Atelier 2 Flashcards
En quoi consiste l’approche de réduction des méfaits?
La caractéristique centrale de l’approche de réduction des méfaits repose sur la réduction des conséquences négatives liées à l’usage des drogues plutôt que l’élimination du comportement d’usage lui-même.
Il s’agit donc de politiques et de programmes d’intervention conçus pour protéger la santé des usagers de drogues et celle de la collectivité. Cette approche, que l’on peut qualifier de pragmatisme à visage humain, repose sur un ensemble de principes d’action:
- tolérance à l’endroit d’un comportement socialement et moralement controversé;
- approche coûts/bénéfices de la consommation de drogues;
- réduction progressive des méfaits jusqu’à une éventuelle élimination de l’usage (hiérarchie d’objectifs);
- rencontre des usagers dans leurs milieux de vie (outreach);
- offre de services et de soins adaptés à leurs conditions physique et psychologique, assortie d’un minimum d’exigences (bas seuil);
- soutien et accompagnement des usagers dans leurs démarches d’autonomisation et de défense de leurs droits.
D’où vient la réduction des méfaits?
L’approche de réduction des méfaits est d’abord apparue au Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Suisse et en Allemagne au début des années 1980 pour ensuite s’étendre à l’Amérique du Nord et au reste du monde, à partir de la fin de cette décennie.
L’émergence de cette approche est liée à la rencontre des problématiques de la toxicomanie et du sida chez les personnes qui utilisent des drogues par injection, devenues rapidement second groupe à risque pour la transmission du VIH après la population homosexuelle.
Une telle situation a forcé la remise en question des façons traditionnelles de faire en matière d’intervention liée à l’usage de drogues, basées sur la répression et l’abstinence, au profit d’une approche pragmatique inspirée d’une plus grande tolérance.
Dès lors, l’avènement de la réduction des méfaits sera le fruit d’une alliance entre plusieurs acteurs - usagers de drogues, intervenants communautaires, professionnels de la santé publique et de la toxicomanie – et de la réunion sous un même chapeau d’un ensemble de pratiques, nouvelles (ex : fourniture de seringues) et plus anciennes (ex : prescription de drogues, traitement de substitution).
Quelles sont les principales pratiques de réduction des méfaits?
Au Québec et au Canada :
- fourniture de matériel de consommation (seringues stériles, stericups, ampoules d’eau, pipes destinées à la consommation de crack);
- traitement de substitution pour la dépendance aux opioïdes (méthadone, buprénorphine);
- information, éducation et communication sur la consommation sécuritaire et référence des usagers de drogues vers des soins médicaux et des services sociaux;
- travail de proximité et d’autosupport, par et pour les usagers;
- services d’injection supervisée (SIS).
Ailleurs dans le monde :
- prescription d’opiacés (héroïne, morphine);
- analyse de la composition des substances (testing);
- changements des politiques sur les drogues (décriminalisation, dépénalisation).
Quelle est l’efficacité des pratiques existantes?
Nombre d’études ont été menées sur l’efficacité des pratiques de réduction des méfaits, particulièrement concernant trois aspects:
- la prévention de la transmission des ITSS (principalement du VIH et du VHC);
- l’amélioration de l’état de santé et des conditions de vie des usagers (baisse de la morbidité et de la mortalité liées à l’usage de drogues);
- diminution de la criminalité associée et de ses conséquences.
Les conclusions de ces études sont à l’effet que la fourniture de matériel stérile et les traitements de substitution constituent des mesures reconnues efficaces, dans tous les contextes d’application.
Les autres mesures sont également réputées efficaces, mais de façon davantage contextuelle: auprès de populations plus marginales et vulnérables (prescription d’opiacés, SIS), en synergie avec d’autres mesures, éducatives, de soutien et d’accompagnement (testing, changements des lois, autosupport).
Une politique efficace d’intervention en réduction des méfaits doit mettre en œuvre une diversité de pratiques, en complémentarité avec d’autres types d’approches, dans la perspective d’un continuum de soins et de services.
Quels enjeux soulève l’approche de réduction des méfaits?
Les enjeux soulevés par une approche de réduction des méfaits sont principalement de deux ordres: professionnel et sociétal.
Au plan professionnel, l’application de l’approche au quotidien peut entrer en contradiction avec les cadres normatifs et déontologiques du contexte de travail des divers acteurs impliqués - infirmières, travailleurs sociaux, intervenants en sécurité publique, etc. Mentionnons, à ce propos, les dilemmes entourant la fourniture de matériel d’injection aux mineurs, aux femmes enceintes ou à l’intérieur des prisons.
Au plan sociétal, l’application de cette approche peut susciter une confrontation avec les valeurs présentes dans la culture, les institutions, la communauté. À titre d’exemples: le débat sur le bien-fondé du droit pénal en matière de drogues dans le contexte où les politiques actuelles sur les drogues sont réputées source de méfaits ou encore le débat concernant le danger d’une banalisation sociale de l’usage des drogues par une approche trop pragmatique de la question, notamment en matière de prévention auprès des jeunes.
Initialement développée dans le domaine de l’usage des drogues (illicites, puis licites), l’approche de réduction des méfaits est dorénavant mise à contribution dans des contextes comme ceux de l’itinérance, du travail du sexe, de la violence conjugale, des mutilations sexuelles. Cette extension du champ d’application de la réduction des méfaits à d’autres problématiques est à même de susciter de nouveaux enjeux et débats au cours des années à venir.
Quels sont les problèmes de santé liés aux moisissures?
Les moisissures sont des champignons invisibles à l’œil nu. Elles peuvent former des colonies à divers endroits dans un bâtiment si elles sont en présence :
- d’un excès d’eau ou d’humidité;
- d’une quantité suffisante de matières nutritives comme le carton ou les panneaux de gypse.
Lorsqu’elles sont présentes sur de petites surfaces et qu’elles sont nettoyées rapidement, les moisissures ne représentent généralement pas de problème particulier. Par contre, lorsqu’elles se développent de façon importante, les moisissures dispersent dans l’air ambiant des particules que l’on peut respirer et qui peuvent entraîner des problèmes de santé.
Quels sont les symptomes qu’on peut voir dans les problèmes de santé liés aux moisissures?
Les symptômes qui peuvent être associés à une exposition aux moisissures sont variables. Chacun peut réagir différemment selon son degré d’exposition et son état de santé général. Les principaux symptômes sont les suivants :
- irritation des yeux, du nez et de la gorge;
- écoulement nasal, congestion des sinus, symptômes s’apparentant à ceux du rhume;
- respiration sifflante;
- toux;
- augmentation de la fréquence et de la gravité des crises d’asthme;
- fatigue chronique, maux de tête.
Il est important de noter que les symptômes ressentis peuvent également être causés par d’autres types de contaminants de l’air intérieur tels que :
- la fumée de tabac;
- les acariens;
- les composés organiques volatils, principalement le formaldéhyde, provenant des produits domestiques (ex. : peintures et vernis) et des matériaux de construction (ex. : panneau de bois aggloméré ou de contreplaqué);
- les allergènes provenant, par exemple, de la salive et des poils d’animaux domestiques;
- les particules en suspension dans l’air provenant, par exemple, d’appareils de chauffage au bois ou de cuisson des aliments.
Qui sont les gens à risque de maladies causées par des moisissures?
Certaines personnes ont plus de risques de développer des problèmes de santé à la suite d’une exposition aux moisissures. Ce sont :
- les personnes souffrant d’allergies;
- les personnes souffrant d’asthme ou de maladies respiratoires chroniques;
- les nourrissons et les jeunes enfants;
- les personnes âgées;
- les personnes ayant un système immunitaire affaibli en raison, par exemple, d’un traitement de chimiothérapie ou d’une transplantation d’organe récente.
Comment peut-on se protéger et prévenir les problèmes de santé liés aux moisissures?
Vous pouvez prendre certaines précautions afin d’éviter de vous exposer aux moisissures et de développer des problèmes de santé qui y sont liés.
Il est important de prévenir le développement de moisissures dans la maison et de savoir les reconnaître lorsqu’elles sont présentes. Pour ce faire :
- Inspectez régulièrement les différentes pièces de votre maison et réparez tout dégât ou infiltration d’eau. Nettoyez et asséchez le plus rapidement possible, soit dans les 24 h à 48 h.
- Ventilez adéquatement votre maison, particulièrement lors d’activités qui produisent beaucoup d’humidité comme le bain, la douche et la cuisson des aliments.
Que peuvent être les effets de la pollution de l’air sur la santé?
Lorsque la qualité de l’air extérieur est mauvaise ou qu’un avertissement de smog (brume jaunâtre composée de gaz et de particules) est en vigueur, cela signifie qu’il y a une quantité élevée de polluants dans l’air.
Les principaux polluants de l’air extérieur sont :
- les particules fines (PM2,5). Ce sont de minuscules particules qui peuvent pénétrer profondément dans le système respiratoire;
- l’ozone (O3);
- le dioxyde de soufre (SO2);
- le dioxyde d’azote (NO2);
- le monoxyde de carbone (CO).
Ces polluants proviennent entre autres :
- des véhicules à moteur;
- des procédés industriels;
- du chauffage (mazout, bois, propane, etc.);
- des feux de forêt.
Les polluants de l’air peuvent affecter la santé de l’ensemble de la population. Certaines personnes sont toutefois plus sensibles que d’autres aux polluants et risquent davantage d’en ressentir les effets nuisibles.
Quels peuvent être les sx que peut présenter une personne qui respire de l’air pollué?
Les personnes qui respirent de l’air pollué peuvent avoir divers symptômes. Ceux-ci varient selon la sensibilité de chaque personne à la pollution de l’air. À court terme, les principaux symptômes sont les suivants :
- irritation des yeux;
- respiration sifflante ou difficulté à respirer;
- irritation et inflammation des voies respiratoires (toux);
- augmentation de l’essoufflement, en particulier durant l’activité physique.
La sévérité de ces symptômes dépend notamment de l’état de santé de la personne ainsi que du niveau de pollution auquel elle est exposée. Une mauvaise utilisation de certains médicaments pourrait également contribuer à faire apparaître ces symptômes et les aggraver.
Il est important de noter que les symptômes ressentis peuvent également être causés par d’autres facteurs que la pollution de l’air tels que :
- la chaleur accablante;
- l’humidité;
- les virus;
- les pollens, tels que l’herbe à poux.
Quelles complications peuvent survenir après avoir été longtemps en contact avec de l’air pollué?
Une personne qui respire régulièrement de l’air pollué pendant plusieurs années peut avoir certains problèmes de santé :
- une maladie chronique des poumons, comme la bronchite chronique;
- une maladie cardiovasculaire, c’est-à-dire une maladie du cœur et des vaisseaux sanguins;
- un cancer du poumon.
Respirer de l’air pollué peut aussi aggraver les symptômes des personnes qui souffrent déjà de maladies chroniques, particulièrement de maladies respiratoires ou cardiaques. Dans de rares cas, cela peut entraîner une hospitalisation ou le décès prématuré de la personne.
Qui sont les facteurs de risque d’avoir plus de malaise en respirant de l’air pollué?
Les risques de ressentir des malaises causés par la pollution de l’air augmentent :
- lorsque la qualité de l’air extérieur est mauvaise;
- lorsqu’un avertissement de smog est en vigueur;
- quand la chaleur est accablante;
- lors d’activités physiques intenses ou de sorties de longue durée, alors que les gens respirent une grande quantité d’air.
Certaines personnes ont plus de risques de présenter des symptômes si elles sont exposées à une mauvaise qualité de l’air ou à du smog :
- les personnes atteintes de problèmes respiratoires comme :
- l’asthme,
- l’emphysème,
- la bronchite chronique,
- une autre maladie pulmonaire obstructive chronique, etc.;
- les personnes atteintes de maladies cardiaques comme l’angine;
- les personnes qui ont déjà eu une crise cardiaque;
- les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète;
- les femmes enceintes;
- les bébés et les enfants de moins de 5 ans;
- les personnes âgées;
- les personnes qui font de l’exercice intense à l’extérieur ou qui travaillent régulièrement à l’extérieur. Ces personnes peuvent respirer une grande quantité d’air pollué.
Qu’est-ce que le radon?
Le radon est un gaz radioactif qui provient de l’uranium naturellement présent dans la croûte terrestre. Le radon se trouve dans le sol, partout à la surface de la Terre. La quantité de radon dans le sol peut varier de façon importante d’un endroit à l’autre. Le radon peut aussi se trouver dans les eaux souterraines.
Le radon peut s’infiltrer dans les bâtiments, surtout par les fondations. Il peut parfois s’accumuler et atteindre des concentrations qui peuvent entraîner un risque pour la santé. Comme c’est un gaz qui n’a pas d’odeur, de goût ou de couleur, il est impossible de le détecter par les sens.
Quels peuvent être les effets sur la santé du radon?
Le radon pénètre dans les poumons avec l’air que l’on respire. Les grandes organisations et les agences de santé internationales ont reconnu que le radon est un agent cancérogène. Il émet un rayonnement radioactif qui peut, à long terme, causer le cancer du poumon.
Le radon est la deuxième cause de cancer du poumon, après le tabagisme. C’est aussi la première cause de cancer chez les non-fumeurs. Au Québec, de 10 à 16 % des décès par cancer du poumon sont associés au radon. Il s’agit de plus de 600 décès par année. Parmi ces décès :
- 60 % surviennent chez les fumeurs;
- 30 % chez les anciens fumeurs;
- 10 % chez les non-fumeurs.
Le risque de cancer du poumon lié au radon augmente avec :
- la concentration du radon : plus une personne est exposée à une concentration élevée de radon, plus son risque de cancer augmente;
- la durée de l’exposition au radon : le risque de cancer augmente pour une personne qui est exposée au radon pendant plusieurs dizaines d’années;
- le tabagisme : les fumeurs exposés au radon ont plus de risques d’avoir un cancer du poumon que les non-fumeurs.
Le radon ne cause pas :
- de troubles respiratoires, comme la bronchite chronique et l’emphysème;
- d’allergies;
- d’asthme;
- de malformations congénitales.