06 - Politique Economique - Bénassy-Quéré - Etudes 03 Flashcards

1
Q

Mécanisme des flux d’espèces et de prix :

Si les banques d’un pays X mènent une politique monétaire inflationniste (augmentation du crédit et de la monnaie en circulation), les prix des biens produits dans le pays X et les revenus nominaux vont augmenter :

  • Les importations vont devenir moins chères ;
  • Les biens produits en X vont devenir plus chers à l’exportation.

→ La balance commerciale se détériore : davantage d’or/monnaie étrangère sort du pays, moins d’or/monnaie étrangère rentre, la possibilité d’offrir du crédit diminue, ainsi que l’offre de monnaie, l’équilibre initial de change se rétablit.

A l’inverse, un pays dont la compétitivité-prix augmente :

  • Voit augmenter son solde extérieur courant ;
  • Accumule des réserves en or/monnaie étrangère ;
  • Voit une hausse de la demande, et donc du niveau général des prix.

→ le taux de change réel s’apprécie.

A

Hume, 1752

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2
Q

Un club du climat pourrait apporter une solution efficace au problème des passagers clandestins en matière de lutte contre le réchauffement climatique par un petit groupe de pays volontaristes.

La réduction des émissions au sein d’un club de grands pays polluants serait harmonisée à l’aide d’un prix du carbone cible. Le club serait ouvert à tout nouveau participant et les réfractaires seraient pénalisés à travers une taxe uniforme sur leurs exportations vers les pays du club.

Selon l’auteur, un droit de douane faible, de l’ordre de 2 %, suffirait à inciter à rejoindre le club tant que le prix du carbone n’y est pas trop élevé.

A

Nordhaus, 2015

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3
Q

Remise en cause de l’efficacité des interventions de change, au moins lorsque celles-ci sont stérilisées, ce qui est généralement le cas dans les économies avancées. Ces interventions semblent accroître plutôt que réduire l’instabilité des cours.

A

Sarno et Taylor, 2001, “Official intervention in the foreign exchange market : Is it effective and, if so, how does it work ?”

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4
Q

À partir d’une estimation économétrique réalisée sur un panel d’économies émergentes de 1995 à 2008 :

Il est mis en évidence que les contrôles sur les entrées de capitaux, accompagnés de mesures prudentielles visant à limiter les bulles de crédit, sont efficaces pour réduire la vulnérabilité de ces pays aux conséquences éventuelles d’un arrêt brutal des entrées de capitaux.

A

Ostry et al., 2012

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5
Q

Un système d’imposition progressif limite l’accumulation de patrimoine.

Associé à des droits de succession, cela réduit les inégalités héritées, à condition que les ménages ne puissent échapper à l’impôt en délocalisant leur revenu ou leur richesse.

A

Piketty, 2001, Les Hauts Revenus en France au XXe siècle

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6
Q

La volatilité du taux de change a un impact négatif sur la croissance.

A

Aghion et al., 2009

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7
Q

En septembre 2000, confrontée à des pressions à la baisse contre l’euro, la Banque centrale européenne a cherché à intervenir sur les marchés dans une action coordonnée avec les autorités monétaires des Etats-Unis, du Japon, du Canada et du Royaume-Uni, pour un montant de 6 Md€. Un mois plus tard, la baisse du taux de change de l’euro reprenait.

Pour les auteurs, ces interventions n’ont eu d’effet qu’à court terme sur les dynamiques des taux de change et aucun au delà, ce qui leur permet de conclure à leur inefficacité.

A

Frenkel et al., 2001

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8
Q

La concurrence fiscale ne mène pas nécessairement vers un moins-disant, car certains pays bénéficient de rentes d’agglomération leur permettant de maintenir des taux d’imposition plus élevés sans souffrir d’une délocalisation des activités.

Ces rentes sont liées aux économies d’échelle qui incitent les entreprises à concentrer leur activité en un petit nombre de lieux, pourvu que les coûts de transport entre les lieux de production et les marchés ne soient pas trop élevés (arbitrage proximité/concentration).

A

Baldwin et al., 2003

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9
Q

Proposition de méthode de calcul du taux de change d’équilibre fondamental (Fundamental Equilibrium Exchange Rate – Feer)

Il s’agit du taux de change réel (si la condition de Marshall-Lerner est vérifiée) qui permet d’atteindre « l’équilibre externe » d’une économie dans le moyen terme, la production étant supposée avoir rejoint son niveau potentiel (« équilibre interne »).

L’équilibre externe est défini non par l’équilibre de la balance courante, mais par des cibles de compte courant correspondant aux flux de capitaux jugés « soutenables ».

(Cf exemple p. 394 du manuel 4e édition.)

A

Williamson, 1983

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10
Q

Une politique monétaire très expansionniste suite à un choc négatif soutient la demande interne, mais également les importations, via un effet de revenus qui peut surcompenser l’effet négatif sur le taux de change.

A

Coeuré, 2017

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11
Q

En moyenne sur un échantillon de 60 pays sur la période 1980-2014 :

Une dépréciation de 10 % du taux de change réel entraîne une hausse des exportations nettes de 1,5 % du PIB.

_/!_ Cependant, il existe une très grande hétérogénéité entre les pays.

A

FMI, 2015, “Exchange rates and trade flows : disconnected ?”

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12
Q

Outre les deux canaux de transmission des interventions sur le taux de change :

le canal monétaire ;

l’effet de portefeuille ;

mise en évidence d’un troisième :

l’effet de signal : même lorsque la plupart des agents intervenant sur le marché juge une monnaie désalignée, la présence de chaînes mimétiques ou de chartistes peut retarder le retour vers l’équilibre.

A

Dominguez et Frankel, 1993

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13
Q

Au Canada et en Allemagne, le lissage est de l’ordre de 80 %.

A

Allard et al., 2013

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14
Q

La croissance de la mobilité internationale des capitaux n’a pas réduit significativement la charge fiscale sur les entreprises.

Comme d’autres études, celle-ci démontre que les choix de localisation d’une entreprise dépendent en partie de l’ampleur de la demande locale.

→ Le facteur coût, qui inclut la pression fiscale, a aussi un impact, mais moins important que la demande, notamment dans les économies avancées.

A

Hines, 2007

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15
Q

La conjonction d’une crise de change et d’une crise bancaire permet de parler de crises jumelles :

Les craintes sur la solvabilité des emprunteurs peuvent provoquer une sortie de capitaux (et donc une crise de change) et réciproquement, une crise de change peut provoquer une crise bancaire lorsque les banques se sont endettées en monnaies étrangères sur le marché international de capitaux.

La crise jumelle éclate lorsque les investisseurs internationaux perdent confiance dans cet ensemble.

A

Krugman, 1999

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16
Q

Depuis l’introduction de l’euro, les échanges intra-zone n’ont pas significativement augmentés. Cependant, le volume des échanges peut-être un indicateur trompeur : d’autres paramètres comme la réglementation, le cadre juridique, les impôts ou la barrière de la langue peuvent influer sur ce volume.

L’euro a probablement joué un rôle positif en la matière en ce qu’il a contribué à maintenir des prix plus bas et moins volatiles, et spécialement dans la zone euro.

A

Fontagné et al., 2009

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17
Q

La mobilité du travail joue un rôle important dans l’ajustement aux chocs asymétriques aux États-Unis, et beaucoup moins en Europe.

A

Blanchard et Katz, 1992

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18
Q

Proposition d’instaurer une taxe sur les transactions de change, afin de décourager les flux de capitaux à court terme.

A

Tobin, 1978

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19
Q

Remise en question de la contribution de la mobilité des capitaux au développement économique à long terme, alors que selon la théorie néoclassique, les pays émergents devraient fournir de meilleurs rendements que ceux, décroissants, des pays riches.

La plupart des mouvements de capitaux ont donc plutôt été des flux « Nord–Nord » entre pays riches plutôt que « Nord–Sud ».

A

Lucas (Paradoxe de), 1990

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20
Q

Mise en évidence d’une relation négative entre le risque de change et l’ouverture au commerce international.

A

Clark, 1973, “Uncertainty, exchange risk, and the level of International trade”

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21
Q

Les auteurs proposent une méthodologie pour calculer l’éducation financière des agents (trois questions simples sur : 1° le calcul d’intérêts composés ; 2° le pouvoir d’achat face à une faible inflation ; 3° le risque associé à des produits financiers basiques).

Il apparaît que la plupart des ménages ne maîtrisent pas les rudiments de gestion des risques et d’allocation de portefeuille.

A

Lusardi et Mitchell, 2007

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22
Q

Analyse fondée non pas, comme auparavant, sur l’étude des transactions d’origine commerciale ou financière, mais sur celle des échanges.

Cette analyse permet de mettre en évidence :

  • l’aversion des entreprises pour le risque ;
  • le fait que le risque de change réduit le volume du commerce ;

→ d’autant qu’aucune entreprise ne se couvre entièrement contre le risque de change.

A

Ethier, 1973

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23
Q

Aux Etats-Unis, sur la période 1963-1990 :

  • 39 % des chocs affectant la production brute d’un Etat sont absorbés par les revenus des facteurs ;
  • 13% par le budget fédéral ;
  • 23 % par l’accès au crédit.

→ Ainsi, une chute de production de 10 % dans un Etat américain entraînera une baisse de la consommation de seulement 2,5 %.

A

Asdrubali, Sorensen et Yosha, 1996

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24
Q

Pour éviter que les investisseurs internationaux perdent confiance dans la solvabilité des États-Unis ou anticipent une monétisation massive des dettes américaine, les deux comportements pouvant entraîner un crash du dollar :

Il faut développer des sources alternatives de liquidités internationales, à travers :

  • soit l’internationalisation d’autres monnaies ;
  • soit le développement des DTS.
A

Mateos y Lago, Duttagupta et Goyal, 2009

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25
Q

En raison de ces rigidités, la production est déterminée par la demande globale dès lors que la demande mondiale pour les actifs financiers excède leur offre à la borne inférieure zéro. Lorsque l’économie est dans une trappe à liquidités mondiale :

  • soit toutes les régions subissent une trappe à liquidité permanente, soit ils n’en subissent aucune, dans la mesure où ils font face au même taux d’intérêt naturel ;
  • Toute chose égale par ailleurs, un pays subit une trappe à liquidité plus sévère que la moyenne lorsque sa capacité à produire des actifs financiers est plus faible que sa propre demande pour ces actifs ;
  • pour la même raison, dans cet environnement, un grand pays avec une forte pénurie d’actifs peut faire basculer l’économie mondiale dans une trappe à liquidité mondiale en exerçant des pressions à la baisse sur les taux d’intérêt d’équilibre.

Une « guerre des monnaies » peut survenir lorsque le taux d’intérêt nominal est à zéro, c’est-à-dire lorsque l’excédent d’épargne au niveau mondial ne peut plus être éliminé à travers une baisse des taux.

POUR CREUSER : http://www.blog-illusio.com/2015/10/desequilibres-mondiaux-et-guerres-de-devises-a-la-borne-inferieure-zero.html

A

Caballero, Farhi et Gourinchas, 2015

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26
Q

Les cinq conditions pour qu’une monnaie devienne internationale :

Être émise par un grand pays ou une grande zone monétaire ;

Être utilisée pour libeller des actifs échangés sur des marchés profonds et liquides ;

Être stable sur les plans interne (inflation) et externe (taux de change stable ou du moins ne se dépréciant pas tendanciellement) ;

Bénéficier d’un environnement réglementaire sécurisant et d’une stabilité financière ;

Être soutenue par des attributs de pouvoir non économiques (force militaire, place dans les forums internationaux, etc.).

A

Bénassy-Quéré, 2016

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27
Q

La chute sans précédent du taux d’activité aux États-Unis dans la période récente est provoquée par un mouvement de délocalisation (offshoring) et par la concurrence des produits bons marchés des pays émergents.

L’auteur la considère comme l’un des facteurs de la baisse séculaire de la croissance potentielle aux États-Unis.

La participation au marché du travail a diminué pour les hommes et les femmes, mais de façon beaucoup plus rapide pour les hommes, avec une forte augmentation du nombre de travailleurs découragés.

Le taux de croissance annuel du PIB américain a été en moyenne de 2 % entre 1891 et 2007. Selon l’auteur, elle devrait désormais s’élever à 1,3 % par an. Cette prévision a été démentie jusqu’à 2020 (sauf en 2016, plancher de 1,3 %).

A

Gordon, 2014

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28
Q

Les anticipations des ménages ne sont généralement pas rationnelles et sont souvent incohérentes.

Les agents utilisent des heuristiques, conduisant à des biais de comportement tel que l’optimisme, le conservatisme ou l’aversion au risque.

A

Kahneman et Tversky, 2000

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29
Q

Les premiers modèles théoriques sur la relation entre volatilité du taux de change et volume du commerce sont relativement peu concluants. Les vastes études empiriques menées par les universitaires et les économistes axés sur les politiques pour étayer les considérations théoriques livrent des données qui ne sont pas moins ambiguës.

Selon l’auteur, « on suppose habituellement que l’effet défavorable de la volatilité des taux de change (sur les flux commerciaux), s’il existe, n’est assurément pas élevé ».

A

Taglioni, 2002

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30
Q

Sur la période 1963-1990 :

Il n’y a pas de partage des risques entre les pays de l’OCDE ou au sein de l’Union européenne.

A

Asdrubali, Sorensen et Yosha, 1998

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31
Q

Un grand pays a une probabilité plus faible de choisir un régime de change fixe qu’un petit pays.

Conformément à ce que le triangle d’incompatibilité suggère, les contrôles de capitaux accroissent la probabilité de choisir un régime de change fixe.

Pour les pays en développement, la probabilité d’un régime de change fixe augmente positivement avec le PIB par habitant, les réserves officielles en pourcentage des importations et l’endettement extérieur rapporté au PIB.

Pour les économies avancées, une forte concentration des exportations est associée à un régime de change fixe.

A

Ghosh, 2014

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32
Q

L’inadéquation entre un système monétaire international unipolaire et une économie réelle multipolaire est l’une des causes ayant mené à la crise financière mondiale de 2008.

Ainsi, si les banques européennes ont fortement développé leurs activités internationales, elles l’ont fait en dollar et non en euro, en finançant le commerce et les infrastructures en dollar dans les grands pays émergents.

Cette dépendance au dollar s’est révélée un facteur de fragilité pour la zone euro : à partir de 2007, les financements privés s’étant taris, la BCE a dû prêter aux banques européennes des dollars qu’elle empruntait elle-même à la Fed.

A

Ivashina, Scharfstein et Stein, 2012

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33
Q

En 2015, 152 Md€ (13 % de l’impôt collecté) auraient manqué dans la collecte de la TVA au sein de l’UE, avec de fortes disparités (37 % en Roumanie, presque zéro en Suède).

Si une part repose sur les entreprises en difficulté ou en faillite et incapables de rembourser la TVA collectées, une autre part est due aux fraudes.

A

Commission européenne, 2017

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34
Q

En 2011, d’après une enquête, un tiers seulement des Français auraient été capables de répondre correctement à chacune des questions de Lusardi et Mitchell (2007) permettant d’évaluer l’éducation financière.

A

Arrondel, 2017

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35
Q

Le degré de tarification au marché varie beaucoup d’un pays à l’autre et d’un secteur à l’autre :

  • Il est faible pour les grandes nations exportatrices (États-Unis, Allemagne, Chine) ;
  • Il est plus important pour les produits manufacturés comme l’alimentation, l’habillement, les armes à feu, les produits chimiques ou optiques.

En moyenne, sur l’ensemble des pays et des produits, une dépréciation de 10 % entraîne une hausse des prix en monnaie nationale d’environ 2 %.

A

Gaulier et al., 2008

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36
Q

En 1990, les droits de douane sur les importations de jus d’orange étaient de 20 % en équivalent ad valorem.

Les auteurs calculent une perte sociale pour les consommateurs américains de 70 millions de dollars, soit 13 % de la consommation de jus d’orange.

A

Hufbauer et Elliot, 1994

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37
Q

Une incertitude accrue par rapport au taux de change retarde les investissements irréversibles des entreprises.

A

Pindyck, 1991

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38
Q

Une union monétaire procure une assurance contre les chocs asymétriques du fait de l’accès à un même stock de monnaie.

L’intégration financière permet un lissage de la consommation de chaque pays ou région grâce a la diversification des portefeuilles :

Si une économie est touchée spécifiquement par un choc négatif de productivité, sa production diminue, mais les ménages continuent de percevoir les rendements de leurs placements financiers à l’étranger.

A

Mundell, 1973

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39
Q

Le déséquilibre entre déficit courant des Etats-Unis et excédents commerciaux chinois à la fin des années 1990 s’explique par une pénurie d’actifs sûrs, en l’occurrence parce que les bons du Trésor américain n’ont plus joué ce rôle.

A

Caballero, Fahri et Gourinchas, 2008

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40
Q

Une explication possible aux crises de change de deuxième génération (comme celles intervenues en Europe en 1992-1993) correspond aux situations dans lesquelles les agents privés anticipent une inflation.

→ Ces derniers vont exiger des salaires plus élevés pour compenser leur perte de pouvoir d’achat anticipée :

  • Si la production est contrainte par l’offre, cela entraîne une hausse du chômage ;
  • à moins que le gouvernement ne dévalue sa monnaie pour restaurer les bénéfices des entreprises.
A

Jeanne, 1996

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41
Q

Le vieillissement démographique compte pour la moitié dans les causes de la baisse significative du taux d’activité aux États-Unis dans la période récente.

A

Hall, 2014

42
Q

Il y a de la place pour plus d’une monnaie internationale dans le système monétaire international.

Sur la période 1947-2013, les effets de réseau jouent beaucoup moins après 1973, ce qui pourrait être défavorable au dollar à l’avenir, alors que l’inertie se renforce comme déterminant des monnaies de composition des réserves de change.

A

Chitu, Eichengreen et Mehl, 2014

43
Q

L’asymétrie entre des producteurs bien organisés et des consommateurs éparpillés est favorable à la mise en place de protectionnisme sous la forme de barrières tarifaires.

La protection reçue par une branche est également d’autant plus élevée que la part de la production domestique est élevée par rapport aux importations et que la sensibilité des prix par rapport aux flux commerciaux est faible.

A

Grossman et Helpman, 1994

44
Q

Pour les pays de la zone euro, libeller les exportations en euro tend à réduire le degré de tarification au marché.

Une hausse de 10 points de pourcentage de la part de l’euro comme monnaie de facturation des importations en provenance des pays hors zone euro, réduit le poids des répercussions de taux de change sur les prix à l’importation de près de 7 points de pourcentage.

A

Gräb et Lafarguette, 2015

45
Q

À la rente d’agglomération, par un effet atténuant celui de la concurrence fiscale, peut venir s’ajouter une dynamique suscitée par l’accumulation des biens publics :

En effet, la présence d’entreprises en un même lieu crée les ressources nécessaires à la production de biens (infrastructures, éducation, etc.) qui, à leur tour, attireront de nouvelles entreprises.

A

Andersson et Forslid, 2003

46
Q

Les salaires supportent plus de la moitié de la charge fiscale pesant sur les entreprises au titre de l’impôt sur les sociétés.

Dans cette étude empirique portant sur 55 000 entreprises dans neuf pays européens sur la période 1996 à 2003 :

  • 54 % d’une augmentation de l’impôt sur les sociétés se traduit par une baisse des salaires ;
  • à long terme, cette augmentation peut même dépasser 100 %.
A

Arulampalam et al., 2012

47
Q

Les instruments de tarification fondés sur le principe du pollueur-payeur sont des moyens utiles et efficaces pour internaliser les coûts environnementaux et encourager l’économie circulaire.

En 2002, l’Irlande a introduit une taxe élevée sur les sacs plastiques (0,15 € par sac). En un an, la consommation de ces sacs a chuté de 90 %, pour un coût correspondant à seulement 3 % des recettes.

A

Ferreira, Convery et McDonnell, 2007, The Most Popular Tax in Europe? Lessons from the Irish Plastic Bags

48
Q

Proposition de méthode de calcul du taux de change d’équilibre comportemental (Behavioral Equilibrium Exchange Rate – Beer).

Il s’agit d’obtenir le taux de change effectif réel qui permet l’équilibre des comptes courants à long terme.

Il est calculé à partir des relations économétriques de long terme entre le taux de change réel et ses déterminants macro-économiques, principalement la position extérieure nette, les termes de l’échange et le différentiel de productivité (effet Balassa-Samuelson).

_/!_ Il découle de régularités historiques et ne peut pas s’appliquer en cas de rupture structurelle (par exemple, le Beer du dollar est calculé sur une période où l’appétit pour le dollar est particulièrement élevée du fait de l’absence d’alternative à cette monnaie de réserve internationale). Il est donc complémentaire au Feer.

A

Clark et Macdonald, 1998

49
Q

1° Si un revenu universel coûte x % du PIB, cela suppose de prélever x % du PIB en impôts en plus des y % déjà prélevés pour financer les biens publics ;

2° Une solution intermédiaire consisterait à offrir une allocation universelle à tous les enfants, permettant de lutter contre la pauvreté infantile très répandue dans de nombreux pays. Elle remplacerait les allocations familiales sous conditions de ressources ;

3° Dans tous les cas, l’auteur propose que le revenu ne soit pas inconditionnel mais vienne en contrepartie d’une « participation » à la société (travail, éducation, formation, recherche active d’emploi, garde de jeunes enfants ou de personnes âgées, etc.).

A

Atkinson, 2015

50
Q

Neuf propositions pour réformer le financement de l’UE sans augmenter les contributions des États membres, parmi lesquelles :

  • Le remplacement des contributions fondée sur le PIB par une taxe carbone commune ;
  • Un IS commun ;
  • Une TVA réformée commune ;
  • Une taxe sur le secteur financier.
A

Rapport Monti, 2017

51
Q

1° La composante inexpliquée des écarts salariaux entre hommes et femmes et de l’ordre de 12 %.

2° Le gain économique potentiel d’élimination des discriminations (de sexe, d’origine, etc.), en fonction des divers scénarios envisagés par l’étude, irait de 3 (réduction des écarts d’accès à l’emploi qualifié) à 14 (en y ajoutant convergence des taux d’emploi et d’accès aux postes élevés et un alignement des taux d’éducation) points de PIB supplémentaires.

A

France Stratégie, 2016, “Le coût économique des discriminations”

52
Q

Mise en évidence du concept de tarification au marché :

En présence de variations du taux de change, si l’élasticité-prix de la demande n’est pas constante, les entreprises exportatrices peuvent choisir d’augmenter leurs marges lorsque la monnaie se déprécie, et donc maintenir leurs prix exprimés en monnaie étrangère.

C’est une explication du comportement des exportateurs lorsqu’ils facturent des prix différents selon la destination du produit exporté en fonction de la concurrence rencontrée sur cette destination.

A

Krugman, 1987

53
Q

Proposition de méthode de calcul du taux de change naturel (Natural Real Exchange Rate – Natrex).

La mesure est légèrement différente du Feer, et se fonde sur une modélisation des cibles de balance courante faisant intervenir leurs déterminants fondamentaux (productivité, consommation en proportion du PIB, etc.).

Le Natrex est dynamique, contrairement au Feer.

A

Stein, 1994

54
Q

Autre méthode de recherche du niveau adéquat du taux de change réel, fondée sur l’approche intertemporelle de la balance des paiements : le solde extérieur courant est considérée comme la résultante de choix individuels optimaux.

Le prix des biens échangeables est uniforme. Le rôle du taux de change n’est donc pas de réguler la compétitivité (puisqu’il y a prix unique) mais de réguler le partage de la demande entre biens échangeables et biens non échangeables.

Un choc de productivité positif transitoire provoque un excédent du compte courant et une dépréciation du taux de change réel à court terme (les ménages épargnent davantage car ils anticipent un retour de la productivité et du revenu à leur niveau initial). Il y a excès d’offre sur le marché des biens non échangeables, ce qui fait baisser leur prix relativement aux biens échangeables : le taux de change réel se déprécie. L’ajustement des prix relatifs déplace la demande nationale des biens échangeables vers les biens non échangeables, rééquilibrant le marché de ceux-ci. A plus long terme, les prix relatifs reviennent à leur niveau initial, le choc initial n’étant pas durable.

En revanche si l’augmentation de la productivité est durable, il y a excès de demande de biens non échangeables, ce qui augmente leur prix relatif : le taux de change réel s’apprécie.

L’approche intertemporelle de la balance des paeiments permet de calculer une trajectoire de taux de change cohérente avec la contrainte budgétaire intertemporelle des ménages, c’est-à-dire la soutenabilité du compte courant.

A nouveau, cette approche est complémentaire du Feer et du Natrex, car les variations observées du solde courant ne peuvent pas être uniquement expliquées à travers l’hypothèse de « revenu permanent » qui est au cœur de cette approche.

A

Obstfeld et Rogoff, 1995, 1998

55
Q

Pour une banque centrale, une réaction vigoureuse face à un choc commun peut aussi être une façon de « forcer » les autres banques centrales à agir de façon aussi déterminée.

Cette réaction sert ainsi de outil de coordination implicite.

A

Eichengreen, 2013

56
Q

Les contrôles sur les entrées de capitaux, même s’ils n’ont qu’un impact limité sur le volume des entrées et sur les taux de change, peuvent modifier la composition des flux au profit des investissements à long terme.

A

Ostry et al., 2012

57
Q

Depuis 1974, l’emploi industriel en France a diminué en moyenne chaque année de 1,5 %, tandis que l’emploi dans les services a augmenté de 1,5 à 2 %.

A

Bouvier et Pilarksi, 2012

58
Q

Une fiscalité familiale au sein d’un foyer a un impact négatif sur le taux de participation des femmes au marché du travail.

Mais la simple dichotomie entre imposition conjointe et individualisation ne permet pas de comprendre la variété des comportements de participation des femmes au marché du travail et néglige les schémas de participation des ménages au marché du travail. Ils sont le produit de facteurs aussi différents que la régulation du travail à temps partiel, la politique de la famille et de l’emploi ou la configuration du système fiscal.

La défense et le renforcement de la participation des femmes au marché du travail passent plus certainement par une nette amélioration des règles organisant les conditions de l’emploi et le respect de l’égalité sur le marché du travail, par un fort développement des modes de garde des enfants défamilialisés, que par la suppression du quotient familial.

A

Dingeldey, 2001

59
Q

Théorie des zones monétaires optimales.

Le choix du régime de change se fait en fonction d’une analyse coût bénéfice :

  • Le coût d’un taux de change fixe correspond à la perte de l’indépendance monétaire ;
  • Le bénéfice d’un taux de change fixe résulte de la moindre volatilité d’échange et, dans le cas d’une union monétaire ou d’une dollarisation, d’une élimination des coûts de conversion.
A

Mundell, 1961

60
Q

La volatilité du taux de change a un impact négatif sur le commerce, mais les résultats présentés par la recherche varient beaucoup en fonction des méthodologies retenues.

A

Haile et Pugh, 2013, “The effects of exchange rate variabiliity on international trade : a meta regression analysis”

61
Q

La réforme russe de l’impôt sur le revenu en 2001 a entraîné une forte baisse du taux marginal supérieur de l’impôt (de 30 à 13 %).

En parallèle, il s’est pourtant produit une augmentation de 25 % des recettes fiscales en termes réels.

Cependant, la hausse des recettes n’est pas forcément venue d’un effet Laffer car, dans le même temps, un contrôle plus strict de cet impôt avait été mis en place.

A

Ivanova et al., 2005

62
Q

La zone monétaire optimale serait plutôt fondée sur le degré d’ouverture d’une économie.

A

McKinnon, 1963, “Optimum currency areas”

63
Q

La fiscalité introduit des distorsions excessives dans les décisions de participation des femmes mariées par rapport à celles des hommes et des femmes célibataires.

Un traitement fiscal plus neutre du second revenu dans un foyer a un impact positif sur le taux de participation des femmes au marché du travail.

L’idéal serait d’imposer les femmes mariées et les mères de famille moins lourdement que les femmes célibataires et les hommes, car leur offre de travail est plus élastique par rapport aux taux d’imposition marginaux, mais cette proposition se heurterait au principe d’égalité.

A

Jaumotte, 2003

64
Q

Un des effets attendus du revenu universel est de procurer une liberté « réelle » aux individus et un pouvoir de négociation en leur permettant de refuser de « mauvais » emploi, ce qui conduira à les revaloriser ou à les laisser disparaître.

Le revenu universel devrait aussi les encourager à prendre des risques, à innover ou à créer leur propre entreprise.

A

Van Parijs, 1995

65
Q

Les acteurs économiques ont une aversion au risque.

La volatilité du taux de change aura donc un impact négatif sur le volume des échanges.

A

Hooper et Kohlagen, 1978

66
Q

En 2013, plus de 60 % des dépôts en Suisse détenus par des non-résidents « appartenaient » aux îles Vierges, à Jersey et à Panama, conduisant à une perte de recettes fiscales en 2013 de 190 Md$ au niveau mondial et 75 Md pour l’Europe.

20 % des profits américains, soit dix fois plus que dans les années 1980, étaient logés dans les principaux paradis fiscaux, 10 % de la richesse des ménages européens y était placée. En tout, 10 % du PIB mondial y séjournait.

A

Zucman, 2014

67
Q

Les crises de change de troisième génération survenues à partir de juillet 1997, d’abord en Thaïlande, puis dans d’autres économie d’Asie orientale, ainsi qu’au Brésil et en Russie, ont reposé sur le secteur financier.

Ces pays avaient en commun de s’être endettés en dollars, souvent à court terme.

Par conséquent, une dévaluation de la monnaie avait pour effet d’alourdir la charge de la dette libellée en monnaie étrangère ou de stopper net les entrées de capitaux.

A

Corsetti, 1998

68
Q

1° Il est particulièrement difficile de mesurer l’élasticité de l’offre de travail, ce qui rend difficile de chercher dans la théorie de la fiscalité optimale un profil précis de taux marginaux d’imposition.

Pour autant, les coûts liés à l’inefficacité du système fiscal sont potentiellement élevés.

2° La théorie de la taxation issue des années 1970 ne doit pas seulement prendre en compte le fait que les individus peuvent y résister, mais également que la nature coercitive de la collecte des prélèvements est coûteuse. Le cadre d’analyse considérait jusque là les agents économiques comme bienveillants vis-à-vis de la réglementation fiscale, alors que l’auteur démontre qu’aucune structure fiscale ne peut être mise en place sans dispositif coercitif de collecte fiscale.

A

Slemrod, 1990

69
Q

Modèle de concurrence fiscale.

Il repose sur une condition d’arbitrage international : si le capital circule librement, alors les rendements après impôts s’égalisent ex post.

Une hausse du taux d’imposition sur le capital dans un pays entraîne une sortie de capitaux. Si la productivité marginale est décroissante, cette dernière augmente, ce qui compense l’impôt et ramène le rendement après impôt au niveau international.

En pratique, les investissements les moins productifs sont délocalisés de telle sorte qu’en moyenne, le rendement avant impôt des investissements augmente. Si le gouvernement peut taxer une base immobile (terre, consommation, travail), alors la charge fiscale est déportée sur cette base immobile tandis que la base mobile échappe à l’impôt.

A

Zodrow et Mieszkowski, 1986

70
Q

Il n’est pas souhaitable de conserver durablement des contrôles de capitaux :

Les taxes type Tobin ou les obligations de mise en réserve à la chilienne ne sont pas suffisantes pour décourager les sorties de capitaux lorsque les anticipations de dépréciation de la monnaie nationale deviennent fortes ;

Les taxes et les contrôles administratifs peuvent être contournés grâce aux innovations financières et à l’existence de paradis fiscaux ;

Il est très difficile de distinguer les « bons » des « mauvais » flux de capitaux a priori : tous seront pareillement pénalisés.

A

Garber et Taylor, 1995

71
Q

« en moyenne, la variabilité des taux de change exerce un effet négatif sur le commerce international. Toutefois, […] ce résultat est très conditionnel. […] [l]es effets moyens sur le commerce ne sont pas suffisamment robustes pour être généralisés à tous les pays »

pour les raisons suivantes :

  • La sensibilité des entreprises exportatrices aux fluctuations des taux de change est réduite par plusieurs facteurs : instruments de couverture, présence d’intrants importés (compensant la variation du prix des exportations), sa présence sur le marché mondial (où s’annulent les mouvements taux de change), la possibilité de libeller les factures en monnaie locale ; la capacité d’absorber dans les marges de profit les pertes dues aux variations des taux de change.

→ Les entreprises les plus sensibles ne sont peut-être pas les grandes, mais plutôt les petites.

→ En outre, les études empiriques tendent à constater un effet significatif surtout dans le cas du commerce avec des voisins proches, notamment lorsque les économies sont très intégrées.

A

Coric et Pugh, 2010 “the effects of exchange rate variability on international trade : a meta-regression analysis”

72
Q

Mise en évidence d’un effet d’ « irréversibilité » (présenté comme une prime de risque) qui varie avec le niveau d’investissement et avec les variations anticipées du niveau d’information : le taux de change a un impact sur l’investissement.

A

Demers, 1991, “Investment under uncertainty, irreversibility and the arrival of information over time”

73
Q

L’inadéquation entre un système monétaire international unipolaire et une économie réelle multipolaire est l’une des causes ayant causé un déficit durable de demande agrégée qui a suivi la crise financière mondiale de 2008.

Les très larges excédents accumulés par un petit nombre de pays entre 2000 et 2008, Chine, Arabie Saoudite et Allemagne, ont été principalement réinvestis dans des titres de dette publique, surtout américains mais aussi dans les pays du sud de la zone euro.

La conséquence de ces investissements massifs fut de déprimer les taux d’intérêts réels mondiaux, et de comprimer les spreads de crédit entre l’Allemagne et ses partenaires du Sud de la zone euro.

A

Gourinchas et Rey, 2016

74
Q

La coexistence de taxes, de marchés et de normes conduit à des prix explicites ou implicites du carbone variés, ce qui rend la réduction des émissions de carbone particulièrement inefficace.

L’étude préconise le recours aux taxes et systèmes d’échange, préférables aux tarifs d’achat, subventions et instruments réglementaires. Elle indique que le coût moyen de réduction d’une tonne d’émission de carbone dans le secteur routier peut être jusqu’à huit fois plus élevé lorsque des instruments autres qu’une taxe sur les carburants sont utilisés.

A

OCDE, 2013, Prix effectifs du carbone

75
Q

Les variables ayant le plus grand pouvoir prédictif d’une crise de change sont :

  • Les réserves de change ;
  • Le taux de change réel ;
  • Le taux de croissance du crédit ;
  • Le niveau du PIB ;
  • Le solde courant.

Néanmoins ce modèle, comme les autres visant à anticiper les crises de change, est assez peu performant pour prévoir les crises : pour une crise prédite (signal), il y a de nombreuses fausses alertes (bruit).

A

Frankel et Saravelos, 2012

76
Q

L’euro est associé à une augmentation du commerce au sein de la zone euro de l’ordre de 5 à 10 %.

A

Baldwin, 2006

77
Q

L’existence d’un véritable double-dividende n’est pas corroborée par les travaux empiriques, d’autant que les pertes de bien-être liées aux taxes environnementales (par exemple à travers des inégalités accrues) ne sont pas toujours prises en compte.

A

Mirrlees, 2011

78
Q

2/3 de l’augmentation de neuf points de pourcentage dans la part du revenu dont ont bénéficié les 1 % les plus riches aux États-Unis, entre 1970 et 2010, peuvent être attribués à une augmentation des inégalités entre les revenus du travail.

Le tiers restant est lié à la hausse des inégalités des revenus du capital. Contrairement à la perception commune, le déplacement des revenus du travail vers le capital n’a joué aucun rôle.

A

Furman et Orszag, 2015

79
Q

Les crises de change de première génération s’expliquent avant tout par l’incohérence entre la politique économique et le régime de change.

Par exemple, un pays en régime de change fixe par rapport au dollar, mais dont la masse monétaire croît plus vite que celle des États-Unis, contraint ce pays à puiser dans ses réserves de change.

→ La crise va survenir avant l’épuisement total des réserves, selon un modèle similaire à celui d’une panique bancaire. Il s’agit du résultat d’une réaction rationnelle des agents privés face a un taux de change inadéquat.

A

Krugman, 1979

80
Q

Effet pro-concurrentiel de l’euro ayant abouti à une convergence des prix du commerce intra-zone de biens et services.

Avant la mise en place de la monnaie unique, les prix à l’exportation des entreprises françaises dans la zone euro étaient de 15 % plus élevés que dans le reste de l’Union européenne ; après 1999, l’écart passe à 8,1 %.

Néanmoins, moins important qu’aux États-Unis.

A

Martin et Méjean, 2010

81
Q

L’accès des femmes et des minorités aux emplois de responsabilité a été à l’origine d’un quart de la croissance du PIB par tête aux États-Unis depuis les années 1960.

A

Hsieh et al., 2016

82
Q

Travaux pionniers sur la fiscalité optimale, en matière d’impôt sur le revenu :

L’objectif retenu était une fonction d’utilité sociale définie comme la somme pondérée de niveaux individuels de bien-être, avec des coefficients de pondération inversement proportionnels aux revenus des individus.

La fonction est maximisée sous deux contraintes :

  • Une contrainte de revenu de l’État (la recette fiscale à collecter pour financer les biens publics) ;
  • Une contrainte dite « d’incitation », qui prend en compte l’effet des taxes sur l’incitation au travail.

→ Il y a un arbitrage à réaliser entre :

  • La nécessité de taxer d’autant plus les individus que leur productivité est élevée, dans un objectif de redistribution ;
  • Et l’incitation des plus productifs à travailler moins en cas de hausse du taux de l’impôt.
A

Mirrlees, 1971

83
Q

Même si la mobilité des capitaux devrait être la règle, quelques contrôles à l’entrée peuvent s’avérer utiles pour réduire les risques d’instabilité financière, lorsque les outils macro prudentiels ont été épuisés.

A

Ostry et al., 2010, 2011

84
Q

Pour un panel de 46 pays sur la période 1996–2012 :

La réaction de plus en plus limitée des exportations au taux de change au cours de cette période peut être attribuée pour 40 % au développement des chaînes de valeur internationales.

A

Ahmed et al., 2015

85
Q

Les fonctions d’une monnaie internationale sont peu séparables. Avec l’effet de réseau, la monnaie revêt un caractère auto-renforçant ou auto-justifiant, les coûts de transaction devenant plus bas et le degré de convertibilité de la monnaie plus élevé.

Ceci rend la relation entre l’utilisation d’une monnaie et ses déterminants non linéaire, car ces externalités peuvent être à l’origine d’une inertie à court terme qui maintient l’utilisation d’une monnaie au niveau international (dollar), alors même que les autres déterminants ont changé.

A

Krugman, 1984

86
Q

Sur la période 2000-2015, décalage du lissage toujours très important :

  • Entre les Etats fédérés des Etats-Unis : seuls 17,6 % des chocs ne sont pas lissés ;
  • Entre les pays membres de la zone euro : 75,7 % des chocs ne sont pas lissés.
A

Nikolov, 2016

87
Q

Les contrôles de capitaux font partie de la boîte à outils et leur usage peut s’avérer adéquat sous certaines conditions.

Cependant, ils ne doivent pas se substituer aux ajustements macro-économiques nécessaires, comme l’ajustement du taux de change.

A

FMI, 2012, “The Liberalization and Management of Capital Flows : An Institutional View”

88
Q

Un secteur est considéré comme exposé à la concurrence internationale si le ratio des échanges (exportations + importations) à la valeur ajoutée brute aux prix courants est au moins égal à 20 % ; sinon le secteur est abrité.

A

Piton, 2015

89
Q

Le déclin de l’emploi salarié stable, à temps plein et à contrat indéterminé, est l’une des évolutions majeures du début du XXIe siècle.

A

OIT, Emploi et questions sociales dans le monde 2015

90
Q

Proposition d’introduire un impôt mondial sur la propriété et la circulation du capital pour lutter contre la concentration de la richesse.

Le taux commencerait à un niveau faible, mais augmenterait jusqu’à 10 % pour les patrimoines de milliardaire. La mise en œuvre d’un tel impôt nécessiterait une coopération mondiale, difficile à mettre en œuvre.

L’argument avancé est qu’il est sans « utilité du point de vue de l’intérêt général » puisque sa « compression » dans la seconde moitié du xx e siècle n’a pas « empêché le développement économique de suivre son cours ».

A

Piketty, 2013

91
Q

Lorsque les importations sont libellées en dollars, les producteurs étrangers relèvent leur prix dans leur propre monnaie de 7,5 % lorsque celle-ci se déprécie de 10 % par rapport au dollar.

L’augmentation n’est que de 5 % lorsque les importations sont libellées en monnaie étrangère.

A

Gopinath et al., 2010

92
Q

À travers deux contributions séparées, les auteurs mettent en évidence le rôle des écarts de productivité pour expliquer les différences de niveau de prix entre pays de niveau de développement différent.

Les pays en phase de rattrapage ont une productivité inférieure aux économies avancées dans les secteurs ouverts à la concurrence, alors que les écarts de productivité sont négligeables dans les secteurs protégés.

Si les prix des biens échangeables sont donnés par la parité de pouvoir d’achat (PPA), l’existence d’une productivité inférieure dans les secteurs exposés a pour corollaire une infériorité des salaires dans ces mêmes secteurs.

Quand la main-d’œuvre est entièrement mobile ou quand la fixation des salaires est guidée par la solidarité, il y a égalisation entre les secteurs : dans les secteurs protégés, les salaires sont également plus bas que dans les économies avancées. Si la productivité dans les secteurs abrités est similaire à celle des économies avancées et si le taux de change nominal est déterminé par la parité de pouvoir d’achat dans les secteurs ouverts, les biens et les services échangeables devraient coûter moins cher dans un pays en rattrapage que dans les économies avancées ; d’où un niveau général des prix inférieur.

A

Balassa, 1964 ; Samuelson, 1964

effet Balassa-Samuelson

93
Q

L’argument technologique en faveur du revenu de base, selon lequel l’automatisation, la robotisation et l’intelligence artificielle vont massivement détruire les emplois de personnes qu’il faudra ensuite nourrir est présenté comme simpliste.

La version valide de l’argument technologique en faveur du revenu universel est qu’il facilite, tout au long de la vie, un va-et-vient plus souple entre l’emploi, la formation et donc l’apprentissage.

A

Van Parijs, 2019, Entretien

94
Q

Présentation de la notion de nudge. Le paternalisme ne va pas à l’encontre de la liberté individuelle tant qu’il n’est pas coercitif.

Exemple du don d’organe. En Allemagne, le principe est de ne pas donner en cas de décès, sauf consentement expressément exprimé. En Autriche, le principe inverse prévaut : sauf expression inverse, les personnes sont donneuses d’organe par défaut.

Alors que les pays sont culturellement très proches, 99 % des autrichiens sont donneurs potentiels, contre 15 % des Allemands.

A

Thaler et Sunstein, 2003

95
Q

La volatilité du taux de change a un impact négatif sur l’investissement direct étranger.

Qu’il s’agisse de volatilité nominale ou réelle, elles découragent fortement les investissements à l’étranger.

A

Cavallari et d’Addona, 2013

96
Q

La zone monétaire optimale est fondée sur le degré de diversification d’une économie.

A

Kenen, 1969, “The optimum currenc area : an eclectic view”

97
Q

Pour 15 pays de l’Union européenne sur la période 1980-2005 :

  • 43 % seulement des chocs affectant la production sont lissés ;
  • Contre 39 % pour les pays de l’Union économique et monétaire.
A

Afonso et Furceri, 2008

98
Q

A travers la notion, désormais largement popularisée, de « double dividende », la théorie économique postule que la fiscalité environnementale peut procurer simultanément deux avantages à la collectivité :

1° le premier dividende réside dans la réduction de la pollution et des dommages qui en découlent, et est permis par le caractère incitatif de la fiscalité ;

2° le second dividende s’attache à l’usage des recettes procurées par cette fiscalité. Bien qu’une fiscalité écologique ait vocation à réduire son assiette en dissuadant les comportements nuisibles à l’environnement, ses recettes ne sont jamais nulles.

A

Crassous, Quirion, Ghersi et Combet, « Taxe carbone - Recyclage des recettes et double dividende », Conseil économique pour le développement durable (CEDD) – 2009

99
Q

Le ministre des finances du Brésil accuse la politique monétaire expansionniste de la Fed de déstabiliser les pays émergents.

→ L’encouragement des investisseurs internationaux à emprunter des liquidités en dollar pour investir dans les pays qui présentent alors encore des rendements positifs, comme le Brésil, en l’absence de contrôle des capitaux, ne leur laisse alors le choix qu’entre :

  • Laisser leur monnaie s’apprécier, au risque d’une perte de compétitivité ;
  • Ou baisser leurs taux d’intérêt, au risque de développer des bulles financières.
A

Mantega, 2010

100
Q

Au début des années 1990, en France :

  • Une création d’emploi masquait trois embauches et deux licenciements ;
  • Une destruction d’emploi masquait une embauche et deux départs.

→ La création nette d’emploi sur l’année, grandeur pertinente au niveau macro-économique, n’est que la résultante de ce grand brassage.

A

Abowd, Corbel et Kramarz, 1999