Spécificités des ruminants Flashcards

1
Q

Quels sont les avantages des ruminants comparés aux herbivores non ruminants ?

A

Les herbivores s’alimentent en nutriment riche en végétaux, la digestion microbienne est donc essentielle pour transformer la cellulose en AG volatils, pour transformer l’azote non protéique en protéines de bonne qualité et pour faire des vitamines.
Ruminants :
- Digestion microbienne avant l’intestin grêle : les aliments grossiers qui constituent la majorité du régime alimentaire vont être digérés et soumis à la digestion microbienne directement
- Les produits de la digestion microbienne auront bien plus de temps pour être absorbés
- Les cuves de fermentation contiennent une flore très importante = endroits de détoxification de certaines substances. Et si ces substances sont détoxifiées dès qu’elles sont dégluties dans les pré-estomacs, c’est plus avantageux
- La situation proximale de la cuve de fermentation chez les ruminants permet une évacuation bien plus aisée des gaz de cette fermentation. Les gaz = CO2, méthane, … qui sont éliminés par éructation via l’oesophage, cela permet d’évacuer de grandes quantités (≠ non ruminants : piégés dans caecum et difficilement évacués)
- La salive joue un rôle important pour fournir un environnement liquidien tamponné optimal pour les digestions microbiennes (≠ non ruminants : joué par le pancréas exocrines)

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2
Q

Quels sont les rôles des pré-estomacs ?

A

Le rumen sert de cuve de fermentation principale.
Le réseau sert de cuve de fermentation + voie de passage + “poubelle” car situé en dessous du cardia et tout objet à densité importante, en arrivant à la sortie du cardia aura tendance à tomber au niveau du réseau.
Le feuillet a une muqueuse en feuillet ce qui augmente la surface d’échange afin de réabsorber la majorité des sécrétions et des produits de la digestion microbienne comme les AG volatils. Ce feuillet sert d’endroit de passage entre le réticulo-rumen et la caillette

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3
Q

Comment sont les pré-estomacs des veaux à la naissance ?

A

Les pré-estomacs des veaux sont sous-développés, de plus il n’y a pas de flore bactérienne. Ce qui fera que ces pré-estomacs vont se développer, c’est quand ils commenceront à rencontrer du fourrage. C’est la fonction qui crée l’organe.
A la naissance, la caillette représente 61% du V de l’ensemble du tractus gastro-intestinal contre 21% chez l’adulte, tandis que le réticulo-réseau est sous-développé à la naissance mais très développé à l’âge adulte. L’intestin est également immature mais permet l’absorption des IgG.
Il y a donc une phase de développement des pré-estomacs de la naissance, jusqu’à 2 mois après la naissance = lors du sevrage

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4
Q

Comment sont les pré-estomacs du veau durant ses 20 premiers jours ?

A

Son alimentation est essentiellement lactée et l’endroit d’initiation de la digestion du lait est la caillette. Il y a donc une gouttière oesophagienne pour permettre de passer le lait directement du cardia vers la caillette. Cela permet de court-circuiter l’ensemble des pré-estomacs qui ne servent pas à la digestion du lait puisque le lait doit être digéré de manière enzymatique. Le réflexe de succion a un impact sur la fermeture de la gouttière oesophagienne

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5
Q

Que se passe-t-il au niveau des pré-estomacs du veau durant la période de transition (20-60j) ?

A

Durant cette période, les veaux doivent recevoir une alimentation plus riche en fourrage pour permettre le développement des pré-estomacs. C’est une période importante où il y a une croissance accélérée des pré-estomacs mais aussi de leur contenu. La gouttière oesophagienne continuera de jouer son rôle pour l’alimentation lactée mais ne se fermera pas lors d’ingestion d’aliments solides.
Puis après cette période de transition, il y a disparition progressive du court-circuit vers la caillette, au fur et à mesure que l’alimentation lactée disparaît

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6
Q

Que trouve-t-on comme contenus dans les pré-estomacs ?

A

On peut y retrouver :
- des gaz générés par la digestion microbienne, ils se trouvent dans la partie supérieure du rumen
- une couche où la fermentation microbienne sera la plus importante : là où on trouvera des fourrages grossiers à faible densité car pas bien digérés. Ils flotteront principalement dans le sac dorsal du rumen
- une couche à plus forte densité : au fur et à mesure que les fourrages sont digérés, ils deviennent plus denses et peuvent successivement passer dans le sac ventral puis le sac crânial puis le réseau pour pouvoir, une fois qu’ils sont bien digérés, passer au niveau du feuillet et les étapes suivantes. La fermentation est donc modérée dans les sacs ventraux
C’est donc la densité des aliments qui déterminera leur position dans le rumen

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7
Q

De quoi est composée la flore des pré-estomacs et de quoi dépend t-elle ?

A

C’est une flore anaérobie, ce qui signifie que les microorganismes n’ont pas besoin d’O2 pour vivre, croître et se diviser. La composition de la flore dépend :

  • Du régime alimentaire : si riche en amidon, pas besoin de flore microbienne pour que ce soit dégradé, cette alimentation peut être entièrement prise en compte par la digestion enzymatique. Mais certaines bactéries sont spécialisées dans la lyse de l’amidon = bactéries amylo-lytiques. Tandis que d’autres sont spécialisées dans la lyse de la cellulose = bactéries cellulo-lytiques.
  • L’âge : l’évolution de la flore microbienne évolue avec l’âge, elle est quasi inexistante à la naissance et donc évolue avec le temps
  • Les médicaments : les AB ont un gros impact sur cette flore, ils vont induire une dérive de flore = dysbiose
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8
Q

A quoi servent les protozoaires présents dans les pré-estomacs ?

A

Ils n’ont pas de rôle direct dans la digestion, mais se nourrissent de bactéries, ils ont donc un rôle régulateur important. Sans eux, l’équilibre et la croissance bactérienne serait différente. De plus, ces protozoaires peuvent se nourrir d’une certaine quantité des aliments ingérés par les ruminants et les maintenir en leur sein pendant leur durée de vie. Quand ils meurent, toute la microflore meurt et elle sera digérée comme n’importe quel autre aliment par une digestion enzymatique classique

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9
Q

Quel est le rôle de la flore microbienne ?

A

Une des fonctions est la digestion microbienne qui transforme de l’azote non protéique en protéines animales car les bactéries vont capter l’azote non protéique (urée, nitrate, …) et cela leur donne de l’énergie pour se diviser.
En se divisant, les bactéries forment toute une série de protéines puis quand il y a trop de bactéries, une partie d’entre elles passent au niveau de la caillette et de l’intestin grêle et ce sont alors elles qui deviennent une source importante de protéines animales de bonne qualité.

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10
Q

De quel centre, la motricité des pré-estomacs, est-elle dépendante ?

A

Elle est fortement dépendante du SNE

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11
Q

Quelles sont les fonctions générales du réticulo-rumen ?

A
  • Brasser les aliments dans les cuves de fermentation pour retenir les aliments fermentescibles = qui peuvent être valorisantes par la fermentation microbienne
  • Eliminer ce qui n’est pas valorisant et qui pourra l’être plus tard par la digestion enzymatique
  • Eliminer les microorganismes pour que la cuve à fermentation reste sous contrôle mais cette élimination doit se faire à un taux // au taux de croissance des nouveaux micro-organismes
  • La rumination
  • La régurgitation et éructation
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12
Q

Comment circule les aliments à haute ou faible densité dans le rumen ?

A

Si on a un bol alimentaire à densité élevée, ces aliments n’ont pas besoin de passer beaucoup de temps dans le rumen et d’être dans la zone de fermentation intense. Par effet de densité, ils tomberont dans le sac crânial du rumen OU directement dans le réseau et y resteront dans cette zone ventro-crâniale puis seront éliminés dans le feuillet
Si on a un bol alimentaire à faible densité, ces aliments ont besoin d’être digérés par les microorganismes et passeront donc beaucoup de temps dans le sac dorsal du rumen et flotteront jusqu’à ce que la digestion ait pu augmenter leur densité. Puis ils descendent dans les sacs ventraux puis vont crânialement jusqu’au réseau puis sont envoyés dans le feuillet

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13
Q

Que pouvons-nous faire pour détecter si l’animal a un corps étranger dans le réseau ?

A

On peut faire un test de réalisation de pression au niveau du garrot, ce qui induit que l’animal doit creuser son dos mais s’il est sensible au niveau de la région réticulo-rumen, il ne le fera pas.
On peut aussi faire le test du bâton où on exerce une pression au niveau de l’appendice xyphoïde du sternum pour détecter ou non la présence de douleur au niveau de cette région

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14
Q

Comment se passe les motricités dans les pré-estomacs et du réticulo-rumen ?

A

Elles sont rythmiques et assez régulière chez un animal en bonne santé. La paroi du réticulo-rumen contient beaucoup de FML capables de se contracter et de se relâcher.
Au niveau du réseau, une 1ère contraction se passe = contraction de brassage qui permet de brasser le contenu présent au niveau du réseau.
Cette contraction de brassage est suivie d’une contraction d’évacuation et évacue :
- le liquide au niveau du sac crânial et/ou ventral du rumen (car besoin d’un environnement liquidien pour les fermentations)
- les aliments à densité faible dans le sac dorsal
- les aliments à densité forte dans le feuillet.
Cela consiste dans une contraction bi-phasique. Ensuite, il y a une motricité particulière du rumen qui commence au niveau du sac crânial. Puis cela se propage au niveau du sac dorsal d’avant en arrière. Cette contraction passe au niveau des piliers pour se poursuivre au niveau ventral. Ceci est un cycle primaire.
Il existe également une cycle secondaire qui apparait une fois sur deux aussi et lui ira plutôt d’arrière en avant dans le but de ramener de l’air à proximité du cardia pour permettre l’éructation

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15
Q

Comment se passe les contractions du réseau lors de la rumination ?

A

On aura des contractions tri-phasiques lors de la rumination car les contractions de brassage et d’élimination précèdent une contraction de régurgitation. Cette contraction permet l’initiation du passage d’aliments au niveau de l’oesophage.
On a donc une contraction tri-phasique lors de la rumination et bi-phasique en dehors de la rumination

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16
Q

Quelle est la fréquence des cycles du rumen ?

A

Les cycles primaires + secondaires = 60 à 180 cycles/heures et varie selon le régime alimentaire. + on a de fourrage, + la motricité augmente

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17
Q

Comment se passe la motricité au niveau du feuillet et quelles sont les fonctions de ces contractions ?

A

Ses paternes de motricité sont complètement indépendants du réseau et rumen, et les paternes de motricité du canal et du corps du feuillet sont aussi indépendants l’un de l’autre.
Le feuillet, en se contractant, peut envoyer les aliments directement vers la caillette ou il peut aussi en renvoyer dans le réseau.
Les fonctions sont de permettre une absorption importante de l’eau et des électrolytes, mais aussi le transit

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18
Q

Comment se passe la motricité de la caillette ?

A

On a pas de contraction rythmique comme c’est le cas dans les pré-estomacs, on a surtout une motricité et des sécrétions +/- constantes au vu de l’afflux régulier d’ingestats issus des pré-estomacs. Ici, les aliments arrivent +/- régulièrement depuis les pré-estomacs donc la vidange par la pompe pylorique est essentiellement régulée par des stimuli situées au niveau du duodénum. Certains stimuli intra-duodénaux sont inhibiteurs sur l’évacuation des aliments ou sur les sécrétions gastriques. Ces éléments captés au niveau du duodénum peuvent être captés par des mécanorécepteurs ou par des chémorécepteurs qui auront alors un effet inhibiteur sur la motricité et la sécrétion de la caillette

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19
Q

Que se passe-t-il quand l’animal a une distension de la caillette ?

A

Cela arrive quand il y a une accumulation de liquide au niveau de la caillette ou lorsqu’elle se déplace ou se tord, cela a un effet inhibiteur sur la motricité des pré-estomacs qui est essentielle pour la digestion microbienne et donc cela est rare

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20
Q

Y a-t-il des vomissements chez les ruminants et si oui, quels sont leur conséquence ?

A

Il n’y a pas de vomissement “externe”, mais il peut y avoir un reflux de la caillette vers les pré-estomacs qui a pour conséquence :

  • Un afflux de sécrétion très acide dans le rumen –> acidose du rumen
  • Si elles ne sont pas absorbées –> risque d’alcalose systématique car tous les H+ seront piégés dans le rumen. En effet, normalement les sécrétions au niveau de la caillette sont réabsorbées. Mais, en cas de reflux, les ions H+ dans le rumen sont piégés et ne seront pas réabsorbés ce qui induit un déficit au niveau du corps –> alcalose systématique métabolique
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21
Q

Comment se passe la fermeture de la gouttière oesophagienne ?

A

Cet arc réflexe fait intervenir des récepteurs bucco-pharyngés stimulés par la présence de lait, succion et tétée. Les fibres afférentes arrivent au SNE, le nerf vague induit le rapprochement des lèvres de la gouttière par contraction des FML pour ainsi permettre le court circuit des pré-estomacs. On a ainsi une contraction spécifique de la paroi du réseau entre le cardia et l’orifice réseau-feuillet. Si c’est associé à la relaxation simultanée de l’orifice du cardia, des orifices réseau-feuillet et feuillet-caillette, cela permet le passage direct au niveau de l’estomac digérant. Puis, plus l’animal se nourrit de fourrage - la gouttière oesophagienne va se refermer

22
Q

Qu’est ce que la rumination et par quel cycle est-elle influencée ?

A

La rumination est le processus qui implique une régurgitation du bol alimentaire avec re-salivation et re-mastication puis re-déglutition. Cela se passe surtout quand les aliments ont besoin de la digestion microbienne. La rumination est soumise à un arc réflexe dépendant du SNE : initié au niveau des mécanorécepteurs situés au niveau des pré-estomacs et du réseau en particulier puis voies afférentes qui vont jusqu’au SNC.
Les voies efférentes motrices vont donner différentes instructions :
- aux muscles respiratoire : se fait uniquement lors d’une inspiration avec glotte fermée
- aux glandes salivaires pour stimuler une salivation complémentaire
Pas d’effort des muscles abdominaux ≠ vomissement chez les monogastriques

23
Q

Comment la rumination dépend t-elle du cycle respiratoire ?

A
  1. Inspiration à glotte fermée = associée à la contraction de régurgitation du réseau pour amener le bol alimentaire près du cardia.
  2. Il y a ainsi une pression négative = dépression dans l’oesophage. L’augmentation de pression dans l’oesophage thoracique puis cervical correspond à un passage d’aliments
  3. Contraction de régurgitation du réseau (arrivée des ingestats au niveau du cardia) puis relaxation du cardia et du sphincter oesophagien caudal
  4. Cela permet la remontée du bol alimentaire par une onde de contraction rétrograde générée par l’oesophage suite à sa relaxation
  5. Une fois que le bol alimentaire arrive, il y a directement une déglutition du liquide en excès qui s’en suit
  6. Cycle de mastication
  7. Déglutition
24
Q

Comment la rumination dépend t-elle de l’alimentation ?

A

En cas d’alimentation à base d’aliments à faible densité comme du foin ou des ensilages qui nécessitent une digestion microbienne importante, la durée de la rumination sera de 9h/jour. Mais elle peut descendre à 3h/j chez des individus nourris avec 100% de grains

25
Q

Quelles sont les conséquences d’une alimentation riche en fourrage ?

A
  • Cela provoque beaucoup de mastication
    • l’animal mastique + il active ses mécanorécepteurs buccaux et donc + il salive
  • La salive = principale source de sécrétion pour les pré-estomacs, c’est une solution alcaline riche en ions bicarbonates : bcp de salive implique un pH assez neutre au niveau des pré-estomacs puisque la salive alcaline s’associe aux H+ produits par les AG volatils
  • Le pH neutre est particulièrement optimal pour des bactéries cellulolytiques = cellulose qu’on retrouve en grande majorité dans les ensilages, foin et herbe
  • On a des aliments grossiers dans les pré-estomacs, ce qui active les mécanorécepteurs sensoriels au niveau de ces pré-estomacs, ce qui favorise la salivation et donc la motricité des pré-estomacs
  • Favorisation de la rumination = induite par le contenu grossier et s’il y a + de rumination, il y a + de régurgitation et donc + de salivation = cycle
26
Q

Quelles sont les conséquences d’une alimentation riche en concentrés ?

A

À ÉVITER DE FAIRE !!!!
- Il y aura globalement bcp d’inhibitions : - de mastication, de salivation, de matières grossières au niveau des pré-estomacs pour activer les récepteurs.
- On aura globalement du contenu à densité forte qui n’activera pas la rumination
- S’il y a - de salivation, - d’apports de sécrétions muqueuses alcalines et donc un pH + acide, ce qui favorise le dvp de bactéries amidolytiques
C’est bien si c’est dans une certaine mesure, mais si c’est en excès, il y a un risque d’acidose métabolique du rumen, pouvant mettre les fermentations à l’arrêt

27
Q

Qu’est-ce que l’éructation et sous quel arc réflexe est-il dépendant ?

A

Il s’agit de l’élimination des gaz issus de la rumination = méthane + CO2.
Lors de la fermentation de cellulose ou amidon, il y a production AG volatils qui doivent être absorbés pour être valorisés, et des gaz qui doivent être éliminés.
L’éructation dépend du SNE

28
Q

Quand l’éructation a-t-elle lieu ?

A

Elle a lieu en continue au niveau de la cavité buccale, même quand l’animal mange, au repos ou lors de rumination

29
Q

Comment se passe l’éructation ?

A
  1. Il y a une accumulation de gaz dans le sac dorsal
  2. Arrivée des gaz au niveau du cardia lors du cycle secondaire du rumen
  3. Ouverture du cardia au contact de gaz
  4. Par gradient de pression : la pression des gaz au niveau du rumen étant > à l’atmosphère, il y a remontée des gaz dans l’oesophage et il y a alors, renvoie de la moitié des gaz dans les poumons, mais cela n’a aucune utilité
    Cela se fait environ toutes les 2 minutes = 1 cycle sur 2 des contractions du rumen
30
Q

Quels sont les 2 types de tympanismes ?

A

Le tympanisme gazeux, qui peut être dû à une production excessive de gaz mais cela n’arrive jamais, OU à une obstruction oesophagienne = tympanisme du rumen, OU une hypomotricité du rumen. Les gaz s’accumulent dans le rumen
Le tympanisme spumeux = quand le gaz est piégée dans de la mousse qui se forme au niveau du rumen. Cette mousse apparaît quand le régime alimentaire est trop riche en protéine et est donc difficilement éliminable. Elle peut se former lorsqu’un animal a ingéré trop de plantes ayant une haute teneur en protéines comme les légumineuses par exemple

31
Q

Comment est régulée la motricité des pré-estomacs ?

A

Les pré-estomacs ont des contractions cycliques et spontanées. Il y a un rôle essentiel du SNE et du nerf vague = nerf principal contenant l’ensemble des fibres du SNA-PS. Le SNI joue un rôle secondaire.
Tout commence par des stimuli activant des récepteurs au niveau essentiellement des pré-estomacs : le nerf vague contient des fibres sensitives afférentes et des fibres motrices efférentes agissant sur la motricité des pré-estomacs.

32
Q

Que se passe-t-il en cas de lésion du nerf vague ?

A

Cela aura un impact majeur sur la motricité des pré-estomacs (effets aigus) :

  • Abolition des contractions cycliques
  • Abolition de la rumination, éructation et de la fermeture de la gouttière oesophagienne

En chronique :
- Contractions très faibles, peu coordonnées et très lentes sous la dépendance du SNI. Ne peut durer longtemps

33
Q

Comment peut-on stimuler la motricité des pré-estomacs ?

A

En utilisant des parasympathicomimétique pour stimuler le SN-PS

34
Q

Comment peut-on inhiber la motricité des pré-estomacs ?

A

En inhibant le SN-PS ou stimulant le SN-S : en utilisant des vagolytique, parasympathicolytique ou sympathicomimétique
De nombreux anesthésiques ont pour effet une inhibition quasi totale de la motricité des pré-estomacs. En cas d’anesthésie générale chez un ruminant, l’animal va très vite souffrir d’une accumulation anormale de gaz dans les pré-estomacs car il ne sera plus capable de les éliminer par éructation. Il est donc très important d’intuber l’animal avec une sonde oesophagienne qui arrive au niveau des pré-estomacs pour libérer le gaz. Sinon, risque de mort par suffocation car le rumen est plein de gaz et fait pression sur les V de retour

35
Q

Citez 2 causes possibles de tympanisme aigu du rumen. Par quel(s) mécanisme(s) cela peut-il entraîner la mort ? Expliquez :

A

– Tympanisme spumeux: régime trop riche en légumineuses (protéines +++) –> mousse qui piège le gaz > défaut d’élimination
– Tympanisme gazeux: réticulo-péricardite traumatique –> lésions du nerf vague –> hypomotricité/atonie du rumen > défaut d’élimination
– Tympanisme gazeux: hypocalcémie –> hypomotricité/atonie du rumen > défaut d’élimination
– Tympanisme gazeux: déplacement de caillette –> effet inhibiteur sur motricité du rumen > défaut d’élimination
– Tympanisme gazeux: alimentation trop riche en concentrés –> acidose aiguë du rumen –> hypomotricité/atonie du rumen > défaut d’élimination
– Tympanisme gazeux: obstruction oesophagienne (corps étranger), ou obstruction du cardia par des ingesta > défaut d’élimination
– Tympanisme gazeux: animal couché sur le dos trop longtemps –> obstruction du cardia par des ingesta > défaut d’élimination

L’accumulation des gaz induit une distension du rumen qui vient comprimer le diaphragme, empêchant ainsi les mouvements respiratoires et entraînant la mort par asphyxie. Une autre cause possible est la compression de la veine cave (veine de retour) ce qui empêche le retour veineux consuisant à une insuffisance cardiaque.

36
Q

Y a-t-il des sécrétions au niveau des pré-estomacs ?

A

Les pré-estomacs ne sécrètent rien. Il y a un rôle essentiel de la salive, produite constamment avec une augmentation lorsque l’animal ingère ou rumine des aliments. Cela fournit un milieu liquidien essentiel aux fermentations, cela forme une solution tampon très importante pour neutraliser l’acidité issue des fermentations

37
Q

Quelles sont les fonctions principales de la digestion microbienne ?

A
  • Production d’AGV à partir de la fragmentation de différents substrats dont la cellulose
  • Production de protéines bactériennes de bonne qualité par transformation d’azote non protéique
  • Production de vitamines B rendue disponible pour l’animal après avoir été synthétisée par la flore bactérienne
38
Q

Quelles sont les pertes caloriques liées à la digestion microbienne ?

A

1ère perte = production importante de chaleur car cela se passe dans un environnement fermé, et il y a entre 6 - 12% de pertes énergétiques sous forme de chaleur. La T° du rumen en activité est > à celle de l’organisme = 40°C
2ème perte = d’énergie sous forme de gaz éliminés par éructation.
Le reste sera transformé en AGV (50-60%) et en protéines microbiennes (30%)

39
Q

Comment se passe la digestion des glucides ?

A

Tous les glucides sont concernés par la fermentation dont la vitesse de fermentation dépend :

  • du type de glucide dispo : la vitesse de fermentation du glucose > amidon > cellulose
  • du degré de lignification : la lignine est +/- importante dans les aliments herbagés : + il y en a et + la vitesse de fermentation est faible car la lignine limite fortement l’accès de la microflore aux polysaccharides pour la digestion
  • de la composition de la flore : si une flore contient trop de protozoaires, elle aura tendance à diminuer la vitesse de fermentation. Tandis que les bactéries ont tendance à augmenter la vitesse de fermentation
40
Q

Quels sont les produits de la digestion des glucides ?

A

Des AGV à courte chaîne dont surtout acide acétique, puis propionique puis butyrique et du CO2.
Le % des différents types d’AG produits est lié au régime alimentaire

41
Q

Que peut donner un glucose ?

A

Un glucose contient 6 carbones et peut donner soit : 2 acétates + CO2 + CH4, soit un butyrate + CO2 + CH4, soit 2 propionates + eau (libère moins d’énergie sous forme de gaz). Cela dépend du régime et du type de flore présente

42
Q

Comment évolue les fermentations microbiennes et les différents types d’AGV selon le pH du rumen ?

A

Quand il y a beaucoup d’aliments sous forme de fourrage, cela nécessite bcp de production de salive alcaline. On a un pH - acide que lorsque le régime est riche en concentré et donc nécessite - de mastication.
Dans un pH situé entre 6-7, on a surtout une flore cellulolytique = spécialisé dans la lyse de la cellulose. Les produits de dégradation de la cellulose sont surtout l’acide acétique et dans une moindre mesure, le propionique et butyrique.
Si le pH diminue progressivement, on a + de flore spécialisée dans l’amylolytique : production de + d’acide propionique et butyrique

43
Q

Qu’est-il produit dans le rumen en cas d’acidose du rumen ?

A

Cette acidose est associée à une dérive de flore qui se met en place et formation d’acide lactique qui, en temps normal, n’est pas formé et attire la flore du rumen dans un cercle vicieux. On aura donc une acidose du rumen qui peut évoluer en acidose métabolique à partir du moment où l’acide lactique est absorbé.
En condition physiologique, si de l’acide lactique est produit, il n’est pas absorbé. Mais en condition pathologique, s’il est produit en trop grande quantité, il y a une chute du pH et donc des lésions au niveau de la paroi du rumen, permettant l’absorption de ces acides dans le sang.
Associée à cette production d’acide lactique, il y a une chute drastique des AGV

44
Q

Comment se passe la digestion des protéines ?

A

L’azote protéique peut provenir de l’alimentation OU sous forme d’azote non protéique via les nitrates consommés ou venant du cycle de l’urée.
Ensuite, les protéines sont soit non dégradées au niveau du rumen et arrivent intactes au niveau de la caillette et de l’intestin grêle où elles vont être transformées en aa par la digestion enzymatique. Soit, elles seront dégradées par la microflore du rumen en aa qui ne sont pas réutilisées au niveau du rumen et passer direct au niveau de l’intestin grêle où ils seront absorbés

45
Q

Quels sont les rôles de la microflore dans la digestion des protéines ?

A

La microflore a la capacité de synthétiser de l’ammoniac à partir d’azote non protéique = uréolyse. Elle est aussi capable de dégrader des protéines en AGV + ammoniac = protéolyse. Puis, elle va faire de la protéosynthèse : à partir d’ammoniac et AGV, elle peut resynthétiser des aa et protéines qui vont être dégradés en aa au niveau de l’intestin grêle. Ainsi, à partir d’urée et d’azote non protéique, la digestion microbienne permet de générer des protéines microbiennes de bonne qualité qui pourront ensuite être valorisée au niveau de l’intestin grêle

46
Q

Quel est le rôle de l’ammoniac produit par la flore microbienne ?

A

Le NH3 est capable de fixer les H+ pour devenir NH4+ qui joue un rôle important dans la dynamique du rumen et donc a un pouvoir alcalinisant en augmentant le pH du rumen

47
Q

Comment se passe la digestion des lipides ?

A

Certains lipides peuvent être hydrolysés et à partir de glycérol, la fermentation va également permettre la formation d’un AGV = acide propionique absorbé. Au niveau du foie, il contribuera à la néoglucogenèse = formation de glucose

48
Q

Quels gaz sont produit dans les pré-estomacs ?

A

Surtout du CO2 et méthane issus de la fermentation des glucides mais qui peuvent aussi être issus de la déamination des aa ou de l’uréolyse. Puis, c’est à partir de CO2 que des bactéries méthanogéniques vont le réduire pour en former du méthane

49
Q

Quels sont les dysfonctions possibles au niveau des pré-estomacs ?

A
  • Changement de régime trop brutal provoque du dysbiose (dérive de flore) et donc un impact sur l’efficacité des fermentations microbiennes
  • Un excès d’AB provoque une dérive de flore. Il faut du coup supplémenter l’animal avec des probiotiques
  • Des déséquilibres trop important de pH : par ex. lors d’alcalose du rumen due à un excès d’urée, il risque d’y avoir une uréolyse très importante ce qui produira bcp d’ammoniac qui vont fixer les ions H+ et donc augmenter le pH
50
Q

Quels sont les effets d’une alimentation ne contenant que des concentrés ?

A

Cela augmente la population bactérienne amylolytique, donc augmente la production d’AGV, donc diminue le pH qui sera + exacerbée par le fait que la salivation n’est pas très importante. Cette diminution de pH sélectionne des espèces bactériennes = début de dérive de flore, donc production en général d’acide lactique, donc diminution plus importante du pH, donc lésion au niveau de la muqueuse ruminate favorisant l’absorption de lactate au niveau systémique, on aura donc un risque d’acidose métabolique. Une fois les valeurs de pH trop faible, diminution de la croissance bactérienne, ce qui favorise une autre population bactérienne = lactobacilles spécialisés dans la production d’acide lactique = acidose ruminale

51
Q

Après la digestion des différents éléments, que va être absorbé ?

A

Les AGV sont en grande majorité absorbés dans les pré-estomacs dont dans le feuillet avec une réabsorption importante d’eau et ions. Il n’y a pas de sécrétion propre au niveau des pré-estomacs mais la capacité d’absorption est importante