Céphalées cervicogéniques Flashcards

1
Q

Vrai ou faux

Les maux de tête (c.-à-d. céphalées) sont une affectation courante dans la population et un motif de consultation médicale fréquent. Ils représenteraient d’ailleurs 4% des consultations en 1 ligne et 30% de celles chez le neurologue.

Il est donc important que le physiothérapeute puisse distinguer la céphalée d’origine cervicale (cervico-génique) des principaux autres types afin d’orienter le patient vers le suivi le plus pertinent. Il doit aussi pouvoir connaître le rôle que la physiothérapie peut jouer en complément dans le traitement des types de céphalées non cervico-géniques les plus communes afin de promouvoir son rôle d’intervenant de l’équipe interdisciplinaire et améliorer la santé des personnes atteintes.

A

Vrai!

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quelles sont les trois principales catégories de céphalées selon leur origine?

A

Primaire
Secondaire
Neuropathique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Qu’est-ce que les céphalées primaires (idiopathiques)?

Quels sont les 3 types?

A

Il s’agit des céphalées qui n’ont pas de cause précise.

Il y en a trois types :
Migraine
Céphalée de tension (tension type headache – TTH)
Céphalée autonomique du trijumeau

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Qu’est-ce que les céphalées secondaires?

Nommez 4 types de céphalées secondaires

A

Il s’agit des maux de tête qui résultent d’un problème de santé spécifique (ex. : infection, toxicité, trouble oculaire, commotion cérébrale, AVC…).

Il en existe une dizaine de types, dont :
- les céphalées cervico-géniques, c.-à-d. secondaires à un problème cervical,
- les céphalées secondaires à un traumatisme cervical ou crânien (ex. : TAEC, commotion)
- trouble de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM)
- les céphalées secondaires à un problème circulatoire (ex. : PVC, artérite, AVC = URGENCE)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelle est la définition des céphalées neuropathiques?

A

Douleurs projetées à la tête par l’atteinte directe d’une structure neurale (racine, nerf ou branche cervicale/crâniale).
Ex. : céphalée d’Arnold.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quelle est la définition de céphalée cervicogénique?

A

Douleur à la tête projetée à partir d’une structure cervicale (ex. : articulations zygapophysaires, points gâchettes) ou en présence d’une lésion d’une structure cervicale pouvant causer des céphalées (ex. : articulation zygaphophysaire Cx haute) autre qu’en provenance d’une structure neurale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

L’innervation sensitive des segments C1 à C3 converge au niveau de la moelle épinière avec les fibres nerveuses du nerf trijumeau (V)
Qu’est-ce que cela peut causer?

A

Ainsi une lésion d’une structure innervée par C1 à C3 peut engendrer une sensibilisation du nerf trijumeau par convergence métamérique. Par conséquent, cela pourrait entraîner des douleurs et Sy autonomiques dans le territoire de ce nerf crânien chez l’individu. Vis-versa, une douleur à la tête pourrait aussi irradier en cervical

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quelles sont les structures cervicales innervées par les racines C1 à C3?

A
  • Articulations atlanto-axoidienne, zygapophysaires C0-C3 et disque C2/C3
  • Musculature paravertébrale
  • Dure-mère Cx haute
  • Artère vertébrale

Notons que ces structures sont généralement accompagnées de céphalées lorsqu’elles sont affectées

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quelles sont les structures innervées par le nerf trijumeau?

A

Innervation sensitive: visage/crâne, dents/gencives, langue, muqueuses de la bouche/cavité nasale/sinus, yeux, ainsi que de la dure-mère et des artères cérébrales

Innervation motrice : mastication et accessoirement larynx, langue, tympan, trompe d’Eustache

Innervation autonomique: glandes lacrymales

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Vrai ou faux
La céphalée cervicogénique serait présente chez 1 à 5% de la population
et représenterait 15% des céphalées chroniques récurrentes

A

Vrai!

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quel est le portrait clinique de la céphalée cervicogénique?

A
  • Douleur unilatérale, non alternante (side-locked)
  • Douleur à la région orbitale, supra-orbitale, temporale&raquo_space; occipitale
  • Non pulsatile
  • Irradie de cervico-occipital vers crânial
  • Douleur provoquée par la palpation, une posture ou un mouvement à la région cervicale
  • Intensité légère à modérée : peu incapacitante (non aggravée par les AVQ/AVD), contrôlée par les analgésiques simples (acétaminophène et anti-inflammatoires non stéroïdiens)
  • La durée est variable
  • Sy autonomiques bénins rares (moins de 1 personne sur 5)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quels sont les facteurs de risque de la céphalée cervicogénique?

A
  • Atcd de céphalées
  • Atcd de Cervicalgie
  • Traumatismes à la région cervicale.
  • sexe féminin (4 femmes pour 1 homme)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quelles sont les priorités à l’examen objectif en physiothérapie en cas de céphalée cervicogénique?

A
  • Tests pour éliminer les affections urgentes/semi urgentes s’il y a lieu (n. crânien, n. central, stabilité CV …)
  • Identifier les déficiences au rachis Cx haut, particulièrement : Posturales, neurologiques, articulaires, myofasciales :
  • Mobilité : AROM Cx haut dont test de flexion-rotation. PROM Cx haut : dont test de flexion-rotation (voir PHT6006 diagnostic céphalée cervicogénique atlanto-axoidienne, Se et sp = 90%) Mouvements accessoires prn (ex. : traction compression semi-spécifique et PPA en Cx haut,)
  • Palpation musculaire pour des points gâchettes, tensions. Il est important de porter une attention spécifique aux muscles suivants, car les points gâchettes s’y trouvant sont connus pour entrainer des céphalées : Trapèze supérieur, Splénius du cou/tête, SCOM, Sous-occipitaux
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Vrai ou faux
Le diagnostic de la céphalée cervicogénique et des autres céphalées se fait par des tests d’imagerie

A

Faux!
Le diagnostic de la céphalée cervico-génique et des autres céphalées se fait de façon clinique. Les tests d’imagerie ont peu d’utilité et devraient servir principalement en cas de drapeau rouge.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quelle est la principale approche de traitement des céphalées cervicogéniques?

A

La principale approche au traitement de céphalée cervico-génique consistera à traiter les dysfonctions MSK en cause (ex. : posture, tensions, raideurs…) selon les meilleures évidences en priorisant celles à la région Cx haute. La thérapie manuelle a reçu le plus d’attention dans la littérature. La manipulation serait plus efficace que la mobilisation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Vrai ou faux
Concernant les interventions percutanées, les indications pour les céphalées cervicogéniques sont idem à celles du syndrome facettaire (bloc facettaire)

A

Vrai!

17
Q

Qu’est-ce que la névralgie d’Arnold?

A

Perception d’une douleur sur le territoire innervé par la branche postérieure du 2 ou 3 nerf cervical. La principale névralgie rencontrée est celle du nerf d’Arnold (2 nerf cervical ou névralgie occipitale)

18
Q

Par quoi peut être causée la névralgie d’Arnold?

A

Souvent causée par la dégénérescence articulaire entre C1/C2 ou C2/C3. Une rétraction/tension sévère de la musculature cervicale haute pourrait aussi comprimer ces dernières (le nerf d’Arnold traverse les muscles semi-épineux de la tête et le trapèze supérieur).

19
Q

Décrivez le portrait clinique de la névralgie d’Arnold

A

Douleur névralgique typique
- brûlure, élancement ou dysesthésie
- localisée sur le territoire sensitif correspondant (unilatérale occipitale / temporale)

Pouvant être neuropathique
- Intense et incapacitante (présente au repos, perte sommeil, concentration, qualité de vie …) ; peu d’effet des analgésiques simples (acétaminophène et anti-inflammatoires non stéroïdiens)
- Accompagnée d’une atteinte sensorielle : paresthésies ou allodynie

Sy autonomiques absents
Étant donné l’origine Cx, comme pour la céphalée cervicogénique elle est:
- Non pulsatile
- Irradiant de cervical vers crânial
- Provoquée par la palpation, une posture ou un mouvement à la région cervicale

20
Q

Quels sont les facteurs de risque de la névralgie d’Arnold?

A
  • Atcd de Cervicalgie
  • Traumatismes à la région cervicale
  • Spondylarthrose
  • Fréquent chez les migraineux
21
Q

Quel est le traitement de la névralgie d’Arnold?

A
  • enseignement
  • corriger les déficiences mécaniques identifiées (posture, mobilité, tensions …)
  • agents électrophysiques antalgiques, anti-inflammatoires et/ou myorelaxants au besoin (photobiomodulation, TENS, US, biofeedback, vibration de faible amplitude…)
  • si dlr neuropathique : rééducation sensorielle/désensibilisation
  • en échec d’approche conservatrice, référer pour bloc de branche (sécuritaire car superficiel - plusieurs médecins de famille le font - scopie non requise, sinon par neurologue) avec analgésique ou corticostéroïde
22
Q

Qu’est-ce que la céphalée de tension?

A

Céphalée primaire la plus fréquente dans la population générale (jusqu’à 40% des gens en seraient atteints). La douleur proviendrait de tensions musculaires diffuses et serait sensibilisée par le stress.

23
Q

Décrivez le portrait clinique de la céphalée de tension

A
  • Sensation de serrement/pression bilatérale non pulsatile
  • Intensité légère à modérée : peu incapacitante ; Non aggravée par les activités habituelles ; bien contrôlée par les analgésiques simples (acétaminophène et anti-inflammatoires non stéroïdiens)
  • non provoquée par palpation, mouvement ou posture Cx, mais pouvant irradier vers le cou
  • Durée variable (30 minutes à 7 jours)
  • Sy autonomiques généralement absents
24
Q

Quels sont les facteurs de risque de la céphalée de tension?

A
  • période de stress
  • fatigue
25
Q

Décrivez la migraine

A

La céphalée primaire la plus incapacitante et la plus rencontrée en première ligne médicale. L’origine de la douleur est indéterminée, mais les vaisseaux sanguins seraient suspectés.

26
Q

Quelle est la présentation clinique de la migraine?

A
  • unilatéral
  • Pulsatile
  • Intensité modérée à sévère : Aggravée par l’activité physique habituelle (marche, escaliers), Non soulagée par les analgésiques simples, Très incapacitante (restrictions significatives au travail), nausées, vomissement de par la sévérité de Sy
  • Présence de Sy autonomiques positifs (photophobie ou phonophobie)

Autres manifestations
Avec ou sans aura (Sy précurseurs qui se succèdent avant la céphalée et qui sont complètement réversibles en 60 minutes)
- Visuelle (scintillement, points, perte de vue, etc. - si de novo référer d’urgence! ! !)
- Sensitive (fourmillements, engourdissements, goût métallique…)
- Mais aucune faiblesse motrice (peut lever les bras, faciès symétrique, pas de trouble de déglutition, ni phonation)

Femmes&raquo_space; hommes, souvent influencé par le cycle hormonal
Durée de 4-72 heures
75% ont mal au cou pendant la crise

27
Q

Que faut-il faire (traitement) en présence de migraine?

A
  • Informer
  • Référer en neurologie: Les nouvelles générations de médicaments peuvent avoir un impact majeur sur la pathologie. Les neurologues sont experts pour le diagnostic et la prescription

En physiothérapie:
Les normes recommandent une approche multimodale, dont la physiothérapie étant donnée la relation de la région cervicale haute comme facilitateur de céphalée. Il y a d’ailleurs plusieurs évidences accumulées à ce jour concernant les traitements dans le champ de la physiothérapie (voir tableau p.13):
- biofeedback (EMG) : pour tensions musculaires
- Exercices: cardio, étirements
- Posture: correction posturale
- Physio: exercices + mobilisation + électrothérapie
- Manipulation
- TENS

28
Q

Qu’est-ce que la céphalée autonomique du trijumeau?

A

Rare. Céphalée unilatérale avec symptômes crâniens parasympathique: larmoiement, conjonctivite, symptômes nasaux/sinusaux, engorgement périorbital

29
Q

Qu’est-ce que la céphalée de rebond?

A

Céphalée secondaire à la prise prolongée (> 10 jours) d’un médicament (forme de dépendance) dont les AINS. À reconnaître pour éviter un cercle vicieux et entreprendre un sevrage en conséquence.

30
Q

Nommez des céphalées urgentes/semi-urgentes

A
  • inflammatoire (artérite temporale)
  • septique/infectieux : méningite
  • vasc : PVC, AVC (voir cours de neuro et fondation des maladies du cœur et de l’AVC)
  • Ortho : Instabilité C
31
Q

Nommez une céphalée sérieuse

A

Néoplasie

32
Q

Caractéristiques soulevant des doutes quant à la présence d’une pathologie grave sous-jacente

A
  • Céphalée inhabituelle
  • Céphalée qui empire dans le temps
  • Douleur très intense
  • Déficits moteurs
  • Si neurologiques centraux ou crâniens négatifs (ataxie, dysphagie, vision double, perte de vision, les problèmes d’aura surviennent simultanément et non successivement …)
  • Troubles cognitifs associés (mémoire)
  • Convulsions
  • Fièvre