Questions de lecture Flashcards

1
Q

Expliquez deux arguments développés par Fassin qui remettent en question la définition du châtiment du juriste Hart. (Sur le texte « Qu’est-ce que punir? » de Fassin) (15 lignes)

A

Critère 4 – Il doit être administré intentionnellement par des êtres humains autres que le contrevenant. Fassin exprime sa critique en donnant l’exemple d’un individu,
étant préalablement incarcérée, se donnant la mort (suicide), par culpabilité de son crime. De cette façon, Fassin met de l’avant qu’il est possible que le châtiment soit imposée par le contrevenant lui-même. Dans ce cas, le suicide est un parfait exemple du biais entourant le critère 4 de la définition de Hart, comme quoi le châtiment peut ce voir autoadministré.

Critère 5 - Il doit être imposé par une autorité instituée par le système légal contre lequel l’infraction à été commise. Fassin remet en question ce critère en soulignant que cette autorité “légale” n’est pas toujours nécessaire pour qu’un acte puisse constituer un châtiment. Il met de l’avant, que certains individus se chargent de punir des citoyens sans qu’aucune autorité légitime leur ait donné ce pouvoir. Fassin donne l’exemple de divers groupes, tel que le Ku Klux Klan.

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2
Q

Expliquez pourquoi Fassin, à partir de son approche généalogique, soutient que « l’infliction de la souffrance […] n’a pas toujours fait partie de la réponse à la violation des codes sociaux et qu’elle procède d’une moralisation de la peine d’inspiration chrétienne » (p. 79)? (Sur le texte « Qu’est-ce que punir? » de Fassin) (15 lignes)

A

Selon son approche généalogique, Fassin démontre que l’utilisation de la souffrance comme réponse à la violation des normes sociales n’est pas une pratique universelle et intemporelle. Au départ, la punition était davantage vie comme une “dette qu’un individu doit payer pour réparer un crime”, sans nécessairement viser à faire souffrir. À mesure que l’autorité de l’église prit de l’importance, cette logique de “dette” fut remplacée par celle de la faute, où la souffrance permettait de racheter la faute commise. Alors, punir par l’infliction d’une souffrance représente un changement dans la vision de la justice.

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3
Q

Expliquez, à l’aide de deux arguments, comment, selon Dubé, la rationalité du risque remet en question la rationalité coûts/bénéfices. (Sur le texte « La théorie de la dissuasion remise en question par la rationalité du risque » de Dubé) (15 lignes).

A

(1) Comme premier argument, Dubé conçoit que généralement tout individu entreprenant un calcul de coût/bénéfices, serait tenter de se rétracter lorsque plus de coûts seraient rencontrés que de bénéfices dans une situation compromettante et opterait pour une autre option lui bénéficiant plus de bénéfices. Or, ce qu’il soutient est que cela est faux. Tout individu ayant explorer ces options engagera le pas avec celle privilégiée et ce, qu’elle procure autant de coûts que de bénéfices. En fait, ce que Dubé explique est que l’individu accepte qu’autant les coûts comme les bénéfices fassent partie de son expérience et il ne s’attend pas à éviter les coûts.

(2) Dubé a donné l’exemple de la décision de se baigner. Il explique que si la situation était analysée seulement par le calcul coût/bénéfice, la possibilité de noyade qui entraîne la mort, est un coût catastrophique et surpasserait les bénéfices de l’action. Cependant, en raison de la rationalité du risque dans l’équation, les individus agissent malgré le calcul coût/bénéfice. Ils agissent aveuglément. Bref, c’est un autre exemple que cette rationalité remet en question le calcul/coût bénéfice.

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4
Q

Digneffe soutient que nous pouvons trouver deux théories de la peine différentes dans les travaux de Durkheim. Comparer ces deux théories de la peine en identifiant deux caractéristiques qui les distinguent (Sur le texte « Durkheim et les débats sur le crime et la peine » de Digneffe) (15 lignes)

A

Dans la première théorie de la peine de Durkheim, celle-ci à pour but de dénoncer et réaffirmer la conscience collective, soit les valeurs de la société étant préalablement partagé de tous. Par ailleurs, la peine doit être sévère et afflictive afin de rétablir l’ordre symbolique de la société mais doit tout de même correspondre au principe de proportionnalité.

Dans la seconde théorie de la peine de Durkheim, celle-ci à pour but l’éducation morale des valeurs collectives afin que les jeunes développent une motivation à agir, à les faire aimer un idéal social où leur implication sera nécessaire à sa réalisation. De ce fait, la peine est utile dans la mesure où elle assure un sentiment d’appartenance des membres de la collectivité. Alors, lorsque le crime sera entrepris il sera aussitôt dénoncé. Par ailleurs, on constate un assouplissement des peines afflictives comme le corps social c’est lui aussi légèrement dissout. En ce sens, la privation de liberté devient la peine de choix.

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5
Q

Identifiez et expliquez deux obstacles, identifiés par Pires, à une réforme humaniste du droit pénal. (Sur le texte « Quelques obstacles à une mutation du droit pénal » de Pires) (15 lignes)

A

Obstacle 2 : Le principe de l’égalité – Ce principe ne pose pas problème en soi, c’est plutôt lorsqu’il est agencé à d’autres, la modération par exemple. Ce principe stipule que l’exercice de la justice pénale devrait toujours être en dernière instance. Cependant, elle fait obstacle au principe de l’égalité qui lui soutient qu’il faut punir tous et ce, également. En fait, selon lui il s’agit de donner une décision également sévère pour tous et non de donner une décision également modérée. De ce fait, nous sommes devenus obsédés par l’idée de punir tous et chacun de façon “égale”, qu’il est devenu impossible de considérer d’autres interventions moins coercitives à l’égard des justiciables.

Obstacle 3: L’obligation de punir – En raison d’une quantité importante de discours sur l’imposition d’une punition, la vision de celle-ci est fortement ancrée dans notre société comme un “mal nécessaire” qui est souhaité et recherché. La punition est vue comme un avantage, une valeur et un devoir moral de la part de l’État. Bref, la punition est devenue un idéal à accomplir, ce qui devient un obstacle important pour le changement d’un droit criminel répressif à plus “humaniste”.

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