Troubles opppositionnels et des conduites Flashcards
Comment distinguer un véritable trouble oppositionnel ou des conduites de quelques actes indésirables ?
Chronicité, constance suivant les milieux et variété de comportements anti-sociaux.
Comment se manifeste le trouble oppositionnel (avec provocation, selon DSM-V et CIM-10) ?
Des comportements de défi, de la désobéissance et une tendance à la provocation. L’enfant refuse systématiquement de faire ce qu’on lui dit (conteste, se met en colère, présente une attitude rancunière et vindicative, rejette la responsabilité…).
Les symptômes sont d’une gravité telle qu’ils interfèrent dans le bon fonctionnement à la maison, dans les situations sociales ou à l’école.
Quel est la prévalence du trouble oppositionnel ?
Avant l’âge de 12 ans, les garçons présentent ce tableau environ deux fois plus
souvent que les filles; cette différence s’atténue à l’adolescence. Le taux de prévalence est très
variable selon les études ; il varie entre 2% et 16%.
Quels sont les troubles associés au trouble oppositionnel ?
Il peut résulter de la complication d’un TDA/H (mais pas l’inverse).
Quels sont les deux caractéristiques essentielles du trouble des conduites ?
(Note : il laisse présager un mauvais pronostic)
> Le recours à la violence physique,
> une attitude et des valeurs morale anti-sociales.
Comment se manifeste le trouble des conduites ? (4 grandes catégories d’actes répréhensibles, 4 grandes manifestations).
> Actes réprehensibes ; délits relatifs à des biens, mensonges, non respect des normes / règles, agressions (réactive et proactive).
> estime de soi fragile;
> humeur souvent labile,
> consommations tabac, alcool et drogues plus tôt que leurs pairs et sexualité précoce.
Quel sont les troubles associés au trouble oppositionnel ou des conduites ?
Le DAH peut entraîner un trouble oppositionnel voire des conduites. Des troubles de l’humeur sont alors généralement présent dans le tableau clinique.
Quelle est la prévalence du trouble oppositionnel ou des conduites ?
[Note : la plupart des délinquants n’ont pas un TO/C mais nombre de jeunes en ayant un ont commis des actes délictueux]
Le taux de prévalence dans la population générale varie entre 4% et 6%, selon les études, avec
une forte majorité de garçons. Les troubles oppositionnel et des conduites constituent le motif
de consultation le plus fréquent (entre 35% et 50%).
Comment le TO/C évolue-t-il ?
> Il peut apparaître à un âge précoce (5 ans) mais se révèle souvent plus tard. La gravité du trouble augmente avec sa précocité.
> 75% des enfants présentant un trouble des conduites ont précédemment présenté
un trouble oppositionnel. Mais 50% des enfants ayant eu un TO n’ont pas évolué vers un TC.
> L’agressivité est un comportement relativement stable au cours de la vie. Les adultes ayant présenté un trouble des conduites avec violence dans l’enfance ou l’adolescence
fument et boivent plus, conduisent plus souvent en état d’ébriété, commettent plus d’infractions, vivent plus souvent dans des conditions insalubres et ont des relations interpersonnelles plus conflictuelles et violentes.
Comment distingue-t-on le trouble oppositionnel du trouble des conduites ?
[Note : ils peuvent être placés sur un même continuum de gravité]
TO : négativisme, de la défiance et un refus
de se plier ; Agressivité réactive.
TC : les droits d’autrui et les normes ou règles de la société
ne sont pas respectés. Agressivité proactive.
Mais regroupements possibles (ex : bagarre, susceptibilité ou violence ?) et tendance abusive des cliniciens à diagnostiquer des TO avant 7 - 8 ans, même lorsqu’il y a agressivité.
Etiologie : dans les théories psychogènes du TO/C, présentez le rôle de l’attachement.
> Bowlby : rôle surmoi défaillant (peu de conscience, non intégration des règles) + colère ayant atteint un niveau dysfonctionnel (tendances antisociales) < absence de lien d’amour entre un enfant et ses parents. Description relation optimale parent-enfant : “partenariat rectifié quant au but”.
> une attitude laxiste, tout comme une attitude contrôlante de la part des parents, peut donner lieu à un comportement non coopérant de la part de l’enfant.
> lorsqu’un enfant ne parvient pas à trouver, dans sa relation avec ses parents, une stratégie organisée lui permettant de s’assurer de sa sécurité, il court un risque accru de présenter plus tard des problèmes d’agressivité.
Etiologie : dans les théories psychogènes du TO/C, présentez les points de vue psychanalytiques.
> Bion (1962) : la mère représente pour son enfant un “appareil à penser les pensées”. En contenant les affects de son enfant, elle lui apprend comment les gérer par lui-même. Lorsqu’elle ne s’accomode pas, en revanche, de ses affects difficiles, celui-ci se retrouve dans une “terreur sans nom” et l’apprentissage de la mentalisation est compromis (risque d’envahissement par les émotions, de passage à l’acte, de manque d’empathie et de sensibilité). Les
interactions précoces jouent un rôle déterminant dans la capacité de l’enfant à contrôler ses
impulsions et intérioriser certaines limites.
> Johnson et Szurek (1959) : les parents incitent inconsciemment leur enfant à agir de façon délinquante parce que cela soulage leur propre agressivité refoulée et leurs tendances antisociales latentes.
Etiologie : dans les théories psychogènes du TO/C, présentez le modèle comportementaliste.
Selon Patterson (1976), les troubles oppositionnel ou des conduites résultent de pratiques parentales qui ne permettent pas à l’enfant d’apprendre à être conciliant (ordres vagues, sans suite) et qui favorisent, au contraire, chez lui, le recours à des comportements coercitifs (attention douce obtenue dans l'opposition).
Etiologie : dans les théories psychogènes du TO/C, présentez le modèle cognitiviste.
Bandura (1969) : en plus de l’expérience directe (conditionnement), le comportement d’un enfant est déterminé par l’observation (violences familiales ?).
> Dodge (1980) : les enfants agressifs prêtent à tort des intentions maveillantes à autrui -> cercle vicieux (agressivité réactive) / attendent des conséquences positives de l’agressivité sans voir les incidences négatives (agressivité proactive). Biais au niveau des attributions < expériences attachement peu sécurisantes.
Etiologie : dans les théories psychogènes du TO/C, présentez la perspective systémique - familiale.
Ferreira (1960) : “double-lien scindé” (inspiré du double lien de bateson). Messages incompatibles venant des deux parents.
Alliance changeante -> rôle d’arbitre -> exposition simultanée reproches / approbation -> compromission de l’intériorisation de limites et de valeurs morales.