2.2 Freud et théories de la première moitiée du 20e siècle Flashcards
Le 19e siècle est traversé par toutes sortes de courants qui mélangent, entre autre, …
Le 19e siècle est traversé par toutes sortes de courants qui mélangent, entre autre, le spiritisme et le positivisme, à l’opposé l’un de l’autre.
- Positivisme: seules l’analyse et la connaissance des faits vérifiés par l’expérience peuvent expliquer les phénomènes du monde (l’expérience scientifique). Il rejette l’introspection, l’intuition et toute approche métaphysique pour expliquer la connaissance des phénomènes.
- Spiritisme: croyance que certains phénomènes paranormaux sont le moyen pour des entités de l’au-delà appelées « esprits », le plus souvent des personnes décédées, de communiquer avec les vivants.
Sigmund Freud
- Freud a suivi une formation en neurologie et non, comme beaucoup le supposent, en psychiatrie.
- Son premier projet de recherche (Trieste, Italie) portait sur les organes sexuels de l’anguille! Les débats sur les mystérieuses habitudes de reproduction de l’anguille remontent à l’époque d’Aristote …
- Freud à disséqué des centaines d’anguilles dans une recherche minutieuse, mais finalement infructueuse, des gonades mâles.
- On ne peut qu’imaginer l’impact que cela a pu avoir sur ses rêves, sans parler de sa théorie du rêve. Il n’avait que dix-neuf ans.
- Disséqué 400 anguilles, sexualité, que trouver des femelles. Son premier projet de recherche
- Freud a ensuite travaillé pendant six ans à l’Institut de physiologie sous la direction d’Ernst Wilhelm von Brücke, un célèbre physiologiste allemand que Freud décrira plus tard comme “la plus grande autorité que j’ai jamais rencontrée”.
- Pendant cette période, Freud a publié le premier rapport détaillant la structure et la fonction d’une partie du tronc cérébral (la moelle allongée, aussi appelée bulbe rachidien) et a développé une nouvelle procédure de coloration pour mettre en évidence les cellules nerveuses dans les tissus disséqués.
- Freud imagine l’existence des neurones “phi”, en contact avec l’extérieur du corps; et des neurones “psi”, sans contact avec le monde extérieur.
- les neurones psi: réservoirs passifs - susceptibles d’être remplis par une quantité d’énergie variable.
- cette énergie accumulée est la source, lorsque sa quantité dans les neurones psi dépasse un certain seuil, de « douleur » ou de « déplaisir » ; le processus de décharge, par contre, provoque le plaisir; cette réserve d’énergie psychique est en particulier celle des « désirs réprimés. »
- Le rêve est un véhicule pour décharger ces pulsions
- « Esquisse d’une psychologie scientifique » (1885); utiliser les idées et les découvertes en neurologie pour expliquer les processus mentaux normaux et anormaux; projet abandonné
- Échec de cette esquisse mis en oeuvre : il abandonne l’approche plus scientifique dans ses travaux ultérieurs
- une partie importante du manuscrit (découvert en 1950) est consacrée au sommeil et aux rêves
Trois périodes dans l’oeuvre de Freud
1883-1900 : s’appuyant sur l’étude de ses propres rêves et sur ceux de ses malades va élaborer une théorie du fonctionnement psychologique « appareil psychique »
1900-1917 : le rêve restera l’axe central de sa réflexion
1917-1939 : le rêve disparaîtra de ses préoccupations théoriques ; la « Révision de la théorie des rêves » de 1920, en dépit de son titre, ne fera que reprendre les théories déjà établies ; « le rêve et la télépathie » (1922). Peu d’idées nouvelles à part la télépathie
Sigmund Freud :
- études sur l’hystérie (1895)
- recherches pour traiter Anna O (Bertha Pappenheim)
- complexe d’Oedipe
les études sur l’hystérie (1895) avec Josef Breuer révèlent ses intérêts ; l’hystérie n’est pas causée par une lesion organique mais par des conflits ou des chocs émotifs oubliés.
les recherches pour traiter Anna O (Bertha Pappenheim) l’hypnose d’abord, l’association libre ensuite l’amènent sur la piste des rêves « la voie royale vers l’inconscient »
- note : Bertha Pappenheim n’a pas été guérie de ses symptômes (morphine pour la douleur – accro)
- ce contenu inconscient est devenu plus tard Le Ça
- lorsque l’individu dort, les mécanismes de défense du moi faiblissent et deviennent donc moins susceptibles de contrôler les demandes pulsionnelles émanant du ça.
Complexe d’Œdipe: ’idée centrale dans la métapsychologie de Freud
- le désir inconscient pour le parent du sexe opposé et, en conséquence, la pulsion vers le parricide
- inspiré par Œdipe Roi de Sophocle (430 et 420 av. J.-C)
- découvre qu’il est le responsable de l’épidémie : il est coupable à la fois de parricide et d’inceste, car il a, sans le savoir, tué son propre père, Laïos, et épousé sa propre mère, Jocaste.
Les éléments de Freud se partagent pour tt le monde selon lui : oedipe, ça-moi-surmoi
Sigmund Freud : son oeuvre la plus importante
Freud considère que L’interprétation des rêves est son oeuvre la plus importante.
Préface de son livre lors de la première édition :
« Le rêve est le premier membre d’une série de formations psychiques anormales, parmi lesquelles la phobie hystérique, les obsessions, les idées délirantes, doivent, pour des motifs pratiques, intéresser le médecin …
Pas normal pcq évoque aspects défoulés. Perspective très sombre associée au rêve. Il cherhce le lien entre les troubles mentaux graves, et selon lui on passe par le rêve, association libre dans les rêves
Quiconque n’a pas réussi à expliquer l’origine des images du rêve cherchera vainement à comprendre les phobies, les obsessions, les idées délirantes, et à exercer sur elles une influence thérapeutique. »
1900, texte pour le nouveau siècle
la démystification des expériences oniriques
l’interprétation du rêve comme la « voie royale de la connaissance de l’inconscient »
dans la préface à la 2e édition (neuf ans après la première) Freud constatait qu’aussi bien les psychiatres que les philosophes lui avaient accordé peu d’importance
en France, Pierre Janet ne le citera même pas dans la réédition, en 1913, de son ouvrage l’Automatisme psychologique
600 exemplaires furent tirés … 10 ans à les épuiser
Pour Freud, le rêve est x
- Stimulation de deux sortes
- deuxième type de stimulations
- qu’est-ce que le rêve permet
- Quels sont les deux contenus d’un rêve
- Quelle est l’origine du rêve
Pour Freud, le rêve est le « gardien du sommeil »
Stimulations de deux sortes :
- celles provenant de l’environnement (une sonnerie de réveil-matin) sont incorporées dans nos rêves. ⎯ grâce à l’incorporation, le rêve empêche l’éveil;
- stimulations corporelles (un mal d’estomac, une pression de la vessie) peuvent être incorporés dans les rêves évitant ainsi l’éveil.
Freud est allé beaucoup plus loin; le rêve était le gardien du sommeil aussi en ce qui a trait à un deuxième type de stimulations :
- il s’agit des stimulations venant de l’inconscient : inconscient se manifeste dans notre rêve
La personne endormie a des pulsions et des désirs de nature sexuelle qui viendraient rompre le sommeil s’ils n’étaient pas satisfaits dans le rêve.
Le rêve permet la satisfaction (l’expression) de pulsions sous diverses formes déguisées. Ce déguisement empêche de provoquer une panique au niveau du moi qui provoquerait un réveil
- contenu manifeste : est perceptible (le contenu observable/vécu du rêve); est lié de façon associative avec le contenu latent
-
contenu latent : est déguisé. Le contenu déguisé n’est pas en rapport avec les problèmes actuels du rêveur mais plutôt avec des résidus des conflits passés et infantiles.
- La charge énergétique des pensées/conflits originales est préservée
L’origine du rêve :
a) le rêve vient des pulsions sexuelles et agressives refoulées dans la petite enfance
b) ces pulsions (meurtre, d’inceste, d’anthropophagie) créent un désir inconscient qui tente d’accéder à la conscience pendant le sommeil
c) « fonction de refoulement » est trop faible pour s’y opposer
d) une censure psychique les transforme en rêve (dissimule ces désirs incompatibles)
e) les pensées / images des journées précédentes, les restes diurnes, fournissent au désir (contenu latent) un déguisement trompeur (l’apparence du rêve)
f) le rêve réalise un désir tout en dissimulant au rêveur ses pulsions inconscientes, inconciliables avec sa personnalité.
Le travail du rêve : nomme les quatre processus de transformation du contenu latent en contenu manifeste
- La condensation
- Le déplacement
- La mise en images
- L’élaboration secondaire
Le travail du rêve : La condensation
une image du rêve = le point de rencontre de plusieurs idées ou liaisons associatives ; les différentes significations se combinent en elle. .
une image dans un rêve peut donc contenir plus d’une signification. Ce processus rendrait compte des images hybrides ou bizarres qui portent des éléments de deux personnes distinctes, par exemple
- Combine plus de significations que la chose elle-même.
Le travail du rêve : le déplacement
- biais ?
Permet de comprendre pourquoi le contenu latent d’un rêve semble si différent de son contenu manifeste
Fait passer l’énergie psychique associée à une pulsion vers quelque chose de relativement neutre
Le lien entre les uns et les autres n’apparaîtra clairement qu’en mettant au jour la « chaîne des associations »
Un élément d’un rêve en apparence anodin pourra provoquer une grande réaction émotive, tandis qu’un élément que l’on pourrait croire très important pour le rêveur semblera plat sur le plan affectif
GRAND BIAIS DE SÉLECTION DANS LES RÊVES. LORSQU’ON PREND TOUS LES RÊVES DE FREUD ÉTUDIÉ : PAS TOUJOURS DE DÉPLACEMENT OU CONDENSATION. FREUD MONTRE LES EXEMPLES PARFAITS.
La condensation et le déplacement seraient des processus qui…?
La condensation et le déplacement seraient des processus qui créeraient des symboles oniriques idiosyncrastiques
(c.-à-d. basés sur l’histoire personnelle récente ou lointaine du rêveur)
Le travail du rêve : La mise en images
La représentation correspond à la mise en images (le contenu manifeste) des pensées latentes
L’image est l’expression du rêve; toutes les significations subissent une sélection qui « prend en considération leur figurabilité »
Les pensées du rêve éliront des représentants imagés, ceux qui permettent la meilleure figuration visuelle de leurs contenus, même les plus abstrait
Le travail du rêve : l’élaboration secondaire
Processus par lequel la personne se rappelle de ses rêves. Capacité de rendre le rêve plus acceptable. Le rêve devient un scénario parfait : mais pas tjrs le cas (parfois elle s’en rappelle plus et ne cherche pas à combler les trous)
Porte sur des éléments déjà transformés par les autres mécanismes; intervient au cours même du rêve et constitue un « cryptage » supplémentaire
Apporte au rêve une logique interne pouvant détourner de son véritable sens
L’élaboration secondaire est un remaniement des éléments, « réécriture » ou « scénarisation », qui permet le souvenir du rêve et son récit ; « pour présenter sous la forme d’un scenario relativement cohérent et compréhensible »
L’interprétation des rêves selon Freud :
- Méthode
- Définition
- But
- Freud était inébranlable dans sa conviction que chaque rêve était …. Pour Freud, tous les rêves ont ?
Méthode : « l’association libre » (l’analyste donne ses interprétations au patient).
Définition : méthode qui consiste pour le patient à nommer, sans se censurer, ce qu’évoque pour lui chaque élément du rêve.
But : Faire le chemin inverse du travail du rêve, c.-à-d. du contenu manifeste au contenu latent. Cela permettrait de retracer des conflits intrapsychiques, en bonne partie centrés autour des stades psychosexuels (oral, anal, phallique).
Freud était inébranlable dans sa conviction que chaque rêve était une tentative de réaliser un souhait. Aucun rêve ne pouvait se matérialiser s’il n’était pas d’abord imprégné de l’énergie psychique d’un souhait refoulé.
POUR FREUD TOUT LES RÊVES ONT UNE SIGNIFICATION
Quelles sont les critiques de l’interprétation du rêve de Freud
l’accent sur la répression des désirs infantiles comme source première du rêve; les rêves pouvaient émaner de réflexes, de pulsions et d’émotions innés et, dans de nombreux cas, on pouvait montrer qu’ils résultaient des préoccupations du rêveur.
son recours à des preuves anecdotiques, à des cas sélectionnés et à des hypothèses spéculatives a rendu sa théorie du rêve tout sauf scientifique
il a indûment minimisé l’importance du contenu manifeste des rêves
contrairement à sa théorie, il était bien établi que de nombreux rêves - les cauchemars en particulier – ne protégeaient pas le sommeil, bien au contraire !
les résultats obtenus avec sa méthode d’interprétation étaient souvent biaisés et forcés, et ses conclusions arbitraires.
sa théorie ne répondait pas aux exigences les plus fondamentales de toute théorie scientifique - elle n’était ni vérifiable ni falsifiable.
Approches psychanalytiques : quels sont les 3 débats
- Nature du contenu latent (2 niveaux)
- désirs/pulsions infantiles, refoulés et inconscients versus…
- pensées latentes reliées à des préoccupations actuelles
- Contenu manifeste versus contenu latent
- Pour Freud, le cauchemar n’était pas significatif (pcq contenu manifeste). En théorie, il devait donc être mis de côté à mesure que le rêveur verbalisait ses associations. Il s’attaque aux pulsions latentes.
- En pratique, Freud en tenait compte. De plus en plus d’importance accordée au cauchemar
- Place du rêve en thérapie
- Le rêve est de + en + vu comme une voie parmi d’autres plutôt que « la voie royale » vers l’inconscient
- Oui c’est une des voies pour accéder à l’inconscient. Le rêve a d’autres fonctions que l’inconscient et vice-vera.
