Classification de la cervicalgie et dorsalgie non spécifique Flashcards
Vrai ou faux
La cervicalgie est un motif très fréquent de consultation
Vrai!
Car elle peut être très incapacitante et est très répandue. En fait, jusqu’à 20% des individus seraient affectés par une cervicalgie, la classant parmi les affections les plus prévalentes avec l’épaule après la lombalgie.
Vrai ou faux
Une cervicalgie est définie par une douleur perçue comme provenant de la région du cou, mais en pratique, les lésions cervicales causent souvent des douleurs dépassant cette région (douleur référée) et pouvant être ressenties dans les membres supérieurs, aux scapulas, à la région cervicodorsale ou à la tête (céphalées cervicogéniques)
Vrai!
Vrai ou faux
Contrairement aux articulations périphériques, il est rare que les problèmes douloureux au rachis proviennes d’une seule lésion pathoanatomique spécifique. Ils sont en fait généralement non spécifiques résultant d’origine multifactorielle biopsychosociale (composante musculaire, articulaire, comportementale, cognitive …), dont plusieurs structures affectées simultanément
Vrai
En quoi l’approche traditionnelle de l’évaluation pathoanatomique qui consiste à identifier les structures anatomiques spécifiques causant les douleurs et de les classer selon un diagnostic biomédical précis peut être limité et peut pertinente pour la prise en charge des affections à la colonne? (Donnez les raisons)
- ce processus n’est pas simple, puisque le rachis est une structure complexe comprenant au moins trois articulations par vertèbres, se mobilisant selon plusieurs degrés de liberté et maintenues en place par plusieurs ligaments et muscles en plus des disques (plusieurs structures peuvent être atteintes et causer des douleurs).
- la sensibilisation périphérique retrouvée en aigu, de même que la sensibilisation centrale retrouvée en chronique diminuent le seuil de douleur de plusieurs structures, ce qui fausse les résultats des tests de mise en tension sélective des tissus.
- plusieurs problèmes ont une origine multifactorielle, pas uniquement biomédicale, mais pouvant aussi être psychosociales
- plusieurs tests doivent être effectués, ce qui peut être laborieux, irritant et entraîner des délais inutiles alors que plusieurs problèmes s’améliorent et se précisent significativement avec le temps
- même si nous connaissions la structure/le diagnostic précis, cela ne changerait pas réellement la conduite des soins (la structure même ne peut pas être corrigée, il faut plutôt corriger les déficiences et limitations d’activités conséquentes)
- le fait d’étiqueter le patient avec un diagnostic spécifique risque d’entraîner des croyances fautives envers la douleur ainsi qu’en son pronostic de récupération, prédisposant encore plus à la chronicité
Bref, la quête d’un diagnostic spécifique au rachis n’est généralement pas utile ni souhaitable, sachant bien souvent que cela risquerait surtout d’entraîner de la surmédicalisation accompagnée de surinvestigation, surdiagnostic et surtraitement, pour des affections ayant majoritairement un bon potentiel de récupération
Vrai ou faux
Comme pour la lombalgie, la cervicalgie/dorsalgie est majoritairement classée et traitée comme étant “commune” ou “non spécifique”.
Vrai!
Il est donc important que les physiothérapeutes utilisent des systèmes de classification adaptées pour catégoriser la nature du problème, soigner et orienter le patient rapidement et efficacement
Sur quoi est basée l’approche de classification?
Que suggère-t-elle?
Sur le traitement des vecteurs de la douleur et de l’incapacité
Cela permet de traiter efficacement la cervicalgie/dorsalgie et optimiser les capacités fonctionnelles peu importe la (les) cause(s) sous jacente(s)
Suggère de classer chaque personne selon le problème prioritaire parmi trois options (douleur, mobilité, performance)
Décrivez les caractéristiques, des exemples, l’évaluation et le traitement lorsque la DOULEUR est le problème principal.
Caractéristiques: Relativement irritable dont la douleur au repos. Limite les capacités de façon modérée à élevée
Exemples: cervicalgie, dorsalgie, syndrome myofascial et autres syndromes douloureux
Évaluation: établir le type de douleur, vérifier les vecteurs biomédicaux de la douleur (direction préférentielle, myofascial), évaluer les vecteurs psychosociaux
Traitement: axés sur la modulation des sy, emphase capacités fonctionnelles, science de la douleur
Décrivez les caractéristiques, des exemples, l’évaluation et le traitement lorsque la MOBILITÉ est le problème principal.
Caractéristiques: Léger à modérément irritable/incapacitant
Exemples: dysfonction, torticolis
Évaluation: différencier les sources (articulaire, motrice, myofasciale, neurale, combinée)
Traitement: normaliser les déficiences (ex: thérapie manuelle, mobilité neurale, etc.)
Décrivez les caractéristiques, des exemples et le traitement lorsque la PERFORMANCE est le problème principal.
Caractéristiques: légèrement irritable/incapacitant
Exemples: syndrome postural, manque d’endurance
Traitement: reconditionnement/quantification du stress
Vrai ou faux
La majorité des cervicalgies sont généralement au départ de prédominance un problème de mobilité
Faux!
La majorité des cervicalgies sont généralement au départ de prédominance un problème de DOULEUR
Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur LOCALE?
Source: MSK
Type:
- nociceptive : patron mécanique précis/reproductible. Conduite: éducation (rassurance), conseils (à éviter/faire), modalités antalgiques (AEP, exercices, phx,…)
- chimique/inflammatoire: irritable, sensibilisation périphérique chimique aiguë. Conduite: ajouter le contrôle inflammation (analgésiques, AINS, agents électrophysiques (glace, US, LASER…))
Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur RÉFÉRÉE?
Source MSK adjacent: type idem à locale, ajouter le traitement de la zone référée (myofascial, antalgique…)
Source neural type névralgique: dysesthésies avec ou sans atteinte somatosensorielle soulagé par antalgie simple. Conduite: ajouter la mobilité neurodynamique
Source neural type neuropathique: irritable (allodynie), dysesthésies avec atteinte somatosensorielle non soulagée par antalgie simple. Conduite: ajouter la mobilité neurodynamique, envisager médication spécifique, rééducation sensitive
Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur DIFFUSE?
MSK ou neural intact de type nociplastique: hypersensibilisation centrale chronique. Conduite: thérapie motrice/miroir, approche cognitivo comportementale, voir science de la douleur
Quelles sont les sources, les types, les critères et la conduite multimodale de la douleur COMBINÉE?
Combinée, combinée, combinée, combinée
Se référer aux autres douleurs!
La méthode Mckenzie est basée sur quel principe?
La méthode Mckenzie a mis sur pied un système de classification mécanique des problèmes douloureux au rachis et aux extrémités basé sur le principe de la direction préférentielle de mouvement
Que signifie la direction préférentielle?
Dans quel plan est-elle le plus souvent?
Signifie la direction de mouvement dans laquelle on observe le phénomène de centralisation : les Sy les plus distaux retournent en proximal ou diminuent en intensité
Le phénomène de centralisation est aujourd’hui très reconnu et accepté dans le domaine de la réadaptation. Il constitue un facteur pronostic important.
Il est souvent dans le plan sagittal de mouvement (flexion ou extension) au niveau de la colonne, mais pourrait être dans le frontal (inclinaison D ou G) ou transverse (rotation D ou G)
Qu’est-ce que la direction provocatrice et la périphérisation?
Une direction de mouvement qui AUGMENTE les Sy en périphérie (localisation plus distale ou intesnité plus grande) est dite provocatrice
Vrai ou faux
L’évaluation de la direction préférentielle nécessite l’utilisation d’une seule répétition de mouvement
Faux!
Nécessite l’utilisation des mouvements répétés, puisque l’utilisation d’une seule répétition tel que lors de l’évaluation de la mobilité active ne génère pas suffisamment de stress mécanique (loading) pour observer le phénomène de centralisation. L’exécution d’une seule répétition risque donc d’induire à l’erreur quand à la vrai direction préférentielle
Vrai ou faux
À la région cervicale, les mouvements de protraction et de rétraction sont généralement utilisés pour débuter l’évaluation de la direction préférentielle.
Si oui ou non, pourquoi?
Vrai!
Car permettent de différencier la mise en tension à la région cervicale basse comparativement à la région cervicale haute (car ces deux régions vont en direction opposée.) Pour tester la direction d’extension Cx basse, nous privilégions la rétraction et c’est l’inverse pour tester la flexion Cx basse (protraction)
Vrai ou faux
L’examen subjectif permet d’identifier si des directions de mouvements provocatrices ou centralisatrices seraient présentent, suggérant un syndrome de dérangement
Vrai!
Décrivez l’examen objectif de la direction préférentielle
L’emphase est mise sur les mouvements répétés afin de tenter d’observer une direction préférentielle. Il est important d’y aller de façon progressive pour éviter d’irriter en commençant par les mouvements les plus doux, vers les plus prononcés
Si une direction préférentielle de mouvement est identifiée, cela permet de traiter et soulager rapidement, comment?
En donnant simplement des exercices dans la direction préférentielle et en évitant la direction opposée (provocatrice)
La personne affectée devrait constater rapidement une amélioration et un contrôle de ses symptômes via la direction de ses mouvements/postures
Comment se fait la progression avec la direction préférentielle?
Tout comme lors de l’évaluation, il est important d’y aller de façon progressive pour éviter d’irriter (voir les étapes dans le codex pratique).
- Dans le cas des dérangements très aigus (ex. : torticolis Cx ou flexum Dx), il serait préférable de commencer en décharge (position de DD) avec des positions statiques dans la direction préférentielle plutôt que des mouvements.
- Lorsque la réduction du dérangement est complète (i.e. le patient peut aller dans toute l’amplitude de la direction préférentielle et y demeurer de façon prolongée sans être irrité), le patient peut reprendre progressivement les mouvements dans la direction provocatrice en s’assurant de ne pas perdre les gains effectués dans la direction préférentielle.