Chapitre 2 Flashcards
Braudel
Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, Flammarion “Champs”, Paris, 1985
Il y a différents niveaux d’organisation de la vie économique :
- autoconsommation : y et c se font sans échange
- économie de marché : y et c sont séparés. Rôle important de la monnaie finance et système de prix.
La grande transformation
Karl Polanyi, La grande transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps (1944), Gallimard, Paris, 1983.
L’économie de marché libre est une construction socio-historique et non un trait de la nature humaine. Ce n’est que depuis les années 1830 que le marché économique est conçu comme une entité à part entière, obéissant à des lois fixes indépendantes des cultures humaines.
Les interventions étatiques sont des politiques spontanées en réaction aux dérégulations du marché. Cette thèse prend à contre-pied l’idée exposée par Hayek d’un marché économique spontané entravé par les interventions de l’État.
Les 5 conditions de la CPP auteur
Knight F., Risk, uncertainty and Profit, Houghton Mifflin Company, Boston/New York, 1921.
Duopole
Cournot A., Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses, Hachette, Paris, 1838
Dilemme du Prisonnier
Albert Tucker (1950)
Tucker suppose deux prisonniers (complices d’un crime) retenus dans des cellules séparées et qui ne peuvent pas communiquer ; l’autorité pénitentiaire offre à chacun des prisonniers les choix suivants :
si un des deux prisonniers dénonce l’autre, il est remis en liberté alors que le second obtient la peine maximale (10 ans) ;
si les deux se dénoncent entre eux, ils seront condamnés à une peine plus légère (5 ans) ;
si les deux refusent de dénoncer, la peine sera minimale (6 mois), faute d’éléments au dossier.
Ce problème modélise bien les questions de politique tarifaire : le concurrent qui baisse ses prix gagne des parts de marché et peut ainsi augmenter ses ventes et accroître éventuellement son bénéfice, mais si son concurrent principal en fait autant, les deux peuvent y perdre.
Concurrence monopolistique
Chamberlin E., The theory of monopolistic competition, a re orientation of the theory of value, Harvard University Press, Cambridge, 1933.
On parle de concurrence monopolistique pour caractériser les situations de marchés dans lesquels les produits ne sont pas homogènes. Les producteurs s’efforcent de différencier leurs produits de ceux de la concurrence pour obtenir une sorte de monopole : être seul à proposer un bien ou un service ayant telles ou telles caractéristiques. Mélange de monopole et de concurrence.
Préférence des consommateurs pour la variété
Dixit A. et Stiglitz J., “Monopolistic competition and optimum product diversity, vol 67., American Economic Review, juin 1977.
P = bon moyen pour faire circuler l’information
Friedrich von Hayek
Marchés contestables
William Baumol, Panzar J et Willig R., Contestable markets and the theory of industry structure, Harcourt Brace Jovanovitch, New York, 1982.
L’entrée sur le marché est libre, gratuite, et absolue : pas de barrières juridiques, technologiques, ni financières ; l’entrée est immédiate (l’entreprise monopoleur n’a pas de temps pour réagir) et l’entreprise entrante est en position d’égalité avec l’entreprise ancienne (l’accès égal aux moyens de production, au savoir-faire, les consommateurs peuvent choisir librement).
La sortie du marché est libre et sans coût : pas de barrières juridiques ; coût fixes parfaitement recouvrables (peut être récupéré à la sortie du marché, moins l’usure), donc pas de coût irrécupérables (sunk costs).
L’existence d’une entreprise désirant entrer sur le même marché
Ces conditions encouragent le comportement de l’ « entrée fugitive » (Hit and Run behaviour) : l’entreprise entre sur le marché pour une période courte pour récupérer le profit et se retire après.
Concurrence pure
Pour être « pure », la concurrence doit remplir les trois conditions suivantes :
l’atomicité : le nombre d’acheteurs (côté demande) et de vendeurs (côté offre) est très grand et aucun des agents n’a un poids sur le marché suffisant pour pouvoir influencer le prix.
l’homogénéité des produits : dans l’industrie, toutes les firmes livrent des produits que les acheteurs jugent identiques, homogènes ou substituables. Les biens échangés sont semblables en qualité et en caractéristiques, et donc interchangeables ; un produit de meilleure qualité réelle ou supposée constitue donc un autre marché. En d’autres termes c’est lorsque les consommateurs ne parviennent pas a différencier les productions d’une même gamme même si c’est la même entreprise.
la fluidité : la libre entrée et sortie sur le marché : quiconque veut s’adonner à une certaine production peut le faire sans restriction ni délai. Les firmes qui composent l’industrie ne peuvent s’opposer à l’arrivée de nouveaux entrants. Il ne doit y avoir aucune entrave tarifaire (protectionnisme), administrative (numerus clausus), technique à l’entrée d’un offreur ou d’un demandeur supplémentaire. La libre entrée suppose de manière plus générale que les nouveaux entrants ne font face à aucun désavantage face aux agents présents et peuvent aisément obtenir les facteurs de production qui leur sont nécessaires. Ce qui signifie également que les rendements d’échelle sont supposés non croissants. Or, selon certains auteurs, le fait de sortir du marché pour une entreprise correspond à une sanction directe de son inefficacité concurrentielle[3].
Concurrence parfaite
Pour être « parfaite » la concurrence doit remplir les deux conditions suivantes :
la libre circulation des facteurs de production (le capital et le travail) : les facteurs de production sont parfaitement mobiles et peuvent se déplacer d’une industrie à l’autre. La main-d’œuvre et les capitaux se dirigent spontanément vers les marchés où la demande est supérieure à l’offre ; il n’y a pas de délai ni de coût dans leur reconversion.
la transparence de l’information : tous les participants au marché ont une connaissance complète de tous les facteurs significatifs du marché. L’information parfaite de tous les agents sur tous les autres et sur le bien échangé suppose une information gratuite et immédiate. Ceci suppose l’absence d’échange réalisé de gré à gré et au contraire l’existence d’un mécanisme d’ensemble : le processus de fixation des prix décrit par la théorie est comparable au rôle d’un « commissaire-priseur » qui centralise les offres et les demandes, calcule le prix d’équilibre, et par conséquent attribue au bout du compte à chacun sa part dans l’offre (production) ou dans la demande (consommation).