Polyarthrite rhumatoïde Flashcards

1
Q

Arthralgie vs arthrite

A

L’arthrite

= terme utilisé pour décrire un gonflement articulaire qui est le plus souvent douloureux (on peut aussi dire synovite)

Arthralgie

= englobe toutes les douleurs au niveau des articulations; peut être d’origine mécanique, suite à des efforts répétés, ou inflammatoire, auquel cas elle est présente dès le lever et est associée à des raideurs musculaires

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2
Q

Comment décrire une atteinte articulaire?

A

Nb d’articulations touchées

  • atteinte monoarticulaire touche une seule articulation
  • une atteinte oligoarticulaire touche entre deux et quatre articulations
  • une atteinte polyarticulaire touche cinq articulations ou plus.

La symétrie

  • est symétrique quand une même articulation ou groupe d’articulation (par exemple les articulations interphalangiennes proximales) sont touché de façon bilatérale.
  • Pas nécessaire que ce soit exactement la même articulation quand elle fait partie d’un groupe articulaire; par exemple, une atteinte de la deuxième et troisième IPP droite et de la quatrième et cinquième IPP gauches est dite symétrique
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3
Q

Nommer les 3 modes de présentation de la PAR

A
  1. présentation polyarticulaire
  2. arthrite palindromique
  3. Présentation initiale par une atteinte extra-articulaire
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4
Q

Mode de présentation: Polyarticulaire symétrique

A

Est la plus classique

  • développent des synovites symétriques de façon insidieuse sur quelques semaines à mois ou encore de façon aiguë, parfois du jour au lendemain.
  • Souvent: une atteinte de l’état général significative avec fatigue, diminution de l’appétit, perte de poids et fièvre.
  • La présence d’un enraidissement matinal d’au moins une heure
  • Plus rarement: peut débuter par une atteinte mono ou oligoarticulaire, mais évoluera toujours vers une atteinte polyarticulaire avec le temps.
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5
Q

Mode de présentation: Palindrome

A
  • se caractérise par des épisodes d’arthrite mono ou oligoarticulaire aigus
  • d’une durée de quelques heures à quelques jours
  • entrecoupés d’intervalles asymptomatiques.
  • L’évolution sera pour ces patients selon la règle des tiers : un tiers sera autorésolutif, un tiers évoluera en PAR et un tiers en une autre pathologie (connectivite, vasculites, spondyloarthropathie).
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6
Q

Mode de présentation: Extra-articulaire

A

tout de même rare représentant moins de cinq pourcent (<5%) des cas.

Le plus souvent, ce sera par une péricardite ou un épanchement pleural.

Les autres manifestations extra-articulaires seront revues plus loin.

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7
Q

Présentation clinique: Quelles sont les articulations typiquement touchées?

A

Les ++ fréquents

  • les MCP (métacarpophalangiennes)
  • les IPP (interphalangiennes proximales)
  • les poignets
  • les MTP (métatarsophalangiennes).

Les fréquents

  • Les coudes
  • les épaules
  • les chevilles
  • les genoux
  • les hanches

Il faut retenir que la PAR épargne les IPD (interphalangiennes distales), le rachis dorso-lombaire et les sacro-iliaques. L’atteinte du rachis dans la PAR se limite au rachis cervical, principalement aux premières vertèbres (atlas et l’odontoïde)

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8
Q

Présentation clinique: Qu’est-ce qui peut être touché à part les articulations? Comment cela se présente-il?

A

les gaines tendineuses et les bourses peuvent être atteintes.

  • L’inflammation entraine également une sous-utilisation de certains groupes musculaires avec une atrophie musculaire secondaire.
  • Éventuellement, les déformations surviennent: subluxations, contractures en flexion, déformation en boutonnière (flexion fixe de l’IPP et hyperextension de l’IPD) et en col de cygne (hyperextension de l’IPP et flexion de l’IPD) et déviation cubitale des doigts.
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9
Q

Présentation clinique: Les nodules rhumatoides

A

= nodules sous-cutanés que l’on retrouve surtout aux points de friction:

  • proéminences osseuses
  • surface des tendons extenseurs
  • Peuvent également se développer dans plusieurs organes comme les yeux, les poumons, le coeur, les valves cardiaques, le cerveau et la plèvre.

Entre 20 et 35% des patients PAR en ont, le plus souvent palpables. Il sera important de toujours y penser dans l’investigation d’un nodule, par exemple pulmonaire ou cérébral, chez un patient PAR.

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10
Q

Présentation clinique: Les nodules rhumatoides

Histologie

A

En histologie, le nodule rhumatoïde est un granulome: une zone de nécrose fibrinoïde entourée d’histiocytes en palissade, le tout entouré d’une capsule de collagène, de lymphocytes et de fibroblastes.

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11
Q

Critères de classification

  • Décrire
  • Comment les interpréter?
A
  • Le score total est obtenu en additionnant le score de chacune des quatre sous-catégories.
  • Un total de six et plus est nécessaire pour porter le diagnostic de PAR.
  • Le traitement précoce aide à prévenir les déformations et érosions irréversibles, porter le diagnostic de façon plus précoce permettra d’amorcer un traitement agressif rapidement:
  • Les nouveaux critères rendent possible de diagnostiquer la PAR avant six semaines et incluent l’anti-CCP, la vitesse de sédimentation et la protéine C réactive dans les critères diagnostics
  • La présence d’érosions à la radiographie n’est plus un critère de classification puisque c’est une manifestation relativement tardive de la maladie.
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12
Q

DDX de la polyarthrite aigue

A

Causes infectieuses

  • Bactériennes
  • gonocoque, méningocoque
  • dans le cadre d’un rhumatisme articulaire aigu (RAA) après une infection à streptocoque ß-hémolytique du groupe A
  • les arthrites réactives après des infections gastro-intestinales ou génito-urinaires (salmonelle, shigelle, campylobacter, chlamydia).
  • Virales
  • hépatite B, rubéole, parvovirus B19 =les + fréquents
  • adénovirus, coxsackievirus, EBV, CMV, oreillons, rétrovirus

Causes inflammatoires

  • PAR
  • le LED
  • les spondyloarthrites (psoriasis)
  • certaines vasculites comme la polymyalgia rheumatica et les vasculites des petits vaisseaux

Causes métaboliques

  • goutte
  • pseudo-goutte

Autres

  • endocardite bactérienne aigue
  • sarcoidose
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13
Q

Manifestations extra-articulaires de la PAR

A

L’atteinte de l’oeil

  • peut être une kératoconjonctivite sèche (Sjögren dans 15% des patients)
  • une sclérite ou une épisclérite
  • une scléromalacie perforante
  • une sclérite antérieure ou nodulaire.

L’atteinte pulmonaire

  • épanchement pleural (exsudat avec élévation des protéines et baisse du glucose)
  • nodules pulmonaires
  • fibrose pulmonaire
  • pneumopathie organisée cryptogénique (COP en anglais, anciennement BOOP)
  • hypertension pulmonaire
  • pneumoconiose rhumatoïde (syndrome de Caplan).

L’atteinte cardiaque

  • péricardite
  • de myocardite
  • trouble de conduction
  • dysfonction valvulaire secondaire à un nodule dans le myocarde.

Les atteintes neurologiques

  • neuropathie de compression
  • neuropathie périphérique
  • mononévrite multiple (dans le cadre d’une vasculite rhumatoïde)
  • myélopathie par subluxation cervicale (subluxation des niveaux C1-C2).

La vasculite rhumatoïde

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14
Q

Manifestations extra-articulaires de la PAR: Décrire la vasculite rhumatoide

A

peut se présenter par :

  • des artérites digitales avec ischémie
  • ulcération des doigts
  • ulcérations chroniques des membres inférieurs
  • Raynaud
  • symptômes systémiques.
  • Rarement: peut atteindre les artères mésentériques, coronaires ou rénales
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15
Q

Manifestations extra-articulaires de la PAR: Nommer les complication systémiques

A

Ostéoporose

  • de façon intrinsèque secondairement à l’inflammation chronique
  • également secondairement à la prise de corticostéroïdes.

Amyloïdose secondaire

  • rare
  • secondaire à l’inflammation chronique est le développement d’une amyloïdose secondaire.
  • De nos jours, avec les traitements plus efficaces, cette complication n’est pratiquement plus diagnostiquée.

Le syndrome de Felty

  • triade de PAR: splénomégalie et neutropénie
  • Rare
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16
Q

Physiopatho: Rappel de l’anato/histo de la membrane synoviale

A
  • La membrane synoviale borde la cavité fibreuse de l’articulation sur sa face interne jusqu’au cartilage articulaire, mais sans le couvrir.
  • Elle est faite de villosités bordées de synoviocytes de type A et B.
  • Elle se compose principalement de tissu conjonctif et adipeux et est très vascularisée.
  • Les synoviocytes de type A sont des cellules apparentées aux macrophages
  • Les synoviocytes de type B sont apparentés aux fibroblaste
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17
Q

Physiopatho: quelle est la cause de la maladie?

A

Comme pour la plupart des maladies auto-immunes, la physiopathologie n’est pas tout à fait élucidée

Présence d’une prédisposition génétique:

  • prévalence plus importante chez les parents du premier degré de patients atteints
  • 70% des patients PAR sont HLA-DR4 ou HLA-DR1.

L’agent toxique le mieux défini en PAR est le tabac.

  • les fumeurs sont plus à risque de développer la maladie
  • sont également plus souvent porteurs du facteur rhumatoïde et de l’anti-CCP qui sont tous deux des facteurs de mauvais pronostic.
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18
Q

Physiopatho: Décrire la pathogénèse

A
  1. L’hypothèse retenue est qu’un individu génétiquement prédisposé soumis à un agent initiateur (dont on ne connaît pas encore la nature) voit ses lymphocytes T activés.
  2. Ces lymphocytes activés, à leur tour, entrainent la prolifération de plusieurs cellules comme les macrophages, les neutrophiles et des synoviocytes de type A et B avec relargage de médiateurs inflammatoires, cytokines et enzymes protéolytiques menant à la destruction articulaire.
  3. Ceci mène à la production d’auto-antigènes par les lymphocytes B (facteur rhumatoïde et l’anti-CCP) qui perpétuent la réaction inflammatoire au sein de l’articulation.
  4. La résultante de cette cascade au niveau de l’articulation est la prolifération des synoviocytes, le recrutement des lymphocytes B et T au sein de la membrane synoviale qui acquiert la capacité de détruire le cartilage et l’os ⇒ on l’appelle le pannus
  5. Quand le pannus a proliféré et détruit le cartilage des deux côtés de l’articulation, l’os sous-chondral devient apposé et c’est à ce moment que survient l’ankylose (fibrose) de l’articulation
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19
Q

Investigations à faire

A
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20
Q

Investigations: Résultats de laboratoire que l’on devrait retrouver

A

Anomalies non spécifiques liées à l’inflammation

– Anémie inflammatoire

– Leucocytose, thrombocytose

– hausse vitesse de sédimentation (VS) et protéine C réactive (PCR)

30-40% des patients ont des paramètres inflammatoires normaux lors de la présentation initiale

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21
Q

Investigation: Qu’est-ce que le facteur rhumatoide? Comment est-il utile?

A

= IgM anti-IgG non spécifique

  • pourra être détecté dans le sang
  • Un patient PAR avec un facteur rhumatoïde sérique = arthrite séropositive
  • La sensibilité du test n’est que de 70% et la spécificité est de 90 à 95%.
  • Jusqu’à 5-10% de la population saine peut avoir un facteur rhumatoïde positif
  • Ne peut permettre de poser ou d’exclure le diagnostic ⇒ par contre, la présence d’un facteur rhumatoïde a titre élevé est habituellement lié à une arthrite plus sévère, ainsi qu’à une prévalence accrue de manifestations extra-articulaires.
  • Également positif dans d’autres conditions

– Connectivites: Sjogren, poly/dermatomyosite, LED, sclérodermie

– Infections

– États inflammatoires chroniques

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22
Q

Comment le facteur rhumatoide pourrait avoir un rôle dans la physiopatho?

A

Le facteur rhumatoïde a possiblement un rôle à jouer dans la physiopathologie de la PAR.

Deux hypothèses principales sont retenues:

  • Premièrement, le FR pourrait se lier aux complexes immuns à la surface du cartilage et entrainer l’activation du complément
  • Deuxièmement, les lymphocytes B producteurs de FR peuvent capturer un antigène exogène pour ensuite présenter le complexe immun au lymphocyte T et ainsi démarrer la cascade inflammatoire.
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23
Q

Investigation: Détection de l’anti-CCP

A

= nouveau marqueur sérique plus spécifique est disponible en clinique.

  • la sensibilité de l’anti- CCP est la même que pour le FR (soit environ 70%), mais l’avantage de ce test vient de sa spécificité à 97%
  • Ne permettra pasd’exclure le diagnostic s’il est négatif, mais le diagnostic sera presque certain s’il est positif en présence d’un tableau clinique compatible.
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24
Q

Investigation: Analyse du liquide synovial

  • Indications
  • Interprétation
A

Indications de l’analyse du liquide synovial:

  • Monoarthrite ou oligoarthrite aiguë ou chronique
  • Polyarthrite chez un patient fébrile

Ce que comprend l’analyse du liquide synovial:

  • Décompte cellulaire
  • recherche de cristaux
  • Gram et culture

Le liquide synovial aura les caractéristiques du liquide inflammatoire, opaque avec une faible viscosité. Les globules blancs sont en général entre 5 000 et 50 000, mais pourront parfois être aussi élevés que 75 000 avec plus de 50% de neutrophiles.

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25
Q

Investigations: Trouvailles radiologiques

A

Trouvailles

  • Gonflement des tissus mous
  • Déminéralisation para-articulaire
  • Érosions
  • Pincement articulaire
  • Subluxation
  • Ankylose

Atteinte précoce: Les articulations touchées en premier sont l’apophyse styloïde du cubitus, les deuxième et troisième métacarpophalangiennes et la cinquième métatarsophalangienne.

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26
Q

Investigations: IRM & Écho

A

– Plus sensible pour les érosions et détection précoce

– IRM = Œdème moelle osseuse

– Écho Doppler = Évaluation de l’activité inflammatoire des articulations

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27
Q

Évolution: comment la maladie évolue-t-elle?

A

évolue en poussées et rémissions.

  • Environ dix pourcent (10%) des patients pourront être mis en rémission pour de bon avec le traitement.
  • Entre 15 et 30% vont subir des poussées entrecoupées de périodes de rémission assez longues pour permettre de suspendre le traitement.
  • La majorité des patients toutefois (60 à 75%) auront une maladie chronique nécessitant un traitement au long cours
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28
Q

Évolution: Nommer les facteurs de mauvais pronostoc

A
  • la persistance d’inflammation après une année de traitement
  • les limitations fonctionnelle
  • la présence d’un facteur rhumatoïde ou d’un anti-CCP
  • des érosions précoces en radiologie
  • la présence de manifestations extra-articulaires incluant les nodules rhumatoïdes
  • le tabagisme
  • un faible degré de scolarité
  • un faible niveau socio-économique
  • la présence de comorbidites
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29
Q

Évolution: Les classes fonctionnelles

A

Classe I: capable de faire toutes les activités

Classe II: limité pour les loisirs

Classe III: limité au travail et dans les loisirs

Classe IV: limité dans toutes les activités, incluant les soins personnels

  • environ 40% des patients demeureront dans la classe I
  • 50% dans les classes II et III combinées
  • environ 10% des patients évolueront vers une perte d’autonomie importante (classe IV)
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30
Q

Évolution: De quoi sont plus à risque les patients PAR? Pourquoi? Que faut-il donc faire?

A

sont plus à risque de maladies cardiovasculaires et vasculaires athérosclérotiques

  • important d’adresser ce risque dans la prise en charge globale de ces patients (bilan lipidique, contrôle de la pression artérielle, cessation tabagique…).
  • Cette augmentation du risque est entre autres en lien avec la dysfonction endothéliale liée à l’inflammation ⇒ Une règle simplifiée est de multiplier le risque obtenu avec un outil d’évaluation du risque cardiovasculaire avec un facteur d’ajustement de 1,5.
31
Q

Approche clinique: 4 étapes

A
  1. Faire le dx
  2. Évaluer le degré d’activité
  3. Préciser le pronostic
  4. Établir le traitement
32
Q

Approche clinique: Comment poser le dx?

A

– Histoire +++

– Examen physique +++

– Laboratoires
– Radiologie

Attention: on évite les lab de routine en rhumato

33
Q

Approche clinique: Évaluer le degré d’activité

A

HMA:

  • intensité et localisation des douleurs
  • durée raideur matinale
  • atteinte fonctionnelle (HAQ)
  • fatigue

E/P:

  • décompte articulaire
  • douleur et gonflement (+ utile)
  • ténosynovites

Labo:

  • FSC, VS, PCR
  • Index d’activité (scores d’activité de la maladie) ⇒ DAS28, CDAI, SDAI
34
Q

Approche clinique: Préciser le niveau d’activité

Score DAS28

A
35
Q

Approche clinique: Préciser le niveau d’activité

Score SDAI

A
36
Q

Approche clinique: Établir le traitement

2 volets

A
  • Non-pharmaco
  • Pharmaco
37
Q

Traitement: Non-pharamcologique

A

Très important

  • Éducation sur la maladie
  • Important de parler des différents traitements, de l’évolution naturelle de la maladie et du pronostic
  • Dépister les hépatites B et C chroniques (questionnaire de facteurs de risque et sérologies) et d’encourager la vaccination préventive (hépatite A et B, pneumocoque, Influenza ⇒ compte tenu de la prédispotion aux infections latentes
  • questionner l’exposition à la tuberculose et faire un test cutané (PPD) ⇒ En prévision de la possibilité d’utiliser des agents biologiques
  • Modalités physiques:
    • physio: garder l’amplitude articulaire
    • ergo: les techniques de simplification du travail, de conservation d’énergie et de protection articulaire
  • Cessation tabagique
38
Q

Traitement: Nommer les options pharamcologiques

A
  • Anti-inflammatoires non-stéroïdiens
  • Anti-inflammatoires stéroidiens
  • Agents de rémission non-biologiques
  • Agents de rémission biologiques ⇒ seront indiqués précocement si un échec aux autres modalités de traitement est observé
39
Q

Traitement: Objectifs

A
40
Q

Traitement: Justification d’un traitement précoce

A

Apparition rapide d’une incapacité

  • 43% arrêtent de travailler après 3 ans

Lésions articulaires précoces

  • Irréversibles
  • Corrélation avec la capacité fonctionnelle

Mortalité dans les cas sévères

  • L’espérance de vie est diminuée de 5 à 10 ans
41
Q

Traitement: Bilan avant de le commencer

A
42
Q

Traitement: AINS

Indication

A

souvent utilisés au début ou en cours de traitement de la PAR pour soulager les symptômes articulaires (douleurs associées à l’inflammation)

Il est important de noter qu’ils n’ont aucun effet sur l’évolution et le processus de la maladie

43
Q

Traitement: AINS

Décrire le rôle thérapeutique des 2 COX

A

Les AINS traditionnels inhibent les deux enzymes (COX 1 et 2) de façon égale, alors que les AINS de deuxième génération (les «coxibs») inhibent la COX-2 de façon beaucoup plus importante.

44
Q

Traitement: AINS

Caractéristiques pharmacocinétiques

A
  • par une absorption rapide
  • un métabolisme hépatique
  • une élimination rénale
  • La demi-vie est variable
  • Plusieurs interactions médicamenteuses sont secondaires à l’induction du cytochrome P450
  • Les effets secondaires des AINS de première génération sont très importants à connaître puisqu’ils peuvent être graves et toucher plusieurs systèmes: digestif, rénal, cardiovasculaire,
45
Q

Traitement: AINS

Complications digestives:

  • Physiopatho
  • Fréquence
  • Facteurs de risque
A

Physiopatho

  • sont surtout dues à l’effet anti-COX1 sur l’inhibition de la synthèse des prostaglandines ⇒ entraine la perte de l’effet des prostaglandines sur l’homéostasie digestive
  • l’inhibition de la sécrétion acide
  • la stimulation de la sécrétion de bicarbonates et de mucus
  • le maintien de la circulation sanguine.
  • une toxicité directe des AINS sur la muqueuse digestive.

Description

  • Jusqu’à 20 à 30% des patients rapportent des symptômes digestifs qui corrèlent peu toutefois avec les trouvailles en gastroscopie.
  • On rapporte entre 1 et 3% de complications graves: perforation, hémorragie digestive, décès.
  • Les patients les plus à risques sont les patients âgés de plus de 65 ans, ceux avec antécédent d’ulcère peptique, la prise concomitante de corticostéroïdes, les patients avec diminution de la classe fonctionnelle secondaire à une maladie chronique (classe III et IV) et la présence de multiples comorbidités.
46
Q

Traitement: AINS

Complications rénales:

  • Les nommer
  • Facteurs de risque
A
  • rétention hydrosodée
  • hypertension artérielle
  • insuffisance rénale
  • défaillance cardiaque secondaire.

Les patients les plus à risque de ces complications sont:

  • ceux avec diminution du volume circulant efficace (cirrhose, insuffisant cardiaque, prise de diurétiques)
  • ceux souffrant de maladies rénales chroniques.
47
Q

Traitement: AINS

Complications cardiovasculaires

A

Physiopatho

  • surtout dues au déséquilibre entre la prostaglandine I2 (vasodilatation et inhibition de l’agrégation plaquettaire) et la thromboxane A2 (vasoconstriction et stimulation de l’agrégation plaquettaire).
  • Ceci peut contribuer à la formation de thromboses artérielles

Patients à risque

  • patients connus avec une maladie cardiovasculaire athérosclérotique ou vasculaire périphérique
  • patients diabétiques.
48
Q

Traitement: AINS

COX1 vs COX2 a/n des complications

A

Le principal avantage de l’utilisation d’un coxib est sa sécurité gastro-intestinale. Comparativement à un AINS traditionnel, il a été démontré qu’un coxib est associé à une diminution significative du risque de complications gastro-intestinales supérieures (ulcus compliqués et non compliqués) et de dyspepsie.

Toutefois, il n’y a pas de différence entre un coxib et un AINS traditionnel sur les complications rénales et cardiovasculaires

49
Q

Traitement: AINS

Quand donner de la gastroprotection?

A
50
Q

Traitement: Corticostéroides

Indications

A
  • en début de traitement en attendant l’effet maximal des agents de rémission qui peuvent prendre jusqu’à deux mois avant d’être efficaces
  • pour le traitement des manifestations extra-articulaires sévères
  • chez les patients avec atteinte fonctionnelle importante et une maladie résistante aux autres modalités thérapeutiques

l’utilisation de corticostéroïdes doit être d’une durée la plus courte possible et à la plus faible dose efficace.

51
Q

Traitement: Corticostéroides

Effets 2nd

A

Bien qu’ils soient très efficaces, les corticostéroïdes sont utilisés avec parcimonie, car leurs effets secondaires sont nombreux :

  • diabète
  • hypertension artérielle
  • ostéoporose
  • cataractes
  • glaucome
  • insuffisance surrénalienne
  • acné
  • atrophie cutanée
  • dépression
  • psychose
  • ulcère peptique
  • myopathie
  • nécrose avasculaire
  • syndrome de retrait
  • prédisposition aux infections.
52
Q

Traitement: Agents de rémission non-bio

  • Quand les débuter?
  • Les nommer
A

Les agents de rémission sont à débuter au moment du diagnostic, car ils ont tous un délai d’action.

Les plus utilisés sont:

  • les antimalariques
  • le méthotrexate
  • le leflunomide
  • la sulfasalazine.

Les agents de rémission utilisés antérieurement sont les sels d’or, la pénicillamine, l’azathioprine, le cyclophosphamide et la cyclosporine A.

53
Q

Traitement: Agents de rémission non-bio

Décrire les caractéristiques des 2 antimalariques

A
  • Phosphate de chloroquine–Aralen®
  • Sulfate d’hydroxychloroquine – Plaquenil® ⇒ le + utile, car plus sécuritaire

Caractéristiques:

– Délai d’action 3-6 mois
– Les mieux tolérés

– Svt utilisés en association avec un autre agent de rémission
– Toxicité rétinienne très rare ⇒ Suivi ophtalmologique chaque année

– Myopathie très rare

54
Q

Traitement: Agents de rémission non-bio

Méthotrexate: Décrire

A

= traitement de fond le plus utilisé dans la PAR et dans plusieurs autres arthropathies inflammatoire

  • Indication: habituellement utilisé d’emblée chez la majorité des patients en l’absence de contre-indications
  • Mécanisme: antimétabolite qui, par son activité antifolates, inhibe la synthèse des purines et secondairement, inhibe également la synthèse de l’ADN des leucocytes.
  • Action: Il a un délai d’action de quatre à huit semaines
  • Peut s’administrer par la bouche (po) ou en injection sous-cutanée (sc) une fois par semaine ⇒ La voie sous-cutanée est plus efficace et mieux tolérée (moins d’effets secondaires digestifs) que la voie per os.

De tous les agents de rémission non biologiques, le méthotrexate est considéré comme ayant le meilleur rapport efficacité /tolérance. Il a aussi le meilleur taux de maintenance dans la PAR

55
Q

Traitement: Agents de rémission non-bio

Méthotrexate: Effets 2nd & leur prise en charge

A

Effets secondaires: nausées, anorexie,fatigue, aphtes/stomatite, macrocytose, cytopénies, perturbations bilan hépatique, fibrose pulmonaire, tératogène

Prise en charge:

  • Ajuster la dose selon la fonction rénale
  • Radiographie pulmonaire pré-traitement
  • FSC,créatinine et bilan hépatique q 4 à 8 semaines
  • Acide folique pour diminue rles effets secondaires
  • Limiter consommation d’alcool
  • Grossesse: conseiller les femmes de cesser le Rx au moins 3 mois avant le début de la grossesse
56
Q

Traitement: Agents de rémission non-bio

Leflunomide

A

= agent immunomodulateur

  • agit en inhibant la synthèse des pyrimidines, d’où ses effets antiprolifératif et anti-inflammatoire.
  • Pour ce qui est du délai d’action, de l’efficacité, des effets secondaires et du suivi nécessaire, ils sont très semblables au méthotrexate.
57
Q

Traitement: Agents de rémission non-bio

Sulfasalazyne

A
  • délai d’action de deux à quatre mois
  • contre-indiquée chez les patients allergiques aux sulfas.
  • Elle nécessite un suivi de la formule sanguine une fois par mois au début du traitement
58
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Les nommer

A

Biothérapies

  • Thérapies sc ou IV

Inhibiteurs des JanusKinases(JAK)

  • Traitement par voie orale
59
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Nommer les différentes biothérapies

A
60
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Biothérapies: Mode d’action des anti-TNF

A

Il en existe un sous forme de:

  1. récepteurs solubles (etanercept – Enbrel®)
  2. quatre sous forme d’anticorps monoclonaux anti-TNFα (infliximab – Remicade®, adalimumab – Humira®, golimumab – Simponi® et certolizumab pegol – Cimzia®). (Figure 8)

Que ce soit le récepteur soluble ou l’anticorps monoclonal, la molécule lie le TNFα et l’empêche ensuite de se fixer à son récepteur cellulaire pour exercer son action.

61
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Biothérapies: Indications

A

Un anti-TNFα sera envisagé dès que le patient ne démontre pas une réponse adéquate après trois à six mois de traitement avec deux agents de rémission non biologique à dose thérapeutique (par exemple le MTX et le l’hydroxychloroquine).

62
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Inhibiteurs des Janus Kinases: Mode d’action

A

Les Janus kinases (JAK)

= sont des enzymes avec un double visage bien établi :

  • une fonction «positive» dans le système immunitaire
  • une fonction «négative» dans la pathogenèse de l’inflammation chronique

Les JAK

= des molécules cytosoliques de faible poids moléculaire liées à des récepteurs transmembranaires.

  1. Une fois une cytokine liée à son récepteur par exemple, le JAK sera activée, ce qui engendrera différentes modifications structurelles de cette JAK
  2. pour aboutir finalement à l’activation d’un facteur de transcription appelé STAT (signal transducers and transcription activators)
  3. Il activera dans le noyau de la cellule des gènes impliqués dans la perpétuation de l’inflammation chronique

Les principales cytokines intervenant dans la physiopathologie de la polyarthrite rhumatoïde utilisent la voie de signalisation des JAK

63
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Biothérapie: Son impact

A
  • Leur action est rapide
  • Efficaces chez les répondeurs partiels aux ARMM
  • Amélioration des signes et symptômes
  • 60 % à 80 % des patients ont une réponse clinique significative
  • 30-50 % obtiennent une rémission
  • Meilleure qualité de vie
  • Prévient les déformations et ↓ progression radiographique
  • Réponse durable: 60 % à 80% de réponse initiale (~10% d’abandon par an)
  • Tolérance globale acceptable
64
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Biothérapie: Bénéfices vs risques

A

Augmentation du risque d’infections graves avec tous les agents biologiques

  • Les comorbidités et l’utilisation de stéroïdes peuvent entraîner une plus grande augmentation du risque que les agents biologiques
  • hausse risque d’infections opportunistes
    • Risque augmenté de tuberculose (TB) avec tous les agents biologique sauf le rituximab
    • Risque plus élevé avec les anticorps monoclonaux
    • Infection opportuniste la plus fréquente: Herpes Zoster
65
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Biothérapie: 3 principes clés à connaitre

A
  • Tous les agents biologiques ont la même efficacité clinique en première ligne
  • Pas de facteur clinique ou biologique qui prédise la réponse à un agent biologique dans l’AR
  • Sauf pour le rituximab: présence du FR et/ou anti-CCP augmentent la probabilité d’obtenir une meilleure réponse clinique
  • Pour tous les agents biologiques,toujours combiner avec DMARD traditionnel si possible
  • Méthotrexate est le meilleur choix: augmente l’efficacité et la rétention à long terme sur biothérapie
66
Q

Traitement: agents de rémission bio

Biothérapies: CI aux anti-TNF

A
  • Syndromes lymphoproliphératifs
  • Maladies démyélinisantes
  • Syndromes auto-immuns (lupus)
  • Néoplasies récentes
  • Infections actives
  • Insuffisance cardiaque modérée ou grave
67
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Inhibiteurs Janus kinases: Décrire le traitement

A
  • Il existe pour l’instant 3 inhibiteurs de JAK : le tofacitinib (Xeljanz®), le baricitinib (olumiant®) et l’upadacitinib (rinvoq®).
  • traitement par voie oral que le patient doit prendre sur une base quotidienne étant donnée leur courte demi-vie.
  • Leur utilisation en clinique est basée sur les mêmes critères que les agents biologiques, soit après un échec à un traitement avec deux agents de rémission non biologique à dose thérapeutique.
68
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Inhibiteur Jak kinases: Sélectivité fonctionnelle

A

– Tofacitinib: JAK3 et JAK1 >>JAK2

– Baricitinib: JAK1 et JAK2

– Upadacitinib: JAK1

69
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Inhibiteur Jak kinases: Effets 2nd

A
  • Courte demi-vie(quelquesheures)
  • Efficacité et risque d’infection similaire aux biothérapies
  • Risque plus élevé pour l’herpes zoster
  • Effets secondaires GI: nausées, diarrhées
  • Contre-indiqué en insuffisance rénale
70
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Réaction locale

A
  • Les réactions locales au site d’injection sont courantes
  • Ces réactions sont habituellement peu incommodantes et ne nécessitent pas l’arrêt du traitement
71
Q

Traitement: Agents de rémission bio

Effets à long terme

A
  • Après 15 ans d’observation, pas d’augmentation des cancers solides et du lymphome chez les patients exposés aux agents biologiques
  • hausse du risque de cancer cutané, incluant le mélanome, avec les anti-TNF
  • Pour le mélanome, risque absolu très faible (NNH: 8000)
  • Pas de donnée pour les autres agents biologiques
  • Très peu de données sur les biologiques chez les patients ayant été atteints d’une affection maligne antérieure
  • En pratique, les agent biologiques sont utilisés dans cette population si le patient est en rémission de son cancer
  • Les agents biologiques diminue le risque de complications cardiovasculaires et la mortalité
  • Mécanisme: contrôle de l’inflammation
72
Q

Traitement: Nommer ce que le patient aura comme traitement initial

A
  • un AINS
  • de la prednisone en dose décroissante
  • du méthotrexate en dose croissante souvent combiné avec de l’hydroxychloroquine,
  • de l’acide folique
  • un biphosphonate
  • des suppléments de calcium et de vitamine D
  • une prescription de bilans à faire aux 4 semaines
73
Q

Traitement local

A
  • par infiltration de corticostéroïdes
  • est un traitement adjuvant.
  • jamais utilisé seul, mais permet de contrôler une ou quelques articulations qui n’auraient pas répondu au traitement de base.
  • Il faut toutefois s’assurer que l’articulation qui ne répond pas n’est pas infectée avant d’y injecter des stéroïdes. Les ténosynovites peuvent également bien répondre aux infiltrations.
  • La principale contre-indication à l’infiltration est l’infection de la peau ou de l’articulation.
74
Q

Topographie articulaire
de type polyarthrite rhumatoïde et arthrose

A