Question 10 : les cartes mentales Flashcards
Géo de la perception
Dans les années 60, on s’aperçoit que la géographie spatiale et sa fonction aménagiste n’a pas été aussi efficace qu’on ne pouvait l’espérer.
Les problèmes sociaux liés aux inégalités demeurent.
Le principal défaut de l’analyse spatiale qui est repris pas la géographie de la perception, c’est la planification technocratique de l’espace qui ne tient compte que des aspects matériels.
L’approche de Lynch reste très « matérielle » (urbaniste). Centrée sur la perception d’une réalité extérieure mais qui s’impose à tous (idée d’invariant). Un pas suivant consiste à considérer l’espace comme pouvant être appréhendé de manière différenciée selon les individus et les groupes.
Lynch s’intéresse surtout à la manière dont les gens perçoivent l’espace. Il n’étudie pas l’impact des individus sur l’espace contrairement à Ley et ses graphittis. Il chercher à savoir ce qui permet à une personne de se sentir bien, de se repérer dans une ville.
Ainsi, cette géographie s’intéresse plutôt à l’influence de l’espace sur l’individu et non l’inverse. Lynch interroge les gens de villes américaines et analyse leur perception selon 5 éléments structurants
Les 5 éléments structurants
- Les voies (paths): axes de déplacements utilisés par les habitants (ruelle. Vaucher !). Les grands axes de circulations.
- Les quartiers (districts): zones perçues comme homogènes par les habitants « On peut les reconnaître de l’intérieur, et parfois s’en servir comme référence externe » (DDR). Différenciation entre les quartiers.
- Les limites (edges) (voies CFF, autoroute), les frontières qui séparent les quartiers.
- Les points de repère (landmarks) : références ponctuelles considérées comme extérieures par l’observateur (église rouge). Ce que l’on utilise pour décrire le chemin à qqn.
- Les nœuds (nodes) : carrefour/rupture de charge (aussi des points de repères mais avec une « activité » interne) (Place. Pury).
De l’imageability aux cartes mentales
Gould va affiner la méthode de Lynch avec l’utilisation de la carte mentale, représentation schématique de ce que les gens ont dans la tête.
Il demande aux habitants d’une ville de la dessiner. En fonction du nombre de fois qu’un élément apparait, on peut en déduire son importance. Finalement, il fait une synthèse de toutes les cartes. Par ce travail, il met en évidence les éléments structurants de la ville en question.
les 2 types de cartes mentales
- Carte de Préférence: On ajoute une question qui porte sur un ressenti de l’espace. Par exemple, Ley demande aux gens s’il y a des zones que les gens préfèrent éviter à Philadephie.
- Carte de Connaissance: les gens dessinent une carte telle qu’ils la connaissent. On peut ensuite distinguer les perceptions en fonction des groupes sociaux et des individus (sexe, âge, appartenance ethnique…).
Lay remarque que les enfants ont une certaine sensibilité à l’espace. Ils distinguent très bien les espaces connus des espaces inconnus. Un enfant se lie à l’espace, ce qui intéresse les géographes.
Carte de stress
Un chercheur a interrogé des gens sur les zones de la ville où ils se sentaient en danger. Il crée une carte qui montre des pics d’insécurité. C’est une carte de préférence car elle porte sur les jugements des individus.
Carte de l’opinion d’iverness
¬ On remarque une attraction du sud (climatique), et de la cote est aussi. On remarque aussi que le lake district (considérer aussi belle que les hignlands) sont moins attractifs. Ils aiment ce qui est proche. Ils ont avant tout envie de rester proches de chez eux.
¬ Ils sont aussi attirés par Glasgow et Edinbourg les deux grandes villes de l’écosse. (Universités, voyages d’études).
¬ On voit apparaitre une logique régionale particulière de l’écosse avec une conscience nationale et indépendantiste (parler de GB et non d’Angleterre).
¬ Stéréotype de Londres polluée.
Les cartes mentales permettent de mettre en évidence les frontières invisibles comme par exemple des pensées indépendantistes de l’écosse.
Pour gommer les spécificités locales des cartes on pourrait faire une moyenne pour lisser les données extrême. Cette technique donne la carte suivante: La surface de perception générale ou nationale.
Puis on peut élever le cas d’une ville à cette moyenne afin de pouvoir comparer cette ville avec la moyenne. Catre de différence entre la surface de perception nationale et celle de Sevenoaks. Permet de faire un zoom sur les particularités de chaque ville. Met en évidence les spécificités. Cette démarche est très présente en cartographie par exemple.
Critique des cartes mentales
Les géographes des années 60 pensaient pouvoir faire évoluer la géo avec ces cartes mentales. Ce ne fut pas le cas.
¬ Ne permettent d’étudier que deux aspects très partiels des représentations j’aime/j’aime pas (« connaissance » et « préférence/aversion »)
¬ L’éventail de choix est souvent trop vaste (pas suffisamment de consigne) pour que la personne envisage de manière systématique l’ensemble des possibilités. On n’en tire pas des conclusions très intéressantes.
¬ Les résultats restent « virtuels » (qu’en est-il ensuite des pratiques effectives ?) Ne permet mas de tirer des conclusions réelles.
¬ Les résultats présentent une certaine redondance (effet de l’information, effet de la distance, stéréotypes, lieux publics très fréquentés etc…)
¬ Seules, ces cartes « n’expliquent pas grand-chose ». Il faut qu’elle soit précise, il faut un outil de recherche complémentaire.
Ce n’est que si elles sont explicitement rattachées à une problématique (insécurité, intégration des enfants migrants, etc…) et si elles interviennent de manière complémentaire avec d’autres approches (entretiens) que les cartes mentales ont un intérêt.
Dans certains cas, la méthode doit être affinée (distribution de listes à classer). Finalement, les cartes mentales sont un outil de plus, pas une révolution.