Q

Quelles sont les 4 principales sources d’hypomobilité associée à des Sy?

A
  • Motrice (contrôle moteur, instabilité dynamique)
  • Articulaire
  • Neurale
  • Myofasciale

La distinction entre les sources se fait selon des tests de différentiations de mobilité active, passive et/ou accessoire (voir codex pratique). Ces sources peuvent agir en combinaison et la majorité des dysfonctions Cx ont au moins deux sources en cause

33
Q

Quels sont les deux principaux scénarios pouvant expliquer une restriction de mobilité d’origine articulaire?

A
  • les structures articulaires sont irritées (disque, facette) causant une douleur lors de la mise en tension
  • et/ou rétractées (ex. : post-immobilisation) causant une raideur lors de la mise en tension
34
Q

Quels seront les traitements en cas de raideur articulaire vs douleur articulaire?

A

En cas de raideur:
La normalisation des déficiences devrait se traduire par une amélioration rapide et persistante.
Par exemple, si une dysfonction Cx en rotation gauche est causée par une raideur en rotation G à la région CV, alors la thérapie manuelle et les exercices d’étirement en cette direction devraient aider.

En cas de douleur:
L’emphase vise à enseigner de reconnaître et éviter les mouvements/positions irritantes, ainsi que reconnaître et promouvoir ceux qui soulagent. La reprise des mouvements/positions est progressivement reprise selon l’évolution de l’affection.
Par exemple, en présence d’une dysfonction en ext unilat G en Cx moyen (SFM = D&raquo_space; R ; possiblement facettaire), le redressement postural et la modification de la position de sommeil du DD au lieu du DV pour une période temporaire permettra de promouvoir la récupération. Si la personne rapporte être soulagée par les étirements en flexion Cx, ce mouvement sera encouragé.

35
Q

Quels sont les deux scénarios pouvant expliquer une restriction de mobilité d’origine myofasciale (fascias, tendons, muscles)?

A
  • les structures myofasciales sont tendues (hypertonicité neurophysiologique). Ex. : muscle guarding, spasmes, tensions, compensation pour d’autres dysfonctions … Il s’agit du facteur contribuant le plus souvent à la perte de mobilité passive au rachis.
  • les structures myofasciales sont raccourcies de façon structurale (contracture). Ex. : post-immobilisation chirurgicale ou traumatique. On peut aussi y inclure l’adhérence entre le derme et les fascias musculaires dans le cas de cicatrice.

Peu importe le scénario, la limitation du mouvement peut être accompagnée de douleur ou non

36
Q

Quels seront les traitements en cas d’hypertonicité neurophysiologique vs contracture?

A

En cas d’hypertonicité neurophysiologique:
La mobilité augmente significativement avec les techniques de relâchement myofasciales ou à visée neurophysiologique (ex. : contracte-relaxe, ponçage, manipulation, mobilisations accessoires …

En cas de contracture:
Voir les principes d’étirement vus en première année

37
Q

Comment l’aspect neural peut limiter la mobilité?

A

Une LNP et/ou de la mécanosensibilité du tissu neural limitent la mobilité par de la douleur locale ou référée. Voir codex théorique et pratique sur la mobilité neurodynamique

38
Q

En quoi le contrôle moteur peut limiter la mobilité?

A

La limitation de mobilité s’explique principalement par une altération de la qualité du mouvement actif (patron de mouvement déficient) ce qui accroit le stress mécanique et irrite les tissus sursollicités.

Par exemple, malgré une mobilité segmentaire et une force musculaire à la colonne cervicale dans les limites de la normale, un patient pourrait bouger sa tête selon un patron de cisaillement postérieur exagéré en cervical moyen. On peut parler d’instabilité dynamique ou de problème de contrôle moteur. La rééducation du mouvement peut se faire en corrigeant la manière de bouger, sans connaître les structures anatomiques lésées/irritées (disques, facettes, capsules …).

39
Q

Quels sont les 3 systèmes fonctionnellement interdépendants qui assurent le positionnement et le mouvement entre les articulations?

A

Le système passif:
Le système passif ostéoligamentaire est constitué de structures inertes composant une articulation. Ce sont, plus précisément, les structures non contractiles telles que les os, les ligaments, les capsules, les bourses et les structures fibrocartilagineuses (cartilage, ménisque, disque). Au niveau de la colonne cervicale, il s’agit donc des vertèbres, des disques intervertébraux, des articulations zygapophysaires ainsi que des ligaments. Ce système passif ostéoligamentaire maintient en place les deux surfaces articulaires d’une articulation et développe une force réactive qui limite les déplacements possibles des segments articulaires (Richardson et al, 2004).

Le système actif:
Le système actif est composé de toutes les structures contractiles soit les muscles et leurs tendons qui agissent au niveau d’une articulation. Ils peuvent être classés en 3 sous-catégories

Le système neural:
Le système neural comprend les nerfs et le système nerveux central qui contrôlent le système actif par le contrôle moteur. Le contrôle moteur consiste à l’habileté d’une personne à recruter les groupes musculaires nécessaires, à coordonner leurs actions dans le but d’obtenir un mouvement volontaire fluide et/ou à maintenir une position statique prolongée afin de favoriser le contrôle postural. Pour ce faire, le système nerveux central a besoin d’informations de la périphérie (intégration de la perception sensorielle).

40
Q

Qui sont les mobilisateurs globaux du système actif?

A

Muscles pluriarticulaires qui génèrent le mouvement. Lors de la contraction, un changement de longueur concentrique est noté et ceci détermine donc la direction du mouvement. En cervical on retrouve le SCOM, les splénius de la tête et du cou, ainsi que les autres érecteurs du rachis.

41
Q

Qui sont les stabilisateurs globaux du système actif?

A

Muscles ayant pour rôle de contrôler le mouvement en étant pluriarticulaires et en s’allongeant lors d’une contraction excentrique. Les scalènes, les sous-occipitaux, le droit antérieur, le long du cou, les semi-épineux et les multifides font partie de cette classe

42
Q

Qui sont les stabilisateurs locaux (ligaments dynamiques) du système actif?

A

Muscles monoarticulaires et se contractent dans le but de contrôler les mouvements de translation du segment articulaire. Lors de la contraction, ils ne produiront peu ou pas de mouvement articulaire, car le changement de la longueur des fibres musculaires est minime. Ces muscles ont une contraction anticipatoire, c’est-à-dire que celle-ci est indépendante de la direction du mouvement et qu’elle est présente peu importe le mouvement de façon continue.
Les muscles segmentaires (interépineux, intertransversaires) en sont des exemples.

43
Q

Complétez:
Les trois systèmes (passif, actif et neural) doivent fonctionner en synergie afin de ________ les segments dans leur position relative physiologiquement appropriée pour la durée d’une posture statique ou lors d’un mouvement. Ils interagissent avant tout pour assurer _________ qui est nécessaire à la stabilité lors des activités et des positions statiques. On parlera de _________ lorsque le système articulaire est en mouvement, lorsque les segments suivront une trajectoire attendue. Nous parlerons de _________ lorsque la position désirée des segments sera soutenue pour toute la durée d’une position donnée.

A

Maintenir (stabiliser)
Le contrôle moteur
La stabilité dynamique
stabilité statique

44
Q

Instabilité/dysfonction de la stabilisation

Une déficience d’une des composantes d’un de ces systèmes peut alors nuire à la _______ d’un segment articulaire et ainsi causer et/ou entretenir les _______ de la personne cervicalgique.

Système passif
- Atteinte de la _________ (ex. : changements dégénératifs, entorse…)

Système actif
- _______ des stabilisateurs locaux et globaux suivant : (ex. : long du cou; multifides …);

Système sensori-moteur
- Altération du ________ entre les groupes. ex. : inhibition musculaire suivant douleur (ex. :long de la tête et du cou)
- Altération du ________ de la tête/cou (ex. : TAEC, spondylarthrose) et du _______

A

stabilité
symptômes

stabilité anatomique

Déconditionnement (faiblesse, fatigue)

patron de recrutement (débalancement/désynchronisation)
sens de la position (proprioception)
contrôle postural

45
Q

Dérivez le cercle vicieux de l’instabilité

A

La douleur et les lésions sous-jacentes à la cervicalgie mènent à une altération de la proprioception et à une inhibition de l’efficacité des stabilisateurs. Ceci a pour conséquence un recrutement inefficace des stabilisateurs locaux et globaux qui occasionne une dysfonction de la stabilité. Le cercle recommence avec l’instabilité qui résulte en une augmentation de douleur et de lésions.

46
Q

Nommez des si et sy qui peuvent suggérer une problématique de contrôle moteur sous-jacente

A
  • Mouvements volontaires non fluides
  • Postures fautives
  • Fatigue et incapacité à soulever la tête
  • Intolérance aux postures prolongées
  • Besoin de s’auto-manipuler
  • Sensation de blocage (et non de raideur)
  • Douleurs et craquements lors des mouvements variables ou imprévisibles
47
Q

Qu’est-ce qui sera fait à l’examen lors d’instabilité (2 étapes)?

A
  1. Observer pour un positionnement fautif (manque de contrôle statique ex. : protraction Cx exagérée) et/ou une qualité du mouvement altérée (contrôle dynamique ex. : implication disproportionnée et/ou désynchronisée entre les différents niveaux)
  2. Retest : le mouvement doit être réévalué avec correction du contrôle moteur (posture/geste).
    - Une amélioration importante de l’amplitude et/ou des symptômes lors de cette correction confirmerait une composante motrice à la problématique.
    - Le plan de traitement devrait alors prévoir la correction du contrôle comme intervention prioritaire.
48
Q

Décrivez le patient qui se présente avec une instabilité dynamique en extension Cx

Quelle sera la solution?

A
  • Douleur et perte de mobilité à l’extension
  • Posture en protraction au repos
  • Mouvement d’extension plus rapide en Cx haut
  • Composante de translation postérieure > rotation arrière des vertèbres (cisaillement postérieur)
  • Les fléchisseurs globaux (SCOM) travaillent bcp plus que les stabilisateurs

Solution : refaire le mouvement à quelques reprises sur une posture et un patron corrigé d’enroulement postérieur et non de cisaillement) pour observer la différence et déjà enseigner à mieux contrôler son cou.

49
Q

Quel est le traitement en cas d’instabilité?

A
  • La prise en charge consiste principalement à couper le cercle vicieux et corriger les facteurs de risque au niveau des 3 systèmes.
  • Pour le système actif : la rééducation des stabilisateurs en force et en endurance doit précéder celle des mobilisateurs.
  • La qualité du mouvement ou de la position, ainsi que l’absence de la douleur sont les paramètres clés de cette étape de la stabilisation cervicale.
50
Q

Qu’est-ce que le torticolis?

A

Le torticolis est le terme utilisé pour indiquer un spasme de la musculature du cou qui occasionne une diminution de mobilité ou une posture antalgique du cou (cou “barré”). Survenant généralement en phase aiguë, le torticolis est donc une manifestation d’une dysfonction multidirectionnelle, au même titre qu’est le “lumbago” à la région lombaire ou la boiterie au MI.

51
Q

Quelles sont les cause du torticolis commun?

A

Il peut survenir durant le sommeil ou le jour, suivant un mouvement donné ou une position fautive prolongée. Les torticolis à répétition sont indicateurs d’une problématique récurrente à corriger afin de prévenir les récidives (mauvaises habitudes posturales, DIM, contrôle moteur, lésion discale …)

52
Q

Quel est le portrait clinique du torticolis commun en phase aiguë et subaiguë/chronique?

A

En aigu:
- Posture antalgique de façon à minimiser la charge mécanique sur les structures irritables (ex. : si irritation en compression d’une structure à G en postérieur, alors le cou sera maintenu en flexion et inclinaison D)
- Spasmes musculaires

En subaiguë/chronique:
- Rétraction/hypertonie des muscles agonistes de la posture
- Hypertonie/fatigue des muscles antagonistes de la posture

53
Q

Vrai ou faux
La dysfonction ne requière pas nécessairement d’identifier une structure anatomique précise lésée (ex. : bombement discal C3-C4, racine dorsale C5, …) pour expliquer les sy. Elle met simplement en évidence un ou plusieurs déficits de mobilité à corriger selon une des 4 principales sources pour réduire les sy et récupérer la mobilité.

A

Vrai!

54
Q

Qu’est-ce que le syndrome postural?

A

Cette catégorie comporte les cervicalgies/dorsalgies qui sont principalement influencées par la position plutôt que les mouvements, efforts ou autres facteurs provocateurs.

55
Q

Comment s’observe un syndrome postural à l’examen subjectif?

A

Lorsque nous constatons que les facteurs qui augmentent ou diminuent les douleurs ont principalement lien avec des positions prolongées, cela suggère la présence d’un syndrome postural.

Par exemple, une personne rapportant une provocation des symptômes durant les jours de semaine pendant son travail à l’ordinateur, diminuant lors de la marche le midi et réaugmentant en fin d’après-midi.

56
Q

Comment se traduit un syndrome postural à l’examen objectif?

A

Lorsque nous observons que les symptômes sont difficilement modulés par les mouvements (actifs, répétés …) ou la palpation (tensions, PPA …), cela suggère la présence d’un syndrome postural. De plus, la présence d’une posture naturelle déficiente (ex. : protraction cervicale prononcée …) peut aussi orienter vers cette affection.

57
Q

En quoi consiste le traitement des syndromes posturaux?

A

Consiste principalement à donner des conseils, informations, exercices et autres soins (tx manuelle, …) afin de corriger progressivement la posture dans les activités à risque. La personne affectée devrait constater rapidement une amélioration et un contrôle sur ses symptomes via sa posture.

58
Q

Vrai ou faux
Nous retrouvons les mêmes catégories de classification de la cervicalgie pour la dorsalgie non spécifique (commune)

A

Vrai!

59
Q

Qu’est-ce que l’entorse dorsale?

A

Comme pour « l’entorse lombaire », « l’entorse dorsale » est un libellé qui réfère au mécanisme d’action. Ce terme générique signifie que les douleurs et limitations se manifestant à la région dorsale sont survenues suite à un faux mouvement ou un traumatisme. Tout comme pour l’entorse lombaire, l’origine des symptomes est habituellement multifactorielle (biopsychosociale). L’approche d’évaluation et de traitement devrait donc se faire sur le principe des vecteurs de la douleur et de l’incapacité, tout comme pour la cervicalgie.