Traitements Flashcards

1
Q

En quoi consiste les tx médico-légaux pour les AAS?

A

En plus de l’évaluation du risque de récidive, l’évaluation médico-légale inclut aussi la compréhension des causes et des motivations du comportement, la formulation des besoins en matière de traitement et finalement les recommandations de traitement. Cependant, au sens plus large, l’approche médico-légale, en plus de l’évaluation et des recommandations de traitement, est présente tout au long du traitement, et ce jusqu’à la fin de celui-ci. Comme illustré plus bas, le travail médico-légal peut se comparer au soleil d’un système solaire et les différents aspects du traitement gravitent en orbite autour de celui-ci.

Il y a d’abord l’évaluation, l’évaluation des risques de récidive, la formulation des causes et motivations du comportement, la planification du traitement, le traitement en soi, l’évaluation du traitement et finalement la fin du traitement. Conséquemment, le terme traitement médico-légal englobe toute une gamme de modalités thérapeutiques : comportementale, cognitive, émotionnelle et psychiatrique.

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Q

Quelles sont les principales composantes du traitement médico-légal?

A

1. Évaluation

  • Faire une évaluation psychosociale est nécessaire pour comprendre l’adolescent et pour ensuite faire des recommandations, mais aussi pour évaluer le niveau de risque de récidive

2. Évaluation du risque de récidive

  • L’évaluation du risque de récidive classera l’adolescent selon son niveau de risque de récidive allant de faible à élevé.

3. Formulation des causes et des motivations

  • C’est la formulation clinique des facteurs de risques et des motivations présents chez le jeune qui sont susceptibles d’expliquer son comportement.

4. Recommandations de tx

  • Les recommandations sont faites dans l’optique de l’évaluation de la peine judiciaire et/ou des modalités du traitement à recevoir

5. Planification du tx

  • Les buts, les interventions et les modalités de traitement sont définis

6. Tx en soi

  • Prodiguer le traitement qui a été planifié et réévaluer le risque de récidive tout au long du traitement

7. Évaluation du tx

  • Au fur et à mesure que le traitement avance, on réévalue les buts, les facteurs de risque, et le traitement en soi

8. Fin du tx

  • Le point final du traitement est fait. Il sera alors décidé si le jeune a terminé son traitement ou bien s’il le continue ou s’il fait un autre traitement.
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3
Q

Quelles sont les caractéristiques générales du tx psychosocial?

A

En général, le traitement psychosocial englobe toutes les formes de traitements actifs qui sont offerts au client. Le traitement psychosocial comprend la psychothérapie individuelle, la thérapie de groupe, la thérapie familiale, la psychoéducation, la thérapie expressive et expérimentale, ainsi que toutes autres formes de traitement axées sur la guidance et le clinique.

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4
Q

Qu’est-ce que la psychothérapie individuelle?

A

Le terme «psychothérapie» est très général. Il désigne une forme de thérapie particulière, mais qui peut se baser sur plusieurs approches et techniques de thérapie. L’American psychiatric Association (APA) la définit comme : «un traitement pour les troubles mentaux et la détresse émotionnelle et psychologique qui se base sur l’interaction entre le thérapeute et son client et qui utilise des techniques verbales pour amener à des changements».

L’APA qualifie la thérapie comme fondamentale dans la pratique psychiatrique et essentielle dans le traitement des troubles mentaux. L’APA identifie deux principaux types de psychothérapie individuelle, soit la psychodynamique et la cognitivo comportementale. On remarque toutefois que ces approches fonctionnent plus ou moins avec les adolescents, dans la psychothérapie individuelle des adolescents agresseurs sexuels, on va plutôt opter pour une approche éclectique. Pour terminer, la psychothérapie se base sur la relation entre le client et le thérapeute, ainsi que sur la participation active du client.

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5
Q

Quelles peuvent être les indications d’un suivi individuel?

A

Le suivi individuel peut être indiqué lorsque :

  1. La pression du groupe est intolérable pour l’adolescent, ce qui l’amène à se désorganiser.
  2. L’adolescent se désorganise en groupe.
  3. La nature de la problématique est difficilement abordable en groupe.
  4. L’adolescent a déjà été agressé et que les séquelles semblent toujours présentes.
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6
Q

Qu’est-ce que le tx psychoéducatif?

A

Le traitement psychosocial peut aussi prendre la forme de traitement psychoéducatif. Pour le traitement des troubles sexuels chez les mineurs, le traitement psychoéducatif peut se traduire par la transmission de concepts, d’outils, de méthodes pour améliorer leurs aptitudes sociales, le contrôle de leur colère, la résolution de leurs conflits, la gestion de leur stress, ainsi que le développement de leur estime personnelle et développement de leurs comportements sociaux.

De plus, l’identification des fausses croyances sur la sexualité peut s’insérer dans le traitement psychoéducatif. En somme, le traitement psychoéducatif n’est pas une thérapie en soi, mais il peut avoir une très grande valeur thérapeutique, surtout lorsqu’il est donné en individuel, mais il peut aussi être très efficace même s’il est donné en groupe. Enfin, la psychoéducation demande au clinicien de posséder certaines aptitudes en pédagogie.

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7
Q

Quelles sont les caractéristiques des thérapies de groupe?

A

La thérapie de groupe est utilisée dans le traitement de quelques troubles mentaux incluant les comportements sexuels agressifs chez les adolescents. Certains thérapeutes travaillant avec les adolescents agresseurs sexuels vont privilégier ce mode de fonctionnement puisque l’interaction des pairs permet le support des pairs, la confrontation des idées, des comportements, etc.

La plupart des centres de traitement destinés aux AAS offrent la thérapie de groupe. Voici les raisons sous-jacentes à cela :

  1. Le groupe de pairs est perçu comme le moyen le plus efficace pour contrer les mécanismes de défense.
  2. Les pairs peuvent offrir du support.
  3. Les AAS présentent des difficultés dans leurs interactions avec les pairs.
  4. L’adolescence est une phase du développement où le rapport à l’adulte est plus difficile.
  5. L’empathie lacunaire des adolescents est plus facile à travailler en groupe.
  6. Le groupe permet aussi de décentraliser l’attention sur un jeune en particulier. Les échanges sont collectifs.
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8
Q

Quelles sont d’autres considérations concernant les thérapies de groupe?

A

La thérapie de groupe permet d’intervenir tant au plan éducationnel que thérapeutique. Il est préférable toutefois que cette modalité se fasse en co-thérapie et que les rôles soient partagés et parfois même alternés. Ainsi, un thérapeute peut animer alors que l’autre observe et vice versa. Il serait aussi souhaitable que la co animation se fasse avec des thérapeutes des deux sexes. Les jeunes pourront ainsi voir interagir le couple thérapeute et s’identifier à l’un ou l’autre.

Typiquement, un groupe doit comporter au moins quatre participants et au plus dix. La taille idéale d’un groupe d’adolescents agresseurs sexuels se situe entre six et huit participants. Ce nombre de jeunes permet la participation de chacun des membres, favorise les interactions et facilite la gestion du groupe au niveau disciplinaire.

Pour assurer le bon fonctionnement du groupe, il est souhaitable d’instaurer certaines règles dès le début des rencontres afin d’assurer une plus grande efficacité des interventions et une meilleure cohésion entre les jeunes. L’établissement de règles inhérentes au déroulement du groupe vise au maintien de la confidentialité ainsi qu’à la participation active des jeunes. À titre d’exemple, les jeunes peuvent craindre que leurs propos soient rapportés dans un autre contexte, plus particulièrement pour ceux vivant en institution. Manseau et Blais (2007a) suggèrent que l’élaboration des règles touchant entre autres le droit de parole, la confidentialité, le respect et la collaboration de chacun devrait se faire avec la participation des jeunes.

  1. Les jeunes doivent s’exprimer avec respect et utiliser un langage approprié;
  2. Les intervenants doivent s’exprimer avec objectivité, faire les nuances requises, éviter de généraliser et bannir les stéréotypes;
  3. Les intervenants doivent veiller à empêcher la divulgation ou l’allusion à des conduites inacceptables telles que la manipulation, la violence, le dénigrement, l’intimidation, la description de relations sexuelles explicites, etc.
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9
Q

Quels sont les buts de la réhabilitation des jeunes délinquants sexuels?

A

Basés sur les recommandations du «National Task Force on Juvenile Sexual Offending» (1993), 17 buts au traitement ont été identifiés :

  1. Responsabilisation personnelle en regard des comportements sexuels agressifs
  2. Contrôle personnel de ses comportements incluant l’interruption des comportements dysfonctionnels
  3. Rééducation face aux comportements antisociaux
  4. Reconnaissance et élimination des fausses croyances.
  5. Expression de soi appropriée
  6. Relation saine et appropriée avec les pairs et les adultes
  7. Amélioration de l’estime de soi et de l’identité personnelle
  8. Amélioration de la santé mentale en résolvant les troubles psychiatriques comorbides
  9. Élimination des comportements dépendants et compulsifs d’agression sexuelle et d’abus de substance
  10. Développement intellectuel
  11. Augmentation d’attitudes et de fantasmes sains et diminution ou élimination des désirs sexuels déviants
  12. Résolution des traumatismes dans le cas d’histoire de victimisation
  13. Développement des habiletés et des compétences sociales
  14. Identification des facteurs de risque
  15. Amélioration du fonctionnement familial dans les cas de famille dysfonctionnelle dans laquelle la communication, les attitudes ou les rôles contribuent au maintien d’une sexualité agressive ou des comportements antisociaux
  16. Développement de l’empathie envers la victime
  17. Réparation de ses torts à la victime et à la communauté
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10
Q

Quels sont donc les objectifs de tx des jeunes délinquants sexuels?

A

En appliquant et en opérationnalisant ces buts lors du traitement l’adolescent va atteindre 9 objectifs soient :

  1. Comprendre, identifier et interrompre ses pensées, ses émotions et ses croyances qui contribuent à l’agression
  2. Développer sa responsabilité face à ses choix personnels et ses comportements sans minimisation ou justification
  3. Comprendre l’impact de ses traumatismes passés sur son estime personnelle, son fonctionnement, ses difficultés et ses comportements
  4. Développer de la sensibilité et de la compassion pour les autres
  5. Apprendre et comprendre le développement sexuel normal et déviant
  6. Identifier, arrêter et contrôler ses désirs sexuels déviants
  7. Apprendre et utiliser des compétences sociales
  8. Construire et s’engager dans des relations sans usage de moyen coercitif
  9. Développer un plan de prévention à la récidive
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11
Q

En quoi consiste le tx spécifique des comportements sexuels agressifs?

A

Le traitement spécifique des agresseurs sexuels se réfère à des interventions thérapeutiques axées sur les agressions et les comportements qui y sont reliés. Ce qui inclut les comportements sexuels agressifs ainsi que les pensées, les émotions, les attitudes, les croyances et les circonstances qui contribuent au maintien de ces comportements.

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12
Q

Quelles sont les différentes natures de programmes offerts?

A

Il existe plusieurs types de programmes. Nous retrouvons tout d’abord les programmes internes et les programmes externes. Les programmes internes sont offerts en milieu résidentiel, en milieu hospitalier ou en milieu carcéral. À l’externe, les programmes sont également offerts en milieu clinique ou hospitalier, en pratique privée et en centre de réadaptation.

Les programmes se distinguent également par leur dynamique interne et fonctionnelle. Un programme est ouvert lorsqu’il permet à un individu d’intégrer un groupe à tout moment dans le processus thérapeutique alors qu’un programme fermé conserve les mêmes individus, du début jusqu’à la fin de la thérapie. Cependant, les programmes externes et les programmes internes peuvent offrir deux types de services : on peut avoir des groupes fermés ou ouverts. Or, le programme peut être ouvert parce qu’il accueille les participants à tout moment, mais être fermé par l’organisation de ses groupes.

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13
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients d’un groupe ouvert?

A

1. Les avantages

  • Les plus avancés dans le traitement peuvent devenir des modèles d’émulation pour les nouveaux.
  • Dans certains cas, le traitement se termine plus tôt.
  • L’attente n’existe pas.

2. Les inconvénients

  • Un nouvel arrivant peut miner la coalition du groupe.
  • Le groupe ouvert engendre certaines difficultés d’adaptation et force le participant à prendre les bouchées doubles.
  • Pour les professionnels, il y a parfois une surcharge de travail attribuable à des difficultés de gestion.
  • Il est plus difficile dans un groupe ouvert, d’évaluer les progrès des participants.
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14
Q

Quels sont les avantages et inconvénients d’un groupe fermé?

A

Un programme fermé conserve les mêmes individus du début jusqu’à la fin de la thérapie. Les programmes internes ou externes peuvent offrir deux types de service:

  • On peut avoir des groupes fermés ou ouverts.
  • Le programme peut être ouvert, parce qu’il accueille des participants à tout moment, mais peut être fermé par l’organisation de ses groupes.

1. Les avantages

  • Il y a une plus grande cohésion et une plus grande solidarité dans le groupe.
  • Il favorise l’entraide entre les participants.
  • Il permet l’intégration des différentes étapes du traitement d’une façon graduelle.
  • Il évite les surcharges de travail pour les professionnels.

2. Les inconvénients

  • Les intervenants doivent s’assurer d’un nombre suffisant de participants avant de démarrer d’autres groupes.
  • Le groupe fermé impose des attentes parfois prolongées, mais qui peuvent être compensées par le processus d’évaluation et le groupe d’accueil.
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15
Q

Quels sont les critères d’exclusion à une thérapie de groupe?

A

1. Troubles psychopathologiques importants

  • Un diagnostic avéré de trouble mental sévère, trouble d’apprentissage ou une déficience intellectuelle est un motif d’exclusion des interventions de groupe.

2. Résistances importantes

  • La négation ou le manque de reconnaissance « minimale» des gestes allégués est un motif d’exclusion. Au fil des ans, plusieurs centres ont formé des groupes de « négateurs». La plupart de ces tentatives se sont avérées inefficaces… les adolescents ne se présentent pas aux rencontres.

3. Âge

  • Un sujet trop jeune (moins de 12 ans) ou n’ayant pas encore amorcé sa puberté est généralement exclu.

4. Genre

  • Les rares filles qui consultent sont habituellement prises en charge sur une base individuelle. Bien que la mixité dans les groupes soit pratiquée dans certains programmes américains, les intervenants au Québec y sont opposés. La mixité risquerait d’installer de l’excitation, des comportements de séduction ou une amplification des résistances chez les jeunes.

5. Langue maternelle

  • Les anglophones sont automatiquement dirigés vers un suivi individuel parce qu’ils sont peu nombreux dans la plupart des centres de traitement.

6. Attitudes problématiques envers les adolescents membres du groupe

  • Les jeunes manifestant d’importantes difficultés relationnelles (gêne, retrait, évitement), des caractéristiques antisociales (ex. : leadership négatif, incitation à consommer) ou attitudes trop perturbatrices au sein du groupe (moqueries, bavardages, inattention) sont orientées vers une intervention individuelle.
  • On ne peut pas tout traiter en même temps. Donc, il faut choisir les modalités de traitement en fonction des priorités.
  • Le traitement nécessite du temps.
  • On doit tenir compte des caractéristiques des individus pour la composition du groupe (ex. : âge, troubles de comportements associés).
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16
Q

La grande majorité des programmes de traitement offert aux agresseurs sexuels s’inspirent de l’approche bio psycho sociale qui se définie comme suit :

  • dimension biologique (ex. : traitement hormonal)
  • dimension psychologique (ex. : prévention de la récidive)
  • dimension sociale (ex. : relations interpersonnelles)

Quels sont les buts de l’approche psychoéducative?

A
  1. Donner de l’information
  2. Rrenforcement des compétences
17
Q

Quels sont les buts de l’approche cognitivo-comportementale?

A
  1. Changements de comportements
  2. Prévention de la récidive
  3. Restructuration cognitive
18
Q

Quels sont les buts de l’approche psychodynamique?

A

Favoriser un travail réflexif sur son monde interne et ses relations avec son entourage pour, qu’à la longue, le comportement-symptôme ne soit plus nécessaire et disparaisse. Ainsi, une meilleure mentalisation diminue la propension au passage à l’acte .

Les activités dirigées peuvent être sur l’expression ou les expériences, souvent sous forme de jeux.

19
Q

Qu’est-ce que l’approche intégrative?

A

Une approche qui intègre à la fois les éléments des divers autres modèles thérapeutiques :

  • Cognitive comportementale
  • Psychodynamique
  • Psychoéducative
  • Activités dirigées

Une approche intégrée pour le traitement de la délinquance sexuelle juvénile est axée sur les besoins du jeune et les besoins de la communauté. Il est reconnu qu’il n’existe pas de modèle unique et d’ensemble de techniques pouvant accomplir une tâche aussi complexe que le traitement de la problématique de ces jeunes.

Cette approche repose non seulement sur les techniques et les idées que l’on retrouve dans la thérapie cognitive comportementale et dans le modèle psycho dynamique, mais il tient compte aussi des aspects tels que la psychologie sociale et l’environnement social, la reconnaissance de la normalité et de la pathologie du développement et des problèmes de santé mentale des enfants et des adolescents qui se livrent à des comportements sexuels agressifs.

20
Q

Sur quelles idées reposent le choix d’une approche intégrative?

A
  1. Identifier les cibles thérapeutiques
  2. La manière de traiter les questions concernant les mineurs délinquants incluant celles du développement normal et pathologique de l’adolescent et la manière de les différencier.
  3. La façon de traiter la sexualité et les comportements non sexuels des jeunes d’une manière sensible et en lien avec leurs besoins, tout en tenant compte de leur tendance délinquante et des facteurs de risque et tout en protégeant la société.
  4. Une manière d’utiliser un éventail de technique d’intervention qui correspond en forte majorité à ce type de problème, au client lui-même et à l’environnement thérapeutique au moment de l’intervention.
21
Q

Quelle est la philosophie du modèle éclectique?

A

Basée sur 4 principales idées :

  1. L’adolescent agresseur sexuel est totalement responsable de ses actes
  2. Le jeune ne peut pas être uniquement traité pour son comportement, puisque son comportement ne peut être dissocié du reste de ses comportements et ne peut être compris hors contexte
  3. Les attitudes personnelles, les expériences et les comportements ne peuvent être dissociés de la vie sociale, de la famille et de l’environnement avec lesquels le jeune a grandi
  4. Le traitement doit aussi être dirigé vers les caractéristiques personnelles, les conditions de comorbidité, l’environnement et toutes autres variables qui influencent le jeune.
22
Q

En quoi consiste le développement personnel?

A

L’atelier portant sur le développement personnel se veut une activité thérapeutique centrée sur la connaissance de soi, la prise de conscience de sa valeur personnelle et l’acquisition d’aptitudes à maintenir une image positive de soi-même. Donc, l’estime de soi est le concept central de cet atelier.

L’estime de soi se définit comme la valeur que l’on s’attribue à soi-même dans les différentes sphères de sa vie, c’est-à-dire sur les plans physique, intellectuel et social. Toujours selon ces auteurs, le fait d’avoir une bonne estime de soi correspond au fait d’assumer ses responsabilités, de s’affirmer, d’être en mesure de répondre à ses besoins, de se fixer des objectifs et de prendre les moyens pour les atteindre. Cette perception de soi-même n’est pas statique et c’est pourquoi elle s’adapte et évolue en fonction des réalités et des besoins nouveaux. D’autre part, l’image de soi n’est pas acquise pour toujours et c’est pourquoi une personne peut perdre l’image positive qu’elle avait d’elle-même à la suite d’une mauvaise expérience ou encore, d’une remarque désobligeante de la part de quelqu’un d’autre par exemple.

L’adolescent est particulièrement vulnérable à cette diminution de l’estime de soi. En effet, l’adolescence est une étape très importante dans la vie de l’individu en ce qui concerne le développement et la consolidation de l’estime personnelle, et ce, pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, c’est à ce moment que s’effectue le processus d’identification. C’est ainsi que « le jeune doit prendre le risque de se séparer de ses parents en se définissant par rapport à eux et en explorant l’intimité avec des amis et avec des personnes du sexe opposé ». D’autre part, l’adolescence correspond à une période de transformations sur le plan physique et cette explosion de croissance aura un impact considérable sur l’image que le jeune peut avoir de lui-même. En effet, ces transformations surviennent de façon imprévisible et pas nécessairement en conformité avec l’idéal visé. Enfin, les relations avec les pairs changent à l’adolescence en s’intensifiant et cette nouvelle forme d’amitié opère une influence considérable sur la formation de l’identité du jeune puisqu’elle lui renvoie une image sociale de lui-même. Comme le souligne Cloutier (1987), pour l’adolescent, « les amis constituent une importante source d’informations sur sa personne et ses agissements en même temps qu’une base de comparaison indépendante des préjugés familiaux ». En ce qui concerne les adolescents agresseurs sexuels, leur estime de soi est particulièrement précaire et c’est ainsi que l’ostracisme social dont ils sont souvent l’objet en raison de leurs nombreux déficits, conjugués à des situations d’échec répétées contribue à favoriser ce sentiment d’incompétence.

Comme le soulignent Steen et Monette (1989), la plupart des adolescents agresseurs ont une faible estime d’eux-mêmes. C’est ainsi que ces jeunes vivent une période tumultueuse associée à leur crise d’adolescence et en plus, ils se perçoivent comme des pervers et des criminels. Aussi, la construction d’une image positive de soi est par conséquent, une priorité dans le traitement des adolescents agresseurs sexuels.

23
Q

À quoi ressemble une activité de développement personnel?

A

L’atelier sur le développement personnel a pour but de favoriser l’acquisition d’une image de soi positive et d’identifier ses mécanismes de défense. Dans un premier temps, l’adolescent est amené à avoir une meilleure compréhension de lui-même que ce soit au niveau physique, émotif, comportemental ou social. Les mises en situation sont privilégiées pour faire prendre conscience au jeune de sa réaction dans un contexte donné.

Dans la seconde partie de l’atelier, une attention particulière est portée aux complexes, ou encore au sentiment d’infériorité en général, en confrontant le jeune à ses croyances irrationnelles et en l’aidant à développer des habiletés pour analyser ses pensées afin d’évaluer leur pertinence et leur utilité.

Enfin, dans la dernière portion de l’atelier, des moyens qui permettent de rehausser l’estime personnelle sont enseignés à l’adolescent qui a la possibilité de les mettre en application dans un contexte sécurisant et supportant tel le groupe de thérapie. En vivant des expériences positives dans ce microsystème, le jeune sera alors encouragé à généraliser ses acquis à l’extérieur du groupe.

24
Q

Quel est le contenu des rencontres de développement personnel?

A
  • Apprendre à me connaître
  • Qu’est-ce que l’estime de soi
  • La commission d’un délit sexuel et l’estime de soi
  • Mes projets d’avenir
25
Q

Qu’est-ce que la restructuration cognitive?

A

La littérature soutient l’idée que le jeune agresseur sexuel pense différemment des autres jeunes de son âge. En effet, l’adolescent agresseur démontre toute une panoplie de croyances irrationnelles qui influencent considérablement la façon dont il évalue ou interprète les situations. Ces croyances prennent forme à partir du besoin perçu de pouvoir, de contrôle ainsi que de la justification abusive des comportements sexuels.

Essentiellement, les croyances irrationnelles supportent la progression du cycle de l’agression sexuelle et c’est pourquoi il est important d’y mettre un terme.

L’une des principales croyances irrationnelles véhiculées par le jeune qui agresse consiste à entretenir cette « pensée magique » d’insouciance où il se croit invincible et pense que rien ne pourra lui arriver. Une autre croyance irrationnelle fortement répandue est lorsqu’il se place dans une position de victime. Cela est typiquement basé sur les croyances des jeunes voulant que les autres n’aient pas le droit de critiquer, d’interférer avec ce qu’ils veulent ou encore, d’établir leurs propres droits. Le jeune a donc besoin d’être confronté par rapport à ses pensées inadéquates et erronées et d’être renseigné sur les perceptions et les croyances conformes aux règles sociales.

L’atelier sur la restructuration cognitive vise donc à apprendre au jeune à résoudre ses problèmes et à prendre des décisions qui ne sont pas basées sur des attentes irréalistes ou sur de fausses suppositions pour ainsi augmenter ses habiletés à fonctionner d’une manière qui n’implique pas la domination des autres.

La restructuration cognitive est basée sur l’idée que le fait d’encourager le jeune à parler aux autres de ses propres croyances irrationnelles augmente la conscience de l’impact de ses comportements sur les autres en plus de l’aider à développer des habiletés pour interagir plus efficacement avec son environnement.

26
Q

À quoi ressemble un atelier de restructuration cognitive?

A

L’atelier sur la restructuration cognitive vise à apprendre au jeune à corriger ses attentes irréalistes et ses fausses croyances pour acquérir un comportement qui n’implique pas la domination des autres. L’aspect central de cet atelier consiste d’abord à identifier les fausses croyances qui précèdent l’agression sexuelle et à en faire la correction.

La restructuration cognitive amène le jeune à parler devant les autres de ses propres croyances irrationnelles et augmente ainsi la conscience des conséquences négatives de ses comportements sur autrui et l’aide à développer des habiletés pour interagir plus adéquatement avec son environnement.

Tout au cours de l’atelier, le cycle des fausses croyances est étudié en s’inspirant du modèle de Steen où quatre types de penséessont examinés plus spécifiquement. Il s’agit des pensées limitatives, des pensées erronées, des distorsions cognitives et du déni. Une attention particulière est portée aux deux dernières catégories de pensées qui sont en étroite relation avec la problématique de l’agression sexuelle.

27
Q

Quel est le contenu des rencontres de restructuration cognitive?

A
  • Explication de la restructuration cognitive
  • Le cycle des fausses croyances
  • Les pensées limitatives
  • Les pensées erronées
  • Les distorsions cognitives
  • Le déni
28
Q

Qu’est-ce que l’atelier d’empathie pour la victime?

A

Généralement, les délinquants sexuels sont très sensibles en regard de leurs propres besoins, leurs désirs et leur inconfort. Par conséquent, ils sont insensibles à l’effet que peut avoir leur comportement sur les autres. Ils sont en quelque sorte tellement préoccupés par leurs propres ennuis, qu’ils ne peuvent faire autrement que de se percevoir eux-mêmes comme des victimes face au délit.

Chez les adolescents agresseurs sexuels, on remarque que la plupart d’entre eux présentent un déficit important face à l’empathie. Tout comme chez l’agresseur adulte, cette incapacité de se mettre à la place de l’autre et à comprendre les besoins et les sentiments d’autrui, contribue et maintient l’agresseur dans un comportement d’exploitation exempt de remords ou de culpabilité. Un tel déficit peut provenir d’un traumatisme subi pendant l’enfance ou d’une privation d’échanges émotifs qui aurait bloqué le développement émotionnel. Peu importe les raisons sous-jacentes, il est primordial de sensibiliser le jeune aux besoins et aux sentiments des autres, car cette capacité empathique est une condition nécessaire pour une saine relation interpersonnelle.

Aider les adolescents agresseurs sexuels à développer de l’empathie est un objectif thérapeutique particulièrement important, mais difficile à atteindre puisque ceux-ci ont tendance à éviter les émotions douloureuses. Pour développer de l’empathie, ils doivent cesser d’attribuer le blâme à des causes extérieures et renoncer à leur « pattern » de minimisation. C’est ainsi que les adolescents agresseurs sexuels doivent être en contact avec le registre des émotions douloureuses lorsqu’ils racontent leur délit. Une approche qui permet à l’adolescent de se connecter à ce que peut vivre la victime consiste à l’encourager à nommer sa victime par son prénom lorsqu’il en parle. Cette façon de faire humanise la victime et empêche l’adolescent agresseur de se distancer de lui-même. Pour les jeunes agresseurs ayant été eux-mêmes agressés sexuellement, l’atelier portant sur le développement de l’empathie doit également permettre la reconnaissance de sa propre douleur associée aux expériences traumatisantes passées.

29
Q

À quoi ressemble un atelier d’empathie pour la victime?

A

L’atelier portant sur l’empathie vise essentiellement à faire prendre conscience à l’adolescent, les conséquences des gestes qu’il a posés. Pour l’agresseur sexuel, admettre qu’il a pu affecter sa victime est une chose difficile à faire et ceci est d’autant plus vrai lorsque la victime n’a offert aucune résistance ou encore, si elle ne présente pas de lésions corporelles.

30
Q

Quel est le contenu des ateliers d’empathie à la victime?

A
  • Ce qu’est l’empathie
  • Distorsions cognitives concernant la victime
  • Quelles sont les conséquences de mes comportements déviants sur les autres
  • Lettre de la victime à l’agresseur
  • Lettre d’excuses
31
Q

Quelles sont les qualités essentielles d’un leader?

A

Les vrais leaders sont ceux qui servent au lieu de se servir

3 qualités essentielles:

  • courage (Héros),
  • humilité (Sage),
  • amour envers tous (Saint)
32
Q

Pourquoi les enfants sont-ils obèses?

A

L’obésité infantile ne découle pas de choix de vie effectués par les enfants. Il découle des environnements créés par la société et soutenus par les politiques gouvernementales.

33
Q

Qu’est-ce que le point d’extase?

A

« le profil sensoriel où un produit alimentaire atteint son maximum de préférence ».

Le point d’extase correspond à une région précise pour laquelle les sensations perçues sont qu’il n’y a ni trop, ni trop peu, mais la juste quantité exacte de:

  • SEL,
  • SUCRE,
  • GRAS.

Le point d’extase serait plus haut chez les enfants.

34
Q

L’excès de sucres libres, c’est combien?

A
35
Q

Quelles sont les recommandations du comité American Heart Association concernant la consommation de sucre?

A
36
Q

4 grands joueurs commandent le système agroalimentaire. Qui sont-ils?

A
  • fabricants de produits alimentaires (Nestlé, Kraft, U)
  • grandes chaînes de restaurants (McDo, etc.)
  • détaillants (e.x.: post-WWII, croiss. ap.1970)
  • industrie agroalimentaire mondiale