Cancer (R) Flashcards

1
Q

V ou F : le taux de décès par cancer du poumon est en croissance depuis les années 1960 au Canada

A

VRAI

Le cancer du poumon a été responsable au Canada de 3 749 décès en 1964, de 6 430 en 1978 et de 10 143 en 1982. Pour l’année 2019, toujours au Canada, on projette qu’il y aura 21 000 décès par cancer du poumon.

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2
Q

V ou F : le taux d’incidence par cancer du poumon est à la hausse depuis les années 1980

A

FAUX

Étant donné que la consommation de tabac est à la baisse depuis le début des années 60 chez les hommes, on a observé une diminution progressive du taux d’incidence du cancer du poumon dans ce groupe depuis le milieu des années 80. Cette baisse est survenue plus récemment chez la femme.

L’incidence du cancer du poumon est décalée de 20 ans dans le temps par rapport aux habitudes tabagiques d’une population.

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3
Q

V ou F : le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer autant chez l’homme que chez la femme

A

VRAI

Il s’agit de la première cause de mortalité par cancer chez l’homme et de la première chez la femme, précédant de beaucoup celle du cancer du sein.

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4
Q

V ou F : le taux de survie à 5 ans pour le cancer du poumon est supérieur à 20%

A

FAUX

Le pronostic est très mauvais! Le taux de survie à 5 ans est de 12% (hommes) et de 18% (femmes).

Le taux de survie à 1 an n’est pas très optimiste non plus : environ 60 % des patients meurent au cours de la première année qui suit un diagnostic de cancer du poumon.

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5
Q

Après combien d’années d’abstinence de tabac est-ce le risque de développer un cancer du poumon chez les anciens fumeurs s’approche de celui des non-fumeurs?

A

après un délai de 15 à 20 ans

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6
Q

Nommez des substances responsables d’un risque accru de développer un cancer du poumon

A
  • l’amiante
  • le chrome
  • le nickel
  • l’uranium *
  • les hydrocarbones polycycliques aromatiques
  • l’arsenic
  • les éthers de chlorométhyle *
  • les radio-isotopes
  • le radon

L’exposition combinée au tabac et à un autre carcinogène entraîne une multiplication du risque de développer un cancer du poumon. On dit alors que ces substances agissent en synergie.

* L’uranium et les éthers de chlorométhyle sont particulièrement associés au cancer à petites cellules.

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7
Q

Expliquez ce que c’est un procarcinogène

A

Substance ayant besoin d’une activation métabolique pour exercer ses effets

On croit que cette capacité d’activer un carcinogène serait à la base de certaines prédispositions familiales à développer un cancer du poumon.

Par exemple, une enzyme membranaire, l’aryle hydrocarbone hydroxylase, aurait plus ou moins d’activité selon certains caractères génétiques. Cette enzyme a la capacité d’activer un procarcinogène, le benzo[a]pyrène, en un carcinogène puissant.

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8
Q

La déficience en quelle vitamine augmentait le risque de développer un cancer du poumon?

A

vitamine A

Le mécanisme présumé est l’augmentation de la susceptibilité aux carcinogènes respiratoires.

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9
Q

Quelle technique de dépistage annuelle a démontré diminuer la mortalité associée au cancer du poumon lorsqu’offerte aux personnes à haut risque?

A

la tomographie axiale à faible dose

Plusieurs programmes de dépistage ont donc été mis sur pied suite à cette étude et aux recommandations de plusieurs sociétés médicales.

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10
Q

Nommez des gènes qui suppriment le cancer et qui ont été identifiés dans le génome humain.

A

les gènes suppresseurs RB1 et P53

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11
Q

Qu’est-ce qui se passe lors qu’un des gènes suppresseurs RB1 ou P53 est perdu par mutation ou que son expression est entravée?

A

on assiste à une situation où le développement du cancer est favorisé.

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12
Q

Définir : Oncogènes

A

gènes habituellement réprimés qui ont la possibilité de favoriser le développement d’un cancer lorsqu’ils sont exprimés

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13
Q

Nommez quelques oncogènes associés au développement du cancer du poumon (le tableau de patho aura peut-être été utile à quelque chose finalement)

A

ALK *

EGFR *

familles myc et ras

* associé à l’adénocarcinome

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14
Q

Les symptômes du cancer du poumon sont dus à quoi?

A
  • à la croissance locale (intra pulmonaire)
  • régionale (intra thoracique et extra pulmonaire) ou
  • métastatique de la tumeur.
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15
Q

Définir : Syndrome paranéoplasique

A

symptômes survenant dans des systèmes autres que le poumon dans ce cas et ce, sans qu’il y ait de métastase.

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16
Q

Nommez les symptômes initiaux du cancer du poumon

A
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17
Q

Nommez les symptômes locaux du cancer du poumon

A

Secondaires à la croissance centrale de la tumeur :

  • Toux
  • Dyspnée - obstructive
  • Hémoptysie
  • Stridor - wheezing
  • Pneumonie

Secondaires à la croissance périphérique de la tumeur :

  • Douleur thoracique (plèvre et paroi)
  • Toux
  • Dyspnée - restrictive
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18
Q

Nommez les symptômes régionaux du cancer du poumon

A
  • Envahissement nerveux
    • Nerf laryngé récurrent (enrouement)
    • Nerf phrénique [paralysie diaphragmatique (dyspnée)]
    • Syndrome Pancoast
  • Obstruction vasculaire
    • Syndrome de la veine cave supérieure
  • Extension cardiaque ou péricardique
    • Arythmie
    • Tamponnade
  • Envahissement pleural
    • Épanchement pleural
  • Extension médiastinale
    • Dysphagie
    • Fistule broncho-oesophagienne
    • Obstruction lymphatique
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19
Q

Nommez les sites métastatiques préférentiels du cancer du poumon

A
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20
Q

Nommez les symptômes paranéoplasiques du cancer du poumon

A
  • Musculo-squelettique
    • Ostéo-arthropathie hypertrophique
    • Hippocratisme digital
  • Cutané
    • Dermatomyosite
  • Endocrinien
    • Syndrome de Cushing
    • SIADH (hypersécrétion d’ADH)
    • Hypercalcémie
  • Neuromusculaire
    • Polymyosite
    • Syndrome myasthénique
    • Polyneuropathie
    • Dégénérescence cérébelleuse
  • Cardiovasculaire
    • Thrombophlébite
    • Endocardite marantique
    • Thrombose artérielle
  • Hématologique
    • Anémie
    • Thrombocytopénie, thrombocytose
    • Éosinophilie
  • Autres
    • Syndrome néphrotique
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21
Q

Les symptômes et les signes du cancer du poumon dépendent entre autres de quoi?

A

de la localisation de la tumeur, de la présence de métastases et du type histologique

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22
Q

Les cancers pulmonaires sont classifiés en fonction de quoi?

A

leurs caractéristiques cellulaires, leur immunohistochimie et leur degré de différenciation

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23
Q

Parmi l’ensemble des tumeurs pulmonaires, quel est le % représentatif pour chacune de ces néoplasies pulmonaires malignes :

  • carcinome épidermoïde
  • carcinome indifférencié à petites cellules
  • adénocarcinome
A
  • carcinome épidermoïde : 35 %
  • carcinome indifférencié à petites cellules : 15 %
  • adénocarcinome : 50 %

Donc les cancer NON à petites cellules représentent 85% des tumeurs pulmonaires

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24
Q

Pour le carcinome épidermoïde, décrivez :

  • caractéristiques cellulaires
  • localisation
  • type de dissémination
A

Caractéristiques cellulaires

  • Lorsque bien différencié, la cellule est de grande taille avec un cytoplasme abondant.
  • Plusieurs cellules sont cornifiées et on note la présence de ponts intercellulaires (desmosomes).

Localisation

  • C’est une tumeur à localisation habituellement CENTRALE et d’évolution plus lente que les autres types cellulaires.
  • La tumeur peut devenir volumineuse, caviter en son centre et envahir directement les organes avoisinants.
  • Tendance à croître centralement vers la bronche souche et à envahir localement les tissus avoisinants.

Dissémination

  • Sa dissémination est lymphatique et se manifeste par une extension aux ganglions locaux.
  • Elle peut aussi donner des métastases à distance.
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25
Q

Carcinome épidermoïde est plus fréquent chez les H ou les F?

A

chez les hommes et survient presque exclusivement chez les fumeurs

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26
Q

Nommez les signes et symptômes du carcinome épidermoïde

A

En raison de sa localisation centrale et de sa tendance à envahir localement avant de métastasier, les patients se présentent habituellement avec des symptômes et des signes qui reflètent ces propriétés tels :

  • toux
  • hémoptysie
  • wheezing
  • stridor
  • dyspnée ou
  • pneumonie secondaire à l’obstruction bronchique.

Peuvent s’étendre aux ganglions régionaux et donner des symptômes reliés à leur atteinte :

  • syndrome de Pancoast

Parmi les syndromes paranéoplasiques retrouvés, les plus fréquents sont :

  • l’hippocratisme digital
  • l’hypercalcémie
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27
Q

Définir : Le syndrome de Pancoast

A

Tumeur de l’apex pulmonaire avec une extension par contiguïté à la paroi thoracique, les racines nerveuses C8 et D1 et le ganglion stellaire, causant ainsi de la douleur à l’épaule irradiant à la face cubitale du bras et un syndrome de Claude-Bernard-Horner (myosis, ptose palpébrale et anhidrose).

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28
Q

Pour le carcinome indifférencié à petites cellules, décrivez :

  • caractéristiques cellulaires
  • localisation
  • type de dissémination
A

Caractéristiques cellulaires

  • Il est constitué de petites cellules caractérisées par un gros noyau avec peu de cytoplasme.
  • Les cellules sont tassées les unes sur les autres.
  • Les noyaux sont hyperchromatiques.
  • En microscopie électronique, on retrouve habituellement des granules neurosécrétoires.

Localisation

  • C’est une tumeur CENTRALE qui atteint habituellement les ganglions médiastinaux.
  • Elle ne cavite jamais.

Dissémination

  • Ce sont des tumeurs très malignes qui ont tendance à disséminer très rapidement par voies lymphatique et hématogène.
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29
Q

Les signes et symptômes pour le Carcinome indifférencié à petites cellules sont habituellement d’apparition récente, pourquoi?

A

Les symptômes et les signes sont habituellement d’apparition récente en raison de la rapidité de croissance de cette tumeur. Les 2/3 des patients ont déjà des métastases au moment du diagnostic.

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30
Q

V ou F : le traitement pour les carcinomes indifférenciés à petites cellules est habituellement non chirurgical

A

VRAI

Des études ont démontré que 15 % des patients avaient des métastases cérébrales, 28 % hépatiques et 29 % osseuses lors des examens paracliniques.

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31
Q

Syndromes paranécoplasiques retrouvés presque exclusivement dans le cancer à petites cellules :

A
  • SIADH : syndrome de sécrétion inappropriée de l’ADH
  • syndrome de Cushing
  • syndrome myasthénique de Eaton-Lambert (se caractérise par de la faiblesse musculaire proximale associée avec des douleurs et des raideurs musculaires et contrairement à la myasthénie grave, dans le syndrome myasthénique, il y a une augmentation des potentiels d’action avec une stimulation répétée du muscle)
  • dégénérescence du cervelet *
  • neuropathies périphériques *

* Étant donné que ces tumeurs ont des antigènes communs avec le tissu nerveux

32
Q

Pour l’adénocarcinome, décrivez :

  • caractéristiques cellulaires
  • localisation
  • type de dissémination
A

Caractéristiques cellulaires

  • Ils sont classifiés selon leur aspect microscopique avec un degré de malignité croissant :
    1. lépidique
    2. acineux
    3. papillaire
    4. micropapillaire
    5. solide
  • Dans la forme solide, ce sont des tumeurs constituées de grandes cellules à cytoplasme abondant.

Localisation

  • se situent surtout en PÉRIPHÉRIE du poumon et cavitent rarement

Dissémination

  • par voie hématogène et lymphatique
  • Il s’agit du cancer qui métastasie le plus après le carcinome à petites cellules
33
Q

Quelle sont les statistiques d’apparition de l’adénocarcinome avec la consommation de tabac?

A

La relation avec le tabac est statistiquement moins forte qu’avec les autres types cellulaires.

34
Q

Quels sont les syndromes paranéoplasiques associés à l’adénocarcinome?

A
  • Hypercoagulabilité
  • Ostéo-arthropathie
35
Q

L’adénocarcinome se présente sous quelle forme au niveau du poumon?

A
  • Cette tumeur peut se présenter sous la forme d’un nodule unique, de plusieurs nodules ou d’une infiltration pneumonique.
  • Dans ce dernier cas, il y a parfois hypersécrétion marquée de mucus avec bronchorrhée.
36
Q

Quelles sont les manifestations pulmonaires directes des carcinomes sur l’imagerie par radiologie :

A
  • Nodule
  • Masse (>4cm)
  • Masse cavitaire
37
Q

Quelles sont les manifestations pulmonaires indirectes des carcinomes sur l’imagerie par radiologie :

A
  • Atélectasie
  • Pneumonie obstructive
  • Abcès
38
Q

Quelles sont les manifestations extrapulmonaires des carcinomes sur l’imagerie par radiologie :

A
  • Élargissement du médiastin
  • Élévation du diaphragme
  • Épanchement pleural
  • Envahissement pleural
  • Épanchement péricardique
  • Envahissement paroi thoracique
39
Q

Le diagnostic du cancer du poumon se fait à l’aide quelles méthodes/techniques?

A

L’obtention de matériel cytologique et/ou histologique est essentielle au diagnostic.

  • Le bronchoscope flexible permet de visualiser une tumeur jusque dans 75 % des cas et de porter un diagnostic pathologique jusque dans 92 % des cas visibles.
  • Même lorsque la tumeur n’est pas visible, l’emploi de brosses passées à travers le bronchoscope permet de recueillir du matériel permettant de porter un diagnostic jusque dans 44% des cas.
  • Ces résultats ont été récemment améliorés par le développement de l’échographie endobronchique (EBUS).
  • La biopsie transthoracique à l’aiguille de lésions périphériques sous guidage échographique ou tomodensitométrique permet habituellement d’établir un diagnostic lorsque ceci n’est pas possible par la bronchoscopie.
  • Lorsqu’approprié, l’obtention de matériel cytologique et/ou pathologique peut se faire par la ponction d’un épanchement pleural, la biopsie d’un organe extrapulmonaire, la médiastinoscopie ou la vidéothoracoscopie.
40
Q

Que signifie la classification TNM

A
  • T (Tumeur primaire)
  • N (Adénopathies régionales)
  • M (métastase à distance)
41
Q

À quoi sert de faire un staging anatomique de la tumeur?

A
  • Permet d’établir le pronostic et pour aider à la sélection du traitement
  • Le staging permet aussi de comparer les résultats des différents traitements.
42
Q

Quels sont les deux types de staging et sur quels résultats sont-ils basés?

A

Staging clinique : est déterminé à l’aide de l’examen clinique, de l’imagerie médicale, de la bronchoscopie et de différentes méthodes radiologiques, échographiques ou isotopiques

Staging pathologique : est basé sur les constatations faites suite à la résection chirurgicale et est donc postchirurgical.

43
Q

Quels sont les examens pour déterminer le T (tumeur primaire)

A
  • Radiographie pulmonaire
  • Tomodensitométrie (taille et localisation)
  • Bronchoscopie (situation endobronchique)
  • Vidéothoracoscopie (atteinte pleurale)

Tomodensitométrie = CT-scan

44
Q

Quels sont les examens pour déterminer le N (adénopathies régionales)

A
  • Radiographie pulmonaire
  • Tomodensitométrie
  • Biopsie du médiastin par aiguille fine (EBUS = échographie endobronchique)
  • Médiastinoscopie (N2, N3)
  • Biopsie d’une adénopathie susclaviculaire (N3)
  • PET-SCAN

PET-SCAN (tomographie par émission de positrons) : technique qui utilise le glucose marqué au fluor radioactif (18FDG) pour identifier les cellules métaboliquement actives. Ceci signifie que si un ganglion est petit et ne capte pas à la PET, il y a peu de chances qu’il soit atteint par le cancer.

EBUS : permet maintenant d’évaluer de façon non chirurgicale le médiastin. Ceci a entraîné une baisse notable du nombre de médiastinoscopies pratiquées.

45
Q

Quels sont les examens pour déterminer le M (métastase à distance)

A
  • Examen clinique
  • Examens biologiques
  • Médecine nucléaire
  • Méthodes radiologiques et échographiques
  • Biopsie d’organes
  • PET-SCAN
46
Q

Nommez les deux examens les plus utiles pour déterminer le T (tumeur primaire) pour un cancer NON à petites cellules

A
  • bronchoscopie
  • tomodensitométrie thoracique qui inclue la partie haute de l’abdomen (surrénale et foie)

Si rien n’oriente vers la présence de métastases, une PET-SCAN est obtenue. Cette technologie permet par la démonstration de métastases non visibles par les autres techniques d’éviter jusqu’à 10% de chirurgies futiles dans le traitement du cancer du poumon.

47
Q

Nommez les examens les plus utiles pour déterminer le N (adénopathies régionales) pour un cancer NON à petites cellules

A
  • tomodensitométrie thoracique
  • PET-SCAN

Si un ganglion est gros et/ou hypercaptant au PET, un échantillonnage doit être réalisé à l’aide de l’EBUS pour prouver son atteinte néoplasique.

48
Q

Nommez les examens les plus utiles pour déterminer le M (métastases) pour un cancer NON à petites cellules

A
  • tomodensitométrie cérébrale
  • scintigraphie osseuse

Il est recommandé de faire une recherche des métastases lorsque des symptômes ou des signes physiques orientent vers un organe en particulier, lorsqu’un patient a perdu du poids ou a une atteinte de l’état général, ou lorsqu’il y a des anomalies biologiques (anémie, élévation enzymatique).

49
Q

Pour le cancer du poumon à petites cellules, on a tendance à ne pas utiliser le système TNM. Pourquoi?

A
  • Le pronostic de cette maladie est surtout modulé par la présence ou non de métastases.
  • On classifie donc la maladie comme étant soit limitée au thorax ou extensive (métastatique).
  • On considère une maladie comme étant limitée si elle se situe à l’intérieur d’un hémithorax avec ou sans adénopathies susclaviculaires.
  • La présence d’un épanchement pleural est considérée comme un stade extensif, tout comme l’atteinte d’un organe extrapulmonaire.
50
Q

Quel est le traitement de choix du cancer du poumon?

A

La résection chirurgicale.

  • Malheureusement, seulement 30% des malades seront considérés résécables au moment du diagnostic
  • Les contre-indications à la chirurgie pour le cancer du poumon sont d’ordres histologique, anatomique ou physiologique
51
Q

Quel est le traitement de choix pour les carcinomes à petites cellules?

A
  • En général, les carcinomes à petites cellules sont d’emblée inopérables.
  • La polychimiothérapie est ici la pierre angulaire du traitement.
52
Q

Quelles sont les contre-indications usuelles à une résection chirurgicale ?

A
  1. la présence d’une tumeur de toute dimension qui envahit le médiastin, le coeur, les gros vaisseaux, la trachée, l’oesophage, un corps vertébral ou la carène, ou la présence d’un épanchement pleural malin (T4)
  2. la présence de métastases aux ganglions médiastinaux controlatéraux, aux ganglions hilaires controlatéraux ou aux ganglions scaléniques ou supraclaviculaires (N3)
  3. la présence de métastases à distance (M1)

Il est toutefois à noter que dans certains milieux spécialisés, l’envahissement de la trachée, la carène, l’oesophage ou le nerf laryngé récurrent gauche ne constitue pas une contre-indication chirurgicale absolue.

53
Q

Bien qu’une tumeur soit jugée résécable, il arrive souvent qu’un patient ne soit pas opérable. Pourquoi?

A

en raison de maladies cardiaques, pulmonaires ou des autres systèmes

54
Q

Le VEMS postopératoire est estimé à l’aide de la scintigraphie pulmonaire de perfusion. Comment est calculé ce VEMS postopératoire?

A

Le pourcentage de perfusion que reçoit le poumon sain est multiplié par le VEMS préopératoire pour obtenir le VEMS postopératoire

Ex. : VEMS pré-op. de 2.0 litres x 40 % de perfusion au poumon sain = VEMS post-opératoire prédit de 0.8 litre.

55
Q

Une épreuve d’effort sur ergocycle avec mesure de la consommation maximale d’oxygène peut aider à prendre une décision lorsque la fonction respiratoire d’un patient est limite.

Quelles sont les valeurs de contre-indication à une résection chirurgicale?

A

Une consommation de moins de 10 ml/Kg est une contre indication absolue tandis qu’une valeur entre 10 et 15 ml/Kg est une contre indication relative.

56
Q

Quelles sont les investigations préalables à la chirurgie à faire pour les patients atteints de maladie coronarienne :

A
  • Une investigation de base doit comprendre un ECG et une épreuve d’effort (tapis roulant).
  • Chez le patient avec des antécédents cardiaques, l’évaluation comprendra souvent une évaluation plus extensive de la maladie coronarienne (MIBI-persantin, coronarographie) et de la fonction myocardique (échographie cardiaque).
  • Il arrivera même que certains patients devront subir une procédure thérapeutique avant de pouvoir être traité chirurgicalement pour leur cancer du poumon (pontage aortocoronarien, dilatation percutanée ou pose de tuteur coronarien).
57
Q

Quel est le % de survie à 5 ans après un traitement chirurgical du cancer du poumon NON à petites cellules?

A
  • 60 % pour le stade I
  • 30 % pour le stade II
  • 15 % pour le stade IIIa.
  • La survie globale après chirurgie est de 30 % à 5 ans et de 15 % à 10 ans.
  • Il est important de noter que plusieurs malades (10 %) vont développer un 2e cancer durant la période de suivi.
58
Q

Qu’est-ce que la chimiothérapie d’induction (néo-adjuvante)?

A

chimiothérapie pré-opératoire

59
Q

Quelle est la pertinence de la chimiothérapie d’induction (néo-adjuvante) pour le cancer du poumon?

A
  • Des études récentes suggèrent que l’administration de chimiothérapie préopératoire peut améliorer le taux de résécabilité des stades IIIA, en réduisant la taille de la tumeur et en stérilisant le médiastin.
  • Cette stratégie peut s’adresser aux patients qui ont une atteinte limitée des ganglions médiastinaux ipsilatéraux.
  • Étant donné que les récidives après une chirurgie sont habituellement dues à des métastases, il est aussi possible qu’une telle chimiothérapie réduise le taux de récidive en s’attaquant aux micro métastases.
60
Q

Suite au traitement chirurgical du cancer du poumon, la majorité des patients présenteront une récidive métastatique et ce, même si le stade initial était favorable. Pourquoi?

A

Ceci est dû à la présence de métastases microscopiques présentes au diagnostic et trop petites pour être détectées par les moyens habituels d’investigation.

61
Q

Qu’est-ce que la chimiothérapie adjuvante et quelle est sa pertinence?

A

administration de chimiothérapie après une chirurgie

  • résulte en une diminution du taux de récidive et en une amélioration de la survie
  • Il est donc recommandé d’administrer de la chimiothérapie après toute chirurgie pour un cancer du poumon à l’exception des stades I.
62
Q

Le cancer du poumon NON à petites cellules peut être inopérable en raison en raison de l’extension régionale ou métastatique de la tumeur ou de contre-indications médicales chez le patient.

Quel traitement alternatif à la chirurgie privilégie-t-on au stade précoce de la tumeur (stade I)?

A

la radiothérapie stéréotaxique

  • En concentrant les rayons, cela permet d’avoir une excellente efficacité tout en diminuant les effets secondaires.
  • Les tumeurs doivent être de taille inférieure à 3 cm et sans atteinte ganglionnaire.
63
Q

Quel traitement alternatif à la chirurgie privilégie-t-on au stade avancé de la tumeur (stade III)?

A

La radiothérapie :

  • peut être administrée à haute dose avec un champ couvrant la tumeur et le médiastin.
  • Bien qu’une régression de la tumeur soit objectivée chez 75 % à 90 % des patients, les résultats à long terme sont moins encourageants (la survie à 5 ans n’atteint que 5-10 %) en raison de l’apparition de métastases systémiques

La polychimiothérapie :

  • dont l’efficacité actuelle est limitée

MAIS, l’utilisation de la chimiothérapie en association avec la radiothérapie a été explorée et il est maintenant de pratique courante de traiter les cancers du poumon localement avancé par de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

Les toxicités respectives de ces deux modalités thérapeutiques s’additionnent souvent. La survie à 5 ans est de 15-20%.

64
Q

Quelle autre utilité existe pour la radiothérapie?

A
  • La radiothérapie est aussi très utile dans le traitement palliatif des symptômes du cancer du poumon.
  • Les résultats sont positifs dans le contrôle du syndrome de la veine cave supérieure (80 %), des hémoptysies (84 %), des douleurs thoraciques (64 %), des douleurs osseuses et des métastases cérébrales.
  • L’atélectasie n’est toutefois réversible que dans le quart des cas et la paralysie d’une corde vocale rarement.
65
Q

Quel est le taux de réponse à la chimiothérapie dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules de forme métastatique (stade IV) traité?

A
  • 30 % à 40 % avec une réponse complète dans moins de 5 % des cas
  • La survie médiane des patients traités avec chimiothérapie est de 40 semaines avec moins de 40 % des patients vivant 1 an après le diagnostic.
  • Quelques patients vont noter un effet positif sur leurs symptômes mais la toxicité du traitement peut être significative.
66
Q

La chimiothérapie est mieux tolérée chez quels types de patients?

A

Les patients ayant un bon état général, sans perte de poids importante, sans pathologies rénale ou cardiaque sérieuses et dont la réponse au traitement peut être évaluée par des examens radiologiques

67
Q

Si, après 2 cycles de chimiothérapie, aucune réponse n’est objectivée, qu’est-ce qui se passe?

A

le traitement doit être réévalué car les chances de réponse avec la poursuite du traitement sont presque inexistantes

68
Q

Pour les patients porteurs d’une mutation ALK ou EGFR, quel type de traitement peut-on offrir?

A
  • L’administration de modificateurs de la réponse biologique (thérapie ciblée) est le premier choix
  • L’immunothérapie s’est aussi taillée une place de choix en première ou deuxième ligne de traitement suite à l’analyse moléculaire de la tumeur
69
Q

Quels traitements de support peut-on offrir pour améliorer la qualité de vie de plusieurs patients?

A
  • Pour les patients avec des métastases cérébrales, l’association de stéroïdes à haute dose et de radiothérapie est très efficace.
  • Les épanchements pleuraux néoplasiques sont traités avec un drainage thoracique fermé, suivi de l’instillation de talc pour un taux de contrôle de 60 % à 75 %.
  • Un cathéter pleural permanent, de type Pleurx peut également être proposé afin de soulager la dyspnée en lien avec l’épanchement pleural malin.
  • Les antibiotiques pour le traitement des pneumonies obstructives et les bronchodilatateurs pour les maladies pulmonaires obstructives associées, sont des mesures palliatives utiles.
  • Les narcotiques, surtout ceux à longue action, avec ou sans radiothérapie, contrôlent la douleur chez la majorité des patients.
70
Q

Le laser est une approche du traitement des lésions néoplasiques endobronchiques. Comment fonctionne cette technique?

A
  • L’énergie produite par ce type de laser est transportée par une fibre optique et sert à coaguler ou vaporiser les tissus.
  • Cette fibre peut être insérée à l’intérieur de bronchoscopes rigides ou flexibles.
71
Q

Quel est le but d’un traitement au laser?

A
  • Palliation de symptômes chez les patients incurables (hémoptysies, de la dyspnée et des symptômes reliés à l’atélectasie).
  • La pose d’un tuteur endobronchique peut aussi aider à lever une obstruction lorsque celle-ci est causée par une compression extrinsèque d’une bronche. Les 2 modalités sont souvent utilisées ensemble.
72
Q

Lorsqu’un laser n’est pas disponible, on peut obtenir les mêmes résultats avec quel autre technique?

A

l’électrocautérisation ou la cryothérapie

73
Q

Sans traitement, quelle est la survie médiane du cancer du poumon à petites cellules?

A

2.8 mois avec une survie à 5 ans de moins de 1 %

74
Q

Quel est le traitement de choix pour le cancer à petites cellules

A
  • la polychimiothérapie (la combinaison la plus utilisée associe l’étoposide et le cisplatine)
  • Plusieurs études ont aussi évalué les rôles combinés de la chimiothérapie et de la radiothérapie dans le traitement des formes locales du cancer du poumon à petites cellules. Les résultats ont été concluants et la combinaison des 2 modalités est maintenant standard.
75
Q

L’amélioration de la survie avec la polychimiothérapie a été accompagnée d’un risque relativement élevé de récidive cérébrale dans le cancer à petites cellules. Le taux cumulatif de métastases cérébrales 2 ans après une chimiothérapie efficace approche 80 %. Pour tenter de réduire ce risque, quel traitement propose-t-on?

A
  • La radiothérapie crânienne prophylactique
  • Il a été démontré qu’on pouvait réduire ce risque pour atteindre un taux de métastase cérébrale de 3 % à 12 %.
  • Les recommandations sont donc d’administrer de la radiothérapie crânienne prophylactique à tous les patients qui ont obtenu une réponse à la chimiothérapie et qui acceptent les effets secondaires d’un tel traitement.
  • Pour ceux qui n’obtiennent pas de réponse significative à la chimiothérapie, la radiothérapie est administrée seulement lorsqu’il y a apparition d’une métastase cérébrale.
76
Q

Il y a-t-il une pertinence à la chirurgie pour le traitement du cancer à petites cellules?

A
  • Certaines études ont rapporté de bons résultats avec la chirurgie dans le traitement des formes très localisées de cancer du poumon à petites cellules.
  • Il est donc actuellement recommandé de considérer certains patients avec des formes très limitées de cancer du poumon à petites cellules pour une résection chirurgicale mais suivie de chimiothérapie intensive (mais c’est très très rare)