S4 Controverses, impasse ? La francophonie dans la perspective politique Flashcards
Christophe Premat, 2018
- Se demande « si le projet francophone actuel n’est qu’une dégradation féconde d’un impérialisme culturel révolu »
- Non, car il rappelle combien le projet est fondé sur le désir de produire une signification imaginaire positive où la solidarité des communautés francophones dépasserait ce moment négatif qu’a constitué la colonisation.
- En rassemblant une multitude de symboles, l’organisation francophone renoue avec une forme d’universalité pour mettre en relation les aires géographiques utilisant la langue française. »
- Dans l’idée de fondation, il n’y a pas du tout projet néocolonial mais une coopération entre des pays avec passé similaire.
Nouveaux défis et enjeux
Mondialisation : capacité à se placer dans un réseau concurrentiel sur les plans éco, culturel et linguistique = défi majeur pour l’instit.
Controverses et actions en lien avec la politique et son existence instit.
I. Pourquoi l’OIF fait-elle si souvent polémique ?
Politique = place importante car Franco = idée d’une langue riche de ses diversités mais elle soutient aussi la paix, la démocratie, les dts de l’Homme, l’éducation. DH = objectifs prioritaires.
Objectifs Franco
- Diversifiés et contradictoires : présence d’Etats et personnalités politiques peu démocratiques dans l’OIF ternissent la dimension humaniste.
- Amnesty International : 30 pays membres coupables de violation de ces droits.
- Reporters sans frontières : 15 pays où liberté de presse bafouée.
- Point commun évident, OIF accueille ++ pays non franco ou peu franco.
Xavier Deniau
Elargissement à des pays peu/pas francophones = conséquence négative de diluer les actions de l’org.
II. Controverses liées seulement à des enjeux mal définis ?
- Franco (institution) en concurrence avec autres espaces d’influence liés à une langue
- Tentatives de collaboration entre les espaces linguistiques
- L’idée d’une communauté culturelle
- Franco (institution) en concurrence avec autres espaces d’influence liés à une langue
A. Lusophonie
B. Hispanophonie
C. Problèmes et enjeux des espaces linguistiques
Soft power
Remis en cause par la politique des Etats, dont les actions font diminuer l’attractivité.
A. Lusophonie
- CPLP Comunidade dos Paísos de Língua Portuguesa) 1996
- 9 États souverains et 19 États observateurs (dont la France depuis 2018)
- Siège est à Lisbonne et Secrétaire exécutif élu tous les deux ans.
- Actions particulièrement revendiquées sur l’échiquier politique (y compris à l’intérieur même des Etats) et pour l’encouragement économique.
- FORPALOP (Forum dos Paísos Africanos de Língua Portuguesa) : rappel visible de l’histoire coloniale portugaise (Angola ; Cap-Vert ; Guinée-Bissau ; Mozambique ; Sao Tomé-et-Principe ; Guinée équatoriale)
B. Hispanophonie
- OEI (Organisation des états Ibéro-Américains pour l’Éducation, la Science et la Culture), 1949
- Vise à réunir sous ces aspects les pays ibériques et ibéro-américains (siège à Madrid).
- 23 États membres
- Prévoit la collaboration avec l’espace lusophone dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture et de la technologie
- La SEGIB (Secretaría General Iberoamericana), 2003, coordonne les Sommets Ibéro-américains.
- Le Convenio Andrés Bello, à visée d’intégration culturelle, scientifique et éducative des pays d’Amérique du Sud et de l’Espagne, issu du Pacte andin. Siège à Bogota.
C. Problèmes et enjeux des espaces linguistiques
- Passerelles / interpénétration entre Franco, Hispano et Luso et l’idendité de leurs combats pour la diversité culturelle. Organisations en instit avec tentative inavouée de centralisation.
- Diversité linguistique contraire à la logique classique de l’Etat-nation (Martel)
- Avènement organisation sociopolitique diminue nb de langues parlées (sur les 7000, on estime que la moitié aura disparu à la fin du siècle), patrimoine linguistique en grand danger.
- Déracinement par la mondialisation alors que la langue est liée à un enracinement.
Angéline Martel, 2001
« Historiquement, par des politiques linguistiques de monolinguisme explicites ou implicites [l’état-nation] a tenté de diminuer, d’éclipser ou de détourner la diversité linguistique »
« Les fondements mêmes de l’État-nation moderne ne sont pas pluralistes ni diversifiés. En effet, l’élaboration en Europe du modèle statonational, son exportation mondiale et sa généralisation contemporaine, n’avaient pas à l’origine de telles exigences. Bien au contraire, le modèle statonational repose sur la construction d’un espace universel au-delà des particularismes »
Daniel Baggioni
« Les États officiellement bilingues ou multilingues sont l’exception et que la tendance serait vers une accentuation de l’État comme aire de diffusion et développement d’une langue nationale. »
Renforcer unité nationale : langue de l’ethnie majoritaire choisie comme langue nationale unique en interdisant ou minimisant les autres.
- Tentatives de collab entre espaces linguistiques
- 1ère rencontre à Paris, 1990 : les SG des organisations hispa, luso et franco se rencontrent régulièrement. Réunion permet réaffirmation du rôle de l’org dans la protection et la promo de la diversité culturelle et le maintien du multilinguisme.
- Ratif convention UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (meilleur usage des langues espagnole, française et portugaise dans le système onusien et au sein des OI, régionales ou sous régionales)
Consolidation coopération à Madrid
- Système novateur de diffusion de la terminologie pour les langues des trois espaces linguistiques ;
- Dispositif pilote de formation en intercompréhension permettant aux locuteurs de ces trois langues romanes de se comprendre sans interprétariat ni traduction.
- Les SG ont également convenu de se mobiliser en faveur d’un encadrement des processus de numérisation des oeuvres et d’un accroissement de leur coopération afin d’aider au développement des industries culturelles du Sud.