U.E 5.3.4 Rééducation de l'acalculie Flashcards
Particulièrement dans le cas de l’acalculie, pour la PEC, il est nécessaire de prendre en compte (en plus des résultats bruts)
Les habitudes de vie du patient et son projet de vie
Le plan de rééducation doit être établi sur
La base des répercussions des troubles sur la vie quotidienne du patient et de ses interactions sociales
–> il n’est pas utile de rééduquer absolument toutes les compétences du bilan si elles ne sont pas nécessaires au quotidien du patient.
L’acalculie est très souvent
Secondaire à d’autres déficits qui, eux, sont à rééduquer en priorité, comme chez les patients très aphasiques (sauf si le patient a une demande particulière comme un enjeu pour la reprise de son activité professionnelle).
…% des patients acalculiques ont des troubles associés.
90%
Quelles sont les composantes du système numérique ?
- Le système sémantique des nombres
- Le système verbal
- Le système exécutif, attention et mémoire
Dissociations entre système numérique et connaissances sémantiques
→ La dissociation la plus rapportée : l’altération des connaissances sémantiques et une relative préservation des connaissances liées aux nombres. Une altération sémantique n’entraîne donc pas nécessairement une altération de la sémantique des nombres. Ainsi, pour un patient présentant une démence sémantique, ce n’est pas nécessairement une priorité de travailler sur les nombres parce que ce domaine pourrait être relativement préservé par rapport au reste, il peut comprendre des concepts numériques et résoudre des opérations même dans les stades tardifs de la maladie.
→ La dissociation inverse a également été reportée.
Ces deux dissociations supportent l’idée d’une subdivision au sein du système sémantique entre concepts numériques et non numériques. Il n’est donc pas forcément nécessaire de rééduquer les aspects numériques chez les patients présentant une démence sémantique.
Les capacités numériques sont relativement indépendantes de
- Du niveau d’intelligence global
- De la mémoire à court terme
- De l’attention visuo-spatiale
- Du langage
Ce n’est pas parce qu’on va rééduquer l’aphasie que les troubles du calcul vont nécessairement
s’améliorer.
–> Les aspects très verbaux vont sûrement progresser mais il est nécessaire de cibler les atteintes plus précisément.
Définition de l’anarithmétie
Perte du sens du nombre et de la représentation de la quantité
L’anarithmétie est souvent associée à un trouble
Sémantique : perte du lien entre les nombres et le concept associé.
Quand il y a une anarithmétie, quelle épreuve du bilan sera échouée ?
- Tâches de comparaison de nombres (perte de la numération de position et de la représentation de ce que cela code comme quantité : patients souvent incapables de dire combien il y a de dizaines ou de centaines dans le nombre).
Quand il y a une anarithmétie, quelle épreuve du bilan sera préservée ?
Lecture à voix haute des nombres
Comment rééduque-t-on l’anarithmétie ?
- Réaliser des appariements entre un nombre d’objets avec des médiateurs concrets.
- Travailler sur les notions de « inférieur, égal, supérieur » avec des médiateurs concrets.
Travailler sur les notions de « inférieur, égal, supérieur » - anarithmétie
Par des médiateurs concrets (jetons) : pour pouvoir les coder avec le code arabe.
–> Permet de comparer en premier lieu le nombre de centaines et de comprendre que ce n’est pas parce qu’on aura posé pleins d’unités à côté que la quantité sera plus importante.
Avec un enfant par exemple : on va lui demander de regarder deux nombres et dire comment il va s’y prendre pour dire quel est le plus grand, on observe où il en est dans la représentation des nombres et si une logique s’est mise en place ou pas. On verbalise et on fait verbaliser pour étayer.
Travailler sur les notions de « inférieur, égal, supérieur » - anarithmétie
Par des médiateurs concrets (jetons) : pour pouvoir les coder avec le code arabe.
–> Permet de comparer en premier lieu le nombre de centaines et de comprendre que ce n’est pas parce qu’on aura posé pleins d’unités à côté que la quantité sera plus importante.
Avec un enfant par exemple : on va lui demander de regarder deux nombres et dire comment il va s’y prendre pour dire quel est le plus grand, on observe où il en est dans la représentation des nombres et si une logique s’est mise en place ou pas. On verbalise et on fait verbaliser pour étayer.
Méthode exploratoire utilisée plutôt avec les
Enfants/adolescents
–> souvent déjà construite chez les adultes.
Comment rééduque-t-on les difficultés visuo-spatiales ?
- Utilisation possible de tableaux pour faciliter la spatialisation.
- Utilisation d’un code couleur que l’on conservera dans les transcodages et les opérations.
- Désigner à chaque fois en même temps pour soutenir la procédure (dans l’addition, toucher case du haut, toucher le +, toucher la case du bas..).
- Pour travailler les grands nombres, présenter à côté le tableau des classes d’unités.
–> On part de l’étayage maximal et on estompe les aides progressivement.
En cas de difficultés secondaires à un trouble visuo-spatial, qu’est-ce qui est le plus échoué ?
Les calculs écrits sont plus souvent échoués que le calcul mental.
–> Quand l’écriture est préservée chez ces patients, une aide possible est de proposer d’écrire les nombres dans l’air pour aider à leur reconnaissance.
Comment rééduque-t-on le transcodage ?
- Ré-apprentissage explicite des règles de transcodage avec utilisations de codes couleurs et d’étiquettes-mots.
- Techniques de visualisation.
Programme proposé par Deloche (1989) - transcodages
–> Ré-apprentissage explicite des règles de transcodage avec utilisations de codes couleurs et d’étiquettes-mots.
- Dans un premier temps, il fait un travail spécifique des nombres à deux chiffres dans lequel on précise au patient qu’il faut d’abord lire le chiffre de gauche qui représente la dizaine puis celui de droite, qui représente l’unité.
On commence avec des nombres ayant une lecture transparente pour réapprendre de façon explicite.
Ré-expliciter en indiquant la procédure de lecture favorise la réactivation des automatismes langagiers et l’automatisation des procédures.
- On commence la comptine des dizaines par les nombres les plus réguliers pour favoriser l’auto-ébauche notamment chez les patients avec aphasie non fluente. Ainsi, quand le patient voit « 47 », il pense à la série automatique des dizaines « 10, 20, 30, 40… » et cela va favoriser l’ébauche du 40 puis des unités.
- Les nombres irréguliers sont pour la fin du travail sur les dizaines.
- Puis on passe au niveau de la centaine avec ses relations multiplicatives : « Dans 324, combien il y a de centaines, quel est le nom de la dizaine du 2 (c’est 20) et 4. On explicite à chaque fois, on fait verbaliser le patient et on lui demande d’expliquer comment il a constitué ce nom de nombre. Cela lui permet de récupérer ses procédures de transcodages.
Transcodages : pourquoi s’arrêter aux centaines ?
On se sert peu des autres nombres et les stratégies de compensation se mettent en place pour les milliers et les plus grands nombres, si ça ne transfère pas, généralement on ne peut pas espérer davantage.
Matériel concret en base 10, utilisable avec les enfants mais aussi avec les adultes
Si on donnait juste la réponse, le patient passerait à côté des incompréhensions, repasser par le matériel permet de verbaliser, quand je fais “1050” avec le matériel, cela structure la séquence de mots pour dire le nombre.
–> Passer par la matérialisation, l’écriture du nombre et le verbaliser permet de stabiliser la représentation des nombres.
Le fait d’avoir à coder oblige à se confronter à la réalité et à chercher en tâtonnant, cela permet un apprentissage sans plaquer, de travailler le nombre et de mieux le comprendre.
Quels matériels concrets existent ?
- En base 10 (cubes)
- Les tampons encreurs de numération “base 10” (on matérialise au niveau perceptif la représentation de la
quantité mais on est plus directement dans la manipulation avec les tampons qui constituent un premier code).
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Syntaxique