BQ - Etudes - Révisions Flashcards
L’impact négatif d’une réforme structurelle n’est pas contrecarré par une politique monétaire plus expansionniste, quand le pays concerné se trouve dans l’une des situations suivantes :
- Il a adopté un régime de change fixe ;
- Il fait partie d’une union monétaire ;
- Les taux d’intérêt de sa banque centrale sont déjà à zéro et ne peuvent être abaissés.
Eggertsson, Ferrero et Raffo, 2014, “Can Structural Reforms Help Europe ?”
Les effets positifs d’une réforme structurelle dominent à long terme, le bilan étant alors généralement positif. Ainsi, une refonte structurelle des marchés de biens et services et du marché de l’emploi permettrait, à un horizon de 10 ans, un gain de PIB de près de 10 % en moyenne pour les pays de l’OCDE.
A court terme, la question reste controversée.
Bouis et Duval, 2011, Raising potential growth after the crisis
Modèle à facteurs.
Deux facteurs dynamiques expliquent plus de 80 % de la variance de nombreuses variables économiques (taux de chômage, inflation des prix de gros, croissance de la production industrielle, croissance du chômage, etc.) :
- La modélisation DGSE : la première se veut structurelle, au sens où les restrictions imposées par un modèle dynamique et stochastique d’équilibre sous anticipations rationnelles sont utilisées pour identifier, estimer et tester ce modèle au regard des données ;
- La modélisation VAR structurelle : la seconde propose un ensemble de représentations statistiques peu contraintes au regard des données macro-économiques, mais offrant un éventail d’utilisations assez vaste allant de la prévision à l’identification de chocs structurels (par exemple des chocs d’offre et de demande) et de leurs effets et contributions aux fluctuations agrégées.
Sargent et Sims, 1977, Business cycle modelling without pretending to have too much a-priori economic theory
Proposition de modèles de jeux de coalitions :
Les agents économiques connaissent les probabilités de réalisation des différents « états de la nature » (par exemple, la probabilité d’un succès/échec).
Ils maximisent en conséquence l’espérance mathématique de leur utilité future, c’est-à-dire la somme de l’utilité obtenue dans chaque état de la nature pondérée par la probabilité de réalisation de celui-ci.
_/!_ Les auteurs ne reconnaissent que le comportement rationnel d’individus égoïstes, et ne laissent aucune place à un accord indivisible entre joueurs qui prendrait la forme d’un contrat social.
Von Neumann et Morgenstern, 1944, Theory of Games and Economic Behavior
Un parti incertain de sa réélection va être fortement incité à surinvestir dans le domaine qu’il privilégie, et au contraire à freiner les dépenses de son successeur en lui léguant une dette publique élevée.
Plus le pays est divisé et l’alternance fréquente, plus élevée sera la dette publique. De fait, l’endettement public est positivement corrélé au degré d’instabilité politique.
Persson et Tabellini, 1990
Modèle — apparemment simple — où la différenciation des produits est caractérisée par la distance qui sépare les acheteurs des vendeurs : il s’agit d’un continuum de biens substituables.
L’auteur imagine une plage sur laquelle sont répartis uniformément des baigneurs ; ceux-ci sont disposés à acheter un cornet de glace à l’un des deux vendeurs qui se trouvent en deux points différents de la plage (cf. schéma).
Une discontinuité peut apparaître. Ainsi, de la demande qui s’adresse à A : si B diminue progressivement son prix, ou si A augmente le sien, alors tous les baigneurs qui s’adressaient à A se tournent vers B (tel est le cas, notamment, pour ceux se trouvant à l’extrémité gauche de la plage ; ce sont d’ailleurs eux qui sont à l’origine de la discontinuité).
La seconde étape du modèle consiste à étudier ce qui se passe lorsque les marchands se déplacent (le degré de substitution des biens varie). Pour cela, on calcule leurs profits aux prix ; ces profits ne dépendent que des distances ; ils augmentent lorsqu’on fait croître celles-ci à partir de 0, car les vendeurs tirent alors parti du fait qu’ils ont une clientèle « relativement » captive.
Toutefois, au fur et à mesure que les marchands se rapprochent, ils accentuent la « guerre des prix », dans le but de conquérir le plus de clientèle possible. A la limite, s’ils se trouvent tous deux à la même place, ils ne peuvent que proposer le même prix, et pour que celui-ci soit d’équilibre, il faut qu’il soit égal à son coût unitaire — comme dans le duopole de Bertrand.
Hotelling, 1929
La solution technocratique est préférable à la gouvernance politique lorsque l’électorat a une faible probabilité de découvrir quelle était la bonne décision – notamment en cas de problèmes de crédibilité et d’incohérence temporelle.
_/!_ Pour autant, si ces problèmes touchent la politique étrangère, personne n’imagine de la confier à une agence, parce que les changements fréquents de situation impliquent sans cesse de prendre des décisions pour lesquelles un gouvernement démocratiquement responsable est seul légitime → les préférences sociales n’y sont pas stables et les critères de performance pas définis du tout.
Alesina et Tabellini, 2007, “Bureaucrats or Politicians ?”
Modèle canonique de la nouvelle macroéconomie keynésienne sur la faiblesse de l’utilité de la coordination des politiques monétaires.
L’amélioration continuelle des institutions de politiques monétaires au niveau intérieur peut rendre les mécanismes de coordination partielle superflus, voire contre-productifs.
Des travaux ultérieurs ont cependant pu remettre en cause ce premier résultat, qui reste discuté.
Obstfeld et Rogoff, 2002
Les allégements de dette significatifs ont un effet positif sur la croissance :
- particulièrement lorsqu’elles prennent la forme d’une décote nominale (réduction dans la valeur faciale de la dette) ;
- plutôt que des formes plus légères de restructuration (pas seulement une simple réduction dans sa valeur actualisée nette).
- [Valeur actualisée nette : Encours nominal de la dette moins la somme des obligations futures au titre du service de la dette existante (intérêts et principal), actualisée à un taux d’intérêt différent du taux auquel la dette a été contractée.]*
Reinhart et Trebesch, 2016
L’impact de la politique budgétaire varie au cours du temps, selon les conditions économiques.
Les recherches sur les Etats-Unis suggèrent que le multiplicateur des dépenses y varie de zéro en période de forte croissance, à 1,5 dans les années de récession.
Le coût d’une consolidation budgétaire, en termes de production, est donc plus important en temps de crise qu’en temps normal.
Auerbach et Gorodnichenko, 2012
Dans les dix années qui ont précédé cet article, le taux d’inflation mondiale est passé de 30 % à 4 %, en raison :
- Des politiques d’indépendance des banques centrales ;
- D’une orientation plus conservatrice vis-à-vis de l’inflation des banquiers centraux ;
- De meilleures stratégies de communication ;
- De meilleures capacités de contrôle monétaire.
Rogoff, 2003, “Globalization and Global Disinflation”
Alors que le solde structurel mesure un résultat, l’effort budgétaire discrétionnaire cherche à traduire l’effort discrétionnaire entrepris pour réduire le déficit structurel.
Les mesures d’assainissement adoptées par un pays peuvent produire des effets d’entraînement négatifs substantiels sur la croissance d’autres pays, en particulier dans le cas d’une conjoncture défavorable.
Carnot et de Castro, 2015
Etude de l’effet des ajustements budgétaires aux États-Unis, dans la zone euro, en Italie, en France et au Japon en périodes de récession et d’expansion :
- Si une consolidation budgétaire a commencé pendant une récession, les multiplicateurs sont supérieurs à 1 pour les chocs de dépenses et inférieurs à 1 (positifs à l’exception de celui de la France) pour les chocs d’impôts ;
- S’agissant des consolidations budgétaires commençant en phase d’expansion, la principale différence réside dans les multiplicateurs d’impôts qui peuvent être négatifs.
Batini et al., 2012
Une période de consolidation budgétaire est :
- une année où le solde primaire corrigé des variations cycliques s’améliore d’au moins 2 points de PIB ;
- ou une période de deux années consécutives où il s’est amélioré d’au moins 1,5 point du PIB chaque année.
Alesina et Ardagna, 1998
Une période de resserrement budgétaire est expansionniste si le taux de croissance moyen du PIB en écart à celui du G7, corrigé de l’écart entre les taux de croissance potentielle, est positif sur l’ensemble de la période de consolidation.
Le nombre d’épisodes de contraction budgétaire expansionniste est plutôt modeste, quelle que soit l’étude considérée.
Cour et al., 1996