Santé autochtone - 3 Flashcards
Définir ce terme : culture
Connaissance, croyances et valeurs que partage un groupe social
Définir ces termes : compétence culturelle
Pratique médicale qui respecte, apprécie et valorise la diversité culturelle en offrant des soins adaptés et en étant conscient de sa propre culture et de son biais culturel
Définir ces termes : sécurité culturelle
Échange médecin-patient où le patient se sent respecté et libre d’agir, et estime que sa culture et sa compréhension de la situation ont été reconnues avec respect
Quelle est la différence entre la compétence culturelle et la sécurité culturelle?
La compétence culturelle fait partie de la sécurité culturelle, mais cette dernière va au-delà de la compétence pour promouvoir la perspective du patient afin de protéger son droit à ses propres convictions.
Si un patient estime que vous respecterez ses convictions et que vous ne tenterez pas de les changer, il sera plus ouvert à vos recommandations.
Un médecin dont la pratique est culturellement sécuritaire a pris le temps de réfléchir à ses propres biais culturels, de les reconnaître et de faire en sorte qu’ils ne nuisent pas aux soins que reçoit le patient. Ce modèle d’autoréflexion, de sensibilisation et de promotion est également de mise à l’échelle d’une organisation.
Quels sont les biais pouvant découler découler de notre angle culturel (6) ?
1) L’ethnocentrisme.
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C’est le sentiment que nos croyances, nos valeurs et nos habitudes de vie sont supérieures à celles des autres, et plus souhaitables.
2) La cécité culturelle.
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C’est la tentative (souvent bien intentionnée) d’agir de manière impartiale sous prétexte que la race ne change rien. La personne culturellement aveugle aura l’impression d’être juste et impartiale. Cependant, si l’on ne reconnaît pas les différences culturelles, les personnes d’une autre culture pourraient se sentir minimisées ou ignorées; on pourrait donner l’impression que leur race ou leur culture ne sont pas importantes, et que les valeurs de la culture dominante sont universelles.
3) Le choc culturel.
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La plupart des médecins proviennent de familles de la classe moyenne et n’ont jamais été pauvres, sans abri ou toxicomanes. L’exposition à de telles réalités chez leurs patients exige donc une capacité d’adaptation considérable, et elle peut être bouleversante.
4) Le conflit culturel.
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Un conflit survient lorsque les règles de sa propre culture contredisent celles d’une autre.
5) L’imposition culturelle (ou l’assimilation ou le colonialisme).
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C’est l’imposition de points de vue et de valeurs de notre propre culture sans tenir compte des croyances des autres.
6) Le stéréotypage et la généralisation.
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Il ne faut pas présumer que les caractéristiques d’un groupe s’appliquent à toutes les personnes qui en font partie. Les discussions portant sur la culture peuvent entraîner des généralisations dangereuses. Les préjugés sont la tendance à appliquer des idées reçues au sujet d’un groupe à une personne du groupe.
Comment la culture influence-elle la santé? (6)?
1) Les bonnes et les mauvaises habitudes de vie.
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Nous nous attardons souvent aux influences négatives de certaines cultures (la culture de la drogue, ou la mauvaise alimentation en vogue chez les adolescents, par exemple), mais il ne faut pas oublier les influences positives de la culture sur les comportements et les pratiques.
2) Les croyances et les attitudes relatives à la santé.
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Elles comprennent ce qu’une personne perçoit comme étant une maladie exigeant un traitement, et les soins et mesures préventives qu’elle est prête à accepter.
3) Les réactions au fait d’être malade.
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Le rôle de malade qu’adopte une personne (et, ainsi, la manière dont elle réagit au fait d’être malade) est souvent guidé par ses racines culturelles.
4) Les types de communication (y compris le langage et les modes de pensée)
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La culture peut aussi gêner la communication : un patient pourrait ne pas être à l’aise d’exprimer son opinion au médecin, ou une femme, ne pas parler ouvertement devant son mari. De telles influences peuvent entraver les efforts visant à établir une relation d’aide et, de ce fait, les soins au patient.
5. Le statut.
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La perception d’une culture par une autre peut miner le statut de groupes entiers de personnes et les placer dans une situation désavantageuse. L’inégalité sociale qui en découle, voire même l’exclusion, devient un déterminant de la santé. Ce qui peut se produire au sein de la même culture.
6. Les interventions.
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Les interventions individuelles ou en matière de santé publique qui ne respectent pas la culture et les valeurs du groupe cible échoueront probablement.
Définir ces termes : sociétés collectivistes
Fondées sur des valeurs de partage, de solidarité du groupe ou de la famille et d’interdépendance émotionnelle, mettent l’accent sur les tâches et les obligations mutuelles ainsi que sur la prise de décisions en commun (par exemple : certaines familles traditionnelles chinoises ou certains groupes africains)
Définir ces termes : sociétés individualistes
Sociétés qui préconisent l’autonomie, l’initiative personnelle, l’indépendance émotionnelle, le droit à la vie privée, la recherche du plaisir et la sécurité financière (par exemple : société nord-américaine)
Définir ces termes : peuples autochtones
désigne les premiers peuples présents au Canada qui sont répartis en 3 groupes
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- Premières nations
- Inuits
- Métis
Quelles sont les 10 premières nations? En quelles 2 grandes familles linguistiques sont elles réparties?
Famille algonquienne :
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- Abénakis
- Algonquins
- Atikamekw
- Cris
- Innus
- Malécites
- Mi’kmaq
- Naskapis
Famille iroquoienne
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- Wendat
- Mohawks
Quelle est la structure organisationnelle des premières nations au Canada?
Les Premières Nations du Québec relèvent de la compétence fédérale. C’est au ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) qu’il incombe en premier lieu, mais non de manière exclusive, de remplir les obligations constitutionnelles, politiques et légales
Le gouvernement provincial assure le bon fonctionnement de ses actions gouvernementales en milieu autochtone. Le Secrétariat aux affaires autochtones (SAA) a pour mission de promouvoir l’établissement et le maintien de relations harmonieuses entre le gouvernement provincial et les Autochtones.
Localement, chaque communauté élit un Conseil de bande composé d’un chef et de plusieurs conseillers. Le conseil de bande exerce un rôle politique et administratif. Il doit assurer les relations avec les différentes instances, de même qu’il est responsable de dispenser et de développer les programmes et services destinés à la communauté, dans les domaines des travaux publics, de la sécurité, du logement, des loisirs, de l’éducation, de la santé et des services sociaux.
Les communautés autochtones du Québec se sont également dotées d’une entité représentative au plan provincial et national : l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador(APNQL). Le mandat de l’APNQL est de défendre et promouvoir les droits des Premières Nations auprès des instances gouvernementales, paragouvernemen- tales et autres institutions.
APNQL chapeaute des organismes créés pour l’avancement et le développement des Premières Nations, dans le but de se doter d’une force com- mune. Parmi eux se trouvent la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL), le Conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador (CJPNQL), l’Institut du développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL), la Commission de développe- ment économique des Premières Nations du Québec et du Labrador (CDEPNQL), la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec (CDRHPNQ) et le Conseil en édu- cation des Premières Nations (CEPN).
connaître les faits historiques marquant des communautés autochtones au Canada
Quelle est l’histoire des pensionnats indiens?
Un objectif commun définit cette époque : l’assimilation des enfants autochtones ou « faire sortir l’Indien de l’enfant et en faire un meilleur citoyen et chrétien ».
- En 1920 : obligation légale pour tous les enfants de 7 à 15 ans d’être scolarisés dans les pensionnats indiens.
- En 1931 : on compte 80 pensionnats indiens d’un bout à l’autre du Canada.
- Jusqu’en 1969 : organisés et administrés par le gouvernement canadien et les églises.
- En 1996 : fermeture du dernier pensionnat : Gordon Indian Residential School, Saskatchewan.
*** Taux de mortalité des enfants qui ont fréquenté les pensionnats : entre 25 % et 47 %, selon les pensionnats. Au Canada, près de 150 000 enfants des Premières Nations et inuit ont fréquenté un pensionnat au cours de leur vie. Il y a environ 90 000 survivants aujourd’hui. ***
Quels sont les impacts des pensionnats indiens sur la santé individuelle et collective des peuples autochtones?
Conséquences dramatiques, tant sur le plan social que sur le plan individuel.
- Destruction des réseaux de soutien social;
- Abus de drogues et d’alcool;
- Maladies physiques chroniques;
- Perte identitaire et culturelle;
- Traumatismes intergénérationnels;
Quels sont les déterminants sociaux de la santé en jeu chez les peuples autochtones? (11)
- Emploi et revenu familial
- Insécurité alimentaire
- Habitudes de vie
- Scolarisation
- Environnement physique : eau potable, logement
- Système d’éducation
- Système de santé
- Ressources communautaires
- Colonialisme
- Racisme et exclusion sociale
- Gouvernance
Décrire l’évolution des problèmes de santé chronique chez les adultes des premières nations
Malgré une augmentation significative de la proportion de personnes souffrant d’obésité, la prévalence de la plupart des affections semble stable.
Quelles sont les 3 nations conventionnées? Comment ces nations gèrent-elles leur système de santé??
Suite à la signature de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ) et de la Convention du Nord-Est québécois (CNEQ), les Cris, les Naskapis et les Inuit ont acquis un statut particulier en matière de santé et de services sociaux et assurent donc le déploiement et la gestion des services de santé et des services sociaux sur leurs territoires respectifs et reçoivent du financement du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec pour la prestation des services. Ils ont aussi des responsabilités en matière d’éducation, d’administration, de chasse, de pêche et de piégeage.
Création de différents organismes publics gérés par les Cris, les Inuit et les Naskapis, notamment dans les domaines de la santé et des services sociaux
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– Conseil Cri de la santé et des services sociaux de la Baie James
– Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik
– CLSC Naskapi
Comment les nations non conventionnées gèrent elles leur système de santé?
Toutes les autres nations relèvent du gouvernement fédéral (conseil de bande) en ce qui a trait à l’autorité législative et au financement des services de santé. La prise en charge des services sociaux de première ligne enfance-jeunesse-famille est effectuée par la majorité des communautés.
Le gouvernement du Québec n’assume aucune responsabilité, à l’exception des services médicaux, dans les communautés non conventionnées
Programmes axés sur la promotion de la santé et la prévention des maladies (première ligne)
Programmes définis et financés par SAC
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– 15 centres de santé
– 11 postes de soins (24/7)
– 1 hôpital
Comment les populations autochtones établies à l’extérieur des communautés gèrent-elles leur système de santé?
- Réseau provincial de la santé
- Soutien d’organismes urbains autochtones (11 centres d’amitié autochtones)
Qu’est-ce que le Programme de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI) de SAC
Il s’agit d’une assurance pour les services de santé non assurés qui a pour objectif d’aider les peuples des Premières Nations et les Inuit à atteindre un état de santé global comparable à celui des Canadiens.
Gamme limitée de produits et de services lorsqu’ils ne sont pas assurés par un autre programme.
Quels sont les services offerts par le Programme de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI)
Quel est l’objectif du principe de Jordan? Quels sont les services qu’il assure aux enfants autochtones?
S’assurer que tous les enfants des Premières Nations ont accès aux services dont ils ont besoin, au moment opportun.
« Jordan ne pouvait pas parler et, pourtant, des gens du monde entier entendent son message. Jordan ne pouvait pas respirer par lui-même et, pourtant, il a donné un souffle de vie à d’autres enfants. Jordan ne pouvait pas marcher, mais il a fait des pas que le gouvernement commence tout juste à suivre. »
Comment le principe de Jordan a-t-il été mis sur pied?
- Décembre 2007 : motion no 296 en appui au principe de Jordan votée à l’unanimité à la Chambre des communes (adoption d’une définition très limitée du principe de Jordan)
- 26 janvier 2016 : décision historique du Tribunal canadien des droits de la personne
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Confirme l’application discriminatoire des services à l’enfance pour les Premières Nations
Ordonne au gouvernement fédéral de mettre en application le principe de Jordan dans sa pleine définition
Maintenant :
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- Mise en place de coordonnateurs du principe de Jordan dans chaque communauté non conventionnée et certaines organisations des Premières Nations et des Inuit
- Centre d’appels pour toute question liée au principe de Jordan (24/7)