Question 11 : la géo des représentations Flashcards
Contexte
Dans les années 70, le contexte est favorable à un nouveau type de géographie:
¬ Troubles sociaux persistent.
¬ Contestions sociales.
¬ Baisse du prestige de la science.
L’analyse spatiale a laissé de côté certains points. Le contenu, l’homme, les rapports de force, les aspects non rationnels et l’esprit critique. La géographie d’inspiration marxiste émerge dans les années 60 pour pallier à ces défauts mais elle ne corrige que l’esprit critique et les rapports de pouvoirs.
Une géo renouvelée
David Ley (géographie humaniste/culturelle) propose une géographie renouvelée dans ses objectifs. Ce qui importe n’est pas seulement des comprendre les facteurs OBJECTIFS qui conduisent à l’organisation de l’espace physique (structure de la ville, bâtiments, localisations…). A présent, la géographie cherche à comprendre ce que l’espace REPRESENTE pour les personnes qui y vivent. Le but est de redonner un rôle à l’espace et aux individus ainsi que changer l’échelle. C’est l’interaction entre les individus et l’espace qui est pris en compte. On va appréhender l’espace comme produit des sociétés.
Pour la géographie des représentations, cela signifie que les processus qui transforment l’espace ne peuvent être étudiés qu’au travers des personnes qui y vivent et se l’approprient.
La prairie du Grütli
au bord du lac des quatre cantons n’est objectivement qu’une étendue d’herbe. Mais un mythe fondateur de la suisse en a fait un lieu d’importance national, si bien que les suisses et en particulier les patriotes lui prêtent une grande importance pour leur identité. On remarque une interaction de l’homme avec l’espace. La représentation (lieu de réunion, lieu protégé) que se font les gens de cette prairie transforme cet espace. De plus, la signification de cet espace modifie le comportement des gens (respect).
Flamme de la liberté
monument offert par les USA en signe d’amitié. Il se trouve au-dessus du lieu de décès de lady Diana, et sera considéré comme un monument pour sa mémoire.
Géo de la perception
Lynch est un urbaniste qui travaille, dans les années 60, sur la perception de l’espace par les individus. Il s’intéresse surtout à la manière dont les gens perçoivent l’espace. Il n’étudie pas l’impact des individus sur l’espace contrairement à Ley et ses graphittis.
Il chercher à savoir ce qui permet à une personne de se sentir bien, de se repérer dans une ville. On chercher des invariants, des relations mécaniques qui valent pour tous. On est dans le contexte des années 60. On va construire une ville avec une démarche de planification basée sur critères très objectifs. C’est une planification technocratique.
Jane Jacobs va critiquer cette démarche. Elle critique les politiques et appel un retour de l’individu dans les politiques urbaines. On s’aperçoit que l’on comprend mal comment les gens vivent la ville. D’où le travail de Lynch.
On regroupe les éléments qui indiquent comment les gens ressentent la ville. On souhaite créer une ville qui aille une certaine personnalité, qu’elle signifie qqch pour les individus.
Trois composantes de la géo de la perception
- identité (identification): Différentes parties de la ville
- structure (contexte) : Relier aux autres éléments urbain
- signification (sens): Certaine utilité.
Cette démarche s’oppose aux architectes de l’époque qui prônaient le fonctionnel.
5 éléments fondamentaux de la géo de perception
- Les voies (paths): axes de déplacements utilisés par les habitants (ruelle. Vaucher !). Les grands axes de circulations.
- Les quartiers (districts): zones perçues comme homogènes par les habitants « On peut les reconnaître de l’intérieur, et parfois s’en servir comme référence externe » (DDR). Différenciation entre les quartiers.
- Les limites (edges) (voies CFF, autoroute), les frontières qui séparent les quartiers.
- Les points de repère (landmarks) : références ponctuelles considérées comme extérieures par l’observateur (église rouge). Ce que l’on utilise pour décrire le chemin à qqn.
- Les nœuds (nodes) : carrefour/rupture de charge (aussi des points de repères mais avec une « activité » interne) (Place. Pury).
Bilan de la géo des représentations
Un changement dans les hypothèses:
1. La fin de l’homo-oeconomicus (les gens agissent sur l’espace et sont dotés d’une conscience).
- La “dématérialisation” de l’espace (espace est peuplé de symboles, investis d’affectivité).
- Élargissement du champ d’investigation.
Un changement dans les théories:
1. Cherche de moins en moins à simplifier pour comprendre (considère les phénomènes dans leur ensemble).
- Ne se réfère plus à un système théorique aussi rigide.
- Se réfère à une conception transformée de la « réalité » (l’homme est en partie déterminé par le milieu, mais il l’influence aussi).
- Devient « réflexive » (conscience du rôle des préjugés, de la subjectivité du chercheur).
Un changement dans les méthodes:
1. Nouvelles sources de données (tags).
- Nouvelles approches des données (on ne chercher pas des données très objectives)-
- L’échelle d’investigation est modifiée (réduite).