APP3 - Troubles de l'humeur et d'adaptation : Obj 1 à 3 [RÉVISÉ] Flashcards

1
Q

Quelles sont les définitions des 3 mots suivants, utilisés pour décrire les réactions psychologiques suite à une perte significative?

Chagrin

Perte (on dit parfois deuil aussi )

Deuil

A

Dans le Kaplan, on donne trois termes pour décrire la réaction des personnes suite à une perte significative:

Chagrin : sentiment subjectif précipité par la mort f’un être cher

Perte, deuil : état où on est séparé de quelqu’un par la mort, réfère à l’état de deuil

Deuil : processus par lequel le chagrin est résolu

*Deuil désigne le plus souvent la réaction au décès d’un proche, mais toute perte ou transition marquant la vie d’une personne peut représenter un deuil

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2
Q

Quelles sont les grandes catégories de manifestations du deuil (selon le Lalonde)? 6

A

Émotions (anxiété, colère, tristesse, etc)

Cognitions (ruminations anxieuses, etc)

Changements neurovégétatifs (habitudes de sommeil, appétit, etc)

Sensations physiques (dyspepsie, sensation de souffle coupé, douleurs, fatigue, etc)

Comportements (suractivité, pleurs, recueil d’objets appartenant à la personne, etc)

Expériences sensorielles s’apparentant à des illusions (entendre la voix du défunt ou voir sa silhouette dans la maison, sans que ces phénomènes atteignent une intensité psychotique, car la personne endeuillée conserve son sens autocritique et considère ce phénomène comme irréel)

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3
Q

Compléter.

Chez les enfants et les adolescents, le deuil se vit avec beaucoup d’ambivalence, et ils modèrent leur acceptation avec des doses saines de … et …

A

deni

évitement

(ex. se “jetter sur d’autres activités ou ou manifester d’autres émotions que la tristesse, par exemple la colère ou l’agressivité)

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4
Q

Vrai ou faux?

Souvent, les enfants/adolescents prennent plus de temps à faire leur deuil que les adultes, malgré le fait qu’il ne montre du chagrin qu’occasionnellement et brièvement.

A

Vrai

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5
Q

Comment les enfants d’âge préscolaire considèrent-ils la mort et quelle est la principale peur observée chez ce groupe d’âge?

A

Considèrent la mort comme une absence temporaire, réversible et incomplète, comme un départ ou le sommeil.

Ont peur d’être séparés des personnes qui prennent soin d’eux.

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6
Q

Comment les enfants manifestent-ils leur détresse face au deuil:

chez les moins de 2 ans?

chez les moins de 5 ans?

A

moins de 2 ans:

Perte du langage

Détresse diffuse

moins de 5 ans:

Trouble du sommeil et/ou augmentation des rêves, trouble alimentaire

Dysfonction de la vessie et/ou intestins (retour à l’incontinence)

Épisodes de grande tristesse, peur ou anxiété rapidement remplacés par de longues périodes “normales”

Peuvent aussi exhiber une inquiétude générale face à la mort

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7
Q

Comment les enfants d’âge scolaire expriment-ils leur détresse face au deuil? 4

A

Hypochondrie, phobies

Isolement

Agissements pseudo matures

Performances scolaires et/ou relations avec les pairs affectés

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8
Q

Chez les adolescents, quelle(s) manifestations de deuil peut-on observer?

A

Problèmes de comportement

Somatisation

Moments d’émotions intenses suivie de stoïcisme

Jeunes garçons peuvent se tourner plus vers la délinquance et les jeunes filles peuvent tomber dans un pattern sexuel pour obtenir réconfort et être rassurée

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9
Q

Compléter p/r au deuil chez les adultes.

Ils sont le plus fortement touchés par la mort d’un … ou

d’un …

La mort d’un enfant pour la femme enceinte est pire lorsque cette dernière est … dans sa grossesse.

A

conjoint

enfant

avancée

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10
Q

Comment se vit le deuil chez les personnes aînées?

A
  • Peuvent ressentir énormément de solitude
  • Ils expérimentent plus de deuil que des personnes étant à une autre phase du cycle de la vie
  • Peut être encore plus difficile s’ils perdent un époux sur qui ils dépendaient pour leurs soins quotidiens
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11
Q

Quelles sont les grandes phases de l’évolution normale du deuil?

(deux bonnes réponses: le Kaplan en présente 3 et le Lalonde en décrit 5)

A

Kaplan:

  1. Phase de choc et d’évitement (minutes, jours, semaines)
  2. Phase de désorganisation (semaine, mois)
  3. Phase de réinsertion (mois, années)

Lalonde:

  1. Choc/déni
  2. Colère
  3. Marchandage —> on souhaite que la personne revienne/ne se produit pas dans tous les cas
  4. Tristesse
  5. Acceptation
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12
Q

Comment se manifeste la phase de désorganisation du deuil ?

(selon le Kaplan, aka ce qu’on avait vu en CDV )

A

Le sujet cesse de nier et se laisse atteindre par la pleine réalité du décès. Il peut manifester:

Tension et agitation

Déconcentration

Attaques de chagrin

Recherche et obsession

Protestation et colère

Dépression et désespoir

Identification avec le défunt

Idéalisation du défunt

Soulagement

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13
Q

Vrai ou faux?

La durée saine d’un deuil est de 12 mois, au-delà de cela on peut considérer que cela devient un deuil pathologique.

A

Faux! Il n’y a pas de durée prescrite pour le deuil

(bien que l’on voit souvent une durée approx. de 6 à 24 mois, chacun aura son rythme)

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14
Q

Comment se définit un deuil pathologique? Quelle proportion des endeuillés en serait touché?

A

Un deuil qui ne suit pas la trajectoire normale de résolution, qui persiste et se complique

Un processus de deuil qui engendre un excès de souffrance ou de dysfonctionnement

De 15 à 25% des personnes vivant un deuil pourrait souffrir de deuil pathologique

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15
Q

Nommer 3 types de deuil pathologique.

A

Deuil chronique (ou prolongé)

Deuil retardé ou d’apparition tardive

Deuil masqué ou inhibé

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16
Q

Qu’est-ce que le deuil chronique?

A

Deuil ou les personnes paraissent “bloqués” dans leur processus de deuil

Se manifeste par des pensées intrusives à propos de l’absence de l’être aimé, des ruminations anxieuses et de la difficulté à trouver un sens à cette perte

Assez fréquent

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17
Q

Qu’est-ce que le deuil retardé ou d’apparition tardive?

A

Le deuil apparaît bien après le décès d’une personne aimée, et souvent dans des moments symboliques ou lorsqu’une autre perte vient réactiver le deuil (ex. séparation)

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18
Q

Qu’est-ce que le deuil masqué ou inhibé?

A

Processus de deuil qui se manifeste souvent de façon indirecte :

  • plaintes somatiques (parfois caractéristiques des sx de la maladie du défunt)
  • comportements subits inattendus (prises de décisions impulsives, passages à l’acte, recherche inappropriée ou inhabituelle d’intimité)

Plus insidieux

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19
Q

Une adolescente qui avait dû s’occuper de ses frères après le décès de leur mère n’a pas eu le temps de faire un deuil. Deux ans plus tard, après la mort de son chien, des symptômes de deuil ont émergé, incluant même des réactions très intenses, disproportionnées par rapport au contexte.

De quel type de deuil pathologique s’agit-il?

A

Deuil retardé ou d’apparition tardive

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20
Q

Nommez des facteurs de risque du deuil pathologique/compliqué 9

A

circonstances liées à la perte : suicide, mort brutale, inattendue, violente, parfois catastrophique, disparition, mort multiple de plusieurs proches ;

répétitions des deuils et séparations ;

lien affectif, type de relation avec la personne perdue : particulièrement marquée par la dépendance et l’ambivalence ;

âge : en particulier enfants et personnes âgées ;

perte d’un enfant ;

période de crise ou de déséquilibre : maladie, crise morale, difficulté sociale (exemple : chômage), deuil en cours ;

troubles de la personnalité sans pathologie déclarée ;

antécédents psychiatriques ;

absence de soutien psychosocial

source: https://doi.org/10.3917/inka.064.0163

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21
Q

Nommez :

  • deux troubles mentaux qui peuvent entrer dans le diagnostic différentiel du deuil persistant compliqué.
  • deux troubles mentaux qui peuvent être associés à un deuil pathologique
A

D/Dx: Dépression caractérisée (objet de tristesse plus diffus / épisode plus prolongé) / trouble d’adaptation (ne peut pas être en lien avec deuil; il doit y doit avoir un autre stresseur)

Dx associés: trouble bipolaire (manie du deuil) / trouble dépressif / trouble anxieux / épisode de psychose

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22
Q

Comment sont divisés les troubles de l’humeur dans le DSM-5?

A
  • troubles bipolaires et apprentés

- troubles dépressifs (unipolaire)

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23
Q

Nommer les troubles bipolaires et apparentés listés dans le DSM-V

A

Trouble bipolaire de type 1

Trouble bipolaire de type 2

Trouble cyclothymique

Trouble bipolaire ou apparenté induit par substance ou médicament

Trouble bipolaire ou apparenté dû à une affectation médicale

Autre trouble bipolaire ou apparenté non spécifié

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24
Q

Nommer les troubles dépressifs listés dan le DSM-V

A

Trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle

Trouble dépressif caractérisé

Trouble dépressif persistant (dysthimie)

Trouble dysphorique prémenstruel

Trouble dépressif induit par substance ou médicament

Trouble dépressif dû à une autre affection médicale

Autre trouble dépressif spécifié

Trouble dépressif non spécifié

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25
Q

Compléter p/r à l’épidémiologie des troubles dépressifs.

Selon l’OMS, cause #… d’années de vie vécues avec une incapacité et en 2020, cause #… de morbidité dans pays développés.

Prévalence à vie : …%

Les femmes sont … à … fois plus sujettes que les hommes à en souffrir.

Àge moyen de survenue du 1er épisode : … ans

A

1

1

15%

1,5 à 3 fois

27 ans (40% avant 21 ans)

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26
Q

Quelles sont les prévalences des troubles bipolaires de type 1 et 2 et quelle proportion de personnes atteinte sera diagnostiqué avant l’âge de 25 ans?

A

Autour de 1% tant pour les TB de type 1 que de type 2

Approx. 2,5% pour les TB non spécifiés

50% des Dx se font avant l’âge de 25 ans

27
Q

Quels sont des diagnostics différentiels des troubles dépressifs?

A

Autres conditions médicales (notamment anémie, hypothyroïdie, néoplasie, TNC chez les aînés, et effet médicateux)

Troubles anxieux (bcp de personnes dépressives auront des Sx anxieux)

Trouble de l’adaptation et état de deuil (persistant compliqué ou pas)

Trouble de la personnalité

Troubles reliés aux substances (usage soutenu et chronique d’alcool, cannabis ou de substances sédatives)

Douleurs chroniques

28
Q

Compléter

Chez …% des patients déprimés, il y a aussi des Sx anxieux.

A

90%

29
Q

Vrai ou faux?

Différencier un trouble dépressif et un TP est difficile, car les TP peuvent souffrir de sx dépressifs (pessimisme, doute, autodévalorisation), de perturbations neurovégétatives (inappétence, insomnie, perte de libido) et d’anhédonie.

A

Faux!

Pas de perturbation neurovégétative ni d’anhédonie qui répondrait aux critères du trouble dépressif (i.e. presque tous les jours)

30
Q

Quels syndromes de sevrage et d’intoxication peuvent mimer des états dépressifs?

A

Sevrage : cocaïne, amphétamine

Intoxication : cannabis

31
Q

Nommer des diagnostics différentiels des troubles bipolaires.

A

Troubles psychotiques : schizophrénie, trouble schizoaffectif et épisode psychotique bref —> dans ce cas les troubles de la pensées et les perturbation de perceptions seront plus prédominants que les sx liés à l’humeur

Trouble dépressif majeur —> souvent c’est l’évolution et la réponse aux Tx qui confirmera si dépression ou épisode dépressif lié à TB

Trouble de la personnalité limite —> fait appel à la distinction entre “trait” et “état” / humeur et affect plus instables

Déficit de l’attention/hyperactivité —> à écarter surtout chez les plus jeunes (Sx de TB peuvent ressembler mais pas le même traitement)

32
Q

Vrai ou faux?

Chez les patients avec trouble schizoaffectif, les symptômes psychotiques (délires, hallucinations) persistent malgré une amélioration de l’humeur.

A

Vrai

33
Q

Par rapport au trouble psychotique bref, qu’est-ce qui oriente davantage vers manie? et vers psychose brève?

A

Manie : accélération psychomotrice, fuite des idées, énergie accrue, diminution des besoins de sommeil

Psychose brève : comportement très désorganisé mais non accéléré avec perturbation importante du fonctionnement cognitif, idées délirantes bizarres, absence d’accélération psychomotrice

34
Q

Beaucoup de patients bipolaires peuvent présenter initialement un épisode dépressif et la distinction est importante pour le choix de Tx.

Quels sont les éléments à rechercher qui orienteraient plus vers un trouble bipolaire chez une personne qui apparaît déprimée?

A

ATCD familiaux de trouble bipolaire

ATCD personnels de virage maniaque sous AD

Tempérament hyperthymique

Épisodes dépressifs majeurs récurrents (>3) ou brefs (durant < 3 mois)

Sx dépressifs atypiques

Avec élémetns psychotiques

Début précoce de dépression (avant 25 ans)

Dépression postpartum

Disparition de l’effet antidépresseur près une réponse initiale satisfaisante

Une non réponse à au moins 3 antidépresseurs

35
Q

Qu’observe-t-on davantage chez l’enfant avec trouble bipolaire?

A

Irritabilité, opposition, changements de l’humeur au cours d’une même journée et manifestations comportementales intermittentes et intenses

36
Q

Qu’observe-t-on davantage chez l’adolescent avec un trouble bipolaire?

A

Idées ou gestes suicidaires, agressions violentes, manifestations psychotiques, fuite des idées, grandiosité, exaltation de l’humeur, diminution du besoin de sommeil, hypersexualité

37
Q

L’étiologie des troubles dépressifs implique l’interaction de trois grands facteurs. Lesquels?

A

1- la vulnérabilité personnelle d’ordre biologique ou génétique

2- les stress inhérents à l’existence que mènent les individus (deuils, perte, conflits, etc.)

3- la personnalité/structure psychologique (estime de soi, capacités d’adaptation et de résolution de problème, etc.)

38
Q

Compléter p/r à la génétique de l’étiologie des troubles dépressifs.

“On estime que la part d’héritabilité de la dépression serait d’environ ….% .

Le reste serait attribuable à des éléments …. au cours de la vie.”

A

35%

acquis

39
Q

Vrai ou faux?

Plus une personne est âgée quand survient le premier épisode dépressif, plus faible est l’importance causale de la dimension génétique. Par contre, certains facteurs de risque de dépression (maladie cardiovasculaire, anomalies métaboliques…) ont elle-mêmes des assises génétiques même si elle se développement parfois plus tardivement au cours de la vie.

A

Vrai

40
Q

Quelle est la théorie retenue pour la neurophysiopathologie des troubles dépressifs?

A

L’hypothèse monoaminergique est celle retenues par les scientifiques pour le moment:

Stress + vulnérabilités —> activation de l’amygdale (structure intervenant dans l’évaluation émotionnelle des événements) —> activation des voies classiques de l’axe hypothalamo- hypophyso-surrénalien (HHS) —> taux anormalement élevé de cortisol —> inhibe production de BNDF (facteur favorisant la neurogénèse) —> perturbation des neurotransmetteurs monoaminergiques/ hypoactivité de l’hippocampe et du cortex préfrontal

41
Q

Quels sont les neurotransmetteurs les plus impliqués dans la dépression?

Indice: penser à médicaments

A

Sérotonine

Noradrénaline

(et aussi dopamine mais de manière moins prédominante)

42
Q

De quoi sont responsables les circuits/systèmes suivants?

Noradrénergiques

Sérotoninergiques

Dopaminergiques

A

Noradrénergiques : vigilance, anxiété, réactions au danger

Sérotoninergiques : humeur, anxiété, satiété, cycle éveil-sommeil

Dopaminergiques : mouvements, plaisir, motivation, système de récompense

43
Q

Nommez 5 facteurs psychologiques pouvant contrinuer aux troubles dépressifs

A

Estime de soi

Concept d’impuissance acquise

“Névrotisme”

Triade dépressive de Beck

Méthodes de coping

44
Q

Quels sont les 3 éléments de la triade dépressive de Beck?

A

Vision négative de soi-même

Vision négative des évènements

Approche pessimiste de l’avenir

45
Q

Nommez des facteurs sociaux pouvant contribuer aux troubles dépressifs?

A

Les stress aigus ou chroniques

Les expériences néfastes vécues au cours de l’enfance

46
Q

Quel est le principal facteur de risque de conversion d’un trouble dépressif vers la bipolarité?

A

l’âge de survenur du premier épisode dépressif (risque plus grand si le premier épisode dépressif est survenu tôt dans la vie)

47
Q

Critères diagnositques du trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle

A

A. Crises de colère sévères récurrentes se manifestant verbalement et/ou dans le comportement qui sont nettement hors de proportion en intensité et en durée

B. Les crises de colère ne correspondent pas au niveau de développement

C. Les crises de colère surviennent, en moyenne, 3x/sem ou plus

D. L’humeur entre les crises est de façon persistante irritable ou colérique presque toute la journée, presque tous les jours et peut être observée par les autres

E. Critères A-D sont présents depuis > 12 mois et pendant ce temps, la personne n’a pas eu de période d’une durée de > 3mois consécutifs sans tous les sx

F. Critères A et D sont présents dans au moins 2 parmi 3 situations (maison, école, avec pairs) et sont sévères dans au moins 1 de ces situations

G. Dx ne doit pas être porté avant 6 ans ou après 18 ans pour la première fois

H. D’après l’anamnèse ou observation, l’âge de début des critères A-E est < 10 ans

I. Pas eu de période distincte de plus d’1 jour pendant laquelle ont été réunis tous les critères symptomatiques d’un épisode maniaque ou hypomaniaque, sauf la durée

J. Les comportements ne surviennent pas exclusivement au cours d’un épisode de trouble dépressif caractérisé et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental

K. Les Sx ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ou autre affection médicale

48
Q

Caractéristiques cliniques du trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle

A

Apparaît chez les enfants (<10 ans)

Crises de colère fréquentes déclenchées par toute frustration

Humeur chroniquement irritable ou colérique entre les crises de colère

Enfants plus à risque de développer dépression ou trouble anxieux à l’âge adulte

49
Q

Critères diagnostiques du trouble dépressif caractérisé (aka dépression majeure)

A

A. Au moins 5 des sx suivants sont présents pendant 2 semaines et représentent un changement p/r au fonctionnement antérieur; au moins un des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir

  1. Humeur dépressive présente signalée par la personne ou observée par les autres
  2. Diminution marquée de l’intérêt ou plaisir pour toutes ou presque toutes les activités
  3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime ou diminution/augmentation de l’appétit
  4. Insomnie ou hypersomnie
  5. Agitation ou ralentissement psychomoteur
  6. Fatigue ou perte d’énergie
  7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
  8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision
  9. Pensées de mort, idées suicidaires avec ou sans plan précis, tentative de suicide

B. Les sx induisent une détresse cliniquement significative ou altération du fonctionnement

C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou autre affection médicale

D. La survenue de l’épisode n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental

E. Il n’y a jamais eu auparavant d’épisode maniaque ou hypomaniaque (NB: cette exclusion ne s’applique pas si les dits épisodes sont imputables à des substances ou autre affection médicale)

50
Q

Que doit-on spécifier avec les critères diagnostiques du trouble dépressif caractérisé 4

A
  1. Épisode isolé ou récurrent
  2. Rémission partielle ou complète
  3. Léger, moyen ou grave
  4. Avec détresse anxieuse, caractéristiques mixtes, mélancoliques, atypiques, psychotiques congjuentes ou non à l’humeur, avec catatonie, avec début lors du péripartum, avec caractère saisonnier
51
Q

Lors d’une perte significative, par exemple perdre sa maison en raison d’inondations printanières catastrophiques, est-ce que la présence d’un épisode dépressif caractérisé doit être considéré ou non étant donné que c’est une réponse normale?

A

Il faut tout de même le considérer : cette décision fait appel au jugement clinique qui tient compte des ATCD de la personne et des normes culturelles de l’expression de la souffrance dans un contexte de perte

52
Q

Caractéristiques cliniques du trouble dépressif caractérisé

A

De façon générale, apparaît graduellement sur une période de qq semaines à qq mois

Présentation :

  • Tâches habituelles demandent plus d’effort, concentration diminue, indécision s’installe rendant les choix plus compliqués
  • Anhédonie : les sources habituelles de plaisir ne fonctionnent plus
  • Pensées deviennent moroses
  • Patients envisagent le futur négativement
  • Insomnie, perte d’appétit, diminution du désir sexuel (pouvant amener une dysfonction sexuelle)
  • Plaintes somatiques
  • Activité psychomotrice ralentie ou agitée
53
Q

Critères diagnostiques du trouble dépressif persistant (dysthymie)

A

A. Humeur dépressive signalée par la personne ou observée par d’autre pendant au moins 2 ans (1 an pour enfant/ado)

B. Quand le sujet est déprimé, il présente au moins 2 des sx suivants : perte d’appétit ou hyperphagie, insomnie ou hypersomnie, baisse d’énergie ou fatigue, faible estime de soi, difficiltés de concentration ou à prendre des décisions, sentiments de perte d’espoir

C. Au cours de la période de 2 ans, la personne n’a jamais eu de période > 2 mois consécutifs sans présenter des sx

D. Critères peuvent être présents de manière continue pendant 2 ans

E. Jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais été réunis

F. Pas mieux expliqué par un autre trouble mental

G. Sx pas imputables aux effets physiologiques directs d’un substance ou autre affection médicale

H. Sx entraînent détresse cliniquement significative ou altération du fonctionnement

54
Q

Quels éléments doit-on spécifier lors du diagnostic du trouble dépressif persistant?

A
  • Avec détresse anxieuse, caractéristiques mixtes, mélancoliques, atypiques, psychotiques congruentes ou non à l’humeur, avec catatonie, avec début lors du péripartum
  • Rémission partielle ou complète
  • Début précoce (avant 21 ans) ou tardif (après 21 ans)
  • Léger, moyen, grave
  • Pour les 2 années les plus récentes du trouble dépressif persistant: avec syndrome dysthymique pur, épisode dépressif caractérisé persistant, épisodes dépressifs caractérisés intermittants y compris ou non l’épisode actuel
55
Q

Caractéristiques cliniques du trouble dépressif persistant

A

État dépressif d’intensité moindre, à début insidieux, évoluant à bas bruit et chronique

On décrit les pts comme : asthénique, pessimistes, indécis, faible estime de soi, perturbation possible du sommeil et appétit

On y retrouve tous les patients traînant sans rémission des

Sx dépressifs depuis au moins 2 ans

56
Q

Critères diagnostiques des troubles dysphoriques prémenstruels

A

A. Au cours de la majorité des cycles menstruels, au moins 5 des sx suivants (en B ou C) doivent être présents dans la semaine qui précède les régles, commencer à s’améliorer dans les premiers jours suivant le début des règles et deviennent minimaux ou absents dans la semaine après les régles

B. Au moins 1 des sx suivants :

  1. Labilité émotionnelle marquée
  2. Irritabilité marquée ou colère ou augmentation des conflits interpersonnels
  3. Humeur dépressive marquée ou sentiments de désesoir ou autodépréciation
  4. Anxiété marquée, tension et/ou sentiments d’être noué, nerveux

C. Au moins 1 des sx suivants :

  1. Diminution de l’intérêt pour activités habituelles
  2. Difficulté subjective à se concentrer
  3. Léthargie, fatigabilité excessive ou perte d’énergie marquée
  4. Modifications marquées de l’appétit, hyperphagie, envie impérieuse de certains aliments
  5. Hypersomnie ou insomnie
  6. Sentiment d’être débordé ou perte de contrôle
  7. Sx physiques comme tension/gonflement des seins, dlrs articulaires ou musculaires, impression d’“enfler”, prise de poids

D. Les sx sont ssociés à une détresse cliniquement significative ou interfèrent avec taivail, école, activités sociales ou relations avec les autres

E. La perturbation ne correspond pas seulement à l’exacerbation des sx d’un autre trouble mental

F. Le critère A doit être confirmé par une évaluation prospective quotidienne pendant au moins 2 cycles symptomatiques

G. Les sx ne sont pas dus aux effets physiologiques d’une substance ou autre affection médicale

57
Q

Quels éléments doivent entrer dans l’évaluation d’une personne chez qui on suspecte un trouble dépressif et que doit-on évaluer systématiquement?

A

Dans le Lalonde:

  • Vérifier la présence des critères DSM-5 de dépression.
  • Évaluer systématiquement le risque suicidaire*.
  • Rechercher la présence de symptômes psychotiques.
  • Évaluer la gravité de l’état dépressif et de l’atteinte du fonctionnement
  • Clarifier la chronologie : durée de l’épisode / périodicité/saisonnalité/ lien avec le cycle menstruel
  • Évaluer le risque de violence envers des tiers
  • Questionner les antécédents (surtout a/n thymique)
  • Chercher les comorbidités (usge substances et affections médicales)
  • Vérifier les sources de stress et al disponibilité dMun réseau de soutien

*on doit toujours évaluer les idées suicidaires

58
Q

Quels sont les traitements biologiques pour les troubles dépressifs?

A

Antidépresseurs : ISRS / IRSN / ADT / IMAO /etc. (voir les flashcards du CM-4)

Électroconvulsivothérapie et neuromodulation (cas + grave ou en cas d’échec répété du tx pharmaco)

Luminothérapie (pour dépression saisonnière)

59
Q

Quels sont les traitements psychologiques pour les troubles dépressifs?

A

Psychoéducation (importance de bien informer le patient et ses proches vu les préjugés encore associé à ce Dx)

Psychothérapie cognitivo-comportementale (LA meilleure thérapie)

Psychothérapie interpersonnelle

Thérapie basée sur la pleine conscience

* psychothérapie seule peut être envisagée pour trouble dépressif léger; pour les cass modéré ou sévère —> pas de psychothérapie seule (prévoir Mx + psychothérapie)

60
Q

Quels sont des interventions sociales pour les troubles dépressifs?

A

Thérapie familiale et/ou conjugale (si ces relations sont des sources de stress perpétuantes)

Intervention sociale appropriée sur sources importante de stress social telles que : condition de logement, recherche d’emploi, endettement, etc.

Arrêt de travail temporaire peut-être nécessaire dans certains cas

61
Q

Quels sont des traitements naturels pour les troubles dépressifs?

A

Extrait de millepertuis (à utiliser avec précaution, car ont déjà été à l’origine de virage maniaque)

Omega-3

Exercice physique

Guides d’auto-traitements

62
Q

QUESTION BONUS :-)

Dans quelle(s) circonstance(s)est-il possible d’avoir recours à:

  • une ordonnance d’examen psychiatrique?
  • une garde préventive?
  • une garde en établissement?
A

Garde préventive: tout médecin (omni ou spécialiste) pratiquant dans un établissement désigné peut garder un patient contre son gré pour une durée maximale de 72 heures, s’il croit que son état mental présente un danger grave et immédiat pour lui-même ou pour autrui.

Ordonnance d’examen psychiatrique: lorsqu’un patient refuse de consulter et qu’il présente une dangerosité pour lui-même ou pour autrui en raison d’un problème de santé mentale présumé, les proches peuvent recourir à la loi pour obtenir une ordonnance d’évaluation psychiatrique. Cette ordonnance peut s’accompagner d’une garde provisoire (habituellement 24h) en vue d’un examen psychiatrique .

Garde en établissement : après évaluations par deux psychiatres (souvent après garde provisoire pour permettre ces examens), celles-ci sont soumises à un juge, et une garde en établissement peut-être prononcée pour une durée déterminée par le juge, habituellement de 21 à 30 jours, pour une personne qui représente un niveau de dangerosité (qui n’a pas besoin d’être grave et immédiate comme dans le cas de la garde préventive).

63
Q

QUESTION BONUS (BIS) :-)

Vous êtes en stage à l’Institut Albert Prévost de l’HSCM et votre patron essaye de vous lancer une colle en vous demandant quelle Loi vous permettrait de garder un patient contre son gré à l’hôpital.

A

Vous lui souriez et répondez: “ Des mesures d’exception sont encadrées par le Code civil du Québec et la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui ( Loi P-38)”

:-)