Cervicobrachialgie Flashcards
Qu’est-ce que la cervicobrachialgie?
La présence simultanée de douleur à la région cervicale et au membre supérieur.
Lors de cette problématique, la douleur à la région cervicale est généralement locale suite à une lésion d’une ou plusieurs structures innervées au cou. Quant à la douleur au membre supérieur, elle correspond généralement à une douleur projetée neurogénique aussi nommée douleur radiculaire.
Nommez une des principales caractéristiques de la douleur radiculaire
Trajet relativement précis des symptômes le long du membre supérieur suivant le trajet des dermatomes
Vrai ou faux
La distribution des symptômes peut dépasser le territoire “classique” des dermatomes
Justifiez
Vrai!
Un des facteurs qui expliquerait cet écart est la présence plus fréquente d’anastomoses intersegmentaires des racines à la région cervicale par opposition aux régions thoraciques et lombaires.
Quelles sont les différences entre la douleur radiculaire vs douleur référée somatique?
La douleur somatique est sourde, profonde, et relativement proximale, alors que la douleur radiculaire provenant de C6, C7 et C8 se projette jusqu’à la main et aux doigts. D’autres caractéristiques des douleurs radiculaires sont les descriptifs employés par les personnes atteintes qui décrivent souvent la présence d’élancement aiguë, de chocs électriques et de paresthésies aux doigts. Les paresthésies sont, en général, plus précises que la douleur et les personnes ont plus de facilité à les localiser.
Qu’est-ce que la radiculopathie cervicale?
Cervicobrachialgie causée par l’atteinte d’une ou de plusieurs racines nerveuses destinées au membre supérieur
Vrai ou faux
La radiculopathie cervicale est une condition peu fréquente
Faux, elle est fréquente
On estime l’incidence annuelle entre 83 cas et 179 cas par 100 000 de population. Parmi les nouveaux cas, 40% sont des personnes âgées entre 50 et 54 ans
Vrai ou faux
La radiculopathie cervicale aurait une évolution naturelle favorable
Vrai!
Sur 561 patients suivis pendant 5 ans, 90% présentaient peu ou pas d’incapacite
Qu’est-ce qui influence négativement le pronostic de la radiculopathie cervicale?
La sévérité des symptômes, dont la présence de douleur neuropathique, l’absence de direction préférentielle de mouvement, l’âge avancé et la durée accrue des symptômes influencent négativement le pronostic.
Toutefois, les données issues du département de physiatrie du Centre Hospitaliers de l’Université de Montréal rapporte que moins de 5% des cas de douleur radiculaire sont dirigés en chirurgie.
De quoi découle la plupart des douleurs radiculaire cervicales?
Hernie discale, facteurs dégénératifs ou combinaison des deux
Rappelons qu’une sténose foraminale peut être secondaire à une arthrose cervicale (plus souvent la spondylose de stade 3 avec ostéophytes au niveau des articulations zygapophysaire et uncovertébrales).
Dans certains cas: tumeur, infection ou fracture
Par exemple, chez les patients qui présentent une radiculopathie de C8, une tumeur du lobe supérieur du poumon devrait être considéré
Décrivez le portrait clinique de la radiculopathie cervicale
Douleur cervicale avec irradiation sur le territoire neuro-anatomique d’un ou de plusieurs dermatomes (surtout en distal). Certains doigts peuvent être associés à une racine en particulier : le pouce avec C6, le majeur avec C7 et l’auriculaire avec C8. Les paresthésies ont un potentiel localisateur supérieur à la douleur. Elles se retrouvent chez 90% des patients présentant une radiculopathie secondaire à une hernie discale
Quels éléments devraient être adressés en priorité dans l’examen d’une personne avec cervicobrachialgie?
Examen neurologique périphérique et central
Amplitude articulaire active cervicale
Mouvements répétés au cou pour identifier la présence d’une direction préférentielle
Tests de mise en tension radiculaire
Que comprend l’évaluation neurologique périphérique en cas de radiculopathie cervicale?
- Examen de la sensibilité
- Évaluation de la force musculaire
- Réflexes ostéo-tendineux
Aide à localiser la radiculopathie
(infos sur leur fiabilité p.5)
À quoi sert l’évaluation de l’amplitude articulaire en cas de radiculopathie cervicale
L’évaluation de l’amplitude ne peut confirmer ou infirmer la présence d’une radiculopathie. Il est toutefois pertinent d’objectiver les déficiences de mobilité qui aideront à formuler les objectifs thérapeutiques en physiothérapie et la réponse aux traitements (gestion des déficiences).
Par quels mouvements du cou la douleur sera-t-elle augmentée en cas de radiculopathie cervicale?
Douleur augmentée par les mouvements du cou qui comprime la racine atteinte (généralement la combinaison d’extension et d’inclinaison-rotation ispilatérale)
Que comprend le test de mise en tension radiculaire?
- Le test de compression décrit par Spurling consiste à faire une inclinaison de la tête du côté symptomatique, mouvement susceptible de reproduire la douleur. Une pression sur la tête est ensuite appliquée pour augmenter sensiblement la douleur radiculaire. La fiabilité de ce test est considérée comme bonne.
- Le test de traction du cou consiste à effectuer une traction alors que le patient est en décubitus dorsal. Un soulagement des symptômes est considéré comme positif.
- Manoeuvres neurodynamiques : la manœuvre de mise en tension du plexus brachial (ULNT 1) est utile pour différencier l’origine radiculaire des symptômes d’une origine somatique.
Il n’est pas nécessaire de référer en médecine pour la plupart des patients, puisqu’un bon examen clinique suffira à confirmer une radiculopathie et établir le pronostic. Toutefois, certains critères devraient vous amenez à référer :
- Radiculopathie multiétagée ou sévère
- Persistance de symptômes incapacitants (p.ex., depuis plus de cinq semaines après le début des traitements)
Quelle est la meilleure modalité d’imagerie pour la douleur radiculaire?
L’IRM!
L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) supplante la radiographie simple et la tomodensitométrie axiale dans l’exploration de douleur radiculaire. La résolution de l’IRM pour les tissus mous et nerveux la rend nettement supérieure aux autres modalités d’imagerie. Toutefois, plusieurs anomalies peuvent être détectées à l’IRM chez des sujets asymptomatiques, notamment des hernies discales dont la prévalence est estimé à 7,6% à 10% dans cette population. Il faut donc réserver, l’investigation lorsque la présentation clinique suggère une radiculopathie et que la condition présente des indications pour référence médicale
Quel examen peut s’avérer utile dans les cas de brachialgie incapacitante donc le diagnostic est difficile à préciser entre une radiculopathie, une atteinte du plexus ou une lésion nerveuse périphérique (ex. : tunnel carpien) qui ne seront pas prises en charge de la même façon?
Décrivez le
Études de conductions nerveuses et électromyographie (EMG)
Il comporte un test de conduction nerveuse et un test d’électromyographie réalisés avec des aiguilles insérées par la peau du patient et/ou des électrodes permettant de mesurer l’atteinte en tout point le long du trajet d’un nerf périphérique entre sa racine et ses terminaisons nerveuses. Il permet aussi de documenter la gravité et le pronostic de récupération d’une radiculopathie dont la cause est connue (ex. : hernie discale et/ou sténose foraminale) afin de mieux guider la décision quant aux interventions invasives pertinentes
Quels sont les enjeux particuliers du traitement en physiothérapie en cas de radiculopathie?
- Traiter selon la nature: aiguë, sub-aiguë, chronique
- Traitement des zones de référence
- ‘Quick fix’ : McKenzie, traction (thérapie manuelle vs. mécanique), écharpe, taping, modalités antalgiques
- Mobilisations neurodynamiques
Qu’est-ce que le syndrome du défilé coraco-brachial?
Le syndrome du défilé thoraco-brachial est défini par la compression (continue ou intermittente) des éléments neurologiques et/ou vasculaires (plexus brachial, veine ou artère sous-clavière) après leur sortie du cou entre l’orifice supérieur du thorax et la base du creux axillaire.
- Quels sont les 3 catégories du syndrome du défilé thoraco-brachial?
- Quelle forme représente plus de 90% des cas?
- Neurologique : les structures neurologiques sont comprimées ce qui peut causer des douleurs neuropathiques si il y a atteinte sensorielle;
Vasculaire: la circulation vasculaire est compromise (artérielle ou veineuse), ce qui peut entraîner des douleurs aux caractéristiques ischémiques;
Non spécifiée (aucun signe objectif) : très rare, diagnostic d’exclusion
- La forme neurologie représente plus de 90% des cas
Quels sont les facteurs de risque du syndrome du défilé thoraco-brachial?
On retrouve souvent une combinaison de facteurs congénitaux et occupationnels. Les premiers constituent une condition prédisposante et les seconds peuvent précipiter l’apparition des symptômes.
Certaines caractéristiques constitutionnelles, notamment une augmentation de la cyphose dorsale et une projection de la tête et des épaules vers l’avant sont associées au syndrome. D’autres caractéristiques dites occupationnelles impliquant des postures ou mouvements répétés et des positions stressantes pour le paquet neuro-vasculaire par les muscles, les fascias ou les structures osseuses environnantes favoriseraient également l’apparition du syndrome
Décrivez les trois sites anatomiques ou aurait lieu la compression du syndrome du défilé thoracique
Triangle interscalène-costal
Compression du paquet nerveux ou de l’artère sous-clavière par rétrécissement du triangle interscalène (scalène antérieur et moyen) suite à :
- Anomalie congénitale (p.ex., côte cervicale surnuméraire)
- Anomalies d’insertion, fibrose et/ou déficience de souplesse des scalènes
- Mauvaise posture, tête en inclinaison opposée ou épaule levée
- Surutilisation des scalènes lors de la respiration (p.ex., patron de respiration apicale)
Triangle claviculo-costal (et muscle sous-clavier)
Compression du paquet vasculo-nerveux entre la clavicule et la première côte suite à :
- Compression aiguë par fracture de clavicule
- Union vicieuse/mal alignement/cal osseux d’une fracture de clavicule
Anomalie osseuse congénitale de la clavicule ou de la première côte
- Occupationnelle : mauvaises habitudes ergonomiques, posturales
Abaissement exagéré de l’omoplate par sac à dos, port de charge à bout de bras
Épaules enroulées et/ou cyphose dorsale et cervico-dorsale (p.ex., posture de travail de bureau prolongée)
Triangle costo-pectoral
Compression du paquet vasculo-nerveux entre le tendon du petit pectoral et la cage thoracique suite à :
- Fonctionnels : mauvaises habitudes ergonomiques, posturales (p.ex., position soutenue en rétraction et/ou élévation des omoplates)
- Déficience de souplesse du petit pectoral (protraction des scapulas)
Décrivez le portrait clinique du syndrome du défilé thoraco-brachial
La nature des symptômes est associée à la catégorie prédominante. Ainsi, dans la forme neurologique, on retrouve des douleurs référées, de même que des déficiences sensitives ou motrices au membre supérieur du côté atteint. De nombreuses autres conditions et affections peuvent être à l’origine des mêmes symptôme, de sorte qu’il est difficile de les relier spécifiquement à ce syndrome :
- Cervicalgie latérale ou postérieure;
- Céphalées
- Dorsalgie
- Douleurs neurologiques périphériques qui dépasse ou au-delà d’un territoire nerveux ou radiculaire spécifique
- Signes neurologiques périphériques qui ne suivent pas un territoire nerveux ou radiculaire spécifique (Fatigue/faiblesse de divers groupes musculaires, Hypoesthésie régionale/diffuse, Perte de dextérité)
Les symptômes veineux sont décrits comme :
- Augmentation du volume du membre supérieure
- Œdème
- Cyanose ou inconfort du membre supérieur augmenté par les exercices ou les efforts
- Risque de thrombose, mais demeure rare
Les symptômes artériels sont décrits comme :
- Froideur, pâleur du membre supérieur
- Claudication au membre supérieur avec des activités prolongées dans des positions stressantes (ex. : bras en élévation lors d’escalade)
- Changements vasomoteurs par hyperréactivité sympathique