Ch. 18 - La politique familiale Flashcards
Part du mariage pour tous en 2014
10 000 sur 250 000 mariages.
Nombre de familles bénéficiant de prestations familiales en 2013
6,8 M
Les objectifs de la politique familiale en France
1° Natalité : présent dès le XIXe siècle (stagnation absolue de la population française entre 1890 et 1940) ; autrefois motivation géopolitique (c/ Allemagne), aujourd’hui économique (ratio démographique des régimes de retraite, maintien de la population active) ;
2° Redistribution horizontale : des ménages sans enfants vers ceux avec enfants (compensation + incitation) ;
Lutte contre la pauvreté : conditions de ressources ;
3° Conciliation entre vie familiale et vie professionnelle : éviter un arbitrage natalité/vie pro des femmes, ne pas les évincer du marché du travail (objectif stratégie Europe 2020 75 % de taux d’emploi des 20-64 ans), promouvoir la promotion de l’égalité professionnelle et sociale entre les sexes.
Utilisation des prestations familiales pour punir les parents ne remplissant pas leur rôle
Contrat de responsabilité parentale créé par la loi du 30 mars 2006 pour l’égalité des chances permettant au conseil général de demander la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire.
Loi du 28 septembre 2010 prévoyant la saisine du conseil départemental par l’inspecteur d’académie, donnant la possibilité au conseil de prononcer la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire.
Abrogées en 2013 car peu utilisées.
Deux types d’adoption en France
1° Adoption simple : superposition de la filiation adoptive avec la filiation biologique, l’adopté conserve ses droits héréditaires dans sa famille d’origine, révocable et pas d’incidence sur la nationalité ;
2° L’adoption plénière : substitution de la filiation adoptive à la filiation biologique, nom de famille, mêmes droits qu’un enfant légitime, irrévocable.
CEDH, 2014, Menesson c/ France ; Labassee c/ France
Condamnation de la France pour le refus de reconnaître la filiation issue d’une gestation pour autrui, ce qui constitue une atteinte au droit à la vie privée de l’enfant.
Les ancêtres des prestations familiales
Loi Landry du 11 mars 1932
Les sursalaires versés à l’initiative des employeurs paternalistes aux chefs de famille pour compenser le coût de l’enfant. Certains décideront de mutualiser cette charge dans le cadre des caisses de compensation.
La loi généralise le principe des sursalaires familaux pour tous les salariés de l’industrie et du commerce ayant au moins deux enfants.
Création des allocation familiale ;
Généralisation à l’ensemble des salariés
En outre ?
1938
En 1938, majoration pour les familles dont la femme n’a pas d’activité professionnel, pour compenser le retrait d’activité des mères → deviendra l’allocation de salaire unique
La création de la branche famille et les premières prestations
1945
Quatre prestations définies en 1946 :
1° Les allocations familiales versées sans conditions de ressources à partir du deuxième enfant ;
2° L’allocation de salaire unique versée dès le premier enfant ;
3° Les allocations prénatales ;
4° L’allocation de maternité.
Complétées en 1948 par une allocation logement modulée selon la taille de la famille.
Création du quotient familial de l’IR
1946
Rupture du lien entre prestations familiales et activité
Les prestations sont versées depuis 1978 sans conditions d’activité et dépendant de la seule résidence régulière sur le territoire.
La diversité des instruments de la politique familiale
1° L’assurance maternité ;
2° Les prestations de la branche famille ;
3° La prise en compte du fait familial par les autres branches (ex : branche vieillesse fournit l’assurance vieillesse des parents au foyer, les majorations de durée d’assurance, les majorations de 10 % de la pension pour les parents de trois enfants et plus) ;
4° Les transferts fiscaux (exonération d’IR sur le revenu des prestations familiales et de l’AAH et du crédit d’impôt pour frais de garde des enfants de moins de six ans – en 2014) ;
5° La politique de garde du jeune enfant ;
6° La prise en compte du fait familial dans d’autres politiques publiques (école préélémentaire, médecine scolaire, service de protection maternelle et infantile – PMI ; droit du travail prévoyant le congé parental, le congé paternité, les jours de congé pour enfant malade).
L’assurance maternité
Elle est distincte de l’assurance-maladie, mais gérée par les divers régime d’assurance maladie.
Elle couvre, d’une période qui va du quatrième mois précédant la date présumée de l’accouchement à 12 jours après celui-ci, l’ensemble des soins de la femme enceinte et une série de prestations spécifiques : soins obligatoires, de rééducation, congés maternité et paternité.
Prestation familiale spécifique aux fonctionnaires
Le supplément familial de traitement (SFT) des fonctionnaires.
Il est l’héritage d’un sursalaire versé par les employeurs publics à leurs agents.
Le quotient conjugal
Le fait que les couples soient imposés sur leurs revenus globaux : il favorise ainsi les couples où les deux conjoints ne perçoivent pas les mêmes revenus.
Son coût a été évalué en 2011 entre 5,5 et 9,5 Md€.
Le quotient familial
L’addition de parts par enfant ayant pour effet de diviser l’assiette fiscale.
Les types d’offre de garde des enfants de moins de trois ans
1° Les assistants maternels, personnels agréés gardant plusieurs enfants à leur domicile ;
2° La garde au domicile des parents par une personne employée à domicile ;
3° Les structures d’offre collective (établissements d’accueil de jeunes enfant : crèches, haltes-garderies (≠ crèches car accueil ponctuel), jardins d’enfants (activités alternatives à l’école maternelle pour les 3 à 6 ans et un accueil pour les 2-3 ans).
La PMI
Le service de protection maternelle et infantile est un service départemental, placé sous l’autorité du président du conseil général chargé d’assurer la protection sanitaire de la mère et de l’enfant : agrément des assistants maternels, actions de formation, consultations et actions de prévention médico-sociale en faveur des femmes enceintes et des enfants de moins de six ans.
Les acteurs de la politique familiale
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge ;
La branche famille, financeur et opérateur principal ;
Les collectivités territoriales
Création du Haut Conseil de la famille
2009.
Son rôle est d’animer le débat, de formuler des recommandations, des avis et des propositions de réforme, de conduire des travaux d’évaluation et de prospective, ainsi que des réflexions sur le financement de la branche famille.
Il est absorbé par le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, lors de la création de ce dernier en 2016.
Le coût de l’enfant
Même après impôts et prestations sociales, avoir des enfants diminue le niveau de vie : un couple ayant trois enfants ou plus représente 67 % de celui d’un couple sans enfants.
Le coût moyen d’un enfant représentant 0,3 UC, il peut être estimé à 20000/12*0,3 UC, soit 500 €/mois.
Taux d’emploi des femmes en 2013
66,2 % (UE 28 : 63,6 %).
Conséquence de l’incomplète indexation des dépenses de la branche famille
La base mensuelle des allocations familiales et des plafonds de ressources n’étant pas indexée sur l’inflation, alors que les produits de la branche famille évoluent pour l’essntiel comme la masse salariale, le pouvoir d’achat de la base mensuelle de calcul des allocations familiales a diminué de 5,7 % entre 1984 et 2012, passant de 34 % à 25 % du revenu médian.
1° 3 mars 1945
2° 4 octobre 1945
1° Création par ordonnace de l’Unin nationale des associaltiosn familiales (Unaf) et départementales (Udaf).
2° Ordonnance qui établit le nouveau régime de la SS et qui crée les CAF chargées du paiement des prestations familiales.
Contexte historique
Jusuqu’au milieu des années 1950, les politiques familiales étaient surtout centrées sur une dimension nataliste. Sous l’effet du baby boom, l’inquiétude démographique s’apaise. Et à partir des années 1970, c’est l’objectif de redistribution qui est engagée dans le but de réduire les inégalités sociales.
13 juillet 1965
Loi portant réforme des régime smatrimonaiux, qui rend effective la capacité juridique de la femme mariée.
1971
Création de l’AAH
1974
Allocation de rentrée scolaire (ARS pour les enfants scolarisés de 6 à 16 ans).
11 juillet 1975
(Même année loi Veil pour info)
Loi portant réforme du divorce qui modifie les conditions (par consentement mutuel, sur demande acceptée, pour faute…)
1977
Création APL
1976
Création allocation parent isolé
1981
Premier secrétariat d’État à la famille.
1985
Création de l’allocation pour jeunue enfant (APJE) et allocation parentale d’éductaion (APE).
1999
Loi relative au PACS
12 décembre 2001
LFSS, qui instaure le congé paternité (permet aux pères de cesser leur activité pendant la période maximale de 11 jours). Ces 11 jours sont cumulables avec les 3 jours dont bénéficiaient déjà les salariés.