Questions de lecture examen 3 Flashcards
Pourquoi Robert dit-elle que « les aspects qui permettaient de déclarer un infracteur repris de justice des années 1940 à la fin des années 1960 sont exactement ceux qui empêchent de le déclarer délinquant dangereux à la fin des années 1990 »?
Les aspects en question sont ceux qui permettent d’évaluer la dangerosité ou la récidive des individus. En effet, entre les deux périodes, il y a un changement important de paradigme dans la façon dont la justice évalue un délinquant.
Entre les années 1940-60, les critères pour déclarer une personne “infracteur repris de justice” se concentrait d’abord sur le type de délit : Les délits mineurs contre la propriété et la possession de drogue. Par ailleurs, les mauvaises fréquentations et le fait d’être sans emploi étaient aussi des critères qui menaient à un prononcé de repris de justice. Finalement, le nombre de de délits commis dans le passé étaient à la fois considérés.
En contre parti, les critères pour déclarés un individu de délinquant dangereux dans les années 1990, sont les crimes contre la personne qui représente le danger dans la société : crimes violents (dont les crimes sexuels et le trafic de drogue). Un des aspect qui permet de déclarer une personne délinquant dangereux concerne le risque de récidive
Donc, auparavant, le danger venait des crimes mineurs contre les biens et on considérait le nombre de délits passés. Dans les années 90, le danger provient des crimes contre la personne et on s’attarde à la prévention de la récidive.
Pourquoi Robert dit-elle que les délinquants dangereux sont vus en même temps comme des « déchets toxiques » et comme des « matières à recycler »?
Cette dualité dans la perception des délinquants dangereux met de l’avant les contradictions dans la manière que la société considère ceux-ci.
L’approche répressive de la vision de “déchets toxiques” pour qualifier les délinquants dangereux met l’accent sur la protection de la société par l’exclusion de ceux-ci.
L’approche réhabilitative de la vision de “matière à recycler” pour qualifier les délinquants dangereux met l’accent sur la réintégration sociale de ceux-ci. En effet, cette vision reconnaît que les contrevenants ont souvent des besoins non comblés tels que des services de santé mentale, l’accès à l’éducation/ emploi et ou logement, et que l’approche pénale devrait être plus empathique.
Pourquoi assisterait-on, selon Foucault, à un « véritable surpouvoir carcéral », et ce, malgré les critiques à la prison et les alternatives à la prison qui sont de plus en plus utilisées? Justifiez votre réponse. (Sur le texte « Alternatives à la prison : diffusion ou décroissance du contrôle social : une entrevue avec Michel Foucault » de Brodeur, 1993)
Nous assistons à un véritable “surpouvoir carcéral” malgré les critiques de la prison ainsi que l’utilisation de nouvelles alternatives à celle-ci,car selon Foucault l’essence même de la prison réside toujours dans ces nouvelles alternatives.
En effet, la prison comme endroit physique répond à des fonctions carcérales, sociales, de surveillance, de contrôle et de resocialisation mais sont tout de même assurée par d’autres mécanismes s’étendant au corps social et donc, sont répondues par les alternatives à l’emprisonnement.
En ce sens, bien que la prison comme institution est en train de diminuer, ces vieilles fonctions sont relocalisées, multipliées dans le corps social tout entier laissant place une “innovation” bien plus pire que la prison en soi.
Pourquoi, selon Foucault, les peines du droit criminel (la prison et ses alternatives) n’auraient pas comme finalité la lutte contre le crime? Justifiez votre réponse. (Sur le texte « Alternatives à la prison : diffusion ou décroissance du contrôle social : une entrevue avec Michel Foucault » de Brodeur, 1993)
Selon Foucault, la finalité première de la prison et de ses alternatives est de garder le contrôle exercé sur les illégalismes, les individus et à maintenir un certain ordre social.
En effet, la prison ne vise pas la réinsertion sociale de ces contrevenants, mais plutôt la création de délinquants bien professionnalisés, permettant la récidive chez eux.
Ainsi, la prison est exercé comme un mécanisme de normalisation où les individus déviants sont isolés et rééduqués selon les normes sociales imposées par les classes dominantes.
Les alternatives à la prison, elles, sont à la fois un outil de contrôle social visant à surveiller et réguler les comportements des individus.
Bref, la prison et les alternatives n’ont jamais eu comme finalité la lutte contre le crime, mais sont bel et bien un instrument de pouvoir et de contrôle des classes dominantes sur les classes populaires.