S4 La protection du patrimoine culturel Flashcards
Patrimoine culturel déf
- Renvoie à un ensemble de biens, publics et privés, traversés par une « appropriation symbolique » au bénéfice de la Nation.
- Appropriation symbolique, ne fait pas naitre de droits au profin de chacun des membres de la communauté. Contraire : elle limite les droits des proprio réels pour permettre à la nation d’en jouir.
- Ne se limite pas à des biens (susceptibles d’appropriation réelle) : langue par ex.
I. La protection des biens culturels
§1 Protection de l’intégrité du bien (qualité originelle)
§2 Propriété oublique du bien (utilité publique de la propriété)
§3 Géographie du bien (territorialité)
§1 Protection de l’intégrité du bien
A. Protection de l’intégrité du bien
B. Protection des espaces culturels
Protection de l’intégrité du bien
- Qualité reconnue ou affiichée par le bien qui justifie l’existence des droits protecteurs.
- Servitudes admin : aménagement des droits détenus par leurs propriétaires dans le but de préserver l’intérêt que ces biens présentent.
- Régime de servitudes autonome ou greffé sur des autorisations admin communes (permis de construire).
A. Protection de l’intégrité du bien
A. Conditions de la protection
B. Les régimes de protection
Bien grevé de servitude
Lorsque l’admin lui reconnait un intérêt public ou que l’admin ou la loi lui reconnait capacité à contribuer à un intérêt public qui le dépasse. Distingue : protection isolée des biens culturels et protection espaces culturels.
- Conditions de la protection
- Protection isolée des biens culturels
- Protection des espaces culturels
- Protection isolée des biens culturels
Pour que des servitudes admin pèsent, il faut un intérpêt public reconnu par l’autorité admin compétente.
Aux servitudes peuvent s’ajouter des prescriptions de réglements intérieurs (ex : interdiction de certaines pratiques dans un établissement protégé)
Loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques
- Protège les immeubles « dont la conservation présente, au point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public »
- Ainsi que les meubles ou immeubles par destination « dont la conservation présente, au point de vue de l’histoire, de l’art, de la science ou de la technique, un intérêt public »
Loi du 27 septembre 1941 portant réglementation des fouilles archéologiques
- Etablit un régime d’autorisation préalable pour les fouilles ou sondages ayant pour finalité la recherche « de monuments ou d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie »
- Autorise l’État à procéder à l’exécution d’office de fouilles ou de sondages « pouvant intéresser la préhistoire, l’art ou l’archéologie sur les terrains ne lui appartenant pas »
Loi du 3 janvier 1979 sur les archives
- Evoque la conservation des archives publiques qui présentent un « intérêt administratif et historique »
- Prévoit la possibilité de classer les archives privées « présentant pour des raisons historiques un intérêt public ».
Intérêt public
Sitôt la reconnaissance effectuée et que l’acte de reconn fait grief, cet IP peut être soumis au contrôle du juge de l’excès de pouvoir. Peut annuler l’acte si IP absent.
Appréciation de l’IP justifiant protection
CE, Caisse d’allocations familiales, 2002 : question légalité de l’inscription au titre des monu histo d’une tour métallique “Tour Lopez”. Est susceptible d’être considérée comme illégale l’inscription d’un bien dont les travaux prévisibles doivent conduire à en dégrader l’esthétique au point de lui faire perdre une partie non négligeable de son intérêt. Ce qui revient à apprécier l’intérêt public présenté par le bien au moment de l’inscription ou du classement.
Appréciation de l’IP REVIREMENT
CE, 5 oct. 2018, Edilys (sté) : l’intérêt public d’un immeuble situé place Vendôme qui avait justifié son classement devait être apprécié non pas à la date du classement (en 1862) mais à partir de l’ordonnancement initial de la place tel que conçu par Jules Hardouin-Mansart au XVIIe siècle.
Implique que les autorisations de travaux devront tenir compte de l’aspect de la place à cette époque et non en 1862.
Il appartient désormais à l’autorité administrative d’apprécier l’intérêt public, non au regard de l’état de l’immeuble à la date de son classement ou de son inscription, mais au regard de l’intérêt public, au point de vue de l’histoire ou de l’art, qui justifie cette mesure de conservation.
Protection au-delà de l’intégrité physique du bien ?
CE, 3 oct. 2018 : lorsqu’un bien relevant du patrimoine culturel et ouvert au public menace d’être dégradé en raison non pas d’atteintes à son intégrité physique mais d’un comportement inadéquat de la part des visiteurs, il est possible d’introduire dans le règlement intérieur des prescriptions visant à assurer le respect du lieu et de ce qu’il représente – en encadrant leur attitude, les tenues vestimentaires etc. Encore faut-il que la ou les mesures prévues soit proportionnées au regard de l’objectif poursuivi.
- Protection des espaces culturels
- Porte toujours sur des immeubles : biens culturels grevés car contribuent à la sauvegarde ou valorisation d’un IP dépassant l’intérêt présenté individuellement.
- Ne présentent pas forcément l’intérêt requis pour être protégés au titre des autres servitudes mais ce à quoi ils contribuent justifie l’application d’un traitement juridique spécifique.
Protection des abords des monuments historiques
- Protection des abords s’attache à la préservation de l’intégrité des immeubles situés aux abords d’un édifice classé.
- Avant : 2 conditions pour que le bien situé aux abords d’un MH soit grevé de servitudes :
1. Bien compris dans un périmètre de 500m
2. Covisibilité entre le monument et le bien. - Loi du 7 juillet 2016 : les immeubles qui forment avec un monument historique un ensemble cohérent ou qui sont susceptible de contribuer à sa conservation ou à sa mise en valeur sont protégés au titre des abords. La protection s’applique au sein d’un périmètre délimité par la commune ou l’EPCI pour lequel l’architecte des Bâtiments de France a donné son accord.
Périmètre des abords désormais détaché de toute considération géométrique : délimitationen fonction des spécificités que présente chaque monument historique par rapport à son environnement.
Attention : la double règle des 500 mètres et de la covisibilité s’appliquent exceptionnellement en l’absence de délimitation du périmètre par l’autorité administrative.
Avant loi du 7 juillet 2016 sur les sites patrimoniaux remarquables (SPR)
Fusion (unifie le régime jurid) de 3 dispositifs de protection antérieurs :
- les secteurs sauvegardés
- les ZPPAUP ( (Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager)
- les AVAP (Aires de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine)
Ces 2 derniers faisaient participer davantage les CT à la protection du PC situé sur leur territoire
Loi du 7 juillet 2016 sur les sites patrimoniaux remarquables (SPR)
- Sont classés au titre des SPR les villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public.
- Constitution SPR : indépendante de l’existence d’un monument classé au sein de l’espace de protection.
- Servitudes pas subordonnées à la mise en valeur d’un immeuble en particulier : protection d’un ensemble homogène.
- Délimitation SPR : élaboration plan de sauvegarde et de mise en valeur par la/les communes concernées en concertation avec l’architecte des BF.
- Délimitation peut être réalisée directement par la Cté compétente dans l’élaboration du PLU à condition que l’architecte donne ensuite son accord.
Structures de droit international public
- Vocation à renforcer la protection de biens et espaces culturels, voire PCI mais pas d’instrument contraignant.
- Liste du PC mondial tenue par l’UNESCO. Labellisation = exige mesures de préservation efficaces et durables par les Etats pour la labellisation des espaces culturels. (cf zone-tampon)
Loi de 2016 sur la zone-tampon
Pour assurer la protection du bien reconnu comme patrimoine mondial, une « zone tampon », incluant son environnement immédiat, les perspectives visuelles importantes et d’autres aires ou attributs ayant un rôle fonctionnel important en tant que soutien apporté au bien et à sa protection est délimitée autour de celui-ci.
Plan de gestion comprenant les mesures de protection et de mise en valeur est élaboré par l’Etat et les collectivités concernées pour le périmètre de cette zone.
Appréciation critère de covisibilité
CE, 19 juillet 2010, Commune de Broue : la visibilité d’un bâtiment protégé, ici la cathédrale de Chartres, doit s’apprécier non seulement depuis le sol, mais aussi depuis les parties accessibles au public, y compris une plate-forme située à 66 mètres de hauteur.
Expression “SPR”
Absence de remarquabilité universelle. Caractère remarquable doit avoir été arrêté par une autorité habilitée à le faire : l’Etat, censeur du beau, de l’esthétique, tout en étant neutre.
Régime des SPR recentralisé
Forte recentralisation de la procédure alors que le mouvement progressif était plutôt celui du partage deu pouvoir avec les CT.
- Classementpar décision du ministre chargé de la culture, après avis de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA)
- Initiative du classement peut appartenir à la CNPA
- Classement d’office prévu par la loi.
- Plan de sauvegarde et de mise en valeur et le plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine est élaboré, révisé ou modifié en concertation avec l’ABF.
- Etat apporte son assistance technique et financière pour l’élaboration et la révision du plan de valorisation.
- CNPA donne un avis pouvant contenir des recommandations et des orientations.
- CNPA peut demander à tout moment un rapport ou formuler un avis sur l’état de conservation du site patrimonial remarquable.
Régime des SPR recentralisé VS loi du 12 juillet 2010
- Instituait les AVAP et prévoyait qu’elles ne pouvaient être créées qu’à l’initiative d’une ou plusieurs communes ou d’un EPCI.
- Projet de création de l’aire soumis à la Commission régionale du patrimoine et des sites et la décision finale relevait du préfet.
- L’ensemble de la procédure était donc marqué par un fort localisme.
B. Les régimes de protection
- Servitude admin = pas de transf de pté au profit de la PP qui décide mise en place mais impose obligations au proprio (obligations, déclarations ou autorisations préalables à la réalisation de travaux, obligations de faire ou ne pas faire)
- Légis MH : régime d’autorisation de travaux sur monuments classés et contrôle exécution des travaux (nettoyage et entretien dispensés du régime d’autorisation préalable)
- Immeubles abords monument classé : travaux susceptibles de modifier aspect extérieur imm bâti ou non uniq sur autor du maire après avis conforme ABF territorialement compétent.
- Loi ELAN 23 nov 2018 : possible appel à un médiateur en cas de recours contre refus d’accord de l’architecte.
- Archives : loi du 3 janv 1979 organise conservation des archives publiques et protège archives privées et classées contre la destruction, l’altération ou la modif.
- Archéo : autorisation préalable loi de 1941 impose au titulaire de l’autor prescriptions sur conduite à tenir lors des opérations
Travaux modif ou construction immeuble situé dans un SPR
Soumis à délivrance autorisation préalable pouvant être assortie des prescriptions prévues par le réglement du plan de sauvegarde et de mise en valeur.
Ex : permis délivré si l’ABF a donné son accord, assorti de prescriptions.
§2 Protection de propriété du bien
- Repose sur régime de la domanialité publique.
- Peut concerner tout type de bien mais jp puis loi : applicable aux biens culturels.
- Préserver pté pbq du bien : règles d’inaliénabilité et imprescriptibilité. Bien du DP ne peut être vendu, tiers ne peuvent acquérir un droit sur ce bien à partir d’une possession prolongée.
- Concerne biens culturels mob et immo.
- Biens appartenant aux personnes publiques : tous protégés par insaisissabilité (rend impossible saisie du bien à des fins de recouvrement de dettes)