S7 Les ressources financières Flashcards
Les ressources financières de l’action culturelle
- Sommes pécuniaires détenues par l’administration culturelle publique et les acteurs privés rattachés à cette action.
- Les institutions culturelles tirent le plus souvent une partie de leurs ressources des revenus générés par l’activité elle-même.
- Elles peuvent également bénéficier de ressources à partir de la gestion des biens dont elles sont propriétaires (location de locaux, exploitation de produits dérivés etc.).
Particularité secteur culturel
- Les activités concernées (souvent déficitaires) ne peuvent généralement se passer des ressources d’origine publique. Celles-ci constituent les principales ressources de l’action culturelle.
- Face à la nécessaire réduction des dépenses publiques et en raison des vertus supposées du secteur privé, des dispositifs visant à augmenter la part des ressources d’origine privée ont été mis en place ou renforcés depuis quelques années.
I. LES RESSOURCES D’ORIGINE PUBLIQUE
§1 Les budgets
A. Le budget de l’Etat consacré à la culture
B. Les budgets des CT
§2 Les subventions publiques
A. Les subventions d’origine nationale ou locale
B. Les subventions d’origine européenne
Les ressources d’origine publique
- Celles dont disposent les administrations culturelles dépendantes des PP (elles doivent disposer de ressources attribuées par les PP)
- Ressources calculées en prévision des dépenses = budgets.
- Si une PP soutient une activité culturelle dotée d’autonomie budgétaire, on parle de subvention publique.
Les budgets
- Dépenses culturelles assurées par l’Etat = financées par un budget spécifique affecté au ministère de la culture et par une part +- importante des budgets affectés aux autres ministères intervenant dans ce domaine.
- Budgets CT en hausse avec décentralisation.
LOLF 1er août 2001
- Réforme budgétaire : action culturelle de l’Etat structurée autour de ptiq publiques auxquelles sont assignées des missions.
- Programmes et actions auxquels sont attachés des objectifs et indicateurs de performance.
- Objectifs : augmenter efficacité et réduire coûts de l’action culturelle.
A. Budget de l’Etat consacré à la culture
- Les crédits du budget général
- Les crédits des comptes d’affectation spéciale
- et 4. Taxes et dépenses fiscales
Crédits du budget général affectés à la culture
- Part la plus élevée du budget de la culture.
- Concernent :
- ministère de la Culture et de la Communication MCC (3,81M 2021)
- ministère de l’EN
- mae
- ministère de la Défense.
Mission “culture” du MCC
- Programme « Patrimoine »,
- Programme « Création »,
- Programme « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture »
+ Mission « Médias, livres et industries culturelles »
Crédits affectés aux autres ministères
- Ministère de l’EN : enseignement des disciplines artistiques, soutien des activités artistiques et activités de sensibilisation culturelle.
- Mae : promotion et diffusion à l’étranger de la création culturelle française, opérateurs audiovisuels extérieurs et mise en valeur des cultures des PED.
- Ministère de la Défense : irrigue 3 musées sous sa tutelle (musée de l’armée, musée de la marine, musée de l’air et de l’espace), actions de sensibilisation à la culture militaire, met en valeur les archives de l’armée accessibles au public et entretien des monuments commémoratifs.
Les crédits des comptes d’affectation spéciale
- Ressources spécifiquement affectées à des opérations bien identifiées.
- Censés conférer un financement autonome à ces opérations : elles échappent aux arbitrages budgétaires de l’Etat.
- Mission « cinéma, audiovisuel et expression radiophonique locale ». Ses recettes sont constituées en partie par des taxes fiscales (taxe sur les éditeurs et distributeurs de service de télévision, taxe sur le prix des billets de cinéma, taxe sur la publicité diffusée par voie de radiodiffusion sonore et de télévision…).
- Recettes ont vocation à financer des aides à caractère automatique ou sélectif aux producteurs, exploitants et distributeurs d’œuvres cinématographiques, aux producteurs d’œuvres audiovisuelles diffusées par des services télévisuels et aux radios locales associatives afin de maintenir un certain niveau de diversité culturelle.
- Mission « avances à l’audiovisuel public » : recettes constituées majoritairement par le produit de la redevance audiovisuelle qui assure le financement des dépenses de France Télévision, d’Arte France, de Radio France Internationale et de l’Institut national de l’audiovisuel.
B. Les budgets des CT
- Participation des CT = 8M€ /an
- Niveau d’investissement variable selon les CT
- L’échelon territorial réputé consacrer une part significative de son budget à la culture = échelon communal.
- Budget régional propre à l’action culturelle = globalement en hausse
- Calcul du budget culturel selon dépenses obligatoires et dépenses facultatives.
Les dépenses obligatoires des CT
- Garde et conservation des objets mobiliers classés au titre des monuments historiques dont elles sont propriétaires, affectataires ou dépositaires et de prendre à cet effet les mesures nécessaires (article L. 2321-2 du CGCT).
- Les communes et les départements sont respectivement chargés de la conservation des archives communales et départementales (articles L. 2321-2 du CGCT et article L. 212-8 du C. patr.).
- Les CT sont soumises à l’obligation du 1 % artistique : elles doivent consacrer 1 % du coût d’une construction publique à la commande ou à l’achat d’une ou de plusieurs œuvres originales à des artistes vivants afin de les intégrer, d’une manière ou d’une autre, à la construction.
- L’Etat peut être amené à compenser des transferts de compétences par des transferts de ressources. C’est ce que prévoit expressément la loi du 13 août 2004 qui a procédé à quelques transferts de compétences en matière culturelle.
Les dépenses facultatives des CT
- Elles s’y livrent selon leurs propres politiques culturelles et donc selon les choix des élus locaux.
- Article L. 410-2 du C. patr. : « les musées des CT ou de leurs groupements sont organisés et financés par la collectivité dont ils relèvent ». Ce qui n’exclut pas que la conservation et la mise en valeur des collections puissent continuer à bénéficier des concours financiers de l’Etat (article L. 410-3 du C. patr.)
- Article L. 522-7 du C. patr. : « les services archéologiques des CT sont organisés et financés par celles-ci ».
- L’article L. 310 du C. patr. précise par ailleurs que « les bibliothèques municipales sont organisées et financées par les communes »
§2 Les subventions publiques
Délivrées par les PP relevant de l’org administrative fr (Etat, CT) + UE.
Cadre légal des subventions nationales ou locales
- Subventions : de PP à PP mais le plus souvent d’Etat et CT à Pp (concessionnaires d’un sp ou non)
- Pp revêtant la forme d’entreprises culturelles : soumises au régime des aides directes défini à l’article L. 1511-2 du CGCT.
Article L. 1511-2 du CGCT
- Les aides directes sont « attribuées par la région » et « leur régime est déterminé par délibération du conseil régional ».
- Les départements et communes ne peuvent s’associer au financement des régimes d’aides définies au niveau régional que dans le cadre d’une convention avec la région.
- Exception loi du 18 mars 1999 : autorise les subventions émanant de toute CT dans le domaine du spectacle vivant.
Article L. 3232-4 du CGCT
« Le département peut, après avis du conseil municipal de la commune où est située l’entreprise concernée, attribuer des subventions à des entreprises existantes ayant pour objet l’exploitation de salles de spectacle cinématographique dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat. Ces subventions ne peuvent être attribuées qu’aux établissements qui, quel que soit le nombre de leurs salles, réalisent en moyenne hebdomadaire moins de 7 500 entrées ou qui font l’objet d’un classement art et essai dans des conditions fixées par décret ».
Subventions attribuées aux SPIC
- Sub attribuées à un SP et visant activité culturelle gérée sous la forme d’un SPIC = illégales.
- EPCC peut, par dérogation aux règles applicables aux SPIC, bénéficier de sub communales et départementales.
- Possible de subventionner un SPIC pour compenser compenser des contraintes particulières de fonctionnement ou pour contribuer à des investissements dont la réalisation entraînerait une hausse excessive des tarifs (article L. 2224-2 du CGCT).
- Subventions attribuées à un SPA = légales.
Mise en concurrence des marchés publics
- Le JA veille à ce que les prestations financées sous forme de subventions n’échappent pas à cette mise en ccr.
- A chq fois que la contribution financière d’une CT correspond à la contrepartie d’un service qui lui est rendu = le juge requalifie les conventions de subvention.
- Délégation de SP requalifiable en marché public dès que la personne privée ne prend aucun risque.
- Ex : quand la PP verse une subvention de rééquilibrage en fin d’exercice). C’est une contrepartie : la Pp tire l’essentiel de ses ressources du financement public et non de l’exploitation de l’activité.
Subventions sélectives par EP nationaux
- Principale activité de ces EPN. Ex : CNC (cinéma et image animée)
- Critères établis pour conditionner octroi de subventions.
- Ex : projet de modernisation ou de création d’un étab cinématographique peut être accompagné financièrement par le CNC si ce zone géographique insuffisamment équipée ; le président de l’EP doit examiner l’intérêt du projet du point de vue des priorités de l’aménagement culturel du territoire.
- Si refus : possibilité de saisie le juge de l’excès de pouvoir mais contrôle restreint du pouvoir discrétionnaire du président (CE, 2019)
- Multiples accusations de harcèlements / violences à caractère sexiste ou sexuel dans le secteur du cinéma : CNC conditionne ses aides au suivi par les représentants légaux des entreprises concernées de formations adaptées en vue de prévenir ce type de comportements.