Auto-APP transfusion Flashcards
Marie reçoit une transfusion de sang. Elle développe un ictère:
- immédiatement
- 10 jours post-transfusion
- 6-8 semaines post-transfusion
Quelles sont les causes?
- immédiatement: réaction hémolytique reliée à une incompatibilité ABO
- 10 jours post-transfusion: réaction hémolytique retardée (causé par une exposition antérieure)*
- 6-8 semaines post-transfusion: hépatite post-transfusionnelle
*Heureusement, la plupart des receveurs de transfusions sanguines ne fabriquent pas d’anticorps anti-érythrocytaires; cela arrive chez 3-8 % des patients transfusés par épisode transfusionnel.
Risque d’acquisition de l’Hépatite B et Hépatite C par transfusion ou du VIH
Hépatite B: 1:2 000 000
Hépatite C: 1:10 000 000
VIH: 1: 30 000 000
Certaines complications surviennent surtout lorsqu’une grande quantité de sang est transfusée rapidement (transfusion massive) :
- Hypothermie
- Troubles électrolytiques (ex : hyperkaliémie, hypocalcémie, etc.)
Une autre complication peut compliquer l’administration de transfusions subséquentes ou le décours d’une grossesse future :
- L’alloimmunisation érythrocytaire, soit le développement d’un anticorps érythrocytaire irrégulier
Il faut donc réfléchir avant d’exposer votre patient à toutes ces complications possibles.
Vous êtes en bonne santé et vous ne semblez pas à risque de transmettre une maladie par votre sang. Vous êtes donc accepté comme donneur de sang. On vous prélève 450 ml de sang (environ 10% de votre volume sanguin total). Avant de permettre que votre sang soit transfusé, un certain nombre d’analyses sont effectuées à Héma-Québec. De la liste suivante, cochez les analyses que vous croyez effectuées de façon routinière :
- Groupage ABO
- Groupage RhD
- Recherche d’antigène de surface de l’hépatite B (HBsAg)
- Recherche d’anticorps anti-VIH
- Test sérologique pour la syphilis
- Recherche d’anticorps anti-HCV (virus de l’hépatite C)
PAS:
- Groupages d’autres antigènes érythrocytaires
- Recherche du virus Zika (slmt au questionnaire)
- Recherche de plasmodium falciparum (parasite de la malaria)
M. Gagnon ne se sent pas bien. Il devient de plus en plus essoufflé au moindre effort et sa famille remarque qu’il a l’air pâle. Cependant, il refuse initialement de consulter un médecin. Avec le temps, il commence à avoir des douleurs à la poitrine, d’abord à l’exercice puis parfois même au repos. Finalement, il vient vous voir. Vous soupçonnez une anémie compliquée par des symptômes d’angine instable. Les analyses de laboratoire confirment votre impression clinique. M. Gagnon a une hémoglobine à 45 g/L (Normale : 130-160 g/L). Vous admettez M. Gagnon à l’hôpital pour déterminer l’étiologie de cette anémie sévère.
Question III - 1
Demandez-vous de lui transfuser des globules rouges (“des culots globulaires”)?
oui
Vous avez cependant réalisé que sans transfusion sanguine, M. Gagnon risque de faire un infarctus du myocarde et de décéder.
Vous venez de prescrire un culot globulaire.
Question III - 2
Parmi les éléments nommés ci-dessous, lequel ou lesquels retrouve-t-on dans un culot globulaire?
- globules rouges
- plasma
Quels sont les éléments de l’histoire de M. Gagnon qui vous font croire que son hémoglobine est trop basse?
La dyspnée à l’effort et la douleur thoracique
La dyspnée à l’effort et la douleur thoracique sont compatibles avec un diagnostic d’angine chez M. Gagnon et sont suggestifs d’une hypoxie cardiaque. Le cœur est dépendant d’un apport important et continu en oxygène pour son bon fonctionnement. Sa pâleur nous fait croire qu’une baisse d’hémoglobine joue un rôle étiologique dans cette hypoxémie.
En considérant vos réponses aux deux questions précédentes, essayez de formuler l’indication de transfuser des culots globulaires à un patient.
transfusion des culots globulaires
On transfuse des culots globulaires à un patient qui, à cause d’une anémie, a des signes ou symptômes d’hypoxie tissulaire ou est à risque d’en développer si l’on ne le transfuse pas. La transfusion de culots globulaires doit être envisagée lorsqu’il n’existe pas de thérapie alternative appropriée.
Y a-t-il des traitements alternatifs à la transfusion ? Des solutions alternatives pourraient être, par exemple, des suppléments de fer, de vitamine B12 ou d’acide folique, ou autres.
Les manifestations cliniques de l’anémie sont déterminées par son étiologie spécifique. Les signes et symptômes énumérés ci-dessous peuvent être retrouvés dans les anémies d’étiologies diverses et sont témoins d’une diminution de la capacité du transport d’oxygène aux tissus :
Émilie, une adolescente de 16 ans, sans antécédent médicochirurgical se présente à la salle d’urgence pour un épistaxis qui persiste depuis deux heures. L’examen physique démontre une jeune fille avec un épistaxis actif mais qui est en bon état général par ailleurs. Sa fréquence respiratoire est à 16/min, son pouls à 95/min et sa tension artérielle à 110/70 en position assise et couchée. Le reste de l’examen est dans les limites de la normale.
Le résident en ORL fait un paquetage qui arrête complètement l’épistaxis. Il admet la patiente et demande des contrôles réguliers du taux d’hémoglobine. Il prescrit une transfusion de culot globulaire si l’hémoglobine est inférieure à 90 g/L.
Vous êtes le(la) résident(e) à l’étage où Émilie est hospitalisée. L’infirmière vous appelle pour vous informer que son niveau d’hémoglobine est à 88 g/L. Elle va donc débuter la transfusion sous peu. Vous vous rendez à l’étage pour réexaminer Émilie. Le paquetage est en place et il n’y a pas d’évidence de saignement actif. Il n’y a pas d’autre changement à son examen physique, incluant sa tension artérielle.
Question III - 6
Donnez-vous votre accord à la transfusion prévue ? Justifiez votre réponse en vous basant sur les discussions antérieures.
non
Émilie n’a actuellement aucun symptôme ni signe d’hypoxie tissulaire significative. Son pouls légèrement accéléré peut être témoin d’une légère hypovolémie, d’une douleur, d’un inconfort ou d’anxiété. Il n’y a pas d’indication de transfusion car :
L'hémorragie est arrêtée; Elle n'a pas de maladie cardiaque ou respiratoire sous-jacente; Son jeune âge lui permet de tolérer une diminution modérée de l'hémoglobine sans risque.
Donc, dans ce cas, les bénéfices d’une transfusion de culot globulaire ne justifient pas l’exposition de cette patiente aux complications possibles.
Toujours la même situation avec les mêmes signes cliniques mais cette fois le niveau d’hémoglobine est à 60. Transfusez-vous Émilie? Pourquoi?
Non
Cette situation mérite un peu de réflexion. Si Émilie a eu une hémorragie aiguë qui a conduit à la chute de son hémoglobine de 120 à 60 g/L dans un court intervalle de temps, elle devrait présenter des symptômes et signes francs d’hypoxémie et d’hypovolémie. Réexaminez-la. Au besoin, un contrôle de son niveau d’hémoglobine peut être demandé. Si elle demeure stable au point de vue cardiorespiratoire, elle n’a pas besoin d’être transfusée mais doit continuer à être observée de près. Peut-être avait-elle déjà une anémie non reconnue avant le début de l’épistaxis. Mériterait-elle une investigation plus complète?
La nécessité de transfuser des culots globulaires ne devrait pas être uniquement déterminée par le chiffre d’hémoglobine. Il faut toujours prendre en considération la situation clinique, l’examen physique et finalement, le taux d’hémoglobine avant de prescrire une transfusion.
Marie-Josée vient d’accoucher de son troisième enfant. Pendant l’accouchement, elle a perdu beaucoup de sang, mais elle n’a pas dû être transfusée. Cependant, elle a maintenant, 24 heures post-partum, une hémoglobine à 79 g/L. L’examen physique est normal.
Question III - 9
Prescrivez-vous une transfusion de culot globulaire pour Marie-Josée ? Pourquoi?
non
Supposons que son hémoglobine est à 69 g/L et qu’elle anticipe de la grande fatigue au retour à domicile avec son manque de sommeil lié aux soins du nouveau-né et de ses autres enfants. La transfusez-vous? Pourquoi?
Vous ne trouverez pas la réponse aux questions posées dans cette activité dans les volumes médicaux
Après tant de questions, vous avez probablement réalisé que souvent il n’existe pas une bonne réponse à la question “transfusez-vous”. Vous ne trouverez pas la réponse aux questions posées dans cette activité dans les volumes médicaux, quoique des discussions sur la pertinence de la transfusion peuvent y être retrouvées. Dans le cas présenté, la majorité des experts ne recommanderaient pas de transfusion ni à 79 g/L d’hémoglobine ni à 69 g/L.
Il lui serait recommandé de tolérer un certain état de fatigue et d’adapter ses activités en attendant une réponse au traitement de fer per os (quelques semaines d’habitude) au lieu de l’exposer aux risques associés à la transfusion sanguine.
Quels seraient les critères pour la transfuser ?
Une transfusion devrait être envisagée si elle présentait des signes ou symptômes d’hypoxie tissulaire au repos (retournez en arrière si vous avez besoin de vous rappeler de ceux-ci).
La transfusion de produits sanguins comporte des risques de complications. Pour cette raison, avant chaque transfusion que vous prescrivez, vous devez vous poser la question “POURQUOI”. Vous devez considérer :
- L’état clinique actuel de votre patient;
- Les thérapies alternatives à la transfusion sanguine que vous pourriez utiliser;
- L’évolution probable de votre patient avec ou sans transfusion.
Si la réponse indique que les bénéfices attendus sont plus importants que les risques encourus, une transfusion sanguine peut être administrée de façon appropriée.
Décris le plasma congelé:
Le plasma est la portion liquide du sang et contient les facteurs de coagulation nécessaires pour la formation du caillot sanguin.
La transfusion de plasma peut être indiquée pour corriger un déficit qualitatif ou quantitatif en facteurs de coagulation. Par exemple, pour le support d’un patient en coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) ou avec une coagulopathie dilutionnelle suite à des transfusions multiples, ou encore pour un patient avec maladie hépatique en présence d’un saignement actif.
**exam: **Le plasma ne doit pas être utilisé pour le traitement d’une hypovolémie simple non associée à une déficience en facteurs de la coagulation, ni pour une déficience isolée d’un seul facteur de coagulation pour lequel un produit spécifique est disponible (voir le tableau à la dernière page de texte de ce document). Il est rarement indiqué en l’absence de saignement ou procédure invasive prévue.