Tuto 4-Douleur chronique Flashcards

1
Q

Quels sont les généralités et l’épidémiologie de la fibromyalgie?

A

Généralités
Douleur chronique généralisée d’une durée d’au moins 3 mois, caractérisée par :
• Douleur affectant les 2 côtés du corps.
• Douleur au-dessus et au-dessous de la taille.
• Ensemble d’autres symptômes (fatigue, sommeil non-réparateur, dysfonctions cognitives, perturbation de l’humeur, symptômes somatiques).

Épidémiologie
• Présente chez 8% de la population (prévalence similaire dans les autres pays, culture et groupes ethniques).
• Femmes > hommes. Ratio femme : homme d’environ 9 : 2 (2 : 1 selon le Magee, soit semblable aux autres maladies chroniques).
• Prévalence augmenté de 40 à 65 ans (mais peut être présente à tout âge, incluant l’enfance).
• Facteurs de risque :
o Âge –> jusqu’à 65 ans.
o Faible statut socioéconomique.
o Sévérité élevée de douleur.
o Épisodes d’incapacité précédents.
o Symptômes somatiques (symptômes physiques sans condition évidente).
o Facteurs génétique (une personne avec un parent au premier degré atteint de la maladie à 8 fois plus de chance d’être atteint de fibromyalgie et de d’autres maladies chroniques).
• Touche 3,3% de la population au Canada.

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2
Q

Quelle est la présentation clinique de la fibromyalgie?

A

Patient rapporte avoir mal partout, tout le temps, ou constamment se sentir comme s’il avait la grippe.

Symptômes :
• Douleur diffuse, multifocale, qui s’intensifie et se résorbe, souvent de nature migratoire.
• Douleur ou sensibilité au toucher.
• Dysesthésie (sensation déplaisante au toucher).
• Paresthésies (sensation anormale, brûlement, picotement).
• Fatigue et perturbation du sommeil.
• Troubles de mémoire et d’attention.
• Troubles de l’humeur.
• Raideur (à la marche).
• Hypersensibilité sensorielle souvent présente :
o Sensibilité à la lumière vive, aux bruits forts, aux odeurs et/ou symptômes viscéraux.
• Conditions associées :
o Migraines, maux de tête de tension, syndrome du côlon irritable, acouphène, syndrome des jambes sans repos, douleur à l’ATM.

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3
Q

Que retrouve-t-on à l’examen physique lors de fibromyalgie?

A

• Souvent présence d’une sensibilité à la palpation des tissus mous, incluant les ligaments et les muscles para-spinaux.
–> Si la sensibilité est présente seulement aux IPP/IPD, le clinicien devrait considérer une maladie auto-immune systémique.

  • Examen des articulations et du SN devrait être normal, malgré symptômes rapportés d’engourdissements et de sensations d’articulations enflées.
  • ROM cervical et lombaire peut être légèrement diminué dû à la douleur.
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4
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la fibromyalgie?

A
Patient devrait avoir une combinaison de douleur généralisée et de symptômes somatiques, incluant mais non limités à :
• Fatigue.
• Maux de tête.
• Douleur/crampes à l’abdomen.
• Engourdissements/fourmillements.
• Étourdissements.
• Dépression.
• Nausée.
• Constipation.
• Diarrhée.
• Bouche sèche.
• Démangeaisons.
• Acouphène.
• Éruption cutanée.
• Sensibilité au soleil.
• Urination fréquente ou douloureuse.
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5
Q

Quels sont les généralités et l’épidémiologie des douleurs myofasciales?

A

Généralités
• Douleur qui origine de points gâchettes myofasciaux dans les muscles squelettiques (soit seul ou en combinaison avec d’autre générateurs de douleurs).
• Les points gâchettes sont des zones distinctes de sensibilité dans un muscle (bandes de muscles tendues et hypersensibles à la palpation).
• Une pression manuelle sur ces points reproduit la douleur du patient et peut référer selon certains patterns spécifiques.

Épidémiologie:
• Prévalence élevée chez les individus se plaignant de douleur régionale.
o 21% des patients vus en clinique orthopédique générale.
o 30% des patients avec douleur générale dans des cliniques médicales générales.
o 85 à 90% des patients se présentant à des centres de gestion de douleur.
• Femmes = hommes.

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6
Q

Quelle est la présentation clinique des douleurs myofasciales?

A

Symptômes peuvent débuter après un trauma léger ou peuvent avoir une apparition insidieuse.

Symptômes :
• Douleur profonde localisée ou régionale, légère à sévère.
• Les points gâchettes myofasciaux de chaque muscle possèdent leur propres caractéristiques et patron de douleur référée (la patron de douleur diffère selon le point myofascial touché).

• Dysfonctions autonomes fréquentes :
o Sudation anormale.
o Lacrimation dermique.
o Changements vasomoteurs et de température.

• Symptômes neurologiques :
o Troubles d’équilibre.
o Étourdissements.
o Acouphène.

• Atteintes fonctionnelles :
o Diminution de la tolérance au travail.
o Atteinte de la coordination musculaire.
o Rigidité articulaire.
o Fatigue et faiblesse.

• Symptômes autres :
o Paresthésies régionales, engourdissements, vision embrouillée, contractions musculaires/spasmes, tremblements.

• Stades avancés : perturbation du sommeil, changements d’humeur.

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7
Q

Que retrouve-t-on à l’examen physique lors de douleurs myofasciales?

A
  • Inclure une analyse de la posture, de la biomécanique et de la fonction des articulations afin de comprendre ce qui pourrait entraîner le développement de la douleur local ou régionale.
  • Point gâchette actif est typiquement associé à un ROM douloureux et restreint.
  • -> Identifier le point gâchette avec une palpation légère, perpendiculaire à la direction de la fibre musculaire.
  • -> Palpation devrait reproduire la douleur locale et le patron de douleur référée du patient.
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8
Q

Quels sont les critères diagnostiques de douleurs myofasciales?

A

Pas de critères spécifiques à ce jour.

En pratique, lorsque la palpation d’une bande tendu reproduit la douleur du patient, on peut faire un traitement myofascial.

Les critères actuellement supportés sont:

1- Nodule douloureux dans une bande tendue
2- Reproduction de la douleur du patient
3- Douleur référée lorsque palpé
4- Sursaut (jumps sign)

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9
Q

Quels sont les éléments permettant de diagnostiquer une fibromyalgie?

A

Widespread Pain Index (WPI):
- Score de 0 à 19, 1 point par chaque localisation positive dans la dernière semaine:

  • Shoulder girdle (left)
  • Shoulder girdle (right)
  • Neck
  • Jaw left
  • Jaw Right
  • Chest
  • Abdomen
  • Upper back
  • Upper arm left
  • Upper arm right
  • Lower arm right
  • Lower arm left
  • Hip left
  • Hip right
  • Upper leg right
  • Upper leg left
  • Lower leg right
  • Lower leg left
  • Lower Back

Symptom Severity Scale Score
- Score de 0 à 12, severity of specific symptoms (0-9) et general symptom (0-3) dans la dernière semaine:
• Fatigue
• Waking Unrefreshed
• Cognitive symptoms
Number of general somatic symptoms:
o 0 = none, 1 = a few, 2 = moderate, 3 = many

FOR A DIAGNOSIS OF FIBROMYALGIE, A PATIENT MUST HAVE THE FOLLOWING :

  • WPI of at least 7 +, SSS of at least 5
  • WPI of at least 3 +, SSS of at least 9

Revoir algorithme complet dans l’article

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10
Q

Quels sont les 3 mécanismes physiopathologiques pouvant expliquer la fibromyalgie et la douleur myofasciale (seulement nommer la source)?

A

1-Plaque motrice terminale (hypothèse de douleur myofasciale)
2-Fibre musculaire
3-Mécanismes centraux : spinaux et supraspinaux

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11
Q

Expliquer comment la plaque motrice terminale peut être responsable de la douleur myofasciale?

A

• Augmentation pathologique du relâchement d’Ach par les terminaisons nerveuses d’une plaque motrice anormale au repos.
o Dysfonction primaire dans l’hypothèse de cercle (« loop ») de rétroaction positive :

• L’hypothèse d’une plaque motrice anormale est supportée par des études d’EMG : End plate noise (EPN) est beaucoup plus fréquent dans les triggers points que dans les mêmes plaques motrices à l’extérieur des triggers points.
• Augmentation EPN est une réponse de plusieurs types de stimulations mécaniques et chimiques de la structure des plaques motrices terminales et ne semble pas être spécifique à la douleur myofasciale.
o EPN est une caractéristique mais n’est pas diagnostic d’un triggers points.

À savoir dessiner: Figure 33-2 dans les notes de cours

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12
Q

Expliquer comment la fibre musculaire peut être responsable de la douleur myofasciale et de fibromyalgie?

A
  • Augmentation du relâchement d’Ach pourrait entraîner une dépolarisation soutenue de la membrane post-synaptique (« post-jonction ») de la fibre musculaire et produire un raccourcissement soutenu des sarcomères et une contracture –> sarcomère contracté maximalement dans la région de la plaque motrice = nœud de contraction.
  • Conséquence du raccourcissement chroniquement soutenu des sarcomères : la consommation locale d’énergie est augmentée avec une diminution de la circulation –> combination qui produit de l’ischémie locale et de l’hypoxie.

• Tension soutenue cause de l’enthésopathie à la jonction myotendineuse.
o Les techniques d’étirement musculaire sont efficaces pour briser la contraction soutenue, car elles égalisent la longueur des sarcolemmes à travers toute la fibre musculaire affectée et brise le cycle de rétroaction.

• L’ischémie musculaire localisée stimule le relâchement de substances neuro-vasoréactives comme les prostaglandines, les bradykinines, la sérotonine, et l’histamine –> sensibilisation des fibres sensorielles afférentes dans le muscle.
o Ces fibres plus sensibles peuvent être responsable de la sensibilité/douleur localisée –> sensibilisation périphérique.

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13
Q

Expliquer comment les mécanismes centraux : spinaux et supraspinaux peuvent être responsable de la douleur myofasciale et de fibromyalgie?

A

La réponse locale saccadée vu lors de la palpation d’un trigger point entraîne une contraction polyphasique de haute amplitude. Cette réponse est fait au niveau de la moelle épinière et un arc réflexe spinal est nécessaire afin que cette réponse se produise.

• La douleur référée associée aux trigger points provient de la convergence et de la facilitation centrale (au contraire de la réponse locale).
o Sous des conditions pathologiques, les connections convergentes des nocicepteurs profonds afférents aux neurones de la corne dorsale sont facilités et amplifiés dans la moelle.
o Les influx nociceptifs sont référés aux myotomes adjacents à cause de la diffusion de la sensibilisation centrale aux segments spinaux adjacents –> douleur référée et expansion de la région de douleur.

• La pathophysiologie de la douleur régionale chronique (douleur myofasciale chronique) ou une douleur généralisée persistante associée avec des symptômes somatiques, des troubles de sommeil et de l’humeur (fibromyalgie) est expliqué par la douleur centralisée.
o Patients avec une douleur centrale ressentent plus de douleur que la normale à cause du nombre d’afférences nociceptives.
o Causé par l’amplification du signal (sensibilisation centrale) et la diminution de l’inhibition de la douleur (des CIDN) d’un ou plusieurs centres de la douleur dans le SNC.

• Cet état d’amplification du SNC et de défaut d’inhibition est probablement multifactoriel. Il y a plusieurs mécanismes causals potentiels :
o Augmentation de l’excitabilité des neurones de 2e ordre de la corne dorsale causé par la neuroplasticité, la dégénération des terminaisons des fibres C, la mort de neurones inhibiteurs, et/ou l’expansion du pool de neurones excitateurs.
o Douleur centrale est influencée par les neurotransmetteurs excitateurs comme substance P, glutamate, oxyde nitrique, et par les neurotransmetteurs inhibiteurs comme sérotonine, norépinéphrine et GABA.
–> Niveaux de ces neurotransmetteurs sont associés au sommeil, à l’humeur, aux déséquilibres cognitifs.
–> Un débalancement des neurotransmetteurs excitateurs et inhibiteurs peut être en cause.
o Ces changements produisent une augmentation persistante dans l’excitabilité des voies nociceptives –> sensibilisation centrale, caractérisée par une excitabilité augmentée des neurones et une expansion du pool de neurones réceptifs.

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14
Q

Les imageries ont permis de caractériser une augmentation des processus douloureux corticaux et sous-corticaux associés à la fibromyalgie. Cette augmentation des processus douloureux corticaux et sous-corticaux a été remarquée par…

A

o Augmentation de la sensibilité à la pression douloureuse (en association avec d’autres variables comme la dépression ou la catastrophisation).
o Diminution de la liaison aux récepteurs opioïdes.
o Diminution de la concentration de neurotransmetteurs.
o Augmentation du réseau de connectivité intrinsèque.
o Diminution de la matière grise.
o Aires spécifiques : cortex cingulé, insula, cortex préfrontal dorsolatéral.

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15
Q

Quels sont les traitements pharmacologiques pouvant être utilisés pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales? (seulement nommer)

A

Objectif : Augmenter la fonction via l’amélioration de l’humeur, du sommeil et de la douleur.

  • AINS
  • Tramadol et autres opioïdes
  • Antidépresseurs
  • Relaxant musculaire
  • Anticonvulsivants
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16
Q

Décrire l’utilisation d’AINS chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…

A
  • AINS :
    o Médicaments très populaire auprès des patients.
    o Pourrait avoir un petit bénéfice pour diminuer la douleur chez les patients avec fibromyalgie si utilisés en combinaison avec alprazolam, amitriptyline ou cyclobenzaprine.
    o Seraient plus efficaces que les acétaminophène pour diminuer la douleur (selon certains patients, peu d’étude soutiennent leur utilisation).
    o Le Diclofenac topique pourrait être bénéfique chez les patient atteints de douleur myofasciale.
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17
Q

Décrire l’utilisation de tramadol et autres opioïdes chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…

A

o Agonistes des opioïdes qui inhibe aussi la recapture de la sérotonine et la norépinéphrine dans la corne dorsale.
o Faibles évidences qui supportent l’utilisation d’opioïde dans la fibromyalgie et dans les cas de douleurs myofasciales.
o Les opioïdes pourraient être en fait plus nuisibles qu’aidants –> les effets secondaires significatifs incluent l’addiction, la tolérance et l’hyperalgésie induit par les opioïdes.

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18
Q

Décrire l’utilisation des antidépresseurs chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…

A

o Plusieurs essai clinique randomisé ont démontrés que les antidépresseurs sont efficaces pour le traitement de la fibromyalgie et des douleurs myofasciale.
o Les antidépresseurs tricycliques (amitriptyline) permettent de diminuer la douleur dans la fibromyalgie et dans d’autres désordres musculaires, incluent les douleur myofasciales.
o Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ont une efficacité démontrée pour l’amélioration de la douleur, du sommeil, et du bien-être chez les personnes avec une fibromyalgie. Ils tendent à être plus efficace lorsque l’humeur est le symptôme dominant.
o Les études supportent l’utilisation d’inhibiteurs de recaptures doubles (sérotonine et norépinéphrine) pour la fibromyalgie pour le traitement de la douleur, du sommeil, de la dépression et de la fatigue.
–> Les évidences supportent l’utilisation de Fluoxetine, Paroxetine, Venlafaxine, Milnacipram.

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19
Q

Décrire l’utilisation des relaxants musculaires chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…

A

o Tizanidine est un agonistes α2-adrénergique qui agit centralement au niveau de la moelle pour inhiber les voies polysynaptiques spinales et pour réduire le relâchement d’aspartate, glutamate, substance P.
o Serait efficace pour diminuer la douleur et les incapacités et pour augmenter le sommeil pour les personnes avec des douleurs myofasciales.

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20
Q

Décrire l’utilisation d’anticonvulsivants chez les patients atteints de fibromyalgie et de douleurs myofasciales…

A
o Pregabalin (neurotransmetteurs inhibiteur mixte incluant le glutamate) permet la réduction de la douleur, des troubles du sommeil, l’anxiété et de la fatigue. 
o Gabapentin (agoniste de GABA) a une efficacité possible pour les céphalées chroniques quotidiennes.
o Les deux ont tendance à être mieux toléré lorsque la plupart de la dose est administrer avant d’aller dormir.
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21
Q

Quels sont les traitements non-pharmacologiques utilisés pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?

A
  • Approche éducationnelle
  • Exercices
  • Modifications posturales, mécaniques et ergonomiques
  • Réduction de stress
  • Acupuncture
  • Massage, TENS, US
  • Thérapie avec aiguilles pour la douleur myofasciale
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22
Q

Qu’est-ce que l’approche éducationnelle comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?

A

Le traitement d’une douleur chronique et diffuse devrait être multimodale et interdisciplinaire. Afin de favoriser la participation active du patient, le clinicien doit :

1) Établir un diagnostic ferme de fibromyalgie et/ou de douleur myofasciale
2) Éduquer le patient sur sa condition. Dans un langage simple, expliquer le rôle du SNC dans la douleur chronique et que la condition n’est pas dégénérative.
3) Adopter une attitude compréhensive et empathique. Ne jamais sous-entendre que les symptômes sont dans la tête du patient.

4) S’informer sur les facteurs aggravants pouvant varier d’un patient à l’autre :
o Mauvaise nutrition, mauvaise ergonomie au travail ou à la maison, mauvaise posture, facteurs environnementaux.

5) Faire avec le patient un survol des stratégies de traitement multidisciplinaires et encourager le patient à lire des informations de l’Arthritis Foundation.

6) Reconnaître et adresser les facteurs psychosociaux significatifs :
o Dépression, anxiété, stress mental (à la maison ou au travail), mauvaises stratégies de coping.
o Expliquer comment ils contribuent à aggraver la condition.
o Utiliser questionnaires ou entrevue afin de mieux identifier les facteurs psychosociaux.
o Une minorité de patient nécessitent une référence en psychiatrie pour des conditions plus sévères.

7) Reconnaître et adresser les troubles de sommeil.
o Éduquer sur la normalisation des patrons de sommeil et sur une hygiène de sommeil appropriée.

8) Encourager et prescrire un programme d’entraînement cardiovasculaire.
o Lorsqu’il est approprié, recommandé une thérapie physique pour la gestion d’un désordre musculosquelettique et développer un plan d’exercice.
o Réassurer le patient que même avec une augmentation graduelle et prudente, il est possible que la douleur augmente au début.

9) Promouvoir la modification du comportement via l’éducation, incluant les concepts cognitivo-comportementaux.
10) Promouvoir la diminution du stress à l’aide de techniques mentales et corporelles.

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23
Q

Discuter des exercices comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie?

A
  • L’entraînement aérobique –> base de traitement pour la fibromyalgie.
  • Objectif : diminuer la douleur, augmenter la fonction (en communauté, AVQ, au niveau professionnel et social).

Fibromyalgie :
• Faire des exercices aérobiques :
o Débuter à faible intensité et progresser sur plusieurs semaines jusqu’à une intensité modérée –> démontrer des bénéfices significatifs au niveau de la fonction, de la douleur, de l’humeur et de la qualité de vie.
o L’Hydrothérapie en eau chaude diminuerait les symptômes douloureux dans la fibromyalgie avec un effet bénéfique pendant 20 semaines.
o Les exercices aérobiques pouvant être pratiqués incluent la marche, nager en eau chaude, vélo, marche nordique.
o La prescription d’exercice devrait suivre un approche « start low, go slow ».
o But –> 20 minutes d’exercice 2-3 fois/semaine.

• Pour les patients avec des limitations fonctionnelles significative –> prescription d’ergothérapie en conjonction avec de la physiothérapie.

• Pour les patients avec de la douleur centrale = Prioriser les exercices aérobiques + Éviter les exercices musculaire isométrique ou excentrique car ils pourraient entraîner une hyperexcitabilité du SNC.
o Certains patients avec la fibromyalgie pourront éventuellement tolérer et bénéficier d’entraînement en résistance de moyenne à haute intensité ou en force d’intensité modérée.

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24
Q

Discuter des exercices comme traitement non-pharmacologique pour les douleurs myofasciales?

A
  • Les exercices d’étirements –> base de traitement pour la douleur myofasciale.
  • Objectif : diminuer la douleur, augmenter la fonction (en communauté, AVQ, au niveau professionnel et social).

Douleur myofascial :
• Faire des exercices d’étirement qui adressent la raideur musculaire, ce qui permet une restauration graduelle de l’activité normale.
o Les étirements doivent être lents, soutenus et dans tout le ROM disponible.
o Une fois que la douleur a diminuée et que le ROM a augmenté, commencer les exercices pour améliorer la force et l’endurance afin de maximiser la fonction.
o Des exercices aérobiques devraient aussi être inclus pour la forme générale musculosquelettique et cardiovasculaire et pour prévenir les récurrences.
o Importance de l’exercice pour la douleur myofasciale : optimisation de la flexibilité articulaire et tissus mous, amélioration statut fonctionnel, humeur améliorée, amélioration de l’auto-efficacité, réduction de la douleur.

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25
Q

Discuter des modifications posturales, mécaniques et ergonomiques comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?

A
  • Les lésions sont plus fréquentes quand les travailleurs sont sujets à des lourdes charges et ont des postures indésirables.
  • Les triggers points occupationnels seraient le résultat de micro-traumas répétitifs et de raccourcissement myofascial.
  • La correction de posture inadéquate fait partie du traitement standard, mais nécessite des études à long terme avec de pouvoir conclure des bénéfices.
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26
Q

Discuter de la réduction du stress comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?

A

• Techniques de réduction de stress incluant des programmes cognitivo-comportementaux et techniques mind-body, comme la pleine conscience, le yoga, le tai chi et le biofeedback –> souvent incorporer dans des programmes de réadaptation de gestion de douleur chronique.
o Les programmes cognitivo-comportementaux mettent au défi les pensées négatives et les patrons de pensées inutiles ce qui pourrait améliorer les effets des autres interventions.

• Fortes évidence de l’efficacité des interventions cognitivo-comportemental chez les patients atteints de fibromyalgie.

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27
Q

Discuter de l’acupuncture comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?

A
  • Efficace pour le traitement des douleurs myofasciales (un lien étroit a été décrit entre l’acupuncture et les triggers points).
  • Évidences mixtes supportant l’efficacité de l’acupuncture dans la fibromyalgie.
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28
Q

Discuter des massages, TENS et US comme traitement non-pharmacologique pour la fibromyalgie et les douleurs myofasciales?

A
  • Massage combiné avec des exercices d’étirement permet de réduire le nombre et l’intensité des trigger points myofasciaux.
  • Thérapie de massage efficace pour réduire la douleur, augmenter les niveaux de sérotonine et de dopamine et pour réduire les symptômes associés à LBP.
  • Ultrason serait efficace pour diminuer la douleur myofasciale (utiliser soit seul ou en combinaison avec de la chaleur et des AINS) –> améliore la souplesse des tissus, la circulation et le métabolisme via la transmission thermale et l’énergie mécanique.
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29
Q

Discuter de la thérapie avec aiguilles comme traitement non-pharmacologique pour les douleurs myofasciales?

A

Les triggers points peuvent être traiter avec de la thérapie à aiguille sous le derme.

• Les étirements et les exercices sont les points clés de la douleur myofasciale et la thérapie par injection et par aiguille sous le derme devrait être utilisée en complément à ces exercices. Lorsque ces thérapies sont utilisées comme thérapie primaire, les patients sont à risque de dépendance du traitement pour diminuer leur douleur.
o Éducation aux patients sur l’efficacité des techniques d’étirement et les responsabiliser pour la gestion de leurs symptômes.
o Lorsque la douleur et les incapacités diminuent, le patient peut recommencer ses activités ce qui aide à désactiver les trigger points.
o Les résultats optimaux sont obtenus lorsque les injections sont précédées et immédiatement suivies par des techniques manuelles de relâchement des trigger points, combiné à l’enseignement d’un programme à domicile.

• Lorsqu’une thérapie à aiguilles est initier (afin d’adresser une trigger points persistant), le patient doit être informé des effets limités à long terme dans la gestion des douleurs myofasciales.
o Recommandation : Souvent 1 visite par semaine, durant 3 semaines consécutives, puis évaluation de l’efficacité de l’intervention et décision de poursuivre ou non les injections ou le traitement par aiguille.
o Les patients devraient être informé qu’il est possible qu’il ressente une douleur (« soreness ») post-injection, douleur qui devrait se résorber.

• La thérapie des triggers points peut impliquer l’utilisation d’aiguille sèches (sans médication) ou l’utilisation d’anesthésie à courte ou à longue action, de stéroïdes ou de toxine botuline (botox).
o Une thérapie avec aiguille sèches sur les triggers points avec des aiguilles d’acupuncture procure autant de soulagement que les injections de lidocaïne mais peut entraîner plus de douleur post-traitement.
o Processus présumé : L’aiguille altère mécaniquement et abolit l’activité dysfonctionnelle des plaques motrices impliquées, soit avec ou sans injections. L’efficacité de la thérapie par aiguille sèche dépend de l’aiguille qui élicite les réponses locales saccadées.
o Les anesthésiques à longue action sont plus myotoxique et ne seraient pas plus efficaces qu’un anesthésiques à action courte.
o L’injection de stéroïdes dans les points gâchettes est controversée et n’a pas de preuves claires d’efficacité.
o Injection de botox est une bonne option pour la douleur musculaire chronique.
–> Bloque le relâchement d’Ach à la jonction neuromusculaire, ce qui diminue l’hyperactivité du muscle et ischémie locale.
–> Permettrait de rompre la physiologie anormale du trigger point (relâchement excessif d’Ach et raccourcissement des sarcomères).
o La nature de la substance injectée ne fait pas de différence par rapport aux résultats –> wet needling n’est pas supérieur au dry needling.

  • Le dry needling superficiel est recommandé, car il inactive les trigger points via la stimulation des fibres A delta.
  • Il n’y a pas d’évidences qui indiquent qu’une technique est supérieure à une autre à long terme donc –> la méthode la plus sécuritaire et confortable pour le patient devrait être utilisée.
  • Les aiguilles très minces ont l’avantage de minimiser les traumas tissulaires et permettent donc au physiothérapeute de faire 4-6 triggers points en une session.
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30
Q

Quel est l’impact de la fibromyalgie sur la personne?

A
  • Syndrome méconnu, souvent mal compris.
  • Diagnostic difficile à recevoir, la personne peut voir la maladie comme une maladie « honteuse », car cette maladie a longtemps été perçu comme une maladie qui était dans la tête –> Mauvaise perception par la population générale.
  • Syndrome difficile à comprendre pour les autres, car il n’y a aucuns signes externes (le seul symptômes est la douleur).
  • Il faut comprendre de la maladie que la personne qui en est atteint souffre le martyr.
  • La personne peut ressentir un sentiment d’incompréhension de la part de ses proches –> ce qui peut la pousser à se renfermer sur elle-même –> isolement social (ne sort plus et ne voit plus personne).
  • Arrêt de travail, dépression, idées suicidaire (ne savent pas gérer la douleur) –> douleur très difficile à gérer.
  • Pensées centrées sur soi –> Ne pense plus aux autres (enfants, famille, conjoint) –> pense juste à soi et sa douleur.
  • Lors de l’annonce du diagnostic de fibromyalgie, il y a plusieurs phases à laquelle la personne doit passer (réaction très semblable à une réaction de deuil) :
  1. Déni/colère –> Première réaction du diagnostic de la fibromyalgie ressemble à la première réaction de deuil. La personne ne peut pas y croire, elle ressent un sentiment de colère et de déni.
  2. Désorganisation de leur vie –> La personne va commencer à se rendre compte qu’elle va devoir vivre avec cette maladie pour le restant de sa vie et qu’il n’y a pas de médicaments ni de traitements miracles. Cette personne devra mettre beaucoup d’effort afin de surmonter cette étape. Les proches de la personne peuvent être fâchés de ne pas comprendre, ce qui peut mener à l’isolement de la personne atteinte et à la dépression.
  3. Réorganisation/acceptation –> Les émotions fortes sont passées et la personne peut mieux les contrôler. Elle accepte d’avantage sa maladie et elle commence à adapter sa vie en fonction de ses limitations. La personne peut vouloir se reprendre en main, afin de mieux se sentir et de prendre soin de soi-même.
  4. Réappropriation de sa vie –> retrouver des activités significatives, patient mange bien, fait de l’exercice, implications avec autres, trouver sens à sa vie, etc.
  5. Étape optionnelle –> s’engager davantage pour aider les autres qui vivent une expérience semblable. Le patients se découvrent une écoute et une empathie pour les autres vivant des situations semblables. Certains patients n’arrivent pas à cette étape et c’est correct aussi.
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31
Q

En résumé, quels sont les conséquences/impacts de la fibromyalgie sur la personne?

A

En résumé, la fibromyalgie à plusieurs impact sur la personne :

  • Honte.
  • Impact sur travail.
  • Impact sur les activités / loisirs.
  • Isolement.
  • Incompréhension des proches et frustration de voir leur proche dans cet état.
  • Sentiment d’être incompris.
  • Dépression / pensées suicidaires.
  • L’amène à passer par 5 phases (ressemblant aux phases du deuil).
32
Q

Qu’est-ce que le Pain Catastrophizing Scale? (concept mesuré, clientèle cible, cotation, normes et interprétations)

A

1-Concept mesuré

  • -> Pensée catastrophique : état cognitif associé à la détresse psychologique et à de mauvaises stratégies d’adaptation face à la douleur. La personne qui dramatise à tendance à adopter des comportements d’évitement qui peuvent évoluer vers un déconditionnement, une dépression et des incapacités qui contribueront à la persistance de la douleur.
  • -> Un des facteurs le plus importants qui lient la douleur chronique et l’humeur négative.

Concepts secondaires :
Rumination –> « Je ne fais que penser à quel point ça fait mal ». le fait de ne penser qu’à sa douleur.
Amplification –> « Je me demande si quelque chose de grave va se produire ». Augmenter la gravité de ses symptômes.
Détresse –> « Il n’y a rien que je puisse faire pour réduire l’intensité de la douleur », Sentiment d’impuissance par rapport à sa douleur.

2-Clientèle cible:
Cas de douleur persistante.

3-Cotation:
Le score est obtenu en faisant la somme des 13 items cotés de 0 à 4. L’étendue potentielle des scores est de 0 à 52, où un score plus élevé correspond à une dramatisation plus importante face à la douleur. Il est également possible d’obtenir un score pour chacun des 3 domaines :
- Rumination : somme des items 8-11; étendue des scores : 0-16.
- Amplification : somme des items 6,7 et 13; étendue des scores : 0-12.
- Impuissance : somme des items 1-5 et 12; étendue des scores : 0-24.

4-Normes et interprétation:
• Plus le score est élevé, plus il y a de pensées catastrophiques.
• Un score égal ou supérieur à 28 indique une dramatisation plus élevée que la moyenne.
• La dramatisation est une variable d’ordre psychologique qui est un très bon prédicteur de douleur, et ce, dans de multiples conditions douloureuses.
• Dans une situation de douleur aiguë/ sub-aiguë, un patient qui présente un haut niveau de pensée catastrophique est donc plus à risque que sa condition persiste dans le temps (facteur de risque de chronicisation).
• Un haut niveau de dramatisation est également associé à un plus haut niveau d’incapacité (facteur de risque d’incapacité).

33
Q

Qu’est-ce que le Tampa Bay Scale of Kinesiophobia? (concept mesuré, clientèle cible, cotation, normes et interprétations)

A

1-Concept mesuré
Évalue la peur de se blesser à cause de mouvements ou d’activités. Tout comme le FABQ, il mesure la peur liée à la douleur, mais est spécifique à l’activité physique (ou bouger en général).

2-Clientèle cible
Fibromyalgie ou lombalgie.

3-Cotation
Questionnaire qui comporte 17 items cotés de 0 à 4. Le score total est obtenu en faisant la somme de tous les points, cependant il faut faire le score inverse (où par exemple, un score de 1 vaut 4, ou un score de 4 vaut 1) pour les items 4, 8, 12 et 16 (à chaque 4 question).
On obtient une meilleure consistance interne sans inverser les scores donc il est davantage recommandé de faire la somme de tous les items.

4-Normes et interprétation
• L’étendue du score total varie entre 17 et 68 ; plus le score est élevé, plus il y a présence de peur de bouger.
• Un score supérieur à 37 indique une kinésiophobie supérieure à la moyenne.
• Catégories de personnes susceptibles d’avoir des scores plus élevés : Hommes, lombalgiques, patients âgés.
• Changement minimal détectable : non établi.

34
Q

Qu’est-ce que le Pain Disability Index? (concept mesuré, clientèle cible, cotation, normes et interprétations)

A

1-Concept mesuré
Impact de la douleur sur 7 sphères de la vie quotidienne, utilisé pour évaluer la perception des patients de leur niveau d’incapacité dans différentes conditions douloureuses.

2-Clientèle cible
Condition douloureuses –> Douleur chronique, lombalgie, fibromyalgie, migraine, douleur somatoforme, cervicalgie, cancer, ostéoporose, douleur oro-faciale, douleur traumatique et post-opératoire.

3-Cotation
Comporte 7 items, cotés de 0 à 10 (0 = aucune incapacité, 10 = incapacité totale). Le score total est la somme est 7 items.

4-Normes et interprétation
- Plus le score total est élevé, plus l’impact de la douleur sur la sphère physique est important.
- Un score plus haut que 44,6 indique un niveau de fonction plus bas que ce qu’il est normalement vu chez les patients avec une condition chronique (moyenne du PDI chez les patients avec un douleur chronique = 44,6; écart-type = 13,4)
Un score élevé est aussi associé avec de la détresse psychologique et évidemment plus de douleur.
• Score moyen d’un niveau d’incapacité léger : 34,5.
• Score moyen d’un niveau d’incapacité sévère : 55,9.

35
Q

Selon le modèle de Y. Tousignant-Laflamme, quels sont les 5 domaines et leur catégorie liés à la douleur et aux incapacités?

A
Selon le modèle de Y. Tousignant-Laflamme, il existe 5 domaines liés à la douleur et aux incapacités : 
Vecteurs de douleur
1. Facteurs nociceptifs.
2. Facteurs liés aux dysfonctions du système nerveux.
Vecteurs de douleurs et d’incapacité 
3. Facteurs de comorbidité.
4. Facteurs cognitivo-affectifs.
Vecteurs d’incapacité 
5. Facteurs contextuels.

Chaque domaine comprend 2 catégories :
A) Réfère aux facteurs plus communs et/ou modifiables.
B) Réfère aux facteurs plus complexes, moins modifiables, plus agressifs qui nécessiteront une approche interdisciplinaire pour être adressés.

36
Q

Qu’est-ce que le domaine 1: Facteurs nociceptifs du modèle de Y. Tousignant-Laflamme comme domaine liée à la douleur et aux incapacités (discuter des 2 catégories)?

A
  • Douleur nociceptive : douleur qui provient de dommage réels ou potentiels au tissu non nerveux, causé par l’activation de nocicepteurs.
  • Les facteurs nociceptifs font partie des déficiences au niveau des structures organiques et fonctions corporelles selon la CIF.
  • Les symptômes douloureux dans les cas de lombalgies résultent principalement du système nociceptif (douleur somatique, inflammatoire ou mixte) –> des stratégies spécifiques pour contrôler la douleur devraient être initiés rapidement pour viser ce facteur de douleur.
    o Les facteurs nociceptifs sont les facteurs primaires et les plus fréquents.
  • Processus pour déterminer si le douleur à une douleur nociceptive prédominante :
    1. Déterminer s’il y a une composante nociceptive à la douleur du patient (ex : avec Pain Detect Questionnaire).
    2. Utiliser un système de classification (ex : Treatment-Based Classification System).

• 2 catégories :
A) Répondant au système de classification.
o Les éléments de cette catégorie concernent les patients avec des caractéristiques de douleur nociceptive pouvant être classifiés dans une catégorie spécifique (ex : dérangement).
o Ces patients se présente avec des lombalgies mécaniques non-spécifiques.
o Peuvent être classés dans une approche de modulation de symptôme (ex : McKenzie), une approche de contrôle de mouvement (ex : Movement System Impairment Syndromes), ou approche de mobilité et de douleur (ex : mobilisation).
o Les patients peuvent être traités avec traitements spécifiques pour adresser les déficits de mobilité (hypomobilité comme une cause de douleur), le contrôle du mouvement (instabilité fonctionnel causé par de la douleur), ou selon une approche de modulation des symptômes (implique un patron de douleur mécanique  patient présentant un phénomène de centralisation), où des exercices spécifiques seront prescrits.

B) Non-répondant au système de classification.
o Patients avec caractéristiques de douleur nociceptive mais qui n’ont pas de S&S qui permettant de les classifier dans un des 4 principaux systèmes de classification.
o Ces patients se présentent avec des lombalgies mécanique non-spécifiques.
o Susceptibles de répondre à des exercices non spécifiques.

37
Q

Qu’est-ce que le domaine 2: Facteurs causant une dysfonction du SN du modèle de Y. Tousignant-Laflamme comme domaine liée à la douleur et aux incapacités (discuter des 2 catégories)?

A
  • Nociception provenant de dysfonctions du SN, au niveau périphérique, spinal ou supra-spinal.
  • Explorer la fonction du SN est pertinent, car les patients avec une douleur neuropathique tendent à avoir de moins bons résultats en traitement. Cette information permet au clinicien de cibler plus efficacement l’approche de traitement optimale.
  • LBP peut être due à une sensibilisation du SNP et/ou SNC.
  • Utiliser DN4, PainDETECT questionnaire, etc.

• 2 catégories :
A) Sources périphériques ou centrales.
o La douleur neuropathique est un type de douleur causé par une lésion ou une maladie du système nerveux somato-sensoriel.
–> En conséquent, le système nerveux périphérique peut être une cause de douleur associé aux lombalgies.
o Présence de manifestations cliniques des douleurs neuropathiques (soit des paresthésies, des picotements, une sensation de brûlure ou de douleur irradiante) associé avec un patron radiculaire de douleur (incluant la radiculopathie) –> appuient l’hypothèse de dysfonction nerveuse périphérique.

B) Hypersensibilité du SN.
o Hypersensibilité périphérique, spinale ou supra-spinale.
o Manifestations cliniques : mécanosensibilité, hyperalgésie, allodynie, douleur avec une localisation diffuse ou une intensité de douleur disproportionnée –> important indicateurs d’hypersensibilité spinal et supra-spinal chez les patients avec une lombalgie.

38
Q

Qu’est-ce que le domaine 3: Facteurs de comorbidités du modèle de Y. Tousignant-Laflamme comme domaine liée à la douleur et aux incapacités (discuter des 2 catégories)?

A
  • Les patients peuvent aussi présenter certaines comorbidités physique ou mental qui peuvent influencer la sévérité des symptômes et les incapacités (peuvent modifier la prise en charge du patient).
    o Dépister, Ajuster, Référé.
  • Ce domaine fait partie des facteurs personnels selon la classification de la CIF.
  • Les comorbidité mental sont assez fréquentes chez les patients avec des lombalgies :
    o Taux de dépression et d’anxiété –> se situe entre 20 % et 50 % chez les patients avec des lombalgies chroniques.
    o Augmente la complexité du portrait clinique et influence le pronostic et le traitement.

• 2 catégories :
A) Comorbidités physiques.
o La présence de d’autres problèmes douloureux tend à empirer la sévérité des symptômes de la lombalgie.
o Ex : conditions musculosquelettiques multiples, présence de pathologies douloureuse spécifiques (fatigue chronique, syndrome du côlon irritable, migraines –> lié au phénomène de sensibilisation centrale), comorbidités physiques non-douloureuses (maladies cardiaques, IMC élevé).

B) Comorbidités de santé mentale.
o La dépression est un facteurs important, car la douleur et la dépression partage des processus biologiques, et les deux entraînent des changement mal-adaptatifs au niveau du système nerveux central.
o Ex : désordre mental, par exemple la dépression, le trouble de l’anxiété généralisée et des troubles de la personnalité limite (bordeline).

39
Q

Qu’est-ce que le domaine 4: Facteurs cognitifs/émotionnels du modèle de Y. Tousignant-Laflamme comme domaine liée à la douleur et aux incapacités (discuter des 2 catégories)?

A
  • Les cognitions ou les comportements mal adaptés font partie des facteurs personnels influençant la sévérité de la douleur et l’incapacité.
  • Les facteurs cognitifs et émotionnels sont directement liés avec l’augmentation de la perception de la douleur, sont des prédicteurs d’incapacité à long terme et peuvent expliquer la présence de symptômes douloureux persistant.
  • Ces facteurs vont influencer l’approche de traitement.
  • Utiliser StartBack.

• 2 catégories :
A) Cognition mal adaptée.
o Inclue :
–> Des stratégies cognitives mal adaptées orientées vers la douleur –> stratégies de coping, catastrophisation.
–> Des peurs reliées à la douleur –> anxiété et peur reliées à la douleur, kinésiophobie.
–> Perception négative de la douleur/de l’incapacité et des attentes face à la douleur –> perception de la maladie, sentiment d’auto-efficacité.
–> Humeur négative (qui est distinct de la dépression clinique).
o Selon le modèle de peur-évitement, lorsque les cognitions mal-adaptées ne sont pas adressé et si la douleur et l’incapacité persiste, les cognitions peuvent entraîner des comportements mal adaptés.

B) Comportements mal adaptés.
o Les comportements mal adaptés peuvent se manifestés de plusieurs façon, ils peuvent inclure :
- Des comportements « communicatifs » de douleur : expressions faciales (grimacer), expressions verbales/paraverbales (plaintes, grognements, soupirs et des gémissements).
- Des comportements protecteurs : garder le dos droit, se frotter le dos, « bracing » important avant de soulever une charge ou éviter complètement certaines tâches.
o Les comportements mal adaptés sont associés à un haut niveau de perception d’incapacité –> influencent les facteurs cognitifs.
- Traitement cognitvo-comportemental.
o Lorsqu’un patient présente des comportements mal adaptés, vous devez absolument amener votre patient à changer son comportement. En tant que thérapeute, vous êtes des agents de changement.

40
Q

Qu’est-ce que le domaine 5: Facteurs contextuels du modèle de Y. Tousignant-Laflamme comme domaine liée à la douleur et aux incapacités (discuter des 2 catégories)?

A
  • Les composantes sociales peuvent avoir une influence significative sur les résultats (« outcome »), particulièrement pour les incapacités reliées au travail.

• 2 catégories :
A) Facteurs contextuels reliés à l’occupation.
o Modifiables (à un certain point) par le thérapeute : attentes par rapport au retour au travail, satisfaction au travail, perception de surcharge de travail, travail stressant.
o Non-modifiables : demandes du travail (travail sédentaire vs physique), flexibilité du travail (ex : modification des tâches), politiques de l’employeur concernant le retour.

B) Facteurs contextuels sociaux-environnementaux.
o Un bon support social venant de l’environnement du patient est un important prédicteur de succès.
o Attitude des personnes entourant le patient (employeur, famille, professionnels de la santé), accès aux soins (par exemple, un accès limité aux soins de réadaptation).

41
Q

Quelles sont les bases de l’approche cognitive-comportementale?

A

Thérapie visant à aider le patient à identifier et à changer les croyances qui peuvent être fautives, voire mal adaptées, et à adopter des stratégies, des croyances et des comportements susceptibles de réduire leurs douleurs et leurs incapacités.

  • Selon le modèle de la thérapie cognitivo-comportemental, les croyance des patients et leurs comportements de coping jouent un rôle central dans leur ajustement face à la douleur chronique.
  • Les pensées catastrophiques (ex : «ma douleur sera de pire en pire, et je finirai ma vie en chaise roulante à cause de ma douleur ») en réponse à la douleur prédisent une dépression 6 mois plus tard.
  • Des changements dans les croyances du patient sont associés à des changements dans leur niveau d’activité, de dépression, et de douleur.
  • Des changements dans les croyances que une douleur = dommage, sont associés avec des changements dans les symptômes dépressifs et dans le fonctionnement physique.
    o Les croyances que douleur = dommage et que l’activité devrait être arrêtée sont fortement reliées au diminution du fonctionnement physique et aux comportements douloureux.
  • Les individus qui croient que leur condition est purement physique, et qui croient qu’ils nécessitent seulement de l’attention médicale, ne sont pas engagé dans une approche de traitement qui met l’emphase sur les responsabilités personnelles et sur l’acquisition de compétence d’auto-gestion.
    o Au contraire, Les individus qui croient que l’auto-gestion est une alternative aux interventions médicales sont beaucoup plus sujets à participer à un traitement psychologique.
42
Q

Quelles sont les bases théoriques de la gestion de la douleur chronique dans sa pratique? (seulement nommer les étapes)

A

1) Éducation sur les neurosciences de la douleur (ENP ou PNE)
2) Fixer des buts fonctionnels
3) Autogestion de la douleur par le patient
4) Techniques visant à modifier le comportement du patient
5) Stratégies thérapeutiques actives
6) Stratégies thérapeutiques passives
7) Approche interdisciplinaire

43
Q

Discuter de l’éducation sur les neurosciences de la douleur comme base théorique de la gestion de la douleur chronique?

A

Introduction
• L’ENP est une stratégie éducative utilisée par les cliniciens qui se concentre sur l’enseignement des bases neurobiologiques et le processus physiologique impliqués dans leur expérience de la douleur, en particulier la douleur chronique.
o But : modifier les croyances et les pensées cognitives du patient concernant leur douleur
• PNE est efficace dans diverses conditions plus complexes, incluant la lombalgie chronique, la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, le whiplash chronique (avec désordres associés) et les chirurgies lombaires.
• PNE est un outil clinique supplémentaire pour aider les cliniciens à traiter la douleur chronique.

Sensibilisation
• La PNE ne se fait pas uniquement lorsqu’une sensibilisation centrale est installée, elle se fait dans les phases initiales d’une blessure, ce qui a un grand impact sur la récupération, les traitements, les fausses croyances et une facilité à l’éducation par la suite. Aussi plus facile d’intégrer la PNE avec la thérapie manuelle.

Modèle éducationnel de l’ÉNP pour la thérapie manuelle
• L’ENP est mieux transmise par le biais de métaphores, d’exemples et d’images.
o Une métaphore particulière souvent utilisée pour aider les gens à comprendre la sensibilisation centrale est un système d’alarme. Dans cette métaphore, le système nerveux d’un patient est comparé à un système d’alarme, contrastant sa sensibilité avant et après l’apparition de la douleur. Chez certains patients, à la suite d’une blessure, d’une chirurgie, d’une période émotionnelle de leur vie,…, le système d’alarme ne se calme pas, ce qui leur laisse un système d’alarme hyper- sensible.

  • L’ENP, lorsqu’il est utilisé initialement au cours des premières visites, peut avoir une influence positive sur le système d’alarme, atténuant ainsi sa sensibilité et permettant un traitement manuel.
  • Lors de l’augmentation graduelle de l’apport sensoriel à l’aide d’un traitement pratique, un clinicien peut envisager l’utilisation d’une approche de mobilisation graduelle.

• Les cliniciens peuvent rencontrer plusieurs problèmes pratiques lorsqu’ils tentent de combiner l’ENP et la thérapie manuelle, y compris l’apparition de messages contradictoires entre les deux interventions.
o Si elle était présentée dans le cadre d’un modèle purement biomécanique, la thérapie manuelle rendrait les patients dépendants d’interventions passives (c’est-à-dire d’une stratégie d’adaptation passive), mais elle entrerait également en conflit avec l’ENP, ce qui serait en soi contre-productif.
o Il a été démontré que la mobilisation manuelle des articulations génère une activation (à court terme) de l’analgésie endogène orchestrée par le cerveau.
–> Par conséquent, la thérapie manuelle devrait être présentée aux patients souffrant de douleur chronique comme une technique transitoire utilisée pour augmenter un mouvement spécifique et pour faciliter l’activation de l’analgésie endogène.
o La thérapie manuelle pourrait servir de tremplin pour l’application d’autres approches (plus actives) comme l’exercice ou l’activité physique.
o L’utilisation répétitive du mot « douleur » pendant le traitement manuel peut entrer en conflit avec le message de l’ENP, qui préconise l’obtention de gains fonctionnels plutôt que la résolution des symptômes.
o Un résultat crucial de l’ENP est que les patients deviennent pleinement convaincus du fait que la présence de la sensibilisation centrale implique que le cerveau produit de la douleur et d’autres « signes avant-coureurs », peu importe les changements dans les lésions tissulaires ou la nociception associée.
–> La combinaison de l’ENP et de la thérapie manuelle peut renforcer ce message, mais seulement si une approche indépendante de la douleur est utilisée.
–> Utiliser la douleur comme guide pour la thérapie manuelle va à l’encontre de ce message, ce qui en soi peut induire plus de peur chez le patient.

Aspects négatifs :
• La PNE met moins l’emphase sur l’aspect anatomique et pathoanatomique et est souvent vu comme du « hands-off », ce qui diffère des approches traditionnelles.
• La PNE doit aussi désenseigner les fausses croyances sur la douleur, avant de faire l’éducation et il est difficile de faire adhérer aux traitements les personnes avec des croyances rigides.

44
Q

Quelle est l’efficacité de l’éducation sur les neurosciences de la douleur comme base théorique de la gestion de la douleur chronique?

A
  • L’éducation sur les neurosciences serait efficace pour diminuer la douleur, les incapacités, la peur-évitement, la catastrophisation de la douleur, la limitation des mouvements et l’utilisation des soins de santé chez les patients avec de la douleur chronique.
  • L’ENP en apprend plus sur la biologie et la physiologie de l’expérience de la douleur aux personnes qui en souffrent, y compris de l’enseignement sur des processus tels que la sensibilisation centrale, la sensibilisation périphérique, l’allodynie, l’inhibition, la facilitation, la neuroplasticité.

• Le modèle neurobiologique d’ENP est en contradiction avec les modèles biomédicaux traditionnels utilisés pour expliquer au patient la raison de sa douleur. Les études démontrent que les modèles biomédicaux traditionnels qui mettent l’emphase sur l’anatomie, la pathoanatomie et la biomécanique n’aident pas beaucoup les patient à comprendre la raison de leur douleur, spécialement les patients avec de la douleur chronique.
o Ces modèles peuvent même augmenter la perception de la douleur du patient en augmentant le phénomène de peur-évitement et de catastrophisation de la douleur.

• La recherche montre que le PNE a des effets immédiats sur divers signes cliniques et symptômes associés à la sensibilisation centrale.
o En utilisant un modèle de sensibilisation (inoffensif, nocif et allodynie), le ENP peut être utilisé dans un modèle de thérapie manuelle, en particulier pour traiter une personne dont le système nerveux est hyper-vigilant.

45
Q

Discuter de la fixation de buts fonctionnels comme base théorique de la gestion de la douleur chronique?

A

• Quand la fonction augmente, la douleur et les incapacités tendent à diminuer. Mettre l’emphase sur la fonction permet à l’équipe traitante et au patient d’éviter des problèmes qui pourraient perturber la réussite de la réadaptation. Le traitement débute avec le patient qui détermine ses propres buts –> ce qui peut être très difficile pour plusieurs patients.

• Définir un laps de temps.
o Les buts doivent être atteignables, pratiques et raisonnables dans le temps (entre 6 à 8 semaines).

• Doit être réaliste.
o Il est commun que le patient ait des buts irréalistes, car pour plusieurs leur vie a arrêté lorsqu’ils ont commencé à avoir de la douleur et ils se basent sur ce qu’ils pouvaient faire avant d’avoir de la douleur.
o Parfois les patients sont submergés par leur douleur et ils pensent qu’ils ne peuvent plus rien faire du tout. Ils veulent parfois « retrouver leur vie d’avant », ce qui n’est pas un but réaliste, ni fonctionnel.

• Doit être significatif pour le patient.

• Définir les limitations fonctionnelles
o L’évaluation initiale devrait clairier le niveau actuel de fonction du patient.
o Les buts fonctionnels devraient être établis en fonction des activités fonctionnelles qui sont limitées.
o Limitation fréquente chez les lombalgiques –> s’asseoir, marcher, être debout, conduire, soulever des objets.
o Les buts permettent de restaurer la fonction initiale –> S’occuper de ses enfants, retourner au travail, faire l’épicerie.
o Un but peut être simplement de se présenter au traitement.
–> Plusieurs patients avec des dlrs chroniques ont des horaires non structurés puisqu’ils ne travaillent pas et ils n’ont aucune demande nécessitant de sortir du lit et de se préparer. Devoir se présenter à un traitement présente un certain cadre.
–> Surtout vrai chez les patients avec des symptômes dépressifs.
Il faut faire vivre du succès et sous-estimer.

46
Q

Quels sont les éléments à considérer lorsqu’on se fixe des buts fonctionnels?

A
  • Définir un cadre temporel.
  • Doit être significatif pour le patient.
  • Définir les limitations fonctionnelles (s’asseoir, debout, marcher, soulever, conduire, etc.).
  • Définir l’incapacité.
  • Incapacités sociales et familiales (rôle de parent, époux, AVD/AVQ…).
  • Limitations reliées au travail.
  • Les contrats écrits sont utiles.
47
Q

Discuter de l’autogestion de la douleur par le patient comme base théorique de la gestion de la douleur chronique?

A

• Dans un cas d’atteinte chronique, le patient doit avoir un rôle actif dans son traitement, plus les outils sont simples et accessibles, plus le patient sera adhérent.

• Techniques d’autogestion incluent :
o Utilisation de modalités de contrôle de douleur (TENS, chaleur, glace, automassage).
o Programme d’exercices à domicile structuré, approprié et significatif (quota quotidien).
o Techniques de relaxation et de distraction.
o Apprentissage de comportements assertifs (ergo).

  • Il est commun que les patients disent dans l’entrevue initiale que la physiothérapie a augmenté leur symptômes. Il est de la responsabilité du physiothérapie de changer la perception du patient par rapport à la physio –> les outils de la physio doivent être recadrer de façon positive et fonctionnel.
  • Responsabilité du physio de s’assurer que le programme à domicile est structuré, approprié et significatif –> le patient doit vivre des succès.
  • Les exercices doivent être compatibles avec le mode de vie et les intérêts du patient –> sinon faible adhérence.

• Plusieurs patients avec des douleurs chroniques ne font pas les exercices de la bonne façon, car ils n’ont pas la capacité de s’autoévaluer et d’autoréguler l’activité, il y a alors une danger d’en faire trop ou pas assez.
o Les patients doivent apprendre à écouter leur corps et prendre des décisions intelligentes sur l’intensité d’exercice.

48
Q

Discuter des techniques visant à modifier le comportement du patient comme base théorique de la gestion de la douleur chronique?

A

Éléments des techniques de modification comportementales.
• Conditionnement opérant : récompenser les comportements positifs, ignorer les comportements de douleur, programme d’exercice basé sur les quotas.
• Approche cognitivo-comportementale : adresser les croyances mal adaptées des patients.
• Augmenter l’auto-efficacité : succès du patient dans les exercices, dans les traitements d’exercices en groupe, donner de la rétroaction positive et des encouragements.

Les patients avec de la douleur chronique se présentent avec un diagnostic médical, mais aussi avec :
• Des comportements et des attitudes face à la douleur,
• Une histoire de plusieurs interventions non fructueuses.
• Des attentes face à divers traitements.
• Un sentiment de désespoir face à leur douleur
• Un faible sentiment d’auto-efficacité.
• Une perception erronée que leur douleur va augmenter s’ils font de l’exercice.

Croyances fréquentes des patients :
• Si les patient croient que l’incapacité est inévitable, que l’activité est dangereuse ou que la douleur est une excuse acceptable pour négliger leurs responsabilités –> alors leurs incapacités vont rester aussi longtemps que ces perceptions demeurent.
• Certains patients croient qu’un traitement physio avec des exercices n’est pas suffisant pour gérer leur douleur.

49
Q

En lien avec les techniques visant à modifier le comportement du patient comme base théorique de la gestion de la douleur chronique, qu’est-ce qu’un comportement de peur-évitement et que doit-on faire lorsque ce comportement se présente?

A

Comportement de peur-évitement :
• Peur de la douleur et évitement subséquent des activités qui pourraient potentiellement la causer.
• Associé avec le développement et le maintien de la douleur chronique et des incapacités, un arrêt de l’activité physique, un déconditionnement subséquent et le développement de mouvements de garde.
• Kinésiophobie (peur du mouvement) est étroitement liée à ce phénomène.
• Il faut confronter le comportement de peur-évitement en disant au patient d’essayer de reprendre l’activité en question.

50
Q

En lien avec les techniques visant à modifier le comportement du patient comme base théorique de la gestion de la douleur chronique, qu’est-ce que la catastrophisation et que doit-on faire lorsque ce phénomène se présente?

A

• Orientation négative et exagérée vers les stimuli de douleur et l’expérience de la douleur.
• La catastrophisation est corrélée avec :
o L’intensité de la douleur ressentie par le patient.
o La perception des incapacités.
o Le statut d’emploi.
• La facteurs de rumination (dans l’échelle de catastrophisation de la douleur) est la composante la plus associée à l’incapacité.
o Un traitement qui aide les patients à éviter de mettre de l’emphase excessive sur leur douleur permet de diminuer la catastrophisation et de faciliter la réadaptation.
o Une stratégies efficace est la diversion d’attention (changer le sujet de conversation), mais l’expression des inquiétudes peut aussi être efficace.
• Éducation peut aider, de même qu’une référence à un spécialiste comportemental pour aider à contrôler les pensées de rumination.

51
Q

En lien avec les techniques visant à modifier le comportement du patient comme base théorique de la gestion de la douleur chronique, qu’est-ce que le sentiment d’auto-efficacité et quel est son implication thérapeutique?

A
  • Conviction personnelle qu’on peut réaliser une action et atteindre les résultats désirés dans une situation spécifique.
  • Détermine les activités que la personne va initier, la quantité d’effort qu’elle va y mettre et le nombre de temps qu’elle va persévérer si elle fait face à des obstacles ou des expériences négatives.

• L’auto-efficacité est un médiateur entre :
o L’intensité de la douleur, l’incapacité et la dépression.
o L’évaluation quotidienne de la douleur.
o L’humeur.
o Les stratégies d’adaptation et l’efficacité de l’adaptation.
o L’intensité de la douleur et l’interférence de la douleur dans les AVQ.
o Les changements thérapeutiques pour le patient avec douleur chronique.

• Le jugement de l’auto-efficacité se fait à partir de ces 4 critères de capacités de la personne par ordre décroissant d’importance :
o Performances antérieures du patient à cette même tâche.
o Performance d’autres personnes comme étant perçues similaires au patient (à soi-même).
o Persuasion verbale par d’autres que le patient est en mesure de faire l’activité.
o Perception de son état d’éveil psychologique, en partie déterminé par la détermination antérieure d’efficacité.

• Débuter les programmes d’exercice à des niveaux faciles, en sous-estimant les capacités du patient afin de lui faire vivre des réussites (feedback positif) et augmenter lentement les paramètres et le niveau de difficulté (exercice avec quota) afin d’atteindre le but visé.

• Les exercices en groupe peuvent aussi aider à la motivation des patients et aura un impact positif sur le processus de réadaptation.
o Permet de voir la performance des autres avec de la douleur chronique (performance d’autres personne similaires à lui).
o Fournit un renforcement positif car le patient en contact avec d’autres qui continuent à fonctionner et s’activer même avec la douleur.
o Les patients réalise qu’ils ne sont pas les seuls qui ont de la douleur et ils peuvent parler de leur douleur et de leur buts fonctionnels avec les autres.
o Les patients reçoivent un feedback provenant des autres, à propos des comportements de douleur dysfonctionnel (ou néfaste), d’une progression positive.
o Cohésion de groupe entre les patients et le plaisir aide au progrès.
o Les patients qui ont une bonne cohésion :
- Moins de « drop out ».
- Meilleures attitudes et augmentation des croyances d’efficacité face à l’exercice.
- Arrivent à temps et participe à plus de sessions.
- Plus propice à expérimenter un affect positif dû à l’exercice.

  • Les encouragements verbaux fréquents de la part du thérapeute, lui assurant qu’il ou elle est capable de faire les exercices sans douleur et la réussite de l’application de technique d’auto-gestion devrait augmenter le sentiment d’auto-efficacité du patient.
  • Toute perception d’augmentation de contrôle personnel sur la douleur va augmenter l’auto-efficacité (entraînant une diminution des incapacités).

• Confronter le patient avec ses peurs en lui faisant faire les tâches qu’il évite va diminuer la catastrophisation et les comportements de peur-évitement. Les croyances dysfonctionnelles devraient être mises au défi tout au long du traitement.
o L’exposition répétée aux activités évitées permet de réduire la peur et l’anxiété reliées à celles-ci.

52
Q

En lien avec les techniques visant à modifier le comportement du patient comme base théorique de la gestion de la douleur chronique, quelle est l’implication thérapeutique de troubles émotionnels?

A
  • Patient qui pleure, qui est colérique –> perturbe la session de physio, nuit aux autres patients et nuits à la communication entre les patients et le thérapeute –> diminue la progression et l’efficacité des traitements.
  • Dire au patient que son comportement interfère avec le traitement et qu’un traitement en psychologie lui serait peut-être bénéfique afin d’être en mesure de gérer ses comportements.
  • Le patient doit comprendre que sa colère est mal placée lorsqu’elle est orientée vers le physiothérapeute et que cela signifie que le patient n’est pas prêt à prendre en charge sa douleur.
  • Il faut faire comprendre que le physiothérapeute n’est pas responsable de la douleur, et qu’il n’est pas de la responsabilité du thérapeute d’arrêter la douleur.
  • Clarifier les buts de traitement, mettre l’emphase sur les buts fonctionnels et renforcer les gains déjà faits en physiothérapie permet de dissiper les troubles émotionnels.
  • Les patients avec une faible estime d’eux-mêmes ne doivent pas être trop confrontés afin de ne pas augmenter les risques de honte et d’humiliation  les rassurer en leur disant qu’ils méritent et reçoivent les meilleurs soins possibles.
  • Avec les patients difficiles, il est important d’établir les limites de ce qui est acceptable en termes de comportement lors des traitements (ces patients sont souvent effrayé, impulsif et très perspicace)  Dès qu’un potentiel de mauvaises conduite est noté, on doit aviser les patients des conséquences de comportements violents, de menaces ou de préjudices imminents.

• Rassurer le patient difficile :
o Les soignants ont de l’expertise et de l’expérience pour aider des personnes avec des problèmes semblables.
o Physiothérapeute a confiance en les forces et capacités uniques du patient qui lui permettront de guérir.
o Physiothérapeute comprend la difficulté de la situation du patient et a une vision d’un futur plus productif et positif pour lui.
o Physiothérapeute a foi en l’efficacité du programme de traitement.

53
Q

Concernant les stratégies thérapeutiques actives comme base théorique de la gestion de la douleur chronique, quels sont les éléments de traitements actifs (seulement nommer)?

A

1) Emphase sur les activités fonctionnelles
2) Entraîner les patrons de mouvement fonctionnels qui sont significatifs pour le patient
3) Adresser les incapacités qui interfèrent avec le fonctionnement physique
4) Normaliser la force et l’endurance
5) Normaliser le ROM
6) Normaliser la condition aérobique
7) Exercice avec progression graduelle

54
Q

Discuter de l’emphase sur les activités fonctionnelles comme éléments des traitements actifs?

A
  • L’emphase est mise sur les activités fonctionnelles, pas sur la douleur.
  • Un programme spécifique est développé pour chaque patient, adressant ses besoins fonctionnels et ses déficits.

• Les techniques de thérapie manuelle seules peuvent être néfastes pour les patients avec de la douleur chroniques, car ils renforcent le comportement d’incapacité et empêche le patient de prendre ses responsabilités quant à la prise en charge de sa douleur.
o Les exercices permettent de responsabiliser le patient.

• La première séance sert à établir un programme d’exercice et à définir les lignes de base du programme en testant l’endurance du patient aux différents exercices. On met alors en place les quotas du programme pour les différents exercices sans oublier de sous-estimer le patient au début. Les quotas doivent aussi être faits en fonction des objectifs de performance qu’on vise à la fin de la réadaptation.

55
Q

Discuter de l’entrainement des patrons de mouvements fonctionnels qui sont significatifs pour le patient comme éléments des traitements actifs?

A
  • Les patients doivent établir leurs propres buts afin que le traitement cible les buts fonctionnels significatifs pour eux.
  • L’activité fonctionnelle est segmentée en composantes qui deviennent une partie du programme de traitement.
  • Dans tous les traitements, l’emphase est mise sur la restauration de la fonction –> Performer les exercices en chaîne fermée et en position de MEC, afin de simuler les AVQ et les demandes physiques des tâches fonctionnelles.

Exemple : si le patient veut marcher, on travaille la forme aérobique, endurance des jambes et tronc, rotation du tronc avec des poulies, tapis roulant, etc.

56
Q

Discuter des incapacités qui interfèrent avec le fonctionnement physique comme éléments des traitements actifs?

A
  • Pour ce faire il faut faire une analyse biomécanique et des intérêts et des AVQ du patient (afin de trouver des exercices qui permettront d’améliorer la fonction).
  • La plupart des gens ont besoin de faire des activités qui impliquent de se pencher et de la rotation dans les AVQ. Le mouvement physiologique de la colonne peut être facilement simulé et entraîner avec des poulies et des poids.
  • Expliquer pourquoi on utilise des mouvements fonctionnels au patient permet d’avoir une meilleure compliance de sa part et d’atteindre le mouvement fonctionnel plus rapidement.
57
Q

Discuter de la normalisation de la force et de l’endurance comme éléments des traitements actifs?

A
  • Exercices des muscles abdominaux, grand dorsal, rhomboïdes, quadriceps, extenseurs du dos –> muscles nécessaires pour les activités fonctionnelles.
  • Travailler les muscles servant à la marche et à toutes les AVQ du patient.
  • Compléter des feuilles de suivi avec les poids et le nombre de répétitions pour voir le progrès.

• Toujours avertir le patient que la douleur peut augmenter au peu au début du programme, et qu’il est possible qu’ils se sente « racker » suite à l’exercice, pour au moins la première semaine ou les premières semaines.
o Plusieurs patients ressentent de la fatigue extrême après les exercices lors de la première semaine (se résout rapidement et est remplacé par le sentiment de satisfaction d’avoir réussi à suivre le programme d’exerice).

  • Pour l’endurance, les contractions doivent être de 20-40% de la force maximale 3 séries, 15 répétitions.
  • Pour la force, les contractions doivent être à 40-60% de la force maximale 3 séries, 8-12 répétitions.
  • Progresser le poids et le nombre de répétitions ou les deux au fur et à mesure que le patient progresse (principe de surcharge).
  • Objectifs de l’exercice est de stresser les tissus endommagés et sains pour activer la réparation tissulaire tout en évitant le chargement excessif.
  • Pour les patients qui n’ont pas été physiquement actifs pour une longue période, l’entraînement en endurance est la plus sécuritaire et devrait être initier en premier.
58
Q

Discuter de la normalisation du ROM comme éléments des traitements actifs?

A

• Hypomobilité :
o Exercices de mobilisation active avec poulies ou poids.
o Incorporer techniques de PNF.

• Hypermobilité :
o Entraînement du contrôle/stabilisation musculaire.
o Ceinture à la sacro-iliaque.

• Étirements des muscles rétractés (en combinaison avec renforcement des muscles faibles) pour rééquilibrer musculature.
o Étirement statique pour 15-20 secondes, 3 à 5 fois.

59
Q

Discuter de la normalisation de la condition aérobique comme éléments des traitements actifs?

A

• But optimal : 25-30 min à 65-80% FC maximal ou échelle de Borg si le patient prend des beta-bloqueurs.

60
Q

Quelles sont les stratégies thérapeutiques passives comme base théorique de la gestion de la douleur chronique?

A
  • Incluent modalités thermiques et électro-thérapeutiques et la mobilisation des tissus mous.
  • L’évaluation du patient est critique dans le processus de prise de décision sur l’utilisation de modalités.
  • Traitement passif appliqué par physio  apaisant et sympathique.
  • Approprié pour :
    • Patient avec douleur aigue.
    • Patient avec douleur récurrente due au retour d’une ancienne blessure.
    • Patient avec douleur causée par un cancer.
  • Certaines modalités peuvent être appropriées pour les douleurs chroniques intraitables, mais seulement si elles sont reliées à la fonction et si elles sont appliquées par le patient lui-même.
    • Auto-application de glace ou chaleur après une activité = renforcement positif –> soulage temporairement les symptômes.
    • L’application de TENS devrait être lié à l’augmentation des activités fonctionnelles.
    • Biofeedback.
    • Automassage.

Donc:

  • Modalité thermique
  • TENS
  • Biofeedback
  • Automassage
61
Q

Discuter des modalités thermiques comme stratégies thérapeutiques passives (une base théorique de la gestion de la douleur chronique)?

A

Modalités thermiques :
• 3 théories sur le mécanisme de soulagement de la douleur par la thermothérapie (chaleur) :
1) Théorie vasculaire.
o Vasodilatation et augmentation du flux vasculaire –> diminution de l’ischémie et évacuation des métabolites qui peuvent contribuer à la nociception.
2) Théorie de la contre-irritation.
o Théorie du portillon : blocage des influx nociceptifs afférent dans la corne dorsale grâce aux afférences des mécanorécepteurs.
3) Théorie de l’influence de la chaleur sur les fibres motrices et sur la conduction sensorielle.
o Chaleur = diminue l’activité du neurone de 2e ordre et augmente l’activité du neurone de 1er ordre et des OTG –> entraîne une inhibition du pool des motoneurones –> brise le cercle vicieux de douleur-spasme-douleur.

• Cryothérapie :
o Pack froid.
- Utiliser pour la douleur post-exercices, l’inflammation ou une diminution temporaire de la douleur.
o Massage à la glace.
- Refroidie une aire plus précise avec une plus grande efficacité que les packs froids.
- Permettrait une thérapie par contre-irritation (théorie du Portillon) offrant plus de soulagement.
- Informer les patients sur l’utilisation sécuritaire du massage à la glace, les signes d’engelure, les 4 stades normaux du massage à la glace : sensation de froid, brûlure, douleur et engourdissements.
- Utile pour relaxation, réduction temporaire de la douleur, traitement de l’inflammation locale.

• Choix de chaud ou de froid dépend de plusieurs facteurs :
o Chaleur :
- Diminue la douleur et induit une relaxation –> effet sédative qui peut être contreproductif si elle est utilisé avant les exercices.
- Augmente l’extensibilité des tissus –> utile pour diminuer la raideur articulaire avant l’auto-mobilisation et les étirements.
- Peut entraîner de l’œdème –> utiliser avec précaution en présence d’enflure déjà présente.

o Froid :
- Diminue la douleur et l’œdème.
- Augmente la raideur et diminue l’extensibilité du tissu.
- Certaines patients ont une aversion profonde au froid et ont de l’anxiété lors de son utilisation. Plusieurs patients avec des douleurs neuropathiques ne tolèrent pas bien le froid –> effet contreproductif à plusieurs but thérapeutiques.
o La thérapeute doit choisir une modalité en fonction des préférences du patient et ce qui est le plus faisable pour l’auto-traitement.

62
Q

Discuter du TENS comme stratégies thérapeutiques passives (une base théorique de la gestion de la douleur chronique)?

A

• Mécanismes de réduction de la douleur via :
1) Théorie du portillon (conventionnel).
o Active les récepteurs opioïdes δ.
o Haute fréquence –> plus efficace pour les patients tolérants aux opioïdes, pour réduire l’hyperalgésie secondaire à l’inflammation et pour soulager la douleur.

2) CIDN (acupuncture).
o Active les récepteurs opioïdes µ.
o Basse fréquence –> permet d’augmenter la vascularisation locale.

3) Créer des inputs afférents artificiels dans une région non afférente.

4) Inhibition mécanique directe d’une terminaison nerveuse hyper-sensible après une blessure.
• Efficace pour diminuer la douleur au niveau de la peau et des fascias, mais pas pour les structures plus profondes.
• Évidences pour l’utilisation du TENS pour traitement des douleurs chroniques sont controversées, mais une étude récente a conclu que le TENS à haute fréquence et à basse fréquence est efficace pour diminuer la douleur et augmenter l’AA chez les patients avec des lombalgies chroniques.
• L’utilisation du TENS à long terme est associée avec une diminution significative de l’utilisation des médicaments pour la douleur et de diminution des traitements en physio et en ergo.

63
Q

Discuter du biofeedback comme stratégies thérapeutiques passives (une base théorique de la gestion de la douleur chronique)?

A
  • Efficace dans la douleur chronique pour diminuer les spasmes musculaires et l’hyperactivité des muscles.
  • Efficace pour les LBP, les maux de tête ou les douleurs au cou qui sont causés par des ajustements posturaux qui résultent de patron de surutilisation.
  • Chez les patients avec des douleurs chroniques, la sensation de contraction musculaire est altérée ou masquée –> biofeedback procure une image claire de contraction/ relaxation du muscle.
  • Une étude chez les patients avec des douleurs chroniques aurait démontré que la combinaison relaxation et biofeedback électromyographique est associée à diminution de la douleur, de la dépression, de la détresse et de l’interférence dans la fonction, effets qui ont peristés 6 mois.

• Bénéfique dans les cas suivants :
o Prévention de la chronicité des sciatalgies aigues.
o Traitement des troubles de la temporo-mandibulaire.
o Traitement de la fibromyalgie.

64
Q

Discuter de l’automassage comme stratégies thérapeutiques passives (une base théorique de la gestion de la douleur chronique)?

A
  • Outil efficace pour diminuer la sensitivité musculaire et ainsi augmenter la fonction.
  • Les massages peuvent réduire la douleur en augmentant la circulation locale et en stimulant les fibres A-β.
  • Le massage peut cependant aussi augmenter la douleur des patients qui présentent de la douleur généralisée au toucher.
  • Les évidences sont limitées quant à son utilisation.
  • Les automassages peuvent être administré à l’aide d’une canne, d’un parapluie ou d’une balle de tennis. Deux balles de tennis dans un bas peuvent être utilisées pour la douleur au cou et à la tête.
  • But : faire une compression ischémique sur le point gâchette avec une force suffisante de 20-30 lbs durant 1 minutes (30-40 secondes à jusqu’à une douleur de 4-5/10 selon le cours de Mélanie Roch) secondes, afin de l’inactiver.
  • Augmente la tolérance à l’activité physique.
65
Q

Qu’est-ce que l’approche interdisciplinaire comme base théorique de la gestion de la douleur chronique?

A

• La majorité des interventions en physiothérapie pour les patients avec de la douleur chronique sont unidisciplinaires ce qui signifie que les soins ne sont pas intégrés avec les autres professionnels de la santé.

• Il peut être aidant de former des alliances non officielles avec les autres professionnels de la santé qui traitent aussi notre patient.
o Cette mesure prend du temps, mais elle est souvent nécessaire, car elle permet d’être cohérent quant à l’information donné au patient et elle prévient les malentendues entres les professionnels.

• Lorsque nécessaire, référer au psychologue lorsque le patient présente des problèmes psychologiques, à cause de toutes les répercussions de la psychologie sur la douleur (ex : dépression).
o Les patients avec des douleurs chroniques ont un hauts taux associés d’anxiété, dépression, pensées suicidaires.

• Communication avec le médecin référant à propos des buts de traitements en physiothérapie préviendra un fractionnement du patient parmi les professionnels de la santé et procurera une consistance dans les soins.

• Approche multidisciplinaire :
o Regroupe 2 professionnels ou plus de plusieurs disciplines qui contribuent aux soins chacun de leur côté et peuvent procéder sans l’accord des autres.

• Approche interdisciplinaire :
o Regroupe 2 professionnels ou plus qui intègrent les soins par une communication fréquente entre eux, une interaction. L’essence de cette approche est que chacun des professionnels a besoin des autres pour accomplir le but que l’équipe et le patient se sont entendus collectivement.

  • Les buts de traitement doivent être mesurables et être établis avec le patient.
  • Le plan de traitement est décidé collectivement, faire un contrat.
  • La cohésion de l’équipe est cruciale, surtout pour les patients difficiles.
  • La communication est très importante.
66
Q

Qu’est-ce qu’un retour au travail progressif?

A
  • Retour progressif au poste régulier ou à un poste semblable, avec des tâches allégées puis progressivement augmentées en fonction des capacités du travailleur.
  • Nombre d’heure de travail par jour ou par semaine réduites.
  • Supervision hebdomadaire offerte dans le milieu de travail.
  • Souvent la clé du succès.
  • Combinaison d’une intervention clinique (consultation médicale structurée) et d’une intervention en milieu de travail (groupe d’ergonomie participative et retour thérapeutique au travail).
67
Q

Quels sont les désavantages et risque de rechute lors du RAT progressif?

A
  • Lors de la reprise du travail, il se peut que les collègues et les superviseurs ne soient pas informés du RAT progressif, ce qui crée des irritants et une désorganisation temporaire pouvant nuire à la productivité et au climat de travail.
  • La diminution du nombre d’heures de travail n’est pas toujours associée à celles des attentes (même attentes, mais en travaillant moins d’heures) en matière de production, ce qui entraîne souvent une surcharge pour le travailleur et un stress supplémentaire.
  • Tentative infructueuse de RAT progressif (lorsqu’on retour progressif entraîne une rechute ou une nouvelle absence prolongée) –> diminution du sentiment d’efficacité –> facteur de risque d’incapacité chronique. L’importance du sentiment de réussite pour le travailleur dans les premiers jours est crucial pour assurer une retour stable au travail.
  • Toujours se demander si le retour progressif au travail est réellement thérapeutique pour la personne.
68
Q

Quels sont les avantages du RAT progressif?

A
  • Diminue de façon significative l’incapacité du travailleur.
  • Moins coûteux.
  • Accélérer le retour au poste régulier.
  • Améliorer la qualité de vie.
69
Q

Quels sont les critères de réussite du retour au travail? (important ++++)

A

• Exigences de travail légèrement inférieures aux capacités du travailleur au début de la démarche.
o Quelles tâches pensez-vous pouvoir faire en tenant compte de votre douleur?

• Présence d’une marge de manœuvre –> possibilité ou liberté dont dispose un travailleur d’élaborer différentes façons de travailler afin de respecter les exigences de production, sans effet défavorable sur sa santé. La notion de régulation de l’activité de travail est un élément clé du maintien au travail.
o Peut-il prendre des pauses? Peut-il demander de l’aide? Peut-il organiser l’ordre de ses tâches? Est-il accepté par le groupe de travail?

• Progression hebdomadaire des tâches de travail afin d’assurer le reconditionnement spécifique et de s’assurer de l’évolution positive de la démarche.
o Au cours des prochaines semaines quelles sont les tâches supplémentaires qui seront ajoutées et représentent-elles des exigences supérieures?

• Préciser les attentes de production au travailleur, en accord avec les intervenants du milieu de travail.
o Est-ce que les attentes sont explicites?

• Conditions et attentes en lien avec le travailleur en RAT connues des différents intervenants.
o Le superviseur est-il d’accord avec les tâches? Comprend-t-il qu’il ne peut pas en ajouter, et ce, même si les autres travailleurs sont mécontents? Objectif de RAT progressif a été expliqué aux autres travailleurs?

• Accompagnement du travailleur afin de fournir un recadrage de la démarche (modification des tâches, gestion des peurs et craintes).
o Quelles sont les causes de la douleur ressentie les 1res semaines du retour? Surcharge de travail? Stress?

70
Q

Quels sont les principales indications et mécanisme d’action des AINS topiques et des anesthésiques topiques (lidocaine)?

A

AINS Topique (Diclofen, Voltaren)
- Indication :
• Indiqué pour le traitement des blessures musculosquelettiques aiguës (claquage, entorse  patch) et arthrite au genou (solution et gel).
• Application par timbre transdermique :
o Exerce son action via une accumulation locale au site d’application plutôt qu’une absorption systémique.
o Les effets indésirables les plus communs sont  érythème, prurit, eczéma et des cloques.
o Ne devrait pas être appliqué sur plaie ou sur une peau lésée.
• Application par solution et gel :
o Les effets indésirables sont –> la peau sèche, éruption cutanée, prutitis.
- Mécanisme d’action :
• Inhibition réversible de l’enzyme COX, responsable de la synthèse de prostaglandines (agent inflammatoire).
• Version topique à beaucoup moins d’effets secondaires systémiques que la version orale.
- Considérations de sécurité :
• Risque augmenté d’évènements cardiovasculaires.
• Risque de saignement gastro-intestinal.
• Contre-indiqué pour le traitement de la douleur péri-opératoires pour l’artère coronarienne.

Anesthésique Topique (Lidocaïne)
- Indication :
• Indiqué pour le traitement de névralgie post herpétique et pour les douleurs neuropathique (thérapie de 3e ligne pour les patients incapables de prendre une médication orale).
• La combinaison de patch de lidocaïne/tetracaïne est utilisé induire une analgésie locale du derme dans les procédures d’accès veineux superficiel et les procédures dermatologique (excision, biopsie ou lésions à la peau).
• Application par timbre transdermique :
o La dose permet une analgésie, mais pas un bloc nerveux complet.
o Les effets indésirables sont –> phlyctènes, ecchymoses, dépigmentation, brûlure au site d’application.
o Effets indésirables systémiques (moins communs) –> nervosité, étourdissements, confusion, euphorie ou un arrêt cardiaque.
o Utilisé sur une peau intacte.
- Mécanisme d’action :
• Bloquer les canaux sodiques (diminution des décharges des fibres afférentes et diminution de la douleur –> bloque l’influx nerveux).

71
Q

Quels sont les principales indications et mécanisme d’action des contre-irritants et analgésiques narcotiques?

A

Contre-irritant (Capsaïcine)
- Indication :
• Névralgie post-herpétique, soulagement temporaire de douleurs mineures.
- Description :
• Agents désensibilisant des stimuli douloureux. Ingrédient naturel provenant des piments forts.
- Mécanisme d’action :
• La capsaïcine est un agoniste des récepteurs vanilloïdes – TRPV1 (activés également par : chaleur, acidité, inflammation). Stimule initialement les nocicepteurs TRPV1, ce qui produit momentanément une hyperalgésie/allodynie accompagnée d’une sensation de brûlure. Cette phase est suivie d’une désensibilisation temporaire (analgésie) et/ou d’un effet neurotoxique sur les fibres afférentes de petit diamètre (A-δ et C) causé par le relâchement d’excitateurs chimiques (substance P et glutamate).
• Effet qui dure plusieurs mois, puis l’application doit être répétée pour maintenir la désensibilisation, sinon les branches terminales des axones touchées se régénèrent et recouvre leur sensibilité.
• 3 phases : sensibilisation –> désensibilisation pharmacologique –> désensibilisation fonctionnelle :
o Plusieurs individus ne tolèrent pas ce traitement, car ils ne peuvent pas endurer la phase de sensibilisation –> brûlure.
o Après les applications répétées –> Phase de désensibilisation pharmacologique (diminution de la réponse à la capsaïcine due à l’inhibition au niveau des récepteurs).
o Atténuation de la douleur (analgésie) durant la désensibilisation fonctionnelle.

Analgésiques Narcotiques
- Indication :
• Douleurs chroniques (risques significatifs de mauvaise utilisation et d’abus).
• Risques significatifs de mauvais utilisation et d’abus.
- Fentanyl :
• Utilisé seulement chez les personnes opioïdes-dépendantes qui requièrent une analgésie continue pour leur douleur chronique.
- Buprenorphine :
• Utilisé chez les personnes qui requièrent un traitement à long terme de leur douleur chronique.

72
Q

Quels sont les avantages/désavantages/effets indésirables des agents topiques?

A

Avantages :
• Évite le métabolisme hépatique de premier passage.
• Facilite l’application.
• Moins de fluctuations dans les concentrations de médicament.
• Même efficacité avec des doses quotidiennes totales inférieures.
• Arrêt du médicament, si nécessaire, est simple.
• Capacité à être plus spécifique sur l’endroit d’administration des médicaments.
• Amélioration de la compliance.
• Évitement des risques importants associés à l’administration orale ou intraveineuse.

Désavantages :
• Irritation de la peau.
• Pauvre perméabilité à travers la peau pour certains médicaments.
• Possibilité de réactions allergiques.
• Médicament qui nécessite une faible concentration plasmatique pour avoir un effet thérapeutique.

73
Q

Quels sont les bénéfices des différents types d’exercice dans la fibromyalgie?

A
  • Les exercice aérobiques permettent de :
    • Diminuer la douleur.
    • Diminuer la fatigue.
    • Diminuer la dépression.
    • Augmenter la qualité de vie et la forme physique.
    • Améliorer l’absorption maximale d’oxygène.
  • Les exercices de renforcement permettent de :
    • Augmenter le bien-être global (grande augmentation).
    • Augmenter la fonction physique (grande augmentation).
    • Réduction de la sévérité des symptômes de la fibromyalgie.
  • Les exercices mixtes (combinaison d’exercice d’aérobie et/ou de force et/ou de flexibilité) :
    • Diminuer la douleur (grande amélioration).
    • Augmenter la fonction physique (grande amélioration).
  • Les exercices aquatiques seraient bénéfiques pour :
    • Améliorer douleur.
    • Améliorer la fonction physique.
    • Améliorer la force musculaire.
    • Améliorer la santé mentale et émotionnelle.
  • Une méta-analyse sur les effets de l’exercice (aérobique, force, ou exercice combiné d’aérobie et de force) sur le bien-être globale de l’individu avec la fibromyalgie à démontré un petit effet statistiquement significatif en faveur de l’exercice.
  • Lors de l’évaluation des avantages de l’exercices pour les personnes souffrant de fibromyalgie, il est important de tenir compte des effets secondaires négatives possibles de l’exercice :
    • Augmentation des symptômes (ex : douleur, raideur, fatigue).
    • Problèmes musculosquelettiques (fasciite plantaire, syndrome d’accrochement).
    Ces symptômes ne sont pas rare et sont associé à un haut niveau de décrochage dans le groupe d’exercice aérobique.
  • Une récente étude à confirmé qu’une augmentation du niveau d’exercice à un effet positif sur la perception de la douleur chez les femmes avec la fibromyalgie.
74
Q

Comment devrait-être la prescription d’exercices (conseils généraux, type d’exercice et intensité des exercices) pour des patients atteints de fibromyalgie?

A

Conseils généraux:

  • But de l’exercice : Optimiser la santé générale et le bien-être, réduire les symptômes de fibromyalgie et améliorer la condition physique et la fonction.
  • L’amélioration de la condition physique permet au patient de faire ses AVQ en nécessitant un plus bas niveau d’effort.
  • Pour obtenir des avantages optimaux et assurer la compliance à long terme, il faut éviter la douleur liée à l’exercice et les blessures musculosquelettiques et lié à la fatigue.
  • Les exercices en eau chaude permettent une meilleur adhérence.
  • Les approches comme le tai chi, les exercices dans la vie quotidienne (marcher à une intensité choisie) sont bien tolérés.
  • Exercice aérobique d’intensité faible à modéré : diminue la douleur.
  • Renforcement progressif : diminue la fatigue, la dépression et la douleur.

Type d’exercice :
o Exercice d’aérobie et de renforcement.
o Pas d’application optimale –> recommandé d’inclure plusieurs types d’exercices dans un même session ou sur plusieurs.
o Les préférences du patient ainsi que les éléments disponibles guident la décision du type d’exercices.
o Les options possibles les plus communes –> marche nordique, approche d’esprit-corps comme le tai chi et le yoga.
o Cool down : inclure des étirements (même si peu d’évidences supportent les exercice d’étirement).
o Exercice dans l’eau peut être utile chez les patients gravement déconditionnés ou avec des niveaux particulièrement élevés de douleur ou de détresse.

Intensité des exercices :
o Progression graduelle : faible intensité –> intensité modérée.
o Diminuer l’intensité et la durée de la session si la douleur et de la fatigue augmentent de manière significative.
o Augmenter l’intensité de 10% après 2 semaines d’exercices sans exacerbation des symptômes.

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Q

Comment promouvoir l’adhérence en facilitant l’auto-efficacité pour les exercices chez les patients atteints de fibromyalgie?

A

o La promotion du sentiment d’auto-efficacité est un principe très important chez les patients avec fibromyalgie.

o Ce sentiment permet une amélioration de la performance et ainsi de l’adhérence aux activités.

o L’auto-efficacité signifie :
–> Avoir ou gagner la confiance qu’on peut accomplir une tâche complète (ex : participation régulière aux exercices –> attente d’efficacité) et croire que de compléter cette tâche entraîne en un effet désiré, comme un contrôle des symptômes ou une mise en forme (attente de résultats).
o 4 façons que le thérapeute peut promouvoir l’auto-efficacité chez les patients :
• Une réduction des symptômes (éviter les charges excessives qui entraînerait une augmentation des symptômes).
• La modélisation (lorsqu’un participant d’un programme de groupe performe un exercice avec succès et devient un exemple positif pour les autres).
• La maîtrise (élaborer un programme d’exercice réalise et atteignable, ce qui permet au patient d’atteindre ses buts et de vivre du succès).
• La persuasion verbale (assurer les patients qu’ils peuvent atteindre leurs buts en lien avec les activités physiques et fonctionnelles).