Question 8 : L'analyse spatiale Flashcards
Contexte
Fin des années 50, début des années 60. Le contexte est complexe. Il va favoriser l’avènement d’une nouvelle géographie aux USA, puis en GB.
- prestige de la science
- besoin de reconnaissance et de la croissance
- la géo traditionnelle n’est pas performante pour relever les nouveaux défis
- problèmes sociaux et des minorités
L’état a un nouveau rôle, il intervient plus et est puissant. Le keynésianisme rend légitime la fonction de l’état, ce dernier doit intervenir quand l’économie ralenti afin d’éviter les cercles vicieux. (Effet multiplicateur).
Cette situation a des conséquences sur la géographie car doit permettre au gouvernement de comprendre, prédire et diriger les phénomènes sociaux dans l’espace. Ainsi la géographie est orientée vers l’économie, obtient des fonds et une reconnaissance symbolique.
Passage de l’EFG à la nouvelle géo
La géographie régionale n’était plus adaptée à la situation de l’après-guerre:
¬ Adaptée aux petites communautés.
¬ Regard tourné vers le passé.
¬ La dimension naturelle à moins d’impact dans les nouveaux espaces.
¬ Les monographies ont couvert le territoire.
Les grands changements
- On passe du particularisme au général:
On chercher ce qui a de commun contrairement à avant. Le but des géographes est de trouver les lois générales qui organisent l’espace. On veut résumer les phénomènes par une formule, par un modèle.
Cela implique un changement d’échelle, car on a besoin de beaucoup de données pour établir une loi générale. - Du descriptif à l’explicatif:
La question n’est plus quoi?, où? mais pourquoi? et comment?. - De l’inductif à l’hypothético-déductif:
On pose les hypothèses puis on les vérifie. Cette méthode évite les interprétations simplistes, ce qui rend cette démarche plus scientifique. - Les outils:
Les statistiques et les mathématiques. - De nouvelles alliances:
Avec des sciences dures (mathématiques) et des sciences sociales (économie, démographie, sociologie). - De nouveaux objets de recherches:
¬ Localisations industrielles, tertiaires, commerciales.
¬ Géographie des populations.
¬ Flux de biens et de personnes.
¬ Phénomènes de diffusion.
Le résultat : le modèle
Pour comprendre ce que l’on étudie, on crée des modèles. Ces derniers peuvent avoir la forme d’une formule mathématique mais aussi d’une représentation cartographique ou d’une maquette
On commence par poser des hypothèses simplificatrices, on se concentre sur un aspect en particulier. Puis on procède à des tests en rajoutant des paramètres. Le défaut du modèle est qu’il ne prend en compte uniquement les facteurs tangibles. Les facteurs sociaux et historiques sont souvent très importants et manquent dans le modèle. Les modèles sont d’abord explicatifs, mais ils deviennent ensuite prédictifs.
Fonctions des modèles
- Font le lien entre les observations et la théorie, sélection de ce qui doit être observé.
- Simplifient la réalité pour mieux la comprendre.
- Guide d’acquisition, efficacité de la recherche.
- Logique: structure de discourt scientifique (s i→ alors).
- Cognitives: dialogue scientifique, pas de barrière de langue pour la comparaison des résultats. (caractère universel).
- Comparative et prédictive: pronostique des évolutions futures. Importances centrale pour mériter le titre de science.
Bilan de l’analyse spatiale
Points forts
- Elle donne un cadre théorique cohérent et une démarche rigoureuse.
- Elle met en place un processus cumulatif de connaissance.
- Elle obtient des succès tangibles.
- Elle permet de traiter des phénomènes complexes.
Bilan de l’analyse spatiale
Critiques
- Oubli du contenu (ex. des flux téléphoniques): calculer l’intensité des flux entre différentes régions. Modélisation facile en posant des hypothèses comme celle de la densité de la population. Mais on n’a jamais réfléchi au type d’interaction (public, commerciale, privée…)
- Disparition de la dimension humaine (ex. des pendulaires): planifier la taille des infrastructures mais pas de prise en du bonheur de l’individu.
- Simplification de la réalité (ex. du découpage admin. SE): planification régionale dans le but de faciliter l’accès de la population aux infrastructures. Utilisation du modèle CHRISTALLER (rayon d’action). Ils décident d’organiser les infrastructures d’après ce modèle. Mais les résultats ne sont pas concluent.
- Manque d’esprit critique: les géographes sont peu nombreux à dénoncer les failles du système.
- Oubli des rapports de pouvoir (pays pauvres envoient des migrants vers les pays riches).
- Démarche faussement objective:
o Choix des hypothèses de base.
o Tri et interprétation de l’information chiffrée.
o Sélection des objets d’étude.
Conclusion
¬ Les troubles sociaux persistent.
¬ Guerre du Vietnam / Décolonisation (Algérie, Afrique).
¬ Contestation sociale du capitalisme.
¬ Prestige de la science en baisse. Contestation du progrès technique qui a une influence néfaste sur l’environnement. (marée noire).
