Tuto 3-Cervicobrachialgie Flashcards
Quelles sont les caractéristiques des différents types de lésions nerveuses du système nerveux périphérique?
- Neurapraxie
Blocage de la conduction focale. Fonction primaire moteur et proprioceptive affectée. Certaines sensations et fonction sympathiques sont possiblement présent.
- Processus pathologique : Lésion de la myéline locale, principalement des larges fibres.
- Causes possibles : Déséquilibre électrolytiques. Déformation des enveloppe de myéline. Ischémie causé par la compression ou la traction. - Axonotmésis
Perte de la conduction nerveuse à la lésion et distal à la lésion.
- Processus pathologique : Perturbation de la continuité axonale avec une dégénération de Wallerian.
- Causes possibles : Compression - Neurotmésis
Perte de la conduction nerveuse à la lésion et distal à la lésion.
- Processus pathologique : Rupture du nerf entier
- Causes possibles : Compression, traction ou lacération
Qu’est-ce que le plexus brachial et l’organisation sommaire?
Réseau de fibres nerveuses alimentant la peau et la musculature du MS. Il commence au niveau du cou, passe par le creux axillaire et entre dans le MS. Il est formé par les rameaux antérieurs des racines nerveuses C5 à T1.
Organisation : rameaux –> troncs –> division –> cordons –> branches (Read That Damn Cadaver Book).
Quelles sont les caractéristiques des racines/rameaux du plexus brachial?
Racines/Rameaux
• Les racines font références aux rameaux antérieurs des nerfs spinaux. Le plexus brachial est formées des rameaux antérieurs des nerf spinaux C5 à T1.
• À chaque niveau, une paire de nerf spinal sortent de la colonne vertébrale par le foramen intervertébral correspondant, puis chaque nerf se divisent en rameaux postérieurs et antérieurs.
• Le plexus brachial est formé des rameaux antérieurs des racines (les rameaux postérieurs innervent la peau et la musculature du tronc).
• Les rameaux antérieurs passent entre les scalènes antérieur et médial pour atteindre la base du cou.
Quelles sont les caractéristiques des troncs du plexus brachial?
À la base du cou, les racines convergent ensuite pour former 3 troncs :
• Tronc supérieur : C5-C6.
• Tronc moyen : C7.
• Tronc inférieur : C8-T1.
Les troncs croisent ensuite le triangle postérieur du cou (entre le SCM et le trapèze).
Quelles sont les caractéristiques des divisions du plexus brachial?
Division
Au niveau du triangle postérieur, chaque tronc se divise en 2 branches :
- Une division antérieure (qui va vers l’avant du corps).
- Une division postérieure (qui va vers l’arrière du corps).
Les 6 divisions formées (3 fibres antérieures, 3 fibres postérieures) quittent le triangle postérieur et passent par la région axillaire. Ils se combinent ensuite pour former les cordons.
Quelles sont les caractéristiques des cordons du plexus brachial?
Cordons
Les divisions se combine ensemble pour former les cordons.
Les cordons sont nommés en fonction de l’artère axillaire –> cordon latéral, postérieur et médial :
Cordon latéral :
- Division antérieure du tronc supérieur.
- Division antérieure du tronc moyen.
Cordon postérieur :
- Division postérieure du tronc supérieur.
- Division postérieure du tronc moyen.
- Division postérieure du tronc inférieur.
Cordon médial :
- Division antérieure du tronc inférieur.
Les branches majeures du plexus brachial naissent des cordons.
Quelles sont les branches majeures du plexus brachial qui naissent des cordons? (seulement nommer)
- Nerf musculocutané
- Nerf axillaire
- Nerf médian
- Nerf radial
- Nerf ulnaire
Quels sont les racines, le cordon, le parcours, la fonction motrice et sensitive et les muscles innervés du nerf musculocutané?
Nerf musculocutané
• Racines : C5-C6-C7.
• Cordon latéral.
• Parcours :
o Quitte l’axilla, puis traverse le coraco-brachial près de son insertion sur l’humérus.
o Passe dans le compartiment des fléchisseurs du bras, de façon superficiel au brachial et plus profond que le biceps brachial –> il innerve ces 2 muscles.
o Traverse le fascia latéral du biceps brachial et émerge ensuite en latéral du tendon du biceps et du brachioradial. Il continue au niveau de l’avant-bras en tant que nerf cutané latéral de l’avant-bras et fournit de l’innervation sensitive à l’avant-bras latéral.
• Autre : le nerf musculocutané est connu comme étant variable au niveau anatomique. Il interagit parfois avec le nerf médian, avec lequel il adhère et partage des fibres. De plus, il peut passer en-dessous du coraco-brachial au lieu de le traverser, ou passer a travers le biceps brachial.
• Muscles innervés : Muscles du compartiment antérieur du bras (Truc : BBC).
o Biceps brachial.
o Brachial.
o Coraco-brachial.
- Fonction motrice principale : flexion de l’épaule et du coude, supination.
- Fonction sensitive : nerf cutané latéral de l’avant-bras innerve la peau de l’avant-bras latéral et une petite portion latéral de l’avant-bras postérieur.
Quels sont les racines, le cordon, le parcours, la fonction motrice et sensitive et les muscles innervés du nerf axillaire?
- Racines : C5-C6.
- Cordon postérieur.
• Parcours :
o Localisé en postérieur de l’artère axillaire et en antérieur du subscapulaire.
o Quitte l’axilla par le bord inférieur du subscapulaire via l’espace quadrangulaire (souvent accompagné par l’artère et la veine humérale circonflexe postérieure).
o Passe en médial du cou de l’humérus où il se divise en trois branches terminales :
–> Branche terminale postérieure (innerve le petit rond et l’aspect postérieur du deltoïde).
–> Branche terminale antérieur (innerve l’aspect antérieur du deltoïde).
–> Branche articulaire (articulation gléno-huméral).
• Autre : Peut être atteint par un trauma de l’épaule ou de l’humérus, telle une fracture.
• Muscles innervés :
o Petit rond (branche terminale postérieure).
o Deltoïde (branche terminale antérieure).
- Fonction motrice principale : RE, ABD épaule.
- Fonction sensitive : la branche terminale postérieure du nerf forme le nerf cutané latéral supérieur du bras, qui innerve la peau au niveau du deltoïde inférieur
Quels sont les racines, le cordon, le parcours, la fonction motrice et sensitive et les muscles innervés du nerf médian?
- Racines : C6-T1.
- Cordons latéral et médial.
• Parcours :
o Après avoir passé par l’axilla, il descend le long du bras en latéral de l’artère brachiale. À mi-chemin du bras, le nerf croise l’artère brachiale et devient situé de façon plus médiale.
o Il entre dans le compartiment antérieur du bras par la fosse ulnaire.
o Dans l’avant-bras, il voyage entre le fléchisseur profond et superficiel des doigts.
o Le nerf médian forme deux branches majeure de l’avant-bras :
–> Nerf interosseux antérieur (muscles profonds de l’avant-bras antérieur).
–> Nerf cutané palmaire (peau de la main latérale).
o Passe ensuite par le tunnel carpien pour entrer dans la main, où il se divise en 2 branches :
–> Branche récurrente (innerve les muscles thénars).
–> Branche palmaire des doigts (innerve la peau au niveau palmaire des 3 doigts latéraux et demi et des muscles lombricaux latéraux).
• Autre : Contient parfois des fibres de C5.
• Muscles innervés : Les nerf médian innerve la majorité des muscles de l’avant-bras antérieur et certains muscles intrinsèques de la main. o Couche superficielle --> Rond pronateur. --> Fléchisseur radial du carpe. --> Long palmaire. o Couche intermédiaire --> Fléchisseurs superficiel des doigts. Au niveau de l’avant-bras, le nerf médian innerve directement les muscles des couches superficiels et intermédiaires. - Nerf interosseux antérieur innerve : o Couche profonde --> Long fléchisseur du pouce. --> Carré pronateur. --> Moitié latérale du fléchisseur profond des doigts
Le nerf médian innerve certains muscles de la main via 2 branches
- Branche récurrente du nerf médian innerve :
o Muscles thénars.
- Branche palmaire des doigts innerve :
o Les 2 lombricaux latéraux.
• Fonction motrice principale : pronation de l’avant-bras, flexion du poignet et des doigts.
• Fonction sensitive :
o Branche cutanée palmaire (innerve la partie latérale de la main).
o Branche cutanée des doigts (innerve les 3 doigts latéraux et demi au niveau palmaire).
Quels sont les racines, le cordon, le parcours, la fonction motrice et sensitive et les muscles innervés du nerf radial?
- Racines : C5-T1.
- Cordon postérieur.
• Parcours :
o Au niveau de la région axillaire, le nerf radial est situé en postérieur de l’artère axillaire.
o Il quitte l’axilla en inférieur via l’intervalle triangulaire, où il innerve les chefs long et latéral du triceps brachial.
o Il descend la bras en passant par le sillon du nerf radial.
o Alors qu’il descend, le nerf s’enroule autour de l’humérus et innerve le chef latéral du triceps.
o Il suit la branche profonde de l’artère brachiale une bonne partie de son trajet
o Le nerf entre dans l’avant-bras par l’épicondyle latéral, par la fosse ulnaire. Il se divise enfin en 2 branches :
–> Branche profonde – moteur (innerve les muscles du compartiment postérieur de l’avant-bras).
–> Branche superficielle – sensitive (contribue à l’innervation cutané de la main et des doigts).
o La branche profonde devient le nerf interosseux postérieur lorsqu’elle traverse le supinateur.
• Muscles innervés : Les triceps et les muscles du compartiment postérieur de l’avant-bras.
o 3 chefs du triceps brachial.
o Brachioradial.
o Extenseur radial du carpe (court et long)
La branche profonde du nerf innerve :
o Supinateur.
o Le reste des muscles du compartiment postérieur des muscles de l’avant-bras.
–> Extenseurs ulnaire du carpe.
–> Extenseurs commun des doigts.
–> Extenseurs de l’index.
• Fonction motrice principale : extension du bras et du poignet et supination de l’avant-bras.
• Fonction sensitive : Innerve l’aspect postérieure du bras et de l’avant-bras, et l’aspect postérieur de la main.
Il y a 4 branches du nerf radial qui fournit une innervation cutané à la peau des membres supérieurs. 3 de ses branches débutent dans le bras.
o Nerf cutané latéral inférieur du bras (innerve le bras latéral, sous l’insertion du deltoïde).
o Nerf cutané postérieur du bras (innerve le bras postérieur).
o Nerf cutané postérieur de l’avant-bras (innerve une bande en postérieur de l’avant-bras).
o Branche superficielle : division terminale du nerf radial (innerve la surface dorsale des 3 doigts latéraux et demi et la région associé de la face dorsale de la main).
Quels sont les racines, le cordon, le parcours, la fonction motrice et sensitive et les muscles innervés du nerf ulnaire?
- Racines : C8-T1.
- Cordon médial.
• Parcours :
o Descend au niveau médial du bras.
o Au niveau du coude, il passe par l’épicondyle médial de l’humérus. À cette endroit il est palpable et très vulnérable au lésion à l’épicondyle médiale.
o Dans l’avant-bras, il traverse les 2 chefs du fléchisseur ulnaire du carpe et longe l’ulna, d’où émergent 3 branches :
1) Branche musculaire (innerve le fléchisseur ulnaire du carpe et la moitié médiale du fléchisseur profond des doigts).
2) Branche cutanée palmaire (innerve la peau de la moitié médiale de la main).
3) Branche cutanée dorsale (innerve la peau du 1er doigt médial et de la moitié du second doigt, et la surface palmaire associée).
o Au poignet, le nerf ulnaire passe en superficiel du rétinaculum des fléchisseurs, et en médial de l’artère ulnaire. Il entre dans la main via le canal ulnaire (canal de Guyon).
o Il se divise en 2 branches au niveau de la main : la branche superficielle et profonde.
• Autre : nerf le plus susceptible d’être blessé au niveau du coude et du poignet.
• Muscles innervés : Innerve les muscles du compartiment antérieur de l’avant-bras et la main. o Fléchisseurs ulnaire du carpe. o Fléchisseurs profond des doigts (partie médiale). Branche profonde innerve o Muscles hypothénar. o 2 lombricaux médiaux. o L’adducteur du pouce. o Les interosseux de la main.
• Fonction motrice principale : flexion et ADD du poignet, flexion des doigts.
• Fonction sensitive : Innerve la surface antérieur et postérieure du doigt médial et une moitié de doigt, et l’aire palmaire associée.
Innervation par 3 branches :
o Branche cutanée palmaire (innerve la peau de la moitié médiale de la paume).
o Branche cutanée dorsale (innerve la peau de la face dorsale du 1er et de la moitié du 2e doigt).
o Branche superficielle (innerve la peau de la face palmaire du 1er et de la moitié du 2e doigt).
Quelles sont les caractéristiques osseuses de la colonne cervicale (vertèbre, articulations et articulations uniques à la colonne cervicale)?
La colonne cervicale possède 7 vertèbres.
Les vertèbres cervicales se distinguent des autres par :
• Foramen vertébral triangulaire.
• Processus épineux bifide (lorsque le processus épineux se sépare en deux distalement).
• Foramens transverses par lesquels passent l’artère et la veine vertébrale et les nerfs sympathiques (sauf à C7 où l’artère vertébrale contourne la vertèbre).
Dans l’ensemble de la colonne, on observe 2 types d’articulations :
- Symphyse : entre les corps vertébraux.
o Type d’articulation cartilagineuse
o Ils sont joints par des disques intervertébraux faits de fibrocartilage.
- Synoviale : entre les arches vertébrales.
o Formées par l’articulation des processus articulaires supérieurs sur les processus inférieurs de la vertèbre adjacente.
Articulations uniques à la colonne cervicale :
• Articulations atlanto-axiales latérales (x2) : formées par les facettes inférieures des masses latérales de C1 et les facettes supérieures de C2.
o Type : synoviale plane.
• Articulation atlanto-axiale médiale : articulation de la dent de C2 avec la facette articulaire de C1.
o Type : synoviale de type pivot. Permet la rotation de la tête.
• Articulations atlanto-occipitales (x2) : articulation entre la colonne cervicale et le crâne, entre les facettes supérieures des masses latérales de C1 et les condyles occipitaux de la base du crâne.
o Type : synoviale de type condyloïde. Permet la flexion de la tête.
Quelles sont les caractéristiques osseuses de l’atlas et de l’axis?
Atlas (C1) :
Première vertèbre qui s’articule avec l’occiput et la tête de l’axis (C2)
• Pas de corps vertébral ni de processus épineux.
• Possède des masses latérales qui sont connectés par une arche postérieure et antérieure. Chaque masse contient une facette supérieure (s’articule avec les condyles de l’occiput) et inférieure (s’articule avec C2).
• Le ligament transverse de l’atlas s’attache sur les masses latérales.
• L’arche antérieur possède une facette articulaire antérieure qui s’articule avec la dent de l’axis.
• L’arche postérieur possède un sillon pour laisser passer l’artère vertébrale et le nerf spinal C1.
Axis (C2) :
• Dent, ou processus odontoïde, en antérieur de la vertèbre, qui s’articule avec la facette articulaire de l’atlas, créant ainsi l’articulation atlanto-axiale médiale.
• L’articulation atlanto-axiale médiale permet la rotation indépendante de la tête par rapport au cou.
• Contient des facettes articulaires supérieurs, qui s’articulent avec les facettes articulaires inférieurs de l’atlas, pour former les deux articulations latérales atlanto-axial.
Quels sont les ligaments présents au niveau de la colonne cervicale et dans l’ensemble de la colonne?
Présents dans l’ensemble de la colonne :
• Ligament longitudinal antérieur et postérieur : longs ligaments qui couvrent les corps vertébraux et les disques intervertébraux.
• Ligament jaune (flavum) : connecte les lames des vertèbres adjacentes.
• Ligament interépineux : connecte les processus épineux des vertèbres adjacentes. Certains considèrent que le ligament interépineux fait partie du ligament nuchal.
Présents uniquement dans la colonne cervicale :
• Ligament nuchal : continuité du ligament supraépineux. Relie les processus épineux de C1 à C7, et procure une attache proximale aux rhomboïdes et aux trapèzes.
• Ligament transverse de l’atlas : connecte les masses latérales de l’atlas et garde ainsi la dent de l’axis en place.
Quels sont les éléments du système nerveux à évaluer selon le concept de la biomécanique du tissu nerveux?
• Fonction du nerf
- Examen de la conduction (permet de vérifier la capacité du système nerveux à conduire les influx nerveux) : dermatomes, myotomes, réflexes
• Mécanosensitivité
- Épreuves de provocation, tests neurodynamiques : slump, SLR, PKB, ULNT.
Quelles sont les couches de tissu conjonctifs impliquées dans la biomécanique du tissu nerveux?
• Couches de tissu conjonctif du SNP : assurent la protection du tissu nerveux et permettent le glissement du nerf et de ses fascicules l’un par rapport à l’autre.
o Épinèvre (couche la plus externe) : recouvre le nerf en périphérie et sert de tissu de remplissage entre les fascicules nerveux, contient la plupart des tissus vasculaires et lymphatiques du tissu nerveux.
o Périnèvre (couche intermédiaire) : recouvre chaque fascicule nerveux qui renferme des groupes d’axone.
o Endonèvre (couche la plus interne) : enveloppe les petits axones individuels.
• Couches de tissu conjonctif du SNC : sont en continuité avec celles du SNP.
o Dure-mère (remplace l’épinèvre).
o Arachnoïde (remplace le périnèvre).
o Pie-mère (remplace l’endonèvre).
Les changements s’effectuent au niveau du foramen intervertébral lorsque la racine ventrale et dorsale fusionne pour donner le nerf spinal –> Donc juste en distal du ganglion (à la zone de transition ou la couleur change du gris au jaune).
Quels sont les deux types de stress mécanique que peuvent subir les structures nerveuses?
Grâce aux couches de tissu conjonctif, le nerf à la capacité de réagir à différents stress mécaniques.
Le nerf peut subir deux type de stress mécanique :
• Tension :
o La capacité du tissu nerveux à absorber des forces en tension découle des mécanismes intra-neuraux et extra-neuraux.
o Survient lors d’une mise en tension aux deux extrémités d’un nerf (ex. : lorsqu’on effectue un SLR et qu’on ajoute une composante de FD de la cheville et à l’opposé une flexion cervicale passive). Image A
o Le tissu nerveux subit aussi des forces en tension lorsqu’il traverse une articulation (ex. : nerf ulnaire au niveau du coude, lorsque le coude se fléchit le nerf subit une élongation). Image B
• Compression : un nerf peut être comprimé sous un muscle lorsque celui-ci se contracte. Dans une situation normale, le nerf peut supporter des forces compressives. Les couches interne et externe d’épinèvre permettent de protéger le nerf contre les déformations excessives secondaire à une pression et elles aident à maintenir une pression intra-neurale constante.
Quels sont les concepts neurodynamiques intraneurals impliqués dans la biomécanique des tissus nerveux?
Intraneural : Interaction entre les différentes couches de tissu conjonctif (soit l’épinèvre, le périnèvre et l’endonèvre) et le tissu conducteur (soit les axones et leur gaines de myéline). À l’intérieur même du nerf, il y a un mouvement de ces différents tissus l’un par rapport à l’autre –> composante intraneural.
Mécanisme intra-neural :
o Le nerf contient des ondulations et des tortuosités autant au niveau du tissu nerveux lui-même que de son apport vasculaire, ce qui lui permet de prendre des forces longitudinales et un glissement entre les différentes couches de tissus conjonctifs.
o Ces ondulations permettent au tissu nerveux de s’adapter et de glisser davantage (son organisation en plexus permet aussi plus d’allongement et de glissement).
Effet de la traction sur le nerf : Lorsqu’une traction est appliquée sur le nerf, son diamètre diminue et la pression augmente dans le tissu nerveux et créer des forces de compression sur les différentes composantes nerveuses.
Quels sont les concepts neurodynamiques extraneurals impliqués dans la biomécanique des tissus nerveux?
• Extraneural : Interaction entre le tissus nerveux et son environnement. Toute relation de l’épinèvre du nerf avec une structure (muscles, fascia, canal osseux) qu’il traverse va créer une interface possibles. Plusieurs interfaces sont possibles au niveau du trajet du nerf. Les interfaces sont possiblement des endroits qui peuvent devenir problématiques lors de troubles de la neurodynamique.
Exemple d’interfaces communs :
o Nerf médian dans le tunnel carpien.
o Nerf spinal dans le foramen intervertébral.
o Nerf radial entre les 2 chefs du supinateur.
o Nerf médian et le ligament de Struther’s.
o Hernie/bombement discal dans le foramen intervertébral.
Glissement :
o Le glissement est une composante essentielle, car elle aide à dissiper la pression et la tension dans les nerfs.
o Se produit par le glissement de la couche d’épinèvre du nerf par rapport à son environnement.
o Il a été démontré que la couche externe de tissu conjonctif autant au niveau du SNP (épinèvre) et SNC (dure-mère) ont la capacité de glisser par rapport à leur environnement (interfaces).
Quels sont les effets d’une tension ou d’une pression sur le tissu neuro-méningé?
Une tension ou une pression anormales ou prolongées peuvent induire des dommages ou des changements structurels dans le nerf ou les structures de tissu conjonctif environnants.
Effets :
• Une diminution de la vascularisation.
o Un étirement (mise en tension) de 8% peut diminuer la vascularisation de cette région.
o Un étirement (mise en tension) de 15% peut arrêter la vascularisation de toute cette région.
• Une augmentation de la pression intraneurale.
• Une diminution du flux axoplasmique (diminution du transport des nutriments et des neurotransmetteurs).
Résultat : Tous ces facteurs entraînent une perte de fonction du nerf (donc une perte de conduction et une perte de sensation). Dépendamment de la durée et la gravité de la pression, une tension ou une pression sur le tissus neuro-méningé pourrait entraîner des lésions nerveuses (neuropraxie, axonotmèse et dans certains cas plus rare une neurotmèse).
Quels sont les effets d’une ischémie sur le tissu neuro-méningé?
Les nerfs sont très fragiles à l’ischémie. Les nerfs constituent 2% de la masse du corps, mais utilisent plus de 20% de l’oxygène disponible.
Effets d’une ischémie prolongée :
• Affecte d’abord les mécanorécepteurs de large diamètre.
• Peut diminuer l’action inhibitrice sur les fibres nociceptives permettant aux impulsions nociceptives de dominer.
• Peut endommager le ganglion du rameau dorsal lui permettant de devenir une source de douleur.
Donc l’ischémie à des conséquences assez grave sur la douleur nerveuse.
Quelles sont les conséquences d’un trouble de la neuro dynamique?
Tissu pathologique ou endommagé :
• Le tissu cicatriciel et la perte d’épinèvre compromettent la capacité du nerf périphérique à prendre des forces de compression.
• Le tissu cicatriciel prend parfois plus d’espace (plus de place) et augmente le diamètre du nerf, diminuant ainsi sa capacité à prendre des forces tensiles et à se déplacer dans son environnement.
• En plus des changements biomécaniques intraneuraux, il en résulte une diminution de la capacité d’excursion du tissu nerveux dans son environnement.
• Toutes ces situations peuvent générer des troubles de la neurodynamique et donner en conséquence des tests positifs de neurodynamique.
Quels sont les 3 facteurs contributifs des conséquences neuropathologiques d’un trouble de la neuro dynamique?
Les conséquences neuropathologiques (hyper-irritabilité du système nerveux périphérique et de ses interfaces) d’un trouble de la neurodynamique découlent principalement de 3 facteurs contributifs :
1) Ischémie
o Une compression ou un problème de tension adverse peuvent compromettre la circulation et provoquer un œdème ou une ischémie au niveau du tissu nerveux.
2) Fibrose neurale
o La formation de fibrose au niveau des couches de tissus nerveux peut survenir dans des cas pathologiques (car le tissus nerveux guérit par la formation de tissu cicatriciel).
o La fibrose aura pour conséquence de :
–> Diminuer la capacité du tissu nerveux à prendre les forces tensiles.
–> Diminuer la capacité du nerf à glisser dans son environnement par rapport à ses interfaces.
–> Diminuer la capacité des différentes couches de tissu conjonctif de glisser l’une par rapport à l’autre.
–> Diminuer la quantité d’ondulations présentes dans le tissu nerveux.
o La fibrose diminue la mobilité du tissu nerveux et transmet ainsi plus de tension au tissu nerveux (donc le tissus conducteur) et l’expose à des risque de blessures lorsque les articulations bougent.
o Un tissu nerveux rétracté par de la fibrose peut même limiter la mobilité à une articulation (donc pourrait être la cause d’une limitation articulaire)
3) Interférence sur le flux axoplasmique
o Compromet la viabilité de l’axone et diminue le transport de nutriments et des neurotransmetteurs (et le retour des déchets).
o Ce processus augmente la vulnérabilité du nerf à subir des lésions, particulièrement dans les endroits plus restreints sur son parcours (donc les interfaces : tunnels osseux, les faisceaux musculaires, les foramens etc.)
Quelles sont les manifestations cliniques d’un trouble neuroméningé et les signes et symptômes d’un test neurodynamique positif?
Manifestations cliniques
• Symptômes neurogéniques (soit des paresthésies, des douleurs, des engourdissements) avec +/- un examen de la conduction positif.
o Troubles de la neurodynamique associés ou non avec une atteinte de la conduction nerveuse.
• Altérations de la neurodynamique (tests positifs avec reproduction de symptômes et variation des symptômes avec l’ajout ou le retrait d’une composante distale aux symptômes).
Signes et symptômes d’un test neurodynamique positif
Critères essentiels :
• Reproduction des symptômes du patient.
• L’ajout ou le retrait d’une composante éloignée aux symptômes du patient augmente ou diminue ceux-ci (essayer de toujours diminuer les symptômes pour ne pas irriter davantage le patient).
o On suggère de toujours diminuer les symptômes du patient en premier afin de ne pas irriter les patients.
Quelles sont les techniques de traitement pour des conditions neurodynamiques?
• Deux techniques de traitements sont utilisées pour traiter les troubles de la neurodynamique :
- Technique de glissement (glide ou sliding) : on met de la tension à une extrémité du tissu nerveux, pendant qu’on relâche la tension à l’autre extrémité, permettant un plus grand déplacement du tissu nerveux dans l’espace. On alterne deux composantes, afin de faire glisser le tissus nerveux en distal puis en proximal.
o Technique moins irritante.
o Plus grand impact sur la composant intraneurale.
o Préférable de commencer par ses techniques, car elles sont moins irritantes. - Technique de tension (tension ou strain) : augmentation de la tension aux deux extrémités du nerf. Entraine une augmentation de la tension sur le tissus nerveux et elle a un impact sur l’apport vasculaire (comprime les vaisseaux sanguins).
o Technique plus irritante.
o Plus grand impact sur la composante extraneurale.
Quelle est la classification de Seddon et la classification de Sunderland concernant le tissu nerveux neurodynamique?
Classification de Seddon :
1-Neurapraxie :
–> Résultat de changements au niveau de canaux ioniques ou d’une ischémie locale.
–> Résulte en une perte transitoire de conduction nerveuse.
–> Dure 1-2 jours à 2-3 mois, cause atteintes sensitives et/ou motrices.
2-Axonotmèse : Dommage à l’axone et à ses enveloppes de myéline adjacentes, mais avec préservation des couches de tissu conjonctif (endoneurium et périneurium).
3-Neurotmèse : Interruption complète ou partielle du nerf périphérique.
Se manifestent tous deux avec plus de perte au niveau moteur que sensitif ; nécessité dégénération wallérienne pour récupérer.
Classification de Sunderland :
- 1er niveau : Neurapraxie.
- 2e niveau : Axonotmèse.
- 3e niveau : Entre axonotmèse et neurotmèse –> rupture de l’axone et lésion partielle de l’endoneurium.
- 4e niveau : Neurotmèse –> damages périneuraux.
- 5e niveau : Neurotmèse –> damages périneuraux et épineuraux.
Quelle est la description et les causes d’une cervico-brachialgie?
Description
- Douleur au cou et au bras.
- La plupart du temps il sont unilatérale, mais il est possibles que le patient présente des symptômes bilatéraux.
Causes
La plupart des douleurs radiculaires cervicales découlent d’une hernie discale, de facteurs dégénératifs ou d’une combinaison des deux.
• Hernie discale (+ fréquent)
• Facteurs dégénératifs qui entraînent la compression d’une racine (ex : sténose foraminale secondaire à la formation d’ostéophytes).
• Tumeur (peut être associé si le patient a des antécédents de cancer).
• Infection (considérer si le patient à des symptômes de fièvre associée).
• Fracture.
• Mécanisme le plus fréquent (football) :
o Flexion latérale ipsilatérale de la tête/cou avec dépression controlatérale de l’épaule, causant une traction du plexus brachial.
o Coup direct au niveau de la région supra-claviculaire, causant une compression directe du plexus brachial.
o Hyperextension cervicale et flexion latérale ipsilatérale, causant une compression ipsilatérale des racines nerveuses dans les foramens.
Quels sont les signes et symptômes possibles d’une cervico-brachialgie?
• Douleur radiculaire :
o Douleur projetée au MS et qui suit un trajet relativement précis le long du MS.
– C6 : Douleur latérale au bras.
– C7 : Douleur postéro-latérale au bras.
–> Il existe toutefois de nombreux chevauchements et débordements hors des territoires classiques, c’est pourquoi plusieurs sujets rapportent des symptômes extérieurs à ces zones. Expliqué en partie par la présence de plusieurs anastomoses intersegmentaires entre les racines dorsales (retrouvé plus fréquemment à la régions cervicales).
o Douleur de type neuropathique (localisée) : brûlure, choc électrique, élancement.
o Irradiation plutôt distale (la radiculalgie provenant de C6, C7, C8 se projette souvent jusqu’à la main et aux doigts).
o La présence de paresthésies aux doigts augmente la probabilité que cette douleur soit d’origine radiculaire. Les paresthésies sont ressenties de façon plus précises que la douleur et les patients ont plus de faciliter à les localiser. Les paresthésies sont ressenti de façon plus distincte dans les doigts, ce qui facilite l’identification d’un territoire donné.
–> Les paresthésie sont présentes chez 90% des patients présentant une radiculopathie secondaire à une hernie discale.
** Ces caractéristiques s’appliquent aux douleur ou aux paresthésies projetées des racines C6, C7 et C8 alors que celles secondaire à une lésions de la racine C4 et C5 ont une localisation proximales et peuvent plus difficilement être distinguées d’une douleur somatique. **
• Douleur somatique :
o Douleur de type sourde, profonde, diffuse (relativement mal localisée).
o Irradiation plutôt proximale.
• Douleur au cou : les muscles et les tendons sont aussi sous le contrôle d’une racine cervicale et peuvent contribuer au tableau douloureux.
• Paresthésies aux doigts (augmentation de la probabilité que la douleur soit d’origine radiculaire). Les paresthésies sont plus précises que la douleur pour localiser la racine C6-C7-C8 :
– C6 : Pouce.
– C7 : Majeur.
– C8 : Auriculaire.
• Faiblesse : difficile à circonscrire et ne peut permettre de localiser la racine impliquée, sauf exception :
– C6 : Biceps.
– C7 : Triceps.
– C8 : Muscles intrinsèques de la main.
• Symptômes proximaux (cou, région dorsale supérieur, épaule) : ne permettent pas de distinguer si la douleur est d’origine somatique ou radiculaire (C4-C5). La localisation de la douleur au bras et à l’avant-bras peut aider à identifier la racine nerveuse en cause.
• Altération des réflexes au MS : peut indiquer que la racine est lésée et est un meilleur indicateur que la faiblesse pour la localisation de la radiculopathie.
– C6 : Atteinte du réflexe bicipital
– C7 : atteinte du réflexe tricipital
• Troubles sensorimoteurs peuvent être présents en fonction de l’atteinte radiculaire.
Quels sont les tests cliniques à effectuer lorsqu’on soupçonne une cervico-brachialgie?
Test de mise en tension radiculaire de la région cervicale
- Test de compression (manœuvre de Spurling) :
- -> Description : inclinaison de la tête du côté symptomatique (compression sur le nerf spinale) et pression sur le vertex.
- -> Test + : augmentation de la douleur radiculaire.
- Test de traction cervicale :
- -> Description : étirer la tête en DD.
- -> Test + : diminution de la radiculalgie.
- Test d’ABD de l’épaule :
- -> Description : ABD passive complète du côté symptomatique.
- -> Test + : diminution de la douleur radiculaire.
Test positif pour une radiculopathie cervicale
- Manœuvre de Spurling
- ULNT 1.
- Test de distraction.
- Test cervical de flexion-rotation.
- -> Si les 4 tests sont + = 90% de chance que cela soit une radiculopathie cervicale.
- -> Si 3 tests sont + = 65% de chance que cela soit une radiculopathie cervicale).
À quoi consiste l’évaluation neurologique d’une blessure au plexus brachial?
Lésions:
- C4
- -> Implications motrices (tests résistes): Trapèze supérieur (élévation de l’épaule)
- -> Implications sensitives (pics-touches): Sur les épaules
- C5
- -> Implications motrices (tests résistes): Supraépineux et deltoïde (ABD de l’épaule)
- -> Implications sensitives (pics-touches): Bras supérieur-latéral et radius distal
- C6
- -> Implications motrices (tests résistes): Biceps (flexion du coude)
- -> Implications sensitives (pics-touches): Avant-bras latéral et pouce
- C7
- -> Implications motrices (tests résistes): Triceps (extension du coude)
- -> Implications sensitives (pics-touches): Majeur (3e doigt)
- C8
- -> Implications motrices (tests résistes): Long extenseur du pouce (extension des phalanges distales)
- -> Implications sensitives (pics-touches): 4e et 5e doigts et éminence hypothénarienne
- T1
- -> Implications motrices (tests résistes): Intrinsèques de la main (ABD/ADD des doigts)
- -> Implications sensitives (pics-touches): Avant-bras médial
- Moelle
- -> Implications motrices (tests résistes): Perte motrice diffuse, faiblesse bilatérale et perte motrice aux MI
- -> Implications sensitives (pics-touches): Paresthésies diffuses, perte sensitive bilatérale (pas selon les dermatomes)
Myotomes : – C1/C2 : Flexion/extension cou – C3 : Flexion latérale cou – C4 : Élévation épaule – C5 : Abduction épaule – C6 : Flexion coude/Extension poignet – C7 : Extension coude/Flexion poignet – C8 : Extension pouce – T1 : Abduction doigts
Quel est le traitement sommaire et générale d’une cervico-brachialgie?
- Traitement conservateur.
- Repos du MS.
- Si la force et la fonction revient dans les 1-2 min → peut retourner au jeu (sinon, il ne peut pas retourner au jeu).
- Si la douleur au cou/épaule persiste → TENS, glace, ultrason, anti-inflammatoire.
- Exercice de renforcement.
- AINS.
Quelle est la description et l’anatomie d’une hernie discale cervicale?
- Beaucoup moins fréquent qu’au niveau lombaire.
- Touche surtout les hommes ≈ 30 ans.
- Atteint surtout les disques intervertébraux : C5-C6 et C6-C7 (75% des cas).
• Type :
1) Protrusion : Renflement du disque sans rupture de l’anneau fibreux.
2) Prolapsus : Fibres ultrapériphériques de l’anneau fibreux contiennent le noyau.
3) Extrusion : Anneau fibreux est perforé et le matériel discal bouge dans l’espace épidural.
4) Séquestration : Fragments discaux de l’anneau et du noyau à l’extérieur du disque.
• Peuvent survenir dans n’importe quelle direction mais les hernies postérieures et postérolatérales produisent le plus de symptômes.
Quels sont les signes et symptômes d’une hernie discale cervicale?
- Hernie discale à la région foraminale ou postéro-latérale donne le plus souvent un tableau de cervico-brachialgie avec ou sans élément de radiculopathie.
- Les symptômes sont exacerbés par la manœuvre de Valsalva.
- Les mouvements de flexion latérale, de rotation ipsilatérale et les mouvements d’extension (parfois flexion) peuvent exacerber le tableau clinique radiculaire.
- Les tests de mise en tension radiculaire permettent de déterminer la racine en cause.
• Hernie postérieure centrale :
o Entraîne une douleur qui irradie bilatéralement dans les membres et des symptômes de myélopathie.
o Beaucoup moins fréquent car le ligament longitudinale postérieur limite la compression de la moelle épinière.
• Hernie postéro-latérale (est plus fréquent, car le ligament longitudinal postérieur est plus mince en latéral):
o Entraîne des symptômes unilatéraux (douleur radiculaire) dans le MS.
- Dans la plupart des cas, les hernies discales cervicales sont aigues et le patient se plaint de douleur et de limitations de ROM de la colonne cervicale.
- La douleur référée ne suit pas toujours le patron normal des dermatomes, car il est possible que plus d’une racine nerveuse soit impliquées.
- Maux de tête, lorsque les racines supérieurs sont impliquées (C1, C2, C3).
- La flexion augmente les symptômes.
Quelle est la description et l’anatomie d’une sténose spinale?
- Problème généralement peu commun dans la colonne cervicale sauf s’il est secondaire à un trauma ou une dégénérescence (acquis).
- Avec une sténose congénitale du canal spinal, des symptômes dégénératifs peuvent apparaître plus tôt –> la sténose congénitale spinale est combinée avec une sténose spinale acquise (qui provient d’une spondylose ou d’un traumatisme).
- La sténose spinale acquise peut être due à une hernie discale, une hypertrophie du ligament jaune, des ostéophytes, une réponse inflammatoire, une hypertrophie de la lame ou des articulations facettaires.
- Distinction entre sténose et arthrose : la sténose est un rétrécissement des foramens, tandis que l’arthrose est une érosion des facettes articulaires.
Quels sont les signes et symptômes d’une sténose spinale?
- Signes neurologiques unilatéraux ou bilatéraux apparaissant lors d’activités causant une compression spinale (stress sur la tête).
- Diagnostiquée si le diamètre du canal spinal est de moins de 13 mm.
- Sténose centrale : produit une compression de la moelle épinière → signes myélopathiques.
- Sténose foraminale : produit une compression d’une racine nerveuse → signe radiculaire dans un myotome ou un dermatome.
- L’extension augmente les symptômes.
- La flexion diminue les symptômes.
Quelle est la description et l’anatomie d’un syndrome facettaire?
- Les articulations postérieures des vertèbres ont une surface qui est approximativement le 2/3 de la taille de la surface des disques intervertébraux. Ils ont aussi une capsule relativement lousses (« lax ») et richement innervée, recouverte de cartilage hyalin.
- Les articulations facettaires contribuent à la stabilité, mais n’ont pas comme fonction primaire le support de charge.
- Par conséquent, s’il y a une dégénération du disque ou un traumatisme, la charge mécanique sur les facettes articulaires augmente, ce qui peut entraîner une réaction synoviale, de la fibrillation cartilagineuse, de l’érosion des surfaces articulaires et de l’érosion du corps vertébral (rare).
- Dans la plupart des cas, le syndrome facettaire est le résultat d’une réaction synoviale qui se manifeste par de la douleur et des spasmes musculaire.
- Dans certains cas : la condition serait un début d’ostéoarthrite à la facette articulaire.
Quels sont les signes et symptômes d’un syndrome facettaire?
• Spasme musculaire et douleur.
- -> Peuvent référer dans des zones spécifiques (selon de l’articulation impliquée).
- -> Le spasme est une réaction de protection pour ne pas aller dans les positions de « compression/fermeture ».
- -> Ces patrons de symptômes sont différents des patrons de dermatomes normaux.
- Diminution de ROM : rotation ipsilatérale et extension –> mouvements de compression/fermeture.
- Douleur qui présente une composante statique (pas toujours en lien avec un mouvement).
- Aucun déficit moteur ou sensitif (pas de symptômes neurologiques).
Quelle est la description et l’anatomie d’une myélopathie cervicale?
• La moelle épinière est atteinte par le résultat d’une force compressive, tensile ou de torsion causée par une sténose, spondylose, hernie discale ou un trauma.
• Ces forces entraînent une compression et une ischémie de l’aspect antérieur et parfois postérieur de la moelle épinière.
• Maladie de la moelle épinière (myélopathie cervicale) : Résultat d’une atteinte ou interruption de la transmission du signal neural dans la moelle épinière, ce qui affecte les bras, les mains, les jambes et/ou la vessie et les intestins.
o L’interruption proviendrait d’un trauma, de désordre inflammatoire ou auto-immun, d’une tumeur, d’infections virales ou d’un processus dégénératifs.
Quels sont les signes et symptômes d’une myélopathie cervicale?
• Les S&S sont habituellement insidieux et variable selon le niveau spinal impliqué.
• Symptômes initiaux :
o Faiblesse, spasme, crample, fatigabilité.
o Raideur et lourdeur, difficulté à monter les escaliers
o Diminution de force, spécialement les fléchisseurs
o Hyperréflexie avec clonus
o Signe de Babinski positif
• Symptômes tardifs :
o Signes de motoneurone supérieur et inférieur.
o Atrophie, faiblesse, hypotonie, hyperréflexie à hyporéflexie.
o Maux de tête.
o Désordres autonomique (sueur abondantes, salivation excessive, nausées, vomissement).
o Drop attack avec ou sans perte de conscience.
o Dysphagie ou dysarthrie.
Quelle est la description et l’anatomie d’une anomalie cervicale?
• On peut retrouver des anomalies cervicales congénitales chez certaines personnes, mais elles sont rares. Elles sont souvent associé avec une autre atteintes développementales (ex : dysplasie)
• Certaines anomalie peuvent combiner des atteintes osseuses et nerveuses.
o Les atteintes osseuses ont plus d’impact sur la stabilité cervicale (spécialement au niveau cervicale haut) et sur la réduction du canal spinale (sténose).
Quels sont les signes et symptômes d’une anomalie cervicale?
- Plusieurs anomalies ne produisent pas de signes et symptômes, et sont découvertes lors d’un rayon-X cervical réalisé pour une autre raison.
- Certains cas vont présenter des symptômes plus tard dans leur vie –> résultant d’un processus dégénératif.
- Syndrome de Klippel-Feil : condition où deux corps vertébraux ou plus sont fusionnés (se produit dans le développement embryonnaire).
- Côtes cervicales : présence d’une côte anormale, qui peut être osseuse ou cartilagineuse, et qui provient d’un processus costaux des corps vertébraux. Normalement asymptomatique, mais peuvent produire des symptômes du plexus brachial (surtout lorsqu’ils sont situé vis-à-vis C7-C8 et T1) et des symptômes de compression artériel ou nerveux.
Quelle est la description et l’anatomie d’une spondylose cervicale?
- La condition débute avec une dégénérescence du disque intervertébral, qui peut être le résultat de dommages au niveau du disque ou d’une mauvaise nutrition (un état de mauvaise nutrition peut être causé par des changements au niveau des plateaux cartilagineux entre les disques et le corps vertébral –> diminution des échanges nutritionnels).
- Dégénérescence et perte de masse du disque :
- -> Diminution des mucopolysaccharides dans le noyau pulpeux = augmentation du collagène dans le noyau pulpeux = perte de turgescence du disque = diminution de la résistance aux forces compressives - Protrusion de l’anneau fibreux au-delà des limites du corps vertébral = diminution des qualités de protection du noyau pulpeux. Pas d’absorption de chocs.
- Augmentation de la mobilité = instabilité, perte du contrôle arthrocinématique –> stress en rotation, cisaillement et traction sur les disques et les vertèbres adjacentes.
- Rapprochement des corps vertébraux et perte de la lordose naturelle de la colonne cervicale.
- Rapprochement des pédicules = subluxation des facettes articulaires et rapprochement des lames –> peut mener au repliement du ligament jaune et à la dégénérescence des articulations latérales des corps vertébraux.
- Formation d’ostéophytes protectifs = limitation de mouvement.
Au final : diminution de ROM, raccourcissement de la colonne cervicale et diminution de la rigidité cervicale.
Quels sont les signes et symptômes d’une spondylose cervicale?
- Douleur, diminution du ROM, signes radiculaires (stade avancé).
- Dans certains cas, la moelle épinière ou les vaisseaux spinaux antérieurs peuvent être compressés, menant à des symptômes myélopathiques.
- La douleur peut être vague/mal définie/sourde, augmenter avec le temps et référer à l’épaule/bras.
- La douleur est accentuée lors des mouvements et à la fin des ROM.
- La douleur radiculaire est référée initialement au dermatome approprié et les myotomes sont affectés plus tard.