Préjugés et pauvreté - 2 Flashcards

1
Q

Définir ce terme : préjugés

A

Allport, 1954 : attitude négative ou prédisposition à adopter un comportement négatif envers un groupe, ou envers les membres de ce groupe, qui repose sur une généralisation erronée et rigide.

Brown, 1995 : attitudes négatives ou défavorables à l’encontre de certains individus en raison de leur appartenance à un groupe.

Légal et Delouvée, 2008 : jugement de valeur simple à l’encontre d’un groupe social ou d’une personne appartenant à ce groupe

Centraide, 2011 : croyances ou idées préconçues souvent imposées par le milieu, l’époque ou l’éducation que l’on forme sans avoir examiné une question dans son ensemble ou sans disposer de preuves ou d’arguments fondés sur des connaissances ou une expérience significative

* Exemples : avoir peur des gens avec des tatouages, être dégouté par les personnes sans domicile fixe. *

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2
Q

Quels sont les 2 niveaux de production de préjugés?

A
  • Niveau interpersonnel
  • Niveau sociétal
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3
Q

Quelles sont les 2 théories expliquant la production de préjugés au niveau interpersonnel?

A

Catégorisation sociale

Processus cognitif de classification des individus en fonction de leurs caractéristiques. Cette théorie est utilisée pour expliquer la présence de stéréotype au niveau interpersonnel.

Théorie du bouc émissaire

Théorie qui suppose que les préjugés sont associés à une réaction émotive en lien avec une certaine frustration, trop menaçante ou trop vague, et qui ferait que l’hostilité, sous forme de préjugé, est dirigée ailleurs vers une cible non responsable de la frustration (par exemple : les fraudes à l’assurance-chômage ou à l’aide-sociale sont beaucoup plus médiatisées que les

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4
Q

Nommer 5 facteurs contribuant à la production de préjugés au niveau sociétal

A
  • Espaces et modes de diffusion des stéréotypes : famille, médias, école, etc.
  • Inégalités sociales
  • Niveau de cohésion sociale
  • Normes sociales : productivité, performance, surconsommation, fonctionnalité des coprs, hétérosexualité, etc.
  • Politiques publiques (modèle workfare qui prévoit des mesures coercitives)
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5
Q

Définir ce terme: stéréotypes

A

Il s’agit de croyances que l’ensemble des membres d’un groupe partage à l’égard de l’ensemble des membres d’un groupe. Ce sont des connaissances socialement partagées et largement diffusées par diverses sources (média, parents, amis)

(par exemple : les américains sont gros, les femmes sont de mauvaises conductrices).

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6
Q

Définir ce terme : discrimination

A

La discrimination consiste à traiter les gens différemment des autres principalement en raison de leur appartenance à un groupe social, à leur race, leur genre, leur âge, leur orientation sexuelle, leur handicap ou tout autre facteur. La conséquence est que ces individus voient se réduire leurs opportunités et leurs options.

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7
Q

Définir ces termes : discrimination interpersonnelle

A

Discrimination qui se manifeste à travers des comportements individuels négatifs non justifiable émis à l’encontre des membres d’un groupe social donné

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8
Q

Définir ces termes : discrimination institutionnelle

A

Lorsque les institutions ou les lieux de gouvernance cautionnent des croyances concernant la supériorité d’un groupe. Ce sont donc lorsque des normes, politiques et pratiques associées à des institutions sociales telles que la famille, les institutions religieuses, le système d’éducation ou le système judiciaire engendrent des conséquences différentes pour les membres de différents groupes.

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9
Q

Définir ce terme : stigmatisation

A

Réaction d’un groupe ou d’une société envers des personnes ou des groupes minoritaires, différents ou défavorisés (minorités ethniques, homosexuels, malades, handicapés, alcooliques, toxicomanes, chômeurs, délinquants, etc.) consistant à attribuer une étiquette qui les catégorise comme déviants.

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10
Q

Définir ces termes : normes sociales

A

Règles informelles qui définissent comment un bon membre du groupe pense et se comporte, et quels préjugés ou quelles formes de discrimination sont acceptables ou non.

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11
Q

Définir ces termes : situation de pauvreté

A

Conditions dans lesquelles se trouve un être humain qui est privé de manière durable ou chronique des ressources, des moyens, des choix, de la sécurité et du pouvoir nécessaire pour jouir d’un niveau de vie suffisant et d’autres droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux.

Il s’agit d’une condition non statique, c’est pourquoi il est préférable d’utiliser les termes personne en situation de pauvreté plutôt que personne pauvre.

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12
Q

Savoir différencier les stéréotypes, les préjugés, la stigmatisation et la discrimination.

A

Stéréotypes : constituent des croyances qui sont associés à la connaissance

Préjugés : jugements ou attitudes teintés affectivement et émotivement. Ils présupposent obligatoirement l’existence de stéréotypes, mais il peut y avoir des stéréotypes sans préjugés

Discrimination : comportement injuste qui provient des stéréotypes ou des préjugés et qui amène à traiter différemment certaines personnes

Stigmatisation : englobe les stéréotypes et les préjugés négatifs et produit de la discrimination en étiquetant une personne comme déviante

* les stéréotypes, les préjugés et la discrimination peuvent autant être positifs que négatifs (ex. : préjugé favorable, discrimination positive). Cependant, peut-être parce que les associations positives créent relativement moins de problèmes, l’imagination des scientifiques aussi bien que des profanes est surtout stimulée par le côté obscur du préjugé *

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13
Q

Quelles sont les conséquences des préjugés sur les individus?

A

Les préjugés et la discrimination entraînent de la souffrance sous diverses formes. Les personnes qui en sont la cible peuvent avoir une faible estime de soi, ressentir des sentiments d’injustice, de honte, de tristesse ainsi que des niveaux de stress et d’anxiété plus élevés.

Elles peuvent également ressentir de la méfiance et de l’hostilité envers la société et vivre de l’isolement.

Les préjugés et la discrimination ont également une incidence sur la santé mentale et physique et peuvent notamment expliquer un taux de mortalité et de morbidité élevé. Cela entraîne aussi le non recours aux soins et aux autres services.

Il s’agit d’une barrière à l’exercice de la citoyenneté et un obstacle à sortir de la pauvreté.

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14
Q

Quel est l’effet des préjugés sur les gens souffrant d’un problème de santé mentale?

A

Les préjugés ou la stigmatisation maintiennent les personnes vivant avec un problème de santé mentale dans une sorte de cercle vicieux, en freinant leur processus de rétablissement et en accentuant des processus d’exclusion sociale.

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15
Q

Quelles sont les conséquences des préjugés sur la société? (3)

A
  • La présence des préjugés et leurs effets néfastes, notamment l’isolement et le non-recours aux services, contribue à la diminution de la cohésion sociale
  • En limitant l’accès à la citoyenneté des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale, les préjugés contribuent au maintien des inégalités sociales.

- Obstacle à la lutte contre la pauvreté

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Perfectly
16
Q

Pourquoi peut-il être difficile de réduire les préjugés?

A

Les attitudes intergroupes et les préjugés peuvent se montrer particulièrement résistants au changement, car ils sont souvent ancrés dans des valeurs et des croyances qui sont importantes pour la personne, qui impliquent les identités sociale et personnelle de l’individu et qui sont renforcées et soutenues par les réseaux sociaux de la personne, notamment sa famille et ses amis

17
Q

Quels sont les types d’action réalisées pour lutter contre les préjugés?

A

Actions visant à lutter contre les préjugés

  • Ateliers
  • Conférences ou présentations
  • outils promotionnels (capsules vidéos, distribution de napperons, etc)
  • Activités culturelles

Actions contribuant à lutter contre les préjugés

  • Conférences ou présentations
  • Formations

*Principalement réalisés par le milieu communautaire *

18
Q

Quels sont les milieux à cibler pour la lutte contre les préjugés? (4)

A
  • Éducation
  • Santé et services sociaux
  • Médias
  • Gouvernement
19
Q

Nommer des stratégies pour lutter contre les préjugés (7)

A
20
Q

Quels sont les principes d’action pour lutter contre les préjugés?

A
21
Q

Vrai ou faux?

On vit bien sur le BS

A

Faux

22
Q

Vrai ou faux?

Les pauvres ne veulent pas travailler

A
23
Q

Vrai ou faux?

Pour remettre les BS au travail, il faut couper dans leur chèque

A
24
Q

Vrai ou faux?

Y’a pas plus fraudeur qu’un BS

A

Faux

25
Q

Décrire une démarche de pratique réflexive pour la déconstruction des préjugés

A

1) Nommer la réaction de départ face à une situation ainsi que le jugement porté

Nommer, sans nuance ou retenue, la réaction (ou la pensée) survenue face à une situation (le jeu de rôle ici). Identifier le jugement spontané qui a été porté. Le jugement peut prendre la forme d’un début d’explication de la réaction, mais sans nuance, retenue ou « relativisme ».

Exemple : Je me sens irrité·e en constatant qu’il est encore sur l’aide sociale et qu’il ne travaille pas (réaction). J’ai l’impression que, dans le fond, il ne veut pas vraiment travailler (jugement).

2)Dégager les présupposés

Un présupposé est un principe, une idée, une valeur,… sur lequel repose le jugement. Ces principes, idées, valeurs,… sont habituellement implicites. Pour les identifier, on recherche toutes les idées qui doivent être vraies pour que notre jugement soit juste (ou justifié).

Mon jugement présuppose que le fait de travailler ou de ne pas travailler est exclusivement une question de volonté. Mon jugement témoigne aussi du présupposé que toute personne devrait idéalement travailler et qu’il n’est pas souhaitable, correct ou justifié qu’une personne ne travaille pas. Éventuellement, j’ai le présupposé qu’il est justifié de s’irriter qu’une personne ne travaille pas et qu’il est justifié de s’irriter de ce qu’on perçoit comme un manque de volonté chez autrui.

3) Dégager les implications

Une implication est une conséquence possible découlant d’une idée, d’un jugement. Il peut y avoir des implications « pratiques » ou des implications « logiques » (théoriques). On dégage une implication pratique en cherchant les conséquences d’une idée et une implication logique, en poussant la réflexion à son extrême (si X est vrai, alors toute personne, toute situation…).

Exemple : Mon jugement implique que la volonté devrait toujours permettre à une personne de travailler (implication logique). Mon jugement implique que, pour éviter d’irriter son entourage et être « correcte », une personne devrait tout mettre en œuvre, aussi longtemps que nécessaire, pour chercher un travail (implication pratique). Si on le pousse à son extrême, mon jugement signifierait que toute personne ne travaillant pas manque de volonté.

4) Confirmer, nuancer ou modifier son jugement

Suite aux étapes précédentes de l’analyse, on confirme, nuance ou modifie son jugement. Différents outils peuvent également enrichir et soutenir la réflexion à ce stade :

  • Identifier des alternatives
  • Envisager l’envers d’une position
  • Examiner son propre cadre d’analyse (d’où viennent tels ou tels présupposés? Qu’est-ce qui, dans notre éducation, notre formation, la société… peut nourrir ces présupposés?)
  • Envisager le cadre d’analyse de l’autre (Quelle peut être sa perception? Quelle est sa réalité? Quelles sont ses expériences passées?)

Ainsi, lors d’une démarche clinique, il peut être judicieux d’approfondir l’anamnèse et de vérifier certains présupposés auprès de la personne elle-même : quelle est sa perception de la situation, quels sont ses besoins et ses attentes, ses préférences, etc.

26
Q

Quels sont les facteurs de risque des déterminants sociaux de la santé?

A

La référence à la culture d’une personne comme filtre pour d’autres déterminants sociaux introduit l’idée d’étapes multiples dans la chaîne de causalité de la maladie, allant des déterminants sociaux les plus larges, en passant par les influences environnementales locales, jusqu’aux facteurs de risque personnels. Une métaphore commune de la causalité de la maladie (et de la prévention) distingue les facteurs sousjacents ou distaux, comme une politique gouvernementale qui couvre la prestation de services de vaccination, les facteurs intermédiaires comme l’accessibilité des établissements de santé locaux et les facteurs proximaux comme le choix d’obtenir ou non d’une immunisation. Une métaphore équivalente fait référence aux facteurs en amont et en aval (voir l’illustration).

Les déterminants sociaux établissent les grandes tendances de la santé dans les groupes ou les populations : ils fixent les taux d’incidence de la maladie, mais les déterminants n’identifient pas la personne qui tombera malade. Il y aura toujours une variabilité individuelle autour des moyennes indiquées dans un graphique comme la figure 2.1 : certains individus vivent plus longtemps que la moyenne de leur groupe de revenu et d’autres vivent moins longtemps. Cette variabilité au sein d’un groupe est surtout attribuable à l’équilibre entre les facteurs de risque personnel et les facteurs de protection – les caractéristiques de la personne, son comportement, sa biologie ou son environnement qui se combinent pour augmenter ou réduire son risque par rapport à celui du groupe. Pour expliquer un cas individuel, nous devons considérer à la fois les déterminants sous-jacents de l’incidence de la maladie dans la population qui fixent le risque absolu pour le groupe auquel il ou elle appartient, ainsi que les facteurs de risque individuels qui modifient le taux de base pour cette personne, par rapport au risque absolu dans le groupe.