64F - Stress post-traumatique Flashcards
Définition de l’Etat de stress post-traumatique (ESPT).
Symptômes caractéristique à la suite de l’exposition DIRECTE et PERSONNELLE à un traumatisme (notion de frayeur, impuissance, choc émotionnel).
Epidémiologie des ESPT.
Prévalence : 1% population générale sur vie entière
Sex ratio : 2F/1H, du notamment aux viols.
Citer et décrire les symptômes de l’ESPT. (3)
1) Syndrome de répétition : revit involontairement l’experience traumatisante, source intense d’angoisse. Sous forme de reviviscence/flash-back/cauchemar.
2) Conduite d’évitement : vs. stimuli (lieux d’un accident/viol, circonstances ressemblante : la nuit, etc).
- souvent associé à des ruminations sur la façon qu’il aurait fallu opérer pour éviter l’expérience traumatisante ou sur les méthodes pour se venger.
3) Hyperactivation neuro-végétative : hypervigilance, sursaut exagéré, accès de colère, difficulté de concentration, tr du sommeil.
Critères DSM IV de l’ESPT (6).
A. Exposition à un event traumatique dont :
- le sujet a vécu/témoin/confronté à une évènement ou des individus ont pu mourrir/gravement blessé/menacé de mort.
- réaction du sujet à ce moment là : peur intense, sentiment d’impuissance / d’horreur
B. Traumatisme constamment revécu
C. Evitement persistant des stimulis du traumatisme
D. Activation neurovegetative persistante (hypervigilance, tr. sommeil/concentration, irritabilité, …)
E. Critères B+C+D depuis > 1 mois. (vs. état de stress aigu)
F. Souffrance clinique significative OU altération du fonctionnement social/professionnel.
A partir de combien de mois considère t’on qu’une EPST n’est plus aigu mais chronique ?
Si EPST dure plus de 3 mois.
ATTENTION AUX FORMES DIFFEREE : survenue des symptômes après 6 mois de normalité.
Différence entre l’EPST et l’état de stress aigu ?
L’état de stress aigu dure
Comorbidités psychiatriques dans l’EPST ?
1) Dépendance/addiction à l’alcool/drogue/psychotrope : les sujets essayant d’échapper aux syndromes de répétition via l’abus de substance psychoactive.
2) Episode dépressif caractérisé : associé chez l’EPST à des idées de hontes ou de culpabilité + perte de libido.
3) Autres troubles anxieux : Trouble panique ou TOC, venant encore plus restreindre la vie du sujet.
Psychopathologie de l’EPST = mécanisme d’action de :
- la vulnérabilité à l’évènement traumatisant
- syndrome de répétition
- Comportement d’évitement
1) Grande importance de la part GENETIQUE dans la VULNERABILITE INDIVIDUELLE à un évènement traumatisant.
- face à une même tragédie, certains patients ne développeront pas d’EPST tandis que d’autres si.
2) Syndrome de répétition : implique des processus mnesique (étape d’encodage +++), avec des traces plus importantes qu’en cas de souvenirs autobiographiques classiques. Ces traces en surplus sont plus facilement activable, ce qui entraîne les reviviscence/flash-back, avec une intensité plus importante que le “simple souvenir”.
3) Comportement d’évitement : selon la théorie du conditionnement, les circonstances associées au traumatisme sont à l’origine d’un grand sentiment de peur, ce qui entraîne l’évitement.
Quels éléments sémiologique sont associés à un risque augmenté de chronicisation (> 12 mois) de l’EPST ?
- Sentiment de culpabilité
- Sentiment de honte
- Evènement traumatique ou la vie du sujet lui même était en jeu.
Evolution de l’EPST
50% de guérison complète en 3 mois
50% de chronicisation (symptomes > 12 mois)
Possible réactivation à distance si :
- evenement rapellant le trauma
- stress important lié à la vie
- nouvel evenement traumatisant
Mesures de préventions de l’EPST ?
Technique de “debriefing” (intervention DE GROUPE, unique, en urgence après un trauma) invalidés par des études.
- non contributif, à EVITER.
1) Préférer des mesures précoces INDIVIDUELLE, réalisé en cas de catastrophe d’ampleur par une cellule d’urgence médico-psy (CUMP) :
- repérage et ttt des manifestations aigue de stress (notamment la symptomatologie dissociative*).
- information de la victime et des proches sur l’évolution du stress aigue.
- mise à disposition d’un soutien psy (écoute pour les sujet souhaitants verbaliser les émotions violentes ressenties).
2) Simplement PROPOSER une nouvelle CONSULTATION A 1 MOIS. Mais pas de prise en charge thérapeutique systématique.
Prise en charge spécifique de l’EPST.
1) Psychothérapie –> TCC centrée sur le trauma, à instaurer précocement si EPST diagnostiquée. On y gère l’anxiété et l’évitement via la relaxation, l’exposition graduée aux stimuli et la restructuration cognitive*.
2) Psychothérapie –> Eye movement desensitisation and reprocessing (EMDR) : vise à stimuler les processus de traitement de l’information afin que les souvenirs du trauma acquirent un status de souvenirs contextualisé. Patient invité à evoquer certains souvenirs alors que son attention est focalisé sur des STIMULI BILATERAUX VISUELS.
3) Traitement médicamenteux :
- En aigu : limiter les BZD (pourraient augmenter le risque de développer un EPST), possibilité d’utiliser sur une DUREE COURTE les HYPNOTIQUES vs. tr du sommeil.
- ISRS utilisable, mais ce n’est pas le ttt de 1ère intention qui reste la PSYCHOTHERAPIE. Si les patients la refuse, ou si leur état est sévère, les ISRS sont indiqués.