Tuto 4-Douleur chronique Flashcards
Quels sont les généralités et l’épidémiologie de la fibromyalgie?
Généralités
Douleur chronique généralisée d’une durée d’au moins 3 mois, caractérisée par :
• Douleur affectant les 2 côtés du corps.
• Douleur au-dessus et au-dessous de la taille.
• Ensemble d’autres symptômes (fatigue, sommeil non-réparateur, dysfonctions cognitives, perturbation de l’humeur, symptômes somatiques).
Épidémiologie
• Présente chez 8% de la population (prévalence similaire dans les autres pays, culture et groupes ethniques).
• Femmes > hommes. Ratio femme : homme d’environ 9 : 2 (2 : 1 selon le Magee, soit semblable aux autres maladies chroniques).
• Prévalence augmenté de 40 à 65 ans (mais peut être présente à tout âge, incluant l’enfance).
• Facteurs de risque :
o Âge –> jusqu’à 65 ans.
o Faible statut socioéconomique.
o Sévérité élevée de douleur.
o Épisodes d’incapacité précédents.
o Symptômes somatiques (symptômes physiques sans condition évidente).
o Facteurs génétique (une personne avec un parent au premier degré atteint de la maladie à 8 fois plus de chance d’être atteint de fibromyalgie et de d’autres maladies chroniques).
• Touche 3,3% de la population au Canada.
Quelle est la présentation clinique de la fibromyalgie?
Patient rapporte avoir mal partout, tout le temps, ou constamment se sentir comme s’il avait la grippe.
Symptômes :
• Douleur diffuse, multifocale, qui s’intensifie et se résorbe, souvent de nature migratoire.
• Douleur ou sensibilité au toucher.
• Dysesthésie (sensation déplaisante au toucher).
• Paresthésies (sensation anormale, brûlement, picotement).
• Fatigue et perturbation du sommeil.
• Troubles de mémoire et d’attention.
• Troubles de l’humeur.
• Raideur (à la marche).
• Hypersensibilité sensorielle souvent présente :
o Sensibilité à la lumière vive, aux bruits forts, aux odeurs et/ou symptômes viscéraux.
• Conditions associées :
o Migraines, maux de tête de tension, syndrome du côlon irritable, acouphène, syndrome des jambes sans repos, douleur à l’ATM.
Que retrouve-t-on à l’examen physique lors de fibromyalgie?
• Souvent présence d’une sensibilité à la palpation des tissus mous, incluant les ligaments et les muscles para-spinaux.
–> Si la sensibilité est présente seulement aux IPP/IPD, le clinicien devrait considérer une maladie auto-immune systémique.
- Examen des articulations et du SN devrait être normal, malgré symptômes rapportés d’engourdissements et de sensations d’articulations enflées.
- ROM cervical et lombaire peut être légèrement diminué dû à la douleur.
Quels sont les critères diagnostiques de la fibromyalgie?
Patient devrait avoir une combinaison de douleur généralisée et de symptômes somatiques, incluant mais non limités à : • Fatigue. • Maux de tête. • Douleur/crampes à l’abdomen. • Engourdissements/fourmillements. • Étourdissements. • Dépression. • Nausée. • Constipation. • Diarrhée. • Bouche sèche. • Démangeaisons. • Acouphène. • Éruption cutanée. • Sensibilité au soleil. • Urination fréquente ou douloureuse.
Quels sont les généralités et l’épidémiologie des douleurs myofasciales?
Généralités
• Douleur qui origine de points gâchettes myofasciaux dans les muscles squelettiques (soit seul ou en combinaison avec d’autre générateurs de douleurs).
• Les points gâchettes sont des zones distinctes de sensibilité dans un muscle (bandes de muscles tendues et hypersensibles à la palpation).
• Une pression manuelle sur ces points reproduit la douleur du patient et peut référer selon certains patterns spécifiques.
Épidémiologie:
• Prévalence élevée chez les individus se plaignant de douleur régionale.
o 21% des patients vus en clinique orthopédique générale.
o 30% des patients avec douleur générale dans des cliniques médicales générales.
o 85 à 90% des patients se présentant à des centres de gestion de douleur.
• Femmes = hommes.
Quelle est la présentation clinique des douleurs myofasciales?
Symptômes peuvent débuter après un trauma léger ou peuvent avoir une apparition insidieuse.
Symptômes :
• Douleur profonde localisée ou régionale, légère à sévère.
• Les points gâchettes myofasciaux de chaque muscle possèdent leur propres caractéristiques et patron de douleur référée (la patron de douleur diffère selon le point myofascial touché).
• Dysfonctions autonomes fréquentes :
o Sudation anormale.
o Lacrimation dermique.
o Changements vasomoteurs et de température.
• Symptômes neurologiques :
o Troubles d’équilibre.
o Étourdissements.
o Acouphène.
• Atteintes fonctionnelles : o Diminution de la tolérance au travail. o Atteinte de la coordination musculaire. o Rigidité articulaire. o Fatigue et faiblesse.
• Symptômes autres :
o Paresthésies régionales, engourdissements, vision embrouillée, contractions musculaires/spasmes, tremblements.
• Stades avancés : perturbation du sommeil, changements d’humeur.
Que retrouve-t-on à l’examen physique lors de douleurs myofasciales?
- Inclure une analyse de la posture, de la biomécanique et de la fonction des articulations afin de comprendre ce qui pourrait entraîner le développement de la douleur local ou régionale.
- Point gâchette actif est typiquement associé à un ROM douloureux et restreint.
- -> Identifier le point gâchette avec une palpation légère, perpendiculaire à la direction de la fibre musculaire.
- -> Palpation devrait reproduire la douleur locale et le patron de douleur référée du patient.
Quels sont les critères diagnostiques de douleurs myofasciales?
Pas de critères spécifiques à ce jour.
En pratique, lorsque la palpation d’une bande tendu reproduit la douleur du patient, on peut faire un traitement myofascial.
Les critères actuellement supportés sont:
1- Nodule douloureux dans une bande tendue
2- Reproduction de la douleur du patient
3- Douleur référée lorsque palpé
4- Sursaut (jumps sign)
Quels sont les éléments permettant de diagnostiquer une fibromyalgie?
Widespread Pain Index (WPI):
- Score de 0 à 19, 1 point par chaque localisation positive dans la dernière semaine:
- Shoulder girdle (left)
- Shoulder girdle (right)
- Neck
- Jaw left
- Jaw Right
- Chest
- Abdomen
- Upper back
- Upper arm left
- Upper arm right
- Lower arm right
- Lower arm left
- Hip left
- Hip right
- Upper leg right
- Upper leg left
- Lower leg right
- Lower leg left
- Lower Back
Symptom Severity Scale Score
- Score de 0 à 12, severity of specific symptoms (0-9) et general symptom (0-3) dans la dernière semaine:
• Fatigue
• Waking Unrefreshed
• Cognitive symptoms
Number of general somatic symptoms:
o 0 = none, 1 = a few, 2 = moderate, 3 = many
FOR A DIAGNOSIS OF FIBROMYALGIE, A PATIENT MUST HAVE THE FOLLOWING :
- WPI of at least 7 +, SSS of at least 5
- WPI of at least 3 +, SSS of at least 9
Revoir algorithme complet dans l’article
Quels sont les 3 mécanismes physiopathologiques pouvant expliquer la fibromyalgie et la douleur myofasciale (seulement nommer la source)?
1-Plaque motrice terminale (hypothèse de douleur myofasciale)
2-Fibre musculaire
3-Mécanismes centraux : spinaux et supraspinaux
Expliquer comment la plaque motrice terminale peut être responsable de la douleur myofasciale?
• Augmentation pathologique du relâchement d’Ach par les terminaisons nerveuses d’une plaque motrice anormale au repos.
o Dysfonction primaire dans l’hypothèse de cercle (« loop ») de rétroaction positive :
• L’hypothèse d’une plaque motrice anormale est supportée par des études d’EMG : End plate noise (EPN) est beaucoup plus fréquent dans les triggers points que dans les mêmes plaques motrices à l’extérieur des triggers points.
• Augmentation EPN est une réponse de plusieurs types de stimulations mécaniques et chimiques de la structure des plaques motrices terminales et ne semble pas être spécifique à la douleur myofasciale.
o EPN est une caractéristique mais n’est pas diagnostic d’un triggers points.
À savoir dessiner: Figure 33-2 dans les notes de cours
Expliquer comment la fibre musculaire peut être responsable de la douleur myofasciale et de fibromyalgie?
- Augmentation du relâchement d’Ach pourrait entraîner une dépolarisation soutenue de la membrane post-synaptique (« post-jonction ») de la fibre musculaire et produire un raccourcissement soutenu des sarcomères et une contracture –> sarcomère contracté maximalement dans la région de la plaque motrice = nœud de contraction.
- Conséquence du raccourcissement chroniquement soutenu des sarcomères : la consommation locale d’énergie est augmentée avec une diminution de la circulation –> combination qui produit de l’ischémie locale et de l’hypoxie.
• Tension soutenue cause de l’enthésopathie à la jonction myotendineuse.
o Les techniques d’étirement musculaire sont efficaces pour briser la contraction soutenue, car elles égalisent la longueur des sarcolemmes à travers toute la fibre musculaire affectée et brise le cycle de rétroaction.
• L’ischémie musculaire localisée stimule le relâchement de substances neuro-vasoréactives comme les prostaglandines, les bradykinines, la sérotonine, et l’histamine –> sensibilisation des fibres sensorielles afférentes dans le muscle.
o Ces fibres plus sensibles peuvent être responsable de la sensibilité/douleur localisée –> sensibilisation périphérique.
Expliquer comment les mécanismes centraux : spinaux et supraspinaux peuvent être responsable de la douleur myofasciale et de fibromyalgie?
La réponse locale saccadée vu lors de la palpation d’un trigger point entraîne une contraction polyphasique de haute amplitude. Cette réponse est fait au niveau de la moelle épinière et un arc réflexe spinal est nécessaire afin que cette réponse se produise.
• La douleur référée associée aux trigger points provient de la convergence et de la facilitation centrale (au contraire de la réponse locale).
o Sous des conditions pathologiques, les connections convergentes des nocicepteurs profonds afférents aux neurones de la corne dorsale sont facilités et amplifiés dans la moelle.
o Les influx nociceptifs sont référés aux myotomes adjacents à cause de la diffusion de la sensibilisation centrale aux segments spinaux adjacents –> douleur référée et expansion de la région de douleur.
• La pathophysiologie de la douleur régionale chronique (douleur myofasciale chronique) ou une douleur généralisée persistante associée avec des symptômes somatiques, des troubles de sommeil et de l’humeur (fibromyalgie) est expliqué par la douleur centralisée.
o Patients avec une douleur centrale ressentent plus de douleur que la normale à cause du nombre d’afférences nociceptives.
o Causé par l’amplification du signal (sensibilisation centrale) et la diminution de l’inhibition de la douleur (des CIDN) d’un ou plusieurs centres de la douleur dans le SNC.
• Cet état d’amplification du SNC et de défaut d’inhibition est probablement multifactoriel. Il y a plusieurs mécanismes causals potentiels :
o Augmentation de l’excitabilité des neurones de 2e ordre de la corne dorsale causé par la neuroplasticité, la dégénération des terminaisons des fibres C, la mort de neurones inhibiteurs, et/ou l’expansion du pool de neurones excitateurs.
o Douleur centrale est influencée par les neurotransmetteurs excitateurs comme substance P, glutamate, oxyde nitrique, et par les neurotransmetteurs inhibiteurs comme sérotonine, norépinéphrine et GABA.
–> Niveaux de ces neurotransmetteurs sont associés au sommeil, à l’humeur, aux déséquilibres cognitifs.
–> Un débalancement des neurotransmetteurs excitateurs et inhibiteurs peut être en cause.
o Ces changements produisent une augmentation persistante dans l’excitabilité des voies nociceptives –> sensibilisation centrale, caractérisée par une excitabilité augmentée des neurones et une expansion du pool de neurones réceptifs.
Les imageries ont permis de caractériser une augmentation des processus douloureux corticaux et sous-corticaux associés à la fibromyalgie. Cette augmentation des processus douloureux corticaux et sous-corticaux a été remarquée par…
o Augmentation de la sensibilité à la pression douloureuse (en association avec d’autres variables comme la dépression ou la catastrophisation).
o Diminution de la liaison aux récepteurs opioïdes.
o Diminution de la concentration de neurotransmetteurs.
o Augmentation du réseau de connectivité intrinsèque.
o Diminution de la matière grise.
o Aires spécifiques : cortex cingulé, insula, cortex préfrontal dorsolatéral.
Quels sont les traitements pharmacologiques pouvant être utilisés pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales? (seulement nommer)
Objectif : Augmenter la fonction via l’amélioration de l’humeur, du sommeil et de la douleur.
- AINS
- Tramadol et autres opioïdes
- Antidépresseurs
- Relaxant musculaire
- Anticonvulsivants
Décrire l’utilisation d’AINS chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…
- AINS :
o Médicaments très populaire auprès des patients.
o Pourrait avoir un petit bénéfice pour diminuer la douleur chez les patients avec fibromyalgie si utilisés en combinaison avec alprazolam, amitriptyline ou cyclobenzaprine.
o Seraient plus efficaces que les acétaminophène pour diminuer la douleur (selon certains patients, peu d’étude soutiennent leur utilisation).
o Le Diclofenac topique pourrait être bénéfique chez les patient atteints de douleur myofasciale.
Décrire l’utilisation de tramadol et autres opioïdes chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…
o Agonistes des opioïdes qui inhibe aussi la recapture de la sérotonine et la norépinéphrine dans la corne dorsale.
o Faibles évidences qui supportent l’utilisation d’opioïde dans la fibromyalgie et dans les cas de douleurs myofasciales.
o Les opioïdes pourraient être en fait plus nuisibles qu’aidants –> les effets secondaires significatifs incluent l’addiction, la tolérance et l’hyperalgésie induit par les opioïdes.
Décrire l’utilisation des antidépresseurs chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…
o Plusieurs essai clinique randomisé ont démontrés que les antidépresseurs sont efficaces pour le traitement de la fibromyalgie et des douleurs myofasciale.
o Les antidépresseurs tricycliques (amitriptyline) permettent de diminuer la douleur dans la fibromyalgie et dans d’autres désordres musculaires, incluent les douleur myofasciales.
o Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ont une efficacité démontrée pour l’amélioration de la douleur, du sommeil, et du bien-être chez les personnes avec une fibromyalgie. Ils tendent à être plus efficace lorsque l’humeur est le symptôme dominant.
o Les études supportent l’utilisation d’inhibiteurs de recaptures doubles (sérotonine et norépinéphrine) pour la fibromyalgie pour le traitement de la douleur, du sommeil, de la dépression et de la fatigue.
–> Les évidences supportent l’utilisation de Fluoxetine, Paroxetine, Venlafaxine, Milnacipram.
Décrire l’utilisation des relaxants musculaires chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…
o Tizanidine est un agonistes α2-adrénergique qui agit centralement au niveau de la moelle pour inhiber les voies polysynaptiques spinales et pour réduire le relâchement d’aspartate, glutamate, substance P.
o Serait efficace pour diminuer la douleur et les incapacités et pour augmenter le sommeil pour les personnes avec des douleurs myofasciales.
Décrire l’utilisation d’anticonvulsivants chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…
o Pregabalin (neurotransmetteurs inhibiteur mixte incluant le glutamate) permet la réduction de la douleur, des troubles du sommeil, l’anxiété et de la fatigue. o Gabapentin (agoniste de GABA) a une efficacité possible pour les céphalées chroniques quotidiennes. o Les deux ont tendance à être mieux toléré lorsque la plupart de la dose est administrer avant d’aller dormir.
Quels sont les traitements non-pharmacologiques utilisés pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?
- Approche éducationnelle
- Exercices
- Modifications posturales, mécaniques et ergonomiques
- Réduction de stress
- Acupuncture
- Massage, TENS, US
- Thérapie avec aiguilles pour la douleur myofasciale
Qu’est-ce que l’approche éducationnelle comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?
Le traitement d’une douleur chronique et diffuse devrait être multimodale et interdisciplinaire. Afin de favoriser la participation active du patient, le clinicien doit :
1) Établir un diagnostic ferme de fibromyalgie et/ou de douleur myofasciale
2) Éduquer le patient sur sa condition. Dans un langage simple, expliquer le rôle du SNC dans la douleur chronique et que la condition n’est pas dégénérative.
3) Adopter une attitude compréhensive et empathique. Ne jamais sous-entendre que les symptômes sont dans la tête du patient.
4) S’informer sur les facteurs aggravants pouvant varier d’un patient à l’autre :
o Mauvaise nutrition, mauvaise ergonomie au travail ou à la maison, mauvaise posture, facteurs environnementaux.
5) Faire avec le patient un survol des stratégies de traitement multidisciplinaires et encourager le patient à lire des informations de l’Arthritis Foundation.
6) Reconnaître et adresser les facteurs psychosociaux significatifs :
o Dépression, anxiété, stress mental (à la maison ou au travail), mauvaises stratégies de coping.
o Expliquer comment ils contribuent à aggraver la condition.
o Utiliser questionnaires ou entrevue afin de mieux identifier les facteurs psychosociaux.
o Une minorité de patient nécessitent une référence en psychiatrie pour des conditions plus sévères.
7) Reconnaître et adresser les troubles de sommeil.
o Éduquer sur la normalisation des patrons de sommeil et sur une hygiène de sommeil appropriée.
8) Encourager et prescrire un programme d’entraînement cardiovasculaire.
o Lorsqu’il est approprié, recommandé une thérapie physique pour la gestion d’un désordre musculosquelettique et développer un plan d’exercice.
o Réassurer le patient que même avec une augmentation graduelle et prudente, il est possible que la douleur augmente au début.
9) Promouvoir la modification du comportement via l’éducation, incluant les concepts cognitivo-comportementaux.
10) Promouvoir la diminution du stress à l’aide de techniques mentales et corporelles.
Discuter des exercices comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie?
- L’entraînement aérobique –> base de traitement pour la fibromyalgie.
- Objectif : diminuer la douleur, augmenter la fonction (en communauté, AVQ, au niveau professionnel et social).
Fibromyalgie :
• Faire des exercices aérobiques :
o Débuter à faible intensité et progresser sur plusieurs semaines jusqu’à une intensité modérée –> démontrer des bénéfices significatifs au niveau de la fonction, de la douleur, de l’humeur et de la qualité de vie.
o L’Hydrothérapie en eau chaude diminuerait les symptômes douloureux dans la fibromyalgie avec un effet bénéfique pendant 20 semaines.
o Les exercices aérobiques pouvant être pratiqués incluent la marche, nager en eau chaude, vélo, marche nordique.
o La prescription d’exercice devrait suivre un approche « start low, go slow ».
o But –> 20 minutes d’exercice 2-3 fois/semaine.
• Pour les patients avec des limitations fonctionnelles significative –> prescription d’ergothérapie en conjonction avec de la physiothérapie.
• Pour les patients avec de la douleur centrale = Prioriser les exercices aérobiques + Éviter les exercices musculaire isométrique ou excentrique car ils pourraient entraîner une hyperexcitabilité du SNC.
o Certains patients avec la fibromyalgie pourront éventuellement tolérer et bénéficier d’entraînement en résistance de moyenne à haute intensité ou en force d’intensité modérée.
Discuter des exercices comme traitement non-pharmacologique pour les douleurs myofasciales?
- Les exercices d’étirements –> base de traitement pour la douleur myofasciale.
- Objectif : diminuer la douleur, augmenter la fonction (en communauté, AVQ, au niveau professionnel et social).
Douleur myofascial :
• Faire des exercices d’étirement qui adressent la raideur musculaire, ce qui permet une restauration graduelle de l’activité normale.
o Les étirements doivent être lents, soutenus et dans tout le ROM disponible.
o Une fois que la douleur a diminuée et que le ROM a augmenté, commencer les exercices pour améliorer la force et l’endurance afin de maximiser la fonction.
o Des exercices aérobiques devraient aussi être inclus pour la forme générale musculosquelettique et cardiovasculaire et pour prévenir les récurrences.
o Importance de l’exercice pour la douleur myofasciale : optimisation de la flexibilité articulaire et tissus mous, amélioration statut fonctionnel, humeur améliorée, amélioration de l’auto-efficacité, réduction de la douleur.
Discuter des modifications posturales, mécaniques et ergonomiques comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?
- Les lésions sont plus fréquentes quand les travailleurs sont sujets à des lourdes charges et ont des postures indésirables.
- Les triggers points occupationnels seraient le résultat de micro-traumas répétitifs et de raccourcissement myofascial.
- La correction de posture inadéquate fait partie du traitement standard, mais nécessite des études à long terme avec de pouvoir conclure des bénéfices.
Discuter de la réduction du stress comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?
• Techniques de réduction de stress incluant des programmes cognitivo-comportementaux et techniques mind-body, comme la pleine conscience, le yoga, le tai chi et le biofeedback –> souvent incorporer dans des programmes de réadaptation de gestion de douleur chronique.
o Les programmes cognitivo-comportementaux mettent au défi les pensées négatives et les patrons de pensées inutiles ce qui pourrait améliorer les effets des autres interventions.
• Fortes évidence de l’efficacité des interventions cognitivo-comportemental chez les patients atteints de fibromyalgie.
Discuter de l’acupuncture comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?
- Efficace pour le traitement des douleurs myofasciales (un lien étroit a été décrit entre l’acupuncture et les triggers points).
- Évidences mixtes supportant l’efficacité de l’acupuncture dans la fibromyalgie.
Discuter des massages, TENS et US comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?
- Massage combiné avec des exercices d’étirement permet de réduire le nombre et l’intensité des trigger points myofasciaux.
- Thérapie de massage efficace pour réduire la douleur, augmenter les niveaux de sérotonine et de dopamine et pour réduire les symptômes associés à LBP.
- Ultrason serait efficace pour diminuer la douleur myofasciale (utiliser soit seul ou en combinaison avec de la chaleur et des AINS) –> améliore la souplesse des tissus, la circulation et le métabolisme via la transmission thermale et l’énergie mécanique.
Discuter de la thérapie avec aiguilles comme traitement non-pharmacologique pour les douleurs myofasciales?
Les triggers points peuvent être traiter avec de la thérapie à aiguille sous le derme.
• Les étirements et les exercices sont les points clés de la douleur myofasciale et la thérapie par injection et par aiguille sous le derme devrait être utilisée en complément à ces exercices. Lorsque ces thérapies sont utilisées comme thérapie primaire, les patients sont à risque de dépendance du traitement pour diminuer leur douleur.
o Éducation aux patients sur l’efficacité des techniques d’étirement et les responsabiliser pour la gestion de leurs symptômes.
o Lorsque la douleur et les incapacités diminuent, le patient peut recommencer ses activités ce qui aide à désactiver les trigger points.
o Les résultats optimaux sont obtenus lorsque les injections sont précédées et immédiatement suivies par des techniques manuelles de relâchement des trigger points, combiné à l’enseignement d’un programme à domicile.
• Lorsqu’une thérapie à aiguilles est initier (afin d’adresser une trigger points persistant), le patient doit être informé des effets limités à long terme dans la gestion des douleurs myofasciales.
o Recommandation : Souvent 1 visite par semaine, durant 3 semaines consécutives, puis évaluation de l’efficacité de l’intervention et décision de poursuivre ou non les injections ou le traitement par aiguille.
o Les patients devraient être informé qu’il est possible qu’il ressente une douleur (« soreness ») post-injection, douleur qui devrait se résorber.
• La thérapie des triggers points peut impliquer l’utilisation d’aiguille sèches (sans médication) ou l’utilisation d’anesthésie à courte ou à longue action, de stéroïdes ou de toxine botuline (botox).
o Une thérapie avec aiguille sèches sur les triggers points avec des aiguilles d’acupuncture procure autant de soulagement que les injections de lidocaïne mais peut entraîner plus de douleur post-traitement.
o Processus présumé : L’aiguille altère mécaniquement et abolit l’activité dysfonctionnelle des plaques motrices impliquées, soit avec ou sans injections. L’efficacité de la thérapie par aiguille sèche dépend de l’aiguille qui élicite les réponses locales saccadées.
o Les anesthésiques à longue action sont plus myotoxique et ne seraient pas plus efficaces qu’un anesthésiques à action courte.
o L’injection de stéroïdes dans les points gâchettes est controversée et n’a pas de preuves claires d’efficacité.
o Injection de botox est une bonne option pour la douleur musculaire chronique.
–> Bloque le relâchement d’Ach à la jonction neuromusculaire, ce qui diminue l’hyperactivité du muscle et ischémie locale.
–> Permettrait de rompre la physiologie anormale du trigger point (relâchement excessif d’Ach et raccourcissement des sarcomères).
o La nature de la substance injectée ne fait pas de différence par rapport aux résultats –> wet needling n’est pas supérieur au dry needling.
- Le dry needling superficiel est recommandé, car il inactive les trigger points via la stimulation des fibres A delta.
- Il n’y a pas d’évidences qui indiquent qu’une technique est supérieure à une autre à long terme donc –> la méthode la plus sécuritaire et confortable pour le patient devrait être utilisée.
- Les aiguilles très minces ont l’avantage de minimiser les traumas tissulaires et permettent donc au physiothérapeute de faire 4-6 triggers points en une session.
Quel est l’impact de la fibromyalgie sur la personne?
- Syndrome méconnu, souvent mal compris.
- Diagnostic difficile à recevoir, la personne peut voir la maladie comme une maladie « honteuse », car cette maladie a longtemps été perçu comme une maladie qui était dans la tête –> Mauvaise perception par la population générale.
- Syndrome difficile à comprendre pour les autres, car il n’y a aucuns signes externes (le seul symptômes est la douleur).
- Il faut comprendre de la maladie que la personne qui en est atteint souffre le martyr.
- La personne peut ressentir un sentiment d’incompréhension de la part de ses proches –> ce qui peut la pousser à se renfermer sur elle-même –> isolement social (ne sort plus et ne voit plus personne).
- Arrêt de travail, dépression, idées suicidaire (ne savent pas gérer la douleur) –> douleur très difficile à gérer.
- Pensées centrées sur soi –> Ne pense plus aux autres (enfants, famille, conjoint) –> pense juste à soi et sa douleur.
- Lors de l’annonce du diagnostic de fibromyalgie, il y a plusieurs phases à laquelle la personne doit passer (réaction très semblable à une réaction de deuil) :
- Déni/colère –> Première réaction du diagnostic de la fibromyalgie ressemble à la première réaction de deuil. La personne ne peut pas y croire, elle ressent un sentiment de colère et de déni.
- Désorganisation de leur vie –> La personne va commencer à se rendre compte qu’elle va devoir vivre avec cette maladie pour le restant de sa vie et qu’il n’y a pas de médicaments ni de traitements miracles. Cette personne devra mettre beaucoup d’effort afin de surmonter cette étape. Les proches de la personne peuvent être fâchés de ne pas comprendre, ce qui peut mener à l’isolement de la personne atteinte et à la dépression.
- Réorganisation/acceptation –> Les émotions fortes sont passées et la personne peut mieux les contrôler. Elle accepte d’avantage sa maladie et elle commence à adapter sa vie en fonction de ses limitations. La personne peut vouloir se reprendre en main, afin de mieux se sentir et de prendre soin de soi-même.
- Réappropriation de sa vie –> retrouver des activités significatives, patient mange bien, fait de l’exercice, implications avec autres, trouver sens à sa vie, etc.
- Étape optionnelle –> s’engager davantage pour aider les autres qui vivent une expérience semblable. Le patients se découvrent une écoute et une empathie pour les autres vivant des situations semblables. Certains patients n’arrivent pas à cette étape et c’est correct aussi.