13 - Sclérose en plaques (FRED) Flashcards
Vrai ou faux : c’est au Canada que l’on retrouve le plus haut taux de sclérose en plaque au monde?
Vrai, soit 291/100,000 habitants. On compte en absolu environ 80 000 personnes atteintes.
Définition de la sclérose en plaque (SEP) : maladie neurologique ___________ chronique et progressive du __________.
auto-immune
système nerveux central -> et plus encore (multi-systémique)
La SEP est le trouble neurologique le plus souvent diagnostiqué entre __ et __ ans au Canada. L’âge moyen au diagnostic = __ ans.
entre 15 et 40 ans, 30 ans (entre 20-40 ans)
Qui est le plus touché entre les hommes et les femmes? Quelle différence observe-t-on dans le décours de leurs symptômes?
Les femmes sont 2x plus touchées. Les femmes font davantage de poussées/rémissions et les hommes ont un moins bon pronostic (hypothèses génétiques et hormonales).
Bien que la cause de la SEP demeure encore inconnu, nomme 4 facteurs de risque qu’on a identifié.
- Génétique : appuyée par des études jumeaux.
- Environnement : plus fréquent dans l’hémisphère Nord (au-dessus du 37e parallèle). Plus de risque aussi si on naît un mois d’hiver. S’applique aussi aux personnes qui immigrent, mais seulement pour la région où elles ont passé les 15 premières années de leur vie.
- Immunitaire : virus, comme l’herpès.
- Le fait d’être fumeur.
Décrit la neuropathologie de la SEP.
Il y a des cellules immunitaires qui traversent la barrière hémato-encéphalique et qui s’accumulent dans la matière blanche. Elles y sécrètent des substances (comme Interleukine-23) qui attaquent la gaine de myéline ou les cellules qui la produisent. En conséquence, on observe de la démyélinisation, des dégénérescence wallérienne (séparation de l’axone et du corps cellulaire), de la perte axonale, de la gliose (accumulation de cellules gliales dans les espaces où il y avait des axones) et de l’inflammation.
Où est-ce qu’on observe le plus des marqueurs neuropathologiques dans le cerveau SEP?
Le phénomène affecte surtout régions périventriculaires, les corps calleux, les nerfs optiques, le tronc cérébral, le cervelet et la moelle épinière
Mais aussi la jonction matière grise/matière blanche des régions cingulaires, temporales, insulaires et cérébelleuses.
Quelle est la conséquence anatomique de la neuropathologie de la SEP?
Une atrophie cérébrale progressive (élargissement des ventricules et réduction du volume cérébral) – 0,6 à 1,0% par année.
Quels tests cliniques permettent de caractériser/identifier une SEP?
- Examen neurologique
- Imagerie par résonance magnétique (hyperdensités de la matière blanche)
- Ponction lombaire (analyse du LCR)
- Potentiels évoqués (latence plus longue à cause de la démyélinisation)
Selon les critères diagnostiques de McDonald (2017), quelles conditions permettent de conclure à une SEP certaine, sans besoin d’investigation supplémentaire?
- Au moins 2 poussées distinctes et 2 lésions à l’IRM
- Au moins 2 poussées distinctes et 1 lésion à l’IRM (si lors d’une poussée précédente une lésion distincte avait été identifiée, mais n’est plus apparente).
Les poussées de sx doivent être séparées d’au moins 24h et les lésions nettement séparées dans l’espace.
On reconnaît trois formes de sclérose en plaque. Quels sont-elles?
- Progressive d’emblée : Primary-progressive MS (PPMS) - aggravation continue dès le départ, suivie parfois de poussées (progressive rémittente: 5%)
- Poussée-rémission : Relapsing-remitting MS (RRMS) - poussées imprévisibles (>24h, qqs jours ou semaines, apparition de nouveaux sx ou aggravation) suivies de rémissions complètes ou partielles. L’atténuation des
sx serait associée à une diminution de l’oedème, une re-myélinisation partielle et redistribution des canaux sodiques le long des axones démyélinisés (permet à l’influx de passer quand même). Forme bénigne : 10-20%. - Progressive secondaire : Secondary-progressive MS (SPMS) - 50% de ces patients (2.) développent ensuite la forme secondairement progressive : aggravation graduelle des symptômes avec le temps.
Quels sont sx initiaux les plus courants de la SEP? Les plus fréquents par la suite?
Initiaux (par prévalence):
- Engourdissement (61 %)
- Problèmes de marche (45 %)
- Problèmes de vision (39 %)
- Fatigue (37 %)
- Faiblesse musculaire (23 %)
- Vertiges (21 %)
- Douleurs (17 %)
- Spasmes (14 %)
- Problèmes cognitifs (13 %)
- Dépression (10 %)
Les plus fréquents (par prévalence):
- Fatigue (84 %)
- Problèmes de marche (71 %)
- Engourdissement (70 %)
- Spasmes (51 %)
- Douleurs (51 %)
- Problèmes cognitifs (49 %)
- Dépression (43 %)
- Dysfonctionnement de la vessie (42 %)
- Problèmes de vision (35 %)
- Vertiges (32 %)
- Dysfonctionnement des intestins (23 %)
Comme on l’a vu dans les sx initiaux et fréquents de la SEP, les déficits cognitifs peuvent apparaître dès le début de la maladie et deviennent très fréquents. Toutefois, on ne s’entend pas sur leur prévalence. Ça se situerait entre __ et __ %.
40 et 70 %.
Bien qu’il s’agisse d’un facteur de risque, le degré d’atteinte cognitive n’est pas nécessairement lié à la sévérité de l’invalidité physique (EDSS) ou à la gravité de l’atteinte neurologique (Scripps). Pourquoi?
- Des lésions médullaires altèrent l’autonomie physique sans perturber le fonctionnement cognitif.
- Les lésions cérébrales affectent souvent des zones dites «silencieuses» et n’ont aucune manifestation sensori-motrice évidente à l’examen neurologique (mais peut affecter la cognition).
- Les atteinte de la matière grise sont liées au statut clinique et au degré d’atteinte du SNC (étendue lésions, atrophie).
- Les atteintes de la matière blanche (i.e.: régions périventriculaires, sub. blanche profonde et corps calleux ) peuvent être «asymptomatiques» au EDSS (invalidité physique), mais pourraient se manifester par des atteintes cognitives significatives.
Quel lien observe-t-on entre les déficits cognitifs et la durée de la maladie?
- Atteinte cognitive souvent marquée chez des patients évoluant depuis plusieurs années (probabilité d’apparition d’une atteinte cognitive augmente avec le temps)
- Des patients nouvellement diagnostiqués peuvent présenter une atteinte cognitive marquée (elle peut précéder l’atteinte sensori-motrice)