S4 - Mesure et gestion des risques climatiques et autres facteurs environnementaux Flashcards
Quelles sont les industries les plus à risque face aux changements climatiques?
- Énergie (Production d’électricité et de chaleur)
Impact : La combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel représente près de 73 % des émissions mondiales de GES.
Exemples : Centrales thermiques, extraction et raffinage de pétrole. - Transport
Impact : Environ 16 % des émissions mondiales de GES proviennent des transports, notamment les voitures, les camions, les avions et les navires, en raison de l’utilisation de carburants fossiles.
Exemples : Avions commerciaux, fret maritime. - Industrie lourde
Impact : Secteurs comme la production de ciment, d’acier et de produits chimiques génèrent environ 21 % des émissions de CO₂ liées à l’énergie.
Exemples : Cimenteries, usines de production d’aluminium.
Risques climatiques - Quelles sont les différences entre les risques physiques et les risques de transition?
Risques Physiques
- Risques associés aux impacts physiques du changement climatique qui pourraient avoir un impact sur les actifs carbone et les sociétés d’exploitation.
- Ces impacts peuvent inclure des dommages physiques et / ou des dépenses en capital nécessaires en réponse aux variations des conditions météorologiques (telles que les tempêtes violentes, les inondations et la sécheresse) et les impacts « à évolution lente » tels que l’élévation du niveau de la mer, la désertification, etc.
Risques de Transition
- Facteurs non physiques liés au changement climatique des actifs et entreprises.
- Cela englobe principalement la politique et le juridique, la technologie, le marché et des facteurs économiques ainsi que des risques de réputation.
- Selon leur nature et leur gravité, les risques peuvent se traduire par un risque lié aux actifs carbone pour les intermédiaires financiers et les investisseurs.
Comment les risques liés au climat peuvent-ils affecter les entreprises, tant directement (dommages physiques) que indirectement (changements de marché, réglementation)?
- Deux catégories principales de risques climatiques :
Risques physiques
- Risques aigus : Impact immédiat d’événements climatiques extrêmes (ex. ouragans, inondations). Chocs.
- Risques chroniques : Changements progressifs du climat et du paysage (ex. montée des eaux, désertification). Effets permanents.
Risques liés à la transition (lié aux émissions) :
- Réglementaires et juridiques : Mise en œuvre de politiques climatiques (ex. taxes carbone, régulations) ou poursuites judiciaires.
- Technologiques : Coûts et incertitudes liés à l’adoption de technologies bas carbone.
- Marchés : Évolution des comportements des consommateurs, signaux du marché ou perturbations des chaînes d’approvisionnement.
- Réputation : Changements dans les attentes des parties prenantes et risque de stigmatisation de l’industrie.
- Implications financières possibles :
Risques physiques :
- Diminution des revenus due à des impacts sur les installations, la production ou les employés.
- Hausse des coûts opérationnels, d’assurance et de réparation.
Risques liés à la transition :
- Hausse des coûts de conformité, d’investissement ou de développement technologique.
- Perte de valeur des actifs et diminution de la demande pour certains produits ou services.
- Dégradation de l’image de marque et perte de compétitivité.
- Ce que cela signifie pour les entreprises :
- Anticipation : Identifier les risques spécifiques à son secteur (par exemple, une entreprise agricole pourrait être plus concernée par les risques physiques chroniques).
- Adaptation : Investir dans des mesures pour atténuer les risques (ex. technologies propres, résilience des infrastructures).
- Opportunités : La transition vers une économie bas carbone peut créer de nouvelles opportunités pour les entreprises innovantes.
Décrire les types d’émissions par secteur.
- Types d’émissions par secteur :
Scope 1 (émissions directes) : Très élevé pour les industries utilisant directement des combustibles fossiles, comme le charbon, les hydrocarbures et les services publics (électricité).
Scope 2 (émissions indirectes dues à l’énergie) : Part significative dans les secteurs ayant une forte consommation d’électricité, comme les services publics et la fabrication.
Scope 3 (chaîne d’approvisionnement et utilisation des produits) :
Dominant pour des secteurs comme les combustibles fossiles et les industries manufacturières, où les émissions proviennent surtout de l’utilisation des produits (ex. pétrole et gaz brûlés dans les transports). Automobile et matériaux de construction aussi. - Analyse par secteur :
2.1. Secteurs à forte intensité carbone (Scope 1 et Scope 3 élevés) :
Charbon et combustibles fossiles : Émissions totales les plus élevées (Scope 1, 2 et 3).
Pétrole et gaz : Scope 3 majeur dû à l’utilisation des produits énergétiques.
Infrastructure dépendante des combustibles fossiles :
Transports (autoroutes et chemins de fer) et services publics :
2.2. Émissions importantes Scope 1 et Scope 2.
Secteurs manufacturiers et matériaux de construction :
2.3. Émissions Scope 1 élevées (liées à la production), mais Scope 3 également important (utilisation des produits ou matériaux).
Industries à transition nécessaire :
Les secteurs comme l’automobile et les équipements électriques devront réduire leurs émissions Scope 3 en adoptant des technologies bas carbone.
Quelles sont les opportunités liées au climat?
- Catégories principales des opportunités climatiques :
1.1. Efficacité des ressources: Amélioration des processus de production et de l’efficacité opérationnelle.
Impact financier : Réduction des coûts opérationnels, augmentation de la capacité de production, et valorisation des actifs fixes.
1.2. Source d’énergie : Accès à de nouvelles technologies et sources d’énergie renouvelables, ainsi qu’aux marchés du carbone et des incitations financières.
Impact financier : Réduction des coûts opérationnels, exposition limitée aux politiques climatiques futures, et retour positif sur les investissements bas carbone.
1.3. Produits et services : Développement de nouveaux produits et services à faibles émissions et adaptation au climat.
Impact financier : Augmentation des revenus grâce à une meilleure compétitivité et diversification de l’offre.
1.4. Marchés : Accès à de nouveaux marchés, à des actifs spécifiques et aux incitations publiques.
Impact financier : Diversification et augmentation des revenus par l’expansion dans de nouveaux segments.
1.5. Résilience : Réduction de la dépendance aux ressources énergétiques et matérielles.
Impact financier : Meilleure valorisation des actifs grâce à la résilience accrue et amélioration de la fiabilité des processus de production.
- Implications pour les entreprises :
- Augmentation de la compétitivité : Les entreprises qui adoptent des pratiques durables et innovantes renforcent leur positionnement sur le marché.
- Réduction des risques financiers : Les investissements dans des technologies propres et des processus efficaces réduisent l’exposition aux coûts réglementaires et aux fluctuations des prix des ressources.
- Diversification des revenus : Les nouvelles opportunités, comme les marchés des énergies renouvelables ou les produits bas carbone, permettent d’élargir les flux de revenus.
- Valorisation accrue : Les entreprises qui montrent une capacité à s’adapter aux enjeux climatiques peuvent bénéficier d’une meilleure évaluation par les investisseurs et les parties prenantes.
Qu’est-ce qu’un stranded assets?
Les “stranded assets” sont des actifs dont la valeur chute ou devient inutilisable en raison de facteurs comme les politiques climatiques, les avancées technologiques ou les risques physiques liés au climat. Ils concernent souvent les énergies fossiles, les infrastructures obsolètes ou les biens exposés aux aléas climatiques.
Exemples impacts environnementaux:
- Selon la Carbon Tracker Initiative (2011), 80 % des réserves mondiales de combustibles fossiles ne pourraient plus être extraites si la hausse moyenne de la température mondiale était limitée à 2 °C.
- En outre, les équipements et infrastructures de grande valeur à long terme qui sont utilisés pour l’extraction et le transport de combustibles fossiles, tels que les équipements miniers et les pipelines, pourraient également être bloqués dans le processus.
Exemples impacts sociaux:
- ‘’Pour relever le défi climatique, la FTQ est convaincue de la nécessité d’effectuer une transition vers des énergies propres et renouvelables ainsi que vers une économie verte. De l’avis de la centrale, les autorités responsables de cette transition doivent s’assurer du respect des droits économiques et sociaux des travailleurs et des travailleuses, de la pérennité et de la viabilité des emplois et de la durabilité des communautés dans la transition’’
Quels sont les principes d’une transition juste?
Nécessité de transitions vers une économie mondiale à faible émission de carbone et reconnaissance du fait que les pays en développement et développés sont confrontés à des risques et opportunités différents et ont des niveaux de capacité variables en matière d’atténuation et d’adaptation aux impacts environnementaux. monnaie.
Ces enjeux sont implicites dans les 17 Objectifs de Développement Durable adoptés en 2015 (Nations Unies 2016). Il s’agit d’une question importante pour les pays en développement dont le droit au développement et l’accès à une énergie abordable ne doivent pas être compromis par les objectifs de transition bas carbone.
Inégalités générées par les efforts de lutte contre le changement climatique, notant que la nécessité de compromis politiques pour assurer un avenir à faible émission de carbone peut être réalisée sans compromettre le développement et exacerber les inégalités.
Cela implique d’explorer les meilleurs résultats possibles pour ceux dont les moyens de subsistance sont affectés et dépendants d’une économie de combustibles fossiles, et qui autrement perdraient leurs emplois et leurs communautés.
Par ailleurs, le concept de transition juste vise à attirer davantage l’attention des décideurs politiques sur les concepts de « justice climatique » et de « justice intergénérationnelle »
Quels sont les risques pour les investisseurs?
- Approches de gestion des risques :
Éviter le risque : Éviter certains secteurs ou actifs financiers liés à des industries à forte intensité carbone.
Gérer le risque :
- Promouvoir la transparence et la divulgation des risques climatiques.
- Diversification des portefeuilles.
- Intégration des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour réduire l’exposition aux risques climatiques et améliorer la résilience. - Facteurs d’exposition au risque:
- Structure du capital : Les actifs financiers sont hiérarchisés selon leur risque : par exemple, les prêts garantis présentent moins de risque que les actions ordinaires.
- Horizon de placement : Les investissements à long terme sont plus exposés aux risques climatiques, notamment en raison de la transition vers une économie bas carbone. - Risques carbone:
- Risque pour l’opérateur : Les entreprises qui ne gèrent pas efficacement leur stratégie carbone peuvent voir leurs actifs physiques perdre de la valeur.
- Risque pour les investisseurs : Les institutions financières ou investisseurs subissent des pertes financières si les entreprises dans lesquelles ils investissent ne s’adaptent pas à la transition énergétique. - Stratégies ESG pour réduire les risques:
- Filtrage négatif : Exclure les entreprises ou secteurs à forte intensité carbone.
- Intégration des facteurs ESG : Incorporer les critères environnementaux dans les décisions d’investissement.
- Investissement thématique : Se concentrer sur les entreprises liées aux énergies renouvelables ou à des opportunités bas carbone.
- Engagement actionnarial : Influencer les entreprises à adopter des pratiques plus durables par le biais du dialogue et du vote lors des assemblées.
Quelle est la différence entre les filtres éthiques vs les filtres sectoriels?
Un gestionnaire se fait évaluer selon sa capacité à générer de la valeur excédentaire contre un indice de référence. Plus le gestionnaire dévie de son indice de référence, plus il prend du ‘’risque actif’’
En général, les filtres éthiques ne sont que de courtes listes de titres à exclure
-> Les impacts sur les stratégies de placements sont potentiellement limités
En revanche, les filtres sectoriel peuvent causer de grands impacts sur le profil rendement/risque
-> Tout dépendamment du marché visé, l’impact sur le risque actif peut être très important
Qu’est-ce que The Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD)?
Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont demandé au Conseil de stabilité financière (FSB) d’examiner comment le secteur financier peut tenir compte des enjeux liés au climat.
Le FSB a donc créé le groupe de travail sur les informations financières liées au climat (TCFD) afin d’élaborer des recommandations pour des informations plus efficaces sur le climat qui:
- pourraient « favoriser des décisions plus éclairées en matière d’investissement, de crédit et de souscription d’assurance »
- Et qui à leurs tours, “permettraient aux parties prenantes de mieux comprendre les concentrations d’actifs liés au carbone dans le secteur financier et les expositions du système financier aux risques liés au climat”.
Quels sont les piliers du The Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD)?
Les éléments clés des divulgations financières recommandées liées au climat:
- Gouvernance
La gouvernance de l’organisation concernant les risques et opportunités liés au climat. - Stratégie
Les impacts actuels et potentiels des risques et opportunités liés au climat sur les activités, la stratégie et la planification financière de l’organisation. - Gestion des risques
Les processus utilisés par l’organisation pour identifier, évaluer et gérer les risques liés au climat. - Indicateurs et objectifs
Les indicateurs et objectifs utilisés pour évaluer et gérer les risques et opportunités liés au climat.
Quelles sont les recommandations du The Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD)?
- Gouvernance
Divulguer la gouvernance de l’organisation concernant les risques et opportunités liés au climat.
a) Décrire le rôle du conseil d’administration dans la supervision des risques et opportunités liés au climat.
b) Décrire le rôle de la direction dans l’évaluation et la gestion des risques et opportunités liés au climat.
- Stratégie
Divulguer les impacts actuels et potentiels des risques et opportunités liés au climat sur les activités, la stratégie et la planification financière de l’organisation, lorsque ces informations sont significatives.
a) Décrire les risques et opportunités liés au climat identifiés par l’organisation à court, moyen et long terme.
b) Décrire l’impact des risques et opportunités liés au climat sur les activités, la stratégie et la planification financière de l’organisation.
c) Décrire la résilience de la stratégie de l’organisation en prenant en compte différents scénarios climatiques, y compris un scénario de réchauffement de 2 °C ou moins.
- Gestion des risques
Divulguer comment l’organisation identifie, évalue et gère les risques liés au climat.
a) Décrire les processus de l’organisation pour identifier et évaluer les risques liés au climat.
b) Décrire les processus de l’organisation pour gérer les risques liés au climat.
c) Décrire comment les processus d’identification, d’évaluation et de gestion des risques liés au climat sont intégrés dans la gestion globale des risques de l’organisation.
- Indicateurs et objectifs
Divulguer les indicateurs et objectifs utilisés pour évaluer et gérer les risques et opportunités liés au climat, lorsque ces informations sont significatives.
a) Divulguer les indicateurs utilisés par l’organisation pour évaluer les risques et opportunités liés au climat en lien avec sa stratégie et son processus de gestion des risques.
b) Divulguer les émissions de gaz à effet de serre (GES) des Scopes 1, 2 et, le cas échéant, 3, ainsi que les risques associés.
c) Décrire les objectifs utilisés par l’organisation pour gérer les risques et opportunités liés au climat et la performance par rapport à ces objectifs.
Quelles sont les directives pour les gestionnaires d’actifs?
- Stratégie
- Décrire l’intégration des risques et opportunités climatiques dans les produits et stratégies d’investissement.
- Expliquer l’impact potentiel de la transition vers une économie bas carbone sur chaque produit ou stratégie. - Risque
- Décrire les activités d’engagement auprès des entreprises investies pour améliorer la divulgation et les pratiques liées aux risques climatiques.
- Expliquer les processus pour identifier, évaluer et gérer les risques climatiques significatifs par produit ou stratégie.
- Mentionner les ressources et outils utilisés pour ces évaluations. - Indicateurs et objectifs :
- Indiquer les métriques utilisées pour évaluer les risques et opportunités climatiques dans les produits et stratégies d’investissement.
- Expliquer l’évolution de ces métriques dans le temps et leur rôle dans les décisions et le suivi.
- Fournir des données sur les émissions de GES et l’intensité carbone moyenne pondérée (WACI) par produit, conformément à la norme PCAF ou une méthodologie équivalente.
- Compléter avec d’autres indicateurs de l’empreinte carbone jugés pertinents pour la prise de décision.
Qu’est-ce que l’intensité carbone?
Description :
Mesure l’exposition d’un portefeuille à des entreprises à forte intensité carbone, exprimée en tonnes de CO₂e par million de dollars de revenu. La WACI (weighted average carbon intensity) est un indicateur utile pour évaluer l’intensité carbone d’un portefeuille en tenant compte des émissions des entreprises investies et de leur poids relatif.
Méthodologie :
- Les émissions des Scopes 1 et 2 sont attribuées en fonction du poids des investissements dans le portefeuille (en proportion de la valeur actuelle de chaque investissement par rapport au portefeuille total).
- Utilise les valeurs brutes et se base sur les revenus plutôt que sur la propriété en actions.
Avantages (+) :
- Peut être facilement appliquée à différentes classes d’actifs, sans dépendre de la propriété en actions.
- Simple à calculer et à communiquer aux investisseurs.
- Permet une analyse détaillée du portefeuille et des attributions de carbone.
Inconvénients (-) :
- Sensible aux variations de revenus.
- L’utilisation des revenus pour normaliser les données peut favoriser les entreprises ayant des niveaux de prix plus élevés par rapport à leurs concurrents.
- Composantes de la formule
Poids en portefeuille
*
Intensité carbone d’une compagnie. Mesure d’efficacité.
(L’addition de scope 1 et 2 est la norme. Ceci est en partie dû à une limitation des données / Facteur de normalisation. Les ventes ou valeur d’entreprise (EVIC) sont souvent utilisées afin de pouvoir comparer les entreprises de différentes tailles)
Quelles sont les métriques souvent utilisées?
- Empreinte carbone et intensité carbone
- Efficacité Moyenne des titres détenus
- Part des émissions dû à notre investissement
- Intensité du Portefeuille. (son efficacité totale) - Données ESG et Rating ESG
- Émissions Évitées
- Exposition aux entreprises intensives en carbone et ‘’Brown share’’
‘’Green share’’, Ratio ‘’Green/Brown’’
- ‘’Green share’’: % investi dans des compagnies vertes (ex.: énergie renouvelable)
- Exposition aux entreprises intensives en carbone et ‘’Brown share’’: Il s’agit de calculer le pourcentage du portefeuille qui est investi dans une liste d’industrie prédéterminée
- Ratio ‘’Green/Brown’’: Peut soit être calculé en fonction des poids investis, ou alternativement calculé en fonction des émissions évitées et émissions générées - “Stranded Asset’’
- % investi dans des compagnies ayant des actifs qui sont grandement à risque. À noter que MSCI ESG évalue présentement que toutes les compagnies qui ont une exposition à des réserves de charbon ou sables bitumineux sont à risque. - Valeur à risque liée au climat
- Analyse de compatibilité des scénarios climatiques