Santé autochtone Flashcards
En quoi consiste la compétence culturelle dans la pratique médicale?
La compétence culturelle dans la pratique de la médecine exige que le praticien respecte et apprécie la diversité qui existe dans la société. Les cliniciens qui font preuve de compétence culturelle reconnaissent les différences, mais ne se sentent pas menacées par elles. « Lorsque la communication est culturellement compétente, les patients sentent que l’on a compris ce qui les préoccupe, qu’un lien de confiance s’est tissé et, surtout, qu’ils ont été traités avec respect. »
Puisque le clinicien ne connaît pas nécessairement la culture de tous ses patients, l’approche directe est souvent à privilégier : demandez au patient ce que vous devez savoir au sujet de sa culture et de son origine pour être en mesure de l’aider. Une approche directe permet d’établir un respect mutuel et de personnaliser les soins à chaque patient. La sensibilisation à sa propre culture est une étape importante pour se sensibiliser et s’adapter à la culture et à l’ethnicité des autres. Les cliniciens qui ne sont pas conscients de leurs propres biais culturels pourraient, sans s’en rendre compte, imposer leurs valeurs culturelles à d’autres personnes. « En tant que médecins, nous devons apporter de nombreux ajustements, tous les jours, dans nos interactions avec nos patients, afin de leur offrir des soins adaptés aux diverses origines présentes dans notre société si multiculturelle. »
Qu’est-ce que la sécurité culturelle?
La sécurité culturelle désigne un échange médecin-patient où le patient se sent respecté et libre d’agir, et estime que l’on reconnaît sa culture et son savoir. La sécurité culturelle a trait aux sentiments du patient lorsqu’il a recours à des soins de santé, tandis que la compétence culturelle désigne les aptitudes requises par le praticien pour que le patient se sente en sécurité.
Avant d’avoir une pratique culturellement sécuritaire, les praticiens doivent réfléchir aux déséquilibres des pouvoirs inhérents à la prestation des soins de santé. Opter pour une approche sécuritaire sur le plan culturel veut également dire adopter un rôle de promoteur de la santé : veiller à améliorer l’accès aux soins; exposer au grand jour le contexte social, politique et historique des soins de santé; et mettre fin aux relations inégalitaires.
Étant donné que le patient est pris en charge par plusieurs systèmes de soins à la fois, lesquels sont influencés par sa famille, sa communauté et ses traditions, le praticien qui opte pour une pratique culturellement sécuritaire permet au patient de définir sa propre sécurité culturelle.
Comment la culture influence-t-elle la santé?
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Les bonnes et les mauvaises habitudes de vie.
- Nous nous attardons souvent aux influences négatives de certaines cultures (la culture de la drogue, ou la mauvaise alimentation en vogue chez les adolescents, par exemple), mais il ne faut pas oublier les influences positives de la culture sur les comportements et les pratiques. Par exemple, les mormons et les adventistes du septième jour vivent plus longtemps que la population générale. Cela est dû, en partie, à leur mode de vie, y compris à leur refus de l’alcool et du tabac, mais également à leur réseau de soutien social étendu.
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Les croyances et les attitudes relatives à la santé.
- Elles comprennent ce qu’une personne perçoit comme étant une maladie exigeant un traitement, et les soins et mesures préventives qu’elle est prête à accepter. Les témoins de Jéhovah, par exemple, refusent d’utiliser des produits de sang total.
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Les réactions au fait d’être malade.
- Le rôle de malade qu’adopte une personne (et, ainsi, la manière dont elle réagit au fait d’être malade) est souvent guidé par ses racines culturelles. Par exemple, le machisme peut décourager un homme d’obtenir des soins médicaux en temps opportun; la culture peut aussi déterminer de qui on acceptera des conseils.
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Les types de communication, y compris le langage et les modes de pensée.
- Par contre, la culture peut aussi gêner la communication : un patient pourrait ne pas être à l’aise d’exprimer son opinion au médecin, ou une femme, ne pas parler ouvertement devant son mari. De telles influences peuvent entraver les efforts visant à établir une relation d’aide et, de ce fait, les soins au patient.
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Le statut.
- La perception d’une culture par une autre peut miner le statut de groupes entiers de personnes et les placer dans une situation désavantageuse. L’inégalité sociale qui en découle, voire même l’exclusion, devient un déterminant de la santé. Par exemple, dans certaines sociétés, les femmes n’ont pas suffisamment de pouvoir pour exiger le port du condom.
Quelles sont les catégories de la culture?
La culture porte sur des profils de comportements et de valeurs. Une perspective plus large permet de grouper et de classer ces profils apparemment aléatoires de manière rationnelle. Une classification de base s’avérera utile au clinicien dans sa pratique.
On fait souvent la distinction entre les sociétés ou les cultures collectivistes et individualistes. Les cultures collectivistes (comme certaines familles traditionnelles chinoises ou certains groupes africains) sont fondées sur des valeurs de partage, de solidarité du groupe ou de la famille et d’interdépendance émotionnelle; elles mettent l’accent sur les tâches et les obligations mutuelles, ainsi que sur la prise de décisions en commun.
Par contre, les sociétés individualistes (comme la société nord-américaine en général) préconisent l’autonomie, l’initiative personnelle, l’indépendance émotionnelle, le droit à la vie privée, la recherche du plaisir et la sécurité financière.
Les personnes de cultures collectivistes qui s’installent en Amérique du Nord se sentent souvent isolées et comprennent mal qu’on les juge individuellement responsables de leur santé. Dans les cultures collectivistes, les familles s’épaulent en toute circonstance, et les décisions relatives au traitement sont souvent prises en commun. Par conséquent, les familles de cultures collectivistes s’occupent habituellement des personnes âgées dans le foyer familial, formant ainsi des familles à trois générations. Par contre, les familles de cultures individualistes placent souvent leurs parents âgés dans des centres d’hébergement.
Comment l’arrivée des Européens a-t-elle eu un impact sur les autochtones?
En imposant les valeurs culturelles et les lois occidentales, le Canada a profondément influencé de nombreux déterminants de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis. On a décrit la colonisation comme étant « l’usurpation du territoire des Autochtones et la subjugation de leurs peuples depuis l’arrivée des Européens. Pour les Autochtones, la colonisation a provoqué une perte de leurs terres, de leurs ressources et de leur autonomie, ainsi qu’un bouleversement profond de leurs coutumes et de leurs valeurs. »
Les tentatives d’assimilation culturelle ont privé les groupes indigènes de leurs terres, de leurs systèmes d’autonomie gouvernementale, de leurs cultures, de leurs langues, de leurs systèmes de soins de santé et d’éducation et de leurs économies traditionnelles. Ces mesures sociales et économiques ont eu des effets considérables sur la santé des peuples indigènes, qui se trouvent aujourd’hui dans une condition bien pire que celle de leurs concitoyens.
Selon l’Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA), les données préliminaires semblent indiquer que le transfert de compétence en matière de prestation de services entraînera des meilleurs résultats cliniques pour les Autochtones. Une présentation de l’ONSA fait référence à l’impact indésirable de la colonisation sur le changement environnemental, à la destruction des économies traditionnelles et de l’autosuffisance, aux effets dommageables des migrations et des influences culturelles sur les habitudes alimentaires traditionnelles, à l’élimination des formes traditionnelles de soins, et à l’impact de la perte de l’autodétermination sur l’identité et, par conséquent, sur les taux de suicide.
Quels ont été les impacts des pensionnats sur les autochtones?
Plus près de nous, les pensionnats ont eu un impact durable. Leur mise en place a représenté une tentative systématique d’assimiler les groupes indigènes. De nombreux enfants ont été forcés de quitter leurs familles et leurs communautés pour fréquenter ces écoles. Certaines familles étaient toutefois favorables à la formule des pensionnats, qui permettait à leurs enfants de vivre parmi les Blancs.
Dans ces pensionnats, il était interdit aux élèves de parler leur langue maternelle, et ils devaient respecter des valeurs et des normes très différentes des leurs, notamment en matière d’éducation. Ces enfants ont vécu des expériences à tout le moins pénibles, et certains ont été victime de violence sexuelle et physique. Le programme de pensionnats a été instauré vers 1874 pour remplacer les écoles de missionnaires, dont le but était de convertir les Autochtones au christianisme.
La fréquentation des pensionnats est devenue obligatoire à compter des années 1920. Le dernier a fermé ses portes en 1996. Le programme de pensionnats n’a pas atteint son but, qui était de détruire les langues et les culturelles traditionnelles des Premières Nations, des Inuits et des Métis, mais il a réussi à miner leurs cultures et, de ce fait, leur dignité.
Chez les peuples indigènes, l’héritage des pensionnats se manifeste par la perte d’identité, l’aliénation et le cynisme envers le reste de la société. Ce traumatisme a laissé dans son sillage des problèmes de dépendance, de violence familiale (les victimes de violence qui n’en sont pas guéries finissent par être violentes envers les autres) et de suicide qui risquent de se transmettre aux générations suivantes. Les communautés indigènes s’acharnent à guérir de ce traumatisme et à assurer la résilience de leur jeunesse et de leur culture. La présence d’effectifs de santé qui peuvent offrir des soins culturellement sécuritaires fait partie de cette guérison.
Quels ont été les effets du traumatisme culturel de la colonisation sur la santé?
Les effets du traumatisme culturel de la colonisation sur la santé sont durables : il s’agit « de plaies cumulatives, émotionnelles et psychologiques qui s’étendent sur des générations et pendant toute une vie découlant du traumatisme de masse d’un groupe. »
« Ce traumatisme a eu un impact sur les attitudes, les croyances et les comportements des peuples indigènes, et est un déterminant social crucial de leur santé. Les effets de la colonisation qui demeurent présents sont un manque de compréhension culturelle entre les peuples indigènes et les autres peuples du Canada et un grand manque de confiance mutuel. »
« Parallèlement, les peuples des Premières Nations, Inuits et Métis ont fait preuve d’une grande résilience face à ces défis et ont une riche collection de savoir et de traditions à faire connaître. Le savoir et les pratiques de guérison traditionnels continuent d’être mis à contribution par les guérisseurs, les sages-femmes et les praticiens de la médecine rituelle qui forment un important système de prestation de soins de santé aux peuples des Premières Nations, Inuits et Métis. »
La médecine indigène comprend d’innombrables remèdes à base de plantes, dont certains ont servi de base aux traitements pharmaceutiques que la médecine occidentale utilise régulièrement aujourd’hui. Par exemple, l’écorce de l’if de l’Ouest est utilisée traditionnellement depuis des siècles et représente la source de Taxol, un médicament employé contre le cancer du sein. Les approches de guérison sont holistiques : elles tiennent compte du corps, de la pensée et de l’esprit, comme dans la définition de la santé de l’OMS. La médecine indigène se distingue de la guérison, qui va au-delà d’un simple traitement de la maladie et comporte souvent une dimension spirituelle.
Quels sont les principaux contrastes entre l’approche autochtone et l’approche occidentale de la guérison?
Les contrastes entre l’approche autochtone et l’approche occidentale de la guérison peuvent représenter un défi pour les praticiens de la médecine occidentale lorsqu’ils cherchent à répondre aux besoins des patients autochtones; cela peut donner lieu à des tensions et des malentendus.
Par conséquent, dans de nombreuses villes, on met sur pied des établissements médicaux qui tentent d’intégrer la médecine occidentale et les enseignements autochtones; le centre de santé Anishnawbe de Toronto est un bon exemple.
L’ONSA offre huit directives pour garantir la sécurité culturelle dans la prestation de soins de santé aux patients autochtones. Elles portent sur :
- la disponibilité de salles pour les Autochtones dans les hôpitaux;
- la nécessité de permettre aux patients autochtones d’avoir accès à des cérémonies, des chansons et des prières;
- le respect du besoin des patients de s’entourer d’objets cérémoniaux;
- la nécessité d’offrir des renseignements et du soutien à la famille;
- des directives pour l’élimination appropriée des restes humains;
- des consignes à suivre lorsqu’un patient meurt.
Selon vous, quels sont les éléments de la culture d’un patient dont on doit tenir compte pour assurer la meilleure prise en charge possible?
Décrivez au moins une différence entre la compétence culturelle et la sécurité culturelle.
Comment la colonisation continue-t-elle à avoir un impact sur la santé des peuples indigènes du Canada?
En quoi consiste la purification (« smudging »)?
On utilise la fumée de plantes (« smudge ») pour la purification rituelle. Il s’agit d’une cérémonie pratiquée traditionnellement par certaines cultures autochtones pour purifier ou nettoyer physiquement ou spirituellement un lieu ou une personne de ses énergies, émotions ou pensées négatives. Les médicaments sacrés, comme le cèdre, la sauge, le foin d’odeur ou le tabac, sont brûlés dans une coquille d’ormier. La personne se met les mains dans la fumée et la porte vers son corps, en s’attardant aux parties qui nécessitent une guérison spirituelle (la pensée, le coeur et le corps).
Que sont les cercles de guérison?
Il s’agit d’assemblées dont l’objet est de guérir les plaies physiques, émotionnelles et spirituelles. Un objet symbolique, souvent une plume d’aigle, est remis à une personne qui souhaite prendre la parole, puis tour à tour aux autres personnes qui veulent parler. Les cérémonies sont parfois animées par des chamans.
Qu’est-ce que la suerie (ou hutte de sudation)?
On utilise un sauna cérémonial pour la guérison et la purification. Il s’agit habituellement d’un dôme fait de bois et recouvert de couvertures ou de peaux. Il fait 1,5 mètre de hauteur, et huit personnes peuvent s’y asseoir en cercle sur le sol. On place des pierres chaudes dans un trou peu profond au centre de la hutte. Un guérisseur fait couler de l’eau sur les pierres pour produire de la vapeur, et les participants peuvent rester dans la hutte pendant une heure.
La suerie combine les quatre éléments : le feu, l’eau, l’air et la terre. Les offrandes, les prières et la vénération font partie des cérémonies. Il arrive que l’exposition excessive à la chaleur de la suerie ait des effets néfastes sur la santé; des toxines environnementales peuvent aussi être libérées si des herbes exposées aux pesticides sont placées sur les pierres.
Qu’est-ce que la Danse du Soleil (ou de la Pluie, de la Soif ou de la Médecine)?
C’est un rituel qui célèbre l’harmonie entre l’homme et la nature, et la dévotion spirituelle. À l’origine, on pratiquait la Danse du Soleil au solstice d’été. Elle représente la continuité entre la vie, la mort et le renouveau. L’un de ses symboles est souvent le bison, dont dépendaient les tribus indiennes des plaines pour leur subsistance. Le bison était vénéré, mais il fallait aussi le tuer pour s’en nourrir.
Quatre jours avant la cérémonie, les danseurs se préparent en se purifiant, parfois dans une suerie, en méditant et en recueillant des objets cérémoniaux à porter. La Danse elle-même dure aussi quatre jours et comprend généralement de la musique de tambours, des chansons et des danses, mais également un jeûne et, dans certains cas, des douleurs auto-infligées. Cela symbolise la renaissance et comprend souvent le perçage de la peau et le nouage de cordes dont il faut se libérer. En raison de cet élément, les gouvernements ont interdit la Danse du Soleil vers 1880, mais elle a depuis été réintroduite.
Qu’est-ce que le calumet?
On utilise le calumet individuellement et en groupe pour des prières et des cérémonies. Les participants forment un cercle. On brûle une tresse de foin d’odeur pour purifier les environs et les personnes présentes afin de rendre l’endroit sacré et d’y inviter les esprits. On fume du tabac ou de la busserole (un mélange traditionnel de raisins d’ours et d’herbes sauvages ou de copeaux de bois de flèche) pour prier le Grand Esprit ou transmettre des demandes à d’autres esprits. On fume aussi le calumet au début d’autres assemblées ou cérémonies. Lorsqu’il n’est pas utilisé, le bol et la tige sont séparés et transportés par une personne, le porteur du calumet.
Qu’est-ce que le potlatch?
C’est un festin cérémonial tenu par les peuples autochtones de la côte Nord-Ouest du Pacifique lors de grands événements familiaux, comme les mariages ou les naissances. L’hôte distribue des cadeaux en fonction du statut de chaque invité, renforçant ainsi les relations hiérarchiques perçues entre les groupes. À l’occasion, le don de cadeaux devenait compétitif : l’hôte offrait des biens personnels en espérant que les autres feraient de même. Une telle largesse contribuait au prestige que l’on accordait à l’hôte.
Les missionnaires ont incité les gouvernements à interdire le potlatch vers 1885, mais cela s’est avéré difficilement applicable et on a fini par lever l’interdiction. La cérémonie est courante de nos jours.
Quelle est la représentation des autochtones au Québec, au Canada?
Le terme de peuples autochtones désigne les premiers peuples présents au Canada au moment de l’arrivée des Européens au 15e siècle, ainsi que leurs descendants. Selon la Loi constitutionnelle canadienne de 1982, ils sont répartis en trois groupes : les Indiens (autrement appelés Premières Nations ), les Inuit et les Métis.
Au Québec, les Premières Nations et les Inuit comptent près de 79 000 personnes, ce qui représente 1,2 % de la population de la province. Les Premières Nations sont au nombre de dix, regroupées en deux familles linguistiques différentes :
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Famille algonquienne :
- Abénakis,
- Algonquins,
- Atikamekw,
- Cris,
- Innus,
- Malécites,
- Mi’kmaq
- Naskapis,
- nations reconnues traditionnellement pour leur mode de vie nomade
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Famille iroquoienne
- Wendat,
- Mohawks,
- peuples sédentaires
Les Inuit représentent, quant à eux, un groupe distinct dont la langue fait partie de la famille eskimo-aléoute. Les Premières Nations et les Inuit sont répartis dans plusieurs régions du Québec. On retrouve:
- les Abénakis dans la région de Sorel, dans le Centre-du-Québec;
- les Algonquins sont établis dans le Témiscamingue, l’Abitibi et l’Outaouais;
- les Atikamekw en Haute-Mauricie;
- la nation crie dans la région de la Baie-James, avec une communauté dans la baie d’Hudson plus au nord;
- les Innus (ou Montagnais) sont concentrés sur la Côte-Nord, avec cependant une communauté au Lac Saint-Jean et une autre près de Schefferville;
- les Malécites sont sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent à proximité de Rivière-du-Loup ;
- les Mi’kmaq sont à l’intérieur de la péninsule gaspésienne;
- les Naskapis sont rassemblés dans un village non loin de Schefferville;
- les Wendat sont en banlieue de la ville de Québec;
- les Mohawks dans le sud de la province, près des villes de Montréal, d’Oka et de Cornwall.
Quant aux Inuit, leurs 14 municipalités sont établies dans le Nord-du-Québec, au-delà du 55e parallèle, plus précisément le long des côtes de la baie d’Hudson, du détroit d’Hudson et de la baie d’Ungava.
Sur le nombre total d’Indiens inscrits au Québec, en regard de la Loi sur les Indiens, 70 % demeurent dans une communauté par rapport à 30 % vivant hors communauté. Environ 61 % des collectivités des PremièresNations ont moins de 500 résidents et seulement 6 % en comptent plus de 2 000.
Qu’est-ce que l’identité autochtone?
Les Inuit ainsi que chacune des Premières Nations, voire chacune des 54 communautés qui les composent au Québec, possèdent une histoire, des coutumes, des croyances et une culture qui leur sont propres. Ces particularités se manifestent dans la langue ancestrale, le maintien des traditions, le respect de l’environnement et des valeurs culturelles. La plupart des nations ont toutefois en commun certaines valeurs comme le partage et l’hospitalité.
Les gouvernements ont exercé, au cours des siècles, de fortes pressions visant à effacer une partie de l’identité des premiers peuples, sous prétexte que la culture majoritaire des non Autochtones était mieux adaptée au fonctionnement de la société dans son ensemble. Aujourd’hui, les Premières Nations et les Inuit souhaitent une reconnaissance de leur identité, de leurs droits et de leurs valeurs. Ils ne veulent ni condescendance ni paternalisme.