Connectivites Flashcards

1
Q

Décrire l’auto-imunité sérologique

A

= présence d’auto-anticorps dans la circulation sanguine

= est un phénomène pouvant survenir chez la personne en santé (5 à 8% de la population) et peut ne pas causer de maladie clinique.

L’auto-immunité clinique est la présence de symptômes ou de signes cliniques originant d’une activation incontrôlée du système immunitaire et causant de l’inflammation en présence d’auto-anticorps.

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2
Q

Facteurs associés à l’auto-immunité

A

Les facteurs associés à la présence d’auto-anticorps sont un âge plus avancé, le sexe féminin, une histoire familiale de maladie auto-immune, une infection récente et la prise de certains médicaments.

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3
Q

Auto-immunité & Dx

A

Il faut donc comprendre que la présence d’un auto-anticorps détectable dans une prise de sang n’équivaut pas à un diagnostic assuré de maladie auto-immune.

Pour attribuer une maladie clinique à la présence d’un auto-anticorps précis, nous devons d’abord faire une démonstration de cause à effet que la présence de l’auto-anticorps en question soit associé aux manifestations cliniques.

Expérimentalement, les scientifiques ont des évidences directes, indirectes ou circonstancielles aidant le clinicien à mieux comprendre ces maladies.

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4
Q

3 stades de développement de l’auto-immunité clinique

A

Trois stades dans le développement de l’auto-immunité clinique :

(1) la perte de tolérance du système immunitaire aux antigènes nucléaires
(2) la production d’auto-anticorps contre ces mêmes antigènes
(3) l’apparition de symptômes et signes cliniques.

Chez l’humain, la présence d’auto-anticorps dans le sang peut être détectable et précéder la maladie clinique de cinq à dix ans.

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5
Q

Définir les connectivites et les pathologies incluses dans ce terme

A

= un groupe de maladies qui se caractérisent par une atteinte inflammatoire chronique des tissus conjonctifs.

Certaines autres appellations sont également utilisées comme « collagénoses », « maladies du collagène » ou « maladies auto‐ immunes ». Ce dernier terme est beaucoup trop général puisque plusieurs maladies auto‐ immunes ne sont pas des connectivites.

Les principales entités qui font partie de cette classe sont:

  • le lupus érythémateux disséminé (LED)
  • la polymyosite‐dermatomyosite (PM/DM)
  • la sclérodermie (Scl)
  • le syndrome de Sjögren (SS)
  • une entité nommée le « Mixed Connective Tissue Disease » (MCTD
  • le syndrome anti-phospholipides.
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6
Q

Connectivites vs vasculites

A
  • Les vasculites sont plutôt des maladies multi-systémiques qui se caractérisent par l’inflammation des vaisseaux.
  • Les différentes vasculites sont classées selon la grosseur des principaux vaisseaux atteints.
  • Bien que certaines vasculites ont des arthrites comme manifestation clinique et que certaines connectivites peuvent s’accompagner d’une vasculite (comme la vasculite rhumatoïde de la PAR), nous n’aborderons pas les vasculites dans le cadre du cours sur l’appareil locomoteur.
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7
Q

Caractéristiques générales des connectivites

A

Les connectivites partagent donc plusieurs caractéristiques :

  • touchent le tissu conjonctif qui est présent dans une majorité des organes du corps humain ⇒ peuvent entrainer une atteinte multi-systémique
  • Chacune d’entre elles a par contre ses organes de prédilection
  • La prévalence est plus importante chez les femmes
  • des altérations du système immunitaire sont responsables de la production d’anticorps
  • Même si chaque entité a ses caractéristiques propres, les chevauchements entre deux ou trois maladies sont fréquents.
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8
Q

Caractéristiques générales: Atteinte multi-systémique

A

Concernant l’atteinte multi-systémique, prenons en exemple le lupus érythémateux disséminé (LED) en comparaison avec des maladies auto‐immunes qui ne touchent qu’un organe.

Le LED est une maladie auto‐ immune qui peut aussi bien toucher le cerveau (psychose, convulsion), la peau (rash malaire, rash discoïde, aphtes), les séreuses (épanchement pleural, péricardite), les reins (néphrite lupique), les articulations (arthrite) et les vaisseaux (Raynaud).

En opposition, plusieurs maladies auto‐immunes sont le résultat d’un seul anticorps qui n’affecte qu’un organe : le diabète type 1 (pancréas), la maladie de Graves (tyroïde) et la maladie d’Addison (surrénales) pour n’en nommer que quelques-unes.

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9
Q

Caractéristiques générales: Organes de prédilection selon la patho

A
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10
Q

Caractéristiques générales: Prédilection pour les femmes

A
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11
Q

Caractértisques générales: Le chevauchement

A

Les manifestations les plus typiques des différentes entités peuvent se retrouver mélangées entre elles, par exemple une myosite, un phénomène de Raynaud et un rash malaire.

  • Si un tableau clinique prédomine: on nommera la maladie selon ce tableau avec certaines manifestations autres.
  • Si les différentes manifestations ne permettent pas de poser un diagnostic: on nommera la maladie un syndrome de chevauchement.
  • Il arrive parfois qu’avec l’évolution naturelle de la maladie, un tableau clinique se dégage et qu’un diagnostic plus précis puisse être posé.

Attention: Le Mixed Connective Tissue Disease (MCTD), ou connectivite mixte, est par contre une entité en soi (et non un syndrome de chevauchement) qui regroupe synovite, myosite, Raynaud et sclérodactylie comme manifestations cliniques, ainsi qu’un anticorps qui lui est propre et qu’on peut doser dans le sang : l’anti‐RNP.

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12
Q

Caractértisques générales: Altération immunologique

A
  • Dans chacune des connectivites, on note une synthèse accrue d’immunoglobulines avec la formation d’auto‐anticorps qui ensuite forment des complexes immuns ⇒ Ceci entraine l’activation du complément.
  • Il y a également des anomalies de l’immunité cellulaire.
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13
Q

Nommer des sx à rechercher à l’examen physique et au questionnaire chez des patients où une connectivite est soupçonnée

A
  • fatigue,
  • perte de poids,
  • arthralgie,
  • arthrite,
  • phénomène de Raynaud,
  • aphtes,
  • alopécie,
  • rash,
  • photosensibilité,
  • faiblesse proximale,
  • xérostomie,
  • xérophtalmie,
  • fièvre d’étiologie inconnue,
  • péricardite,
  • pleurésie,
  • convulsion,
  • psychose,
  • cytopénies,
  • hémolyse,
  • glomérulonéphrite,
  • thromboses,
  • fausses couches à répétition
  • antécédents familiaux de connectivite ou d’arthrite
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14
Q

Investigation de base chez un patient soupçonné de connectivite

A
  1. Débuter par une histoire et un examen physique rigoureux.
  2. Les bilans sanguins à obtenir sont d’abord des bilans généraux à la recherche de manifestations rénales, hématologiques ou musculaires qui pourraient être ou non symptomatiques: FSC, créatinine sérique et de la créatine kinase, une mesure de la VS et une analyse d’urine.

Si après ce premier dépistage il devient clair que le patient n’a pas de connectivite, l’investigation pourra être cessée.

Sinon des tests sanguins plus poussés seront prescrits tels que:

  • le facteur anti‐nucléaire (FAN)
  • l’anti‐« double stranded DNA » (anti‐dsDNA)
  • l’anti‐ Smith
  • le dosage du complément
  • l’anti‐Scl70
  • l’anti‐centromère
  • l’anti‐Jo1, l’anti‐Ro
  • l’anti‐ La
  • les tests à la recherche du syndrome antiphospholipides : les anticardiolipines IgM et IgG, l’anti‐ß2 glycoprotéine1
  • recherche d’anticoagulant lupique.
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15
Q

Phénomène de Raynaud: Définition

A

= se caractérise par un changement de coloration épisodique des extrémités précipité par l’exposition au froid ou à une émotion forte.

Les doigts sont le plus souvent atteints, mais les orteils, le nez et les oreilles peuvent également présenter un changement de coloration.

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16
Q

Phénomène de Raynaud: Physiopatho

A

= est dû à une hypersensibilité des petits vaisseaux digitaux qui, sous l’influence du froid ou de l’émotion, subissent une vasoconstriction de façon inappropriée.

Typiquement, le patient rapporte trois phases de changement de coloration:

  1. La phase blanche: s’explique par l’ischémie secondaire à la vasoconstriction artérielle.
  2. La phase bleue: est secondaire à la cyanose causée par la désaturation de l’hémoglobine qui stagne dans les tissus.
  3. La phase rouge ou violacée: est une hyperhémie réactionnelle de reperfusion quand la vasoconstriction cesse.
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17
Q

Phénomène de Raynaud: Dx

A

Le diagnostic est clinique à l’histoire ou à l’examen physique et seulement deux couleurs sur trois sont requises.

Aucune investigation n’est requise si le questionnaire et l’examen physique (incluant l’examen de la base des ongles) ne révèlent aucune évidence de cause secondaire.

Par contre, si un Raynaud secondaire est suspecté, il faudra minimalement procéder à:

  • un bilan sanguin incluant une formule sanguine complète
  • une évaluation de la fonction rénale (créatinine) et hépatique
  • un dosage du facteur rhumatoïde et du complément
  • la recherche d’un facteur antinucléaire.
  • faire une analyse d’urine.
  • D’autres investigations pourront être faites selon la cause suspectée
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18
Q

Phénomène de Raynaud: Classification

A

Le Raynaud primaire = n’est pas associé à une maladie ou à une autre cause malgré deux ans d’évolution

Le Raynaud secondaire = est associé à une maladie

  • connectivites
  • atteintes traumatiques et occupationnelles (outils vibrants)
  • le syndrome du défilé thoracique
  • la maladie vasculaire athérosclérotique
  • les thromboses ou embolies
  • la maladie de Berger
  • certains médicaments ou toxines avec effet vasoconstrictif (ergot, médicaments pour le TDAH, contraceptifs oraux)
  • le syndrome douloureux régional complexe
  • une hyperviscosité sanguine de toute cause (par exemple la cryoglobulinémie, la polycythémie vraie et la maladie de Waldenström).
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19
Q

Phénomène de Raynaud: Clinique de la forme primaire

A
  • survient chez des jeunes femmes. Le début est souvent autour de la ménarche.
  • l’atteinte se présente de façon symétrique et épargne le pouce.
  • l’ischémie est moins sévère et n’entraine pas de lésion ischémique.
  • peut également s’associer à des spasmes d’autres artères, par exemple au niveau cérébral (migraine), coronaire (angine vasospastique ou Prinzmetal), mésentérique (colite ischémique) ou cutané (livedo reticularis)
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20
Q

Phénomène de Raynaud: Clinique de la forme secondaire

A

sont beaucoup moins homogènes qu’en primaire

  • Tout dépend de la maladie ou de la cause associée.
  • Le sexe est variable selon la cause (les femmes s’il est en association avec une connectivite, les hommes si c’est secondaire à l’utilisation d’un marteau‐piqueur… sans vouloir être sexiste!).
  • Le début est plus tardif.
  • Typiquement, l’atteinte est asymétrique
  • caractérisée par des épisodes intenses qui peuvent même entrainer de l’ischémie, des ulcérations et de la nécrose (gangrène) des extrémités.
  • À l’examen physique, il sera possible de voir chez les patients avec connectivite des ACVONs ou Anomalies Capillaires Visibles à l’OEil Nu (Les ACVONs peuvent aussi être caractérisés plus précisément s’ils sont examinés au microscope, technique nommée capillaroscopie.)
  • aux bilans sanguins, les patients pourront avoir un facteur anti‐nucléaire ou d’autres auto‐anticorps.
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21
Q

Phénomène de Raynaud: Traitement non-pharmaco

A

L’une des mesures non pharmacologiques les plus importantes est de cesser la consommation de tabac, qui par ses propriétés, augmente la vasoconstriction des artères.

Il faudra également utiliser des modalités physiques de réchauffement (des mitaines, des sachets auto-chauffants). Certains patients devront même changer d’emploi (manutention dans un entrepôt frigorifique).

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22
Q

Phénomène de Raynaud: Traitement pharmaco

A

Le traitement pharmacologique se fait à l’aide de vasodilatateurs tels que les bloquants des canaux calciques de type dihydropyridines ou encore la nitroglycérine topique (patch de Nitro‐Dur®).

Lorsque ces traitements ne fonctionnent pas, il faut parfois procéder à des blocs nerveux sympathiques.

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23
Q

Phénomène de Raynaud: Complications

A

Les complications sont très rares chez les Raynaud primaires.

Dans les cas secondaires, la nécrose et les ulcérations seront des sites propices à l’infection et la guérison sera plus difficile étant donné l’ischémie:

  • Il faudra utiliser des antibiotiques de façon prolongée et du débridement de plaie.
  • Parfois, les prostaglandines intraveineuses peuvent être tentées pour sauver une ou des extrémités.
  • S’il y a échec à tout ceci, l’amputation est parfois la seule solution
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24
Q

Sclérodermie: Définition

A

= une pathologie dont la principale manifestation est un changement dégénératif et fibreux de la peau qui entraine une peau raide et indurée.

Ces mêmes changements peuvent se produire presque partout dans le corps, notamment dans les membranes synoviales, les artères digitales, l’oesophage, l’intestin et le coeur.

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25
Q

Sclérodermie: Classification

A

Sclérodermie localisée

  • Les trois formes de sclérodermie localisées: morphée, linéaire et en coup de sabre
  • se retrouvent chez les enfants .
  • Ce sont des maladies dermatologiques, sans atteinte des organes internes, qui ne seront pas discutées ici.

Sclérodermie systémique

  • 2 formes: la forme limitée ou CREST (à ne pas confondre avec localisée) et la forme diffuse.
  • Des formes plus rares telles que la sclérodermie sine sclérodermie, la sclérodermie induite par l’environnement, les syndromes de chevauchement et la pré‐sclérodermie sont également décrites.
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26
Q

Sclérodermie systémique: Diffuse vs limitée

A

La sclérodermie diffuse tient son appellation du fait que l’atteinte cutanée s’étend proximalement aux coudes et aux genoux, contrairement à la forme limitée qui demeure distale aux coudes et aux genoux.

Dans la forme diffuse, les deux atteintes d’organes internes les plus fréquentes sont la fibrose pulmonaire et la crise rénale sclérodermique. L’atteinte cutanée débute parfois par un oedème des extrémités avec démangeaisons avant que l’induration ne s’installe.

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27
Q

Sclérodermie: Physiopatho

A
  • il existe une prédisposition génétique à la sclérodermie.
  • L’événement déclencheur de la maladie est toutefois encore méconnu.
  • Les premiers changements dépendent d’un stress oxydatif, par la présence de radicaux libres, qui entraine des anomalies de l’endothélium et une inflammation péri-vasculaire. La persistance du stress oxydatif entraine éventuellement la mort des cellules endothéliales et, via les médiateurs inflammatoires, la prolifération des fibroblastes et des cellules musculaires lisses ayant pour résultat un épaississement de la paroi des vaisseaux.
  • Il y a également un contrôle anormal de la vasoconstriction par débalancement entre les médiateurs de vasoconstriction et de vasodilatation. L’ischémie des tissus secondaire à ces changements accentue le stress oxydatif ce qui perpétue la réaction inflammatoire avec pour effet une fibrose des tissus (la peau ou les différents organes internes) par synthèse accrue de collagène par les fibroblastes
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28
Q

Sclérodermie: Présentation clinique

A

Les manifestations cliniques de la sclérodermie sont multiples dépendant des organes touchés.

Du côté cutané

  • la peau est indurée et fixe
  • peut être soit hypo ou hyper-pigmentée.
  • Typiquement, il y a perte de pilosité et diminution de sudation des zones atteintes.
  • Il y a également des calcifications cutanées qu’on nomme calcinose.

Atteinte des vaisseaux

  • le phénomène de Raynaud qui est présent chez plus de 95% des patients et les télangiectasies

Les manifestations musculo‐squelettiques

  • sous forme d’arthralgies ou d’arthrites symétriques.
  • Des contractures articulaires (sans inflammation) sont également possibles secondairement à l’atteinte cutanée, ce qui entraine de l’atrophie musculaire par non utilisation
  • possible une myosite associée.

L’atteinte oesophagienne est typique

  • pyrosis et reflux gastro‐ oesophagien
  • surtout dans le CREST
  • principalement dû à une hypomotilité de l’oesophage et une incompétence du sphincter oesophagien inférieur par fibrose.

​L’atteinte intestinale

  • est marquée par une malabsorption qui résulte d’une pullulation bactérienne intra‐intestinale par hypomotilité et dilatation duodénale et jéjunale encore une fois secondaire à la fibrose. I
  • incontinence fécale par perte de fonction du sphincter anal possible

L’atteinte cardiaque

  • peut être de différent ordre, soit une effusion péricardique (souvent asymptomatique), une péricardite constrictive ou une tamponnade ou encore une fibrose du myocarde.

L’atteinte pulmonaire

  • peut être soit une fibrose pulmonaire ou une hypertension pulmonaire.
  • possibles dans les deux formes de sclérodermie systémique, mais typiquement, l’hypertension pulmonaire est davantage associée au CREST et la fibrose pulmonaire à la sclérodermie diffuse.

L’atteinte rénale typique

  • la crise rénale sclérodermique: caractérisée par une hypertension artérielle et une détérioration de la fonction rénale d’installation rapide.
  • En pathologie, le phénomène démontré est une micro-angiopathie thrombotique.
  • Cette complication était, il n’y a pas si longtemps, associée à une mortalité très élevée.
  • Le traitement actuel avec les IECA a permis d’améliorer de beaucoup le pronostic.
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29
Q

Sclérodermie: Investigation

A
  • Comme dans les autres connectivites, les anomalies non spécifiques de l’inflammation pourront être présentes (leucocytose, anémie inflammatoire, augmentation de la vitesse de sédimentation).
  • Les anomalies plus spécifiques sont la présence du FAN chez 80 à 90% des patients.
  • Certains tests moins sensibles, mais spécifiques sont parfois présents: l’anti‐ centromère dans le CREST et l’anti‐Scl70 dans la forme diffuse
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30
Q

Sclérodermie: Traitement

A

surtout symptomatique puisqu’aucun traitement n’a vraiment été prouvé comme pouvant renverser la maladie

  • Le méthotrexate = médicament de choix pour l’atteinte cutanée et articulaire.
  • Les vasodilatateurs sont utilisés pour le Raynaud.
  • Les IECA pour la crise rénale sclérodermique
  • le cyclophosphamide pour la fibrose pulmonaire évolutive.
  • Le traitement de l’hypertension pulmonaire se fait en clinique spécialisée et ressemble beaucoup au traitement de l’hypertension pulmonaire primaire
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31
Q

Sclérodermie: Évolution

A

La majorité des sclérodermies ont une évolution bénigne.

  • Bien que le Raynaud et les manifestations cutanées soient parfois invalidants, elles ne menacent pas la vie du patient.
  • maladie beaucoup plus morbide que mortelle.
  • La mortalité auparavant liée à la crise rénale sclérodermique est maintenant beaucoup améliorée.
  • La mortalité est maintenant surtout liée à l’atteinte pulmonaire, soit l’hypertension pulmonaire ou la fibrose pulmonaire
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32
Q

LED: Définition

A

= maladie inflammatoire chronique qui se caractérise par la présence de multiples auto‐anticorps et une atteinte multi-systémique.

Différentes formes:

  • une forme cutanée de lupus, nommée lupus discoïde, existe et n’entraînera pas d’atteinte systémique avec l’évolution.
  • LED induits par des médicaments qui seront importants à identifier puisque la résolution dépend de l’arrêt du médicament incriminé.
  • Il y a également des LED associés à un déficit inné du complément.
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33
Q

LED: Rx causant un LED induits aux médicaments

A

La liste des médicaments possible est extrêmement longue, mais les principaux à noter sont:

  • le procaïnamide
  • la quinidine
  • l’hydralazine
  • l’isoniazide
  • les anticonvulsivants
  • la doxycycline
  • les agents biologiques de la famille des anti-TNFalpha
34
Q

LED: Physiopatho

A

n’est pas complètement élucidée.

Nous savons qu’il existe plusieurs facteurs impliqués dont une prédisposition génétique, des facteurs hormonaux et des facteurs environnementaux.

35
Q

LED: Physiopatho

Prédispotion génétique

A
  • La prédisposition génétique a été démontrée par des études de jumeaux et également par une surreprésentation des gènes HLA‐DR2 et DR3 chez les lupiques.
  • On note aussi une sévérité variable de la maladie qu’il est possible de relier à l’ethnie du patient (les personnes de race noire et les asiatiques étant plus sévèrement atteints que les caucasiens).
  • L’implication hormonale est clairement démontrée par la prépondérance de la maladie chez les femmes pré-ménopausées (neuf femmes pour un homme). Une hypothèse implique d’ailleurs le chromosome X comme cause de cette distribution inégale entre les sexes. En effet, une étude sur des souris génétiquement modifiées a permis de démontrer une prévalence accrue de lupus chez les souris XX, XXY et moindre chez les XO ou XY.
36
Q

LED: Physiopatho

Facteurs environnementaux

A

Les facteurs environnementaux à incriminer sont possiblement multiples, mais le plus connu est le soleil.

En effet, une poussée de LED peut être déclenchée par un coup de soleil chez un patient déjà connu lupique ou encore chez un patient prédisposé.

37
Q

LED: Physiopatho

Facteurs précipitants

A

Chez un patient spécifique, les différents facteurs précipitant déclenchent une dérégulation des lymphocytes et la production d’auto‐anticorps multiples.

Ceux‐ci se lient à des antigènes ce qui entraine la formation de complexes immuns qui par la suite se déposent dans les tissus.

Ceci entraine l’activation du complément et déclenche la réponse inflammatoire systémique.

38
Q

LED: Critères de classification de l’ARC

A

La classification ACR compte onze critères, dont quatre sont nécessaires pour suggérer un diagnostic de lupus pour les études cliniques.

ATTENTION – il faut savoir cependant que l’identification de 4/11 critères n’équivaut pas à un diagnostic automatique

39
Q

LED: Critères de classification de l’ARC

Le rash malaire & discoïde

A

le rash malaire

  • épargne les plis nasogéniens
  • La distribution sur les deux joues et sur le nez en forme de masque de soirée (ou loup) est à l’origine du nom «lupus».

Le rash discoïde

  • se présente par une hyperkératose.
  • Les lésions sont surélevées et présentent souvent du «plugging» folliculaire, c’est‐à‐dire que, dans la lésion, les pores de la peau sont obstrués par un follicule pileux
40
Q

LED: Critères de classification de l’ARC

La photosensbilité & Les aphtes

A

La photosensibilité du lupique

  • se présente par une éruption suite à l’exposition au soleil : soit un coup de soleil trop intense par rapport à l’exposition ou encore un rash urticarien.

Les aphtes

  • se situent souvent au palais
  • sont typiquement non douloureux.
  • particulièrement important de les rechercher à l’examen physique.
41
Q

LED: Critères de classification ARC

Alopécie

A

L’alopécie est également un symptôme fréquent de lupus, mais ne fait pas partie des critères diagnostiques.

42
Q

LED: Critères de classification ARC

Arthrite & Sérosite

A

Arthrite

  • non érosive, c’est‐à‐dire que même si le patient peut avoir des articulations déformées, il n’y aura pas d’érosion visible sur les radiographies.
  • Le patient doit avoir deux articulations atteintes au minimum pour que le critère soit rempli.

Les sérosites

  • sont le terme qui regroupe l’inflammation des séreuses soit une pleurésie ou pleurite avec ou sans épanchement pleural ou une péricardite.
  • L’ascite est également possible
43
Q

LED: Critères de classification ARC

Atteinte neuro

A
  • peut être très variée ⇒ 19 sous‐types d’atteinte neurologique sont reconnus (référence fournie ci-dessous)
  • seulement deux sont utilisés comme critère diagnostic, soit la présence d’une psychose ou de convulsions autrement inexpliquées.
44
Q

LED: Critères de classification ARC

Atteinte rénale

A
  • est nommée néphrite lupique et est classifiée en six classes. Connaître les classes de néphrites lupiques ne fait pas l’objet du cours.
  • Critère sera rempli si le patient présente une protéinurie persistante de plus de 500 mg par 24 heures ou de plus de 3+ au bâtonnet ou encore si des cylindres cellulaires (hématiques, d’hémoglobine, granulaire, tubulaire ou mixte) sont visibles au sédiment urinaire.
45
Q

LED: Critères de classification ARC

Atteinte hémato

A
  • peut elle aussi être variée
  • soit une anémie hémolytique, une leucopénie < 4 000, une lymphopénie <1 500 ou une thrombopénie <100 000
  • Toutes ces cytopénies sont secondaires à des anticorps.
  • Il est important de noter que l’anémie inflammatoire souvent présente ne fait pas partie des critères
46
Q

LED: Critères de classification ARC

Atteinte immunologique

A

nécessaire pour remplir le critère est la présence:

  • d’un anti‐DNA ou
  • d’un anti‐Smith (souvent abbrévié comme anti-Sm et à ne pas confondre avec les anticorps anti-smooth-muscle (anti-sm en anglais) ou
  • un test positif pour le syndrome antiphospholipides (recherche d’anticoagulant lupique, anticorps anti‐cardiolipines IgM ou IgG ou le VDRL faussement positif)

Le dosage des anticorps anti‐2-glycoprotéine1, un autre anticorps antiphospholipide utilisé en clinique n’était pas disponible au moment d’élaborer les critères de classification du lupus et n’en fait donc pas partie.

47
Q

LED: Critères de classification ARC

Anticorps anti-nucléaire

A
  • est détecté chez pratiquement tous les patients lupiques
  • Malheureusement, le FAN est aussi présent chez environ 5% des gens sains.
  • Ce pourcentage augmente avec l’âge, jusqu’à 40% des gens sains de plus de 70 ans ⇒ faut donc user de jugement clinique avant de demander ce test et ensuite pour l’interpréter.
  • Cette technique d’immunofluorescence indirecte permet de détecter des auto‐anticorps dirigés contre des protéines nucléaires ou parfois cytoplasmiques, sans toutefois les identifier.
  • Selon l’aspect du FAN en immunofluorescence, le technicien pourra décrire s’il est homogène, nucléolaire, moucheté, périnucléaire ou de type anti‐centromère.
  • Selon l’aspect du FAN, on pourra suspecter certains anticorps, mais il faudra procéder à des tests plus spécifiques (ENA, anti‐Ro, anti‐La, anti‐RNP, anti‐SCl70,…) pour confirmer la présence spécifique d’un auto-anticorps. Le technicien pourra également mesurer le titre dilutionnel.
  • Ce titre est obtenu en diluant successivement le prélèvement et le titre final est le dernier auquel on peut détecter le FAN ⇒ Plus le titre est élevé (par exemple 1 :640), plus le FAN est significatif et plus il a de chance d’être associé à une connectivite.
48
Q

LED: Critères de classification ARC

Autres auto-anticorps

A

Les autres auto-anticorps les plus souvent associés au lupus et pouvant être dosés en laboratoire sont multiples.

Les auto-anticorps anti‐DNA ou anti‐dsDNA («double stranded» DNA) et l’anti‐Smith sont les deux auto-anticorps les plus spécifiques pour le diagnostic, alors que le FAN est le plus sensible.

L’anti‐histone est associée au lupus induit par des médicaments.

L’anti‐SSA/Ro et l’anti‐SSB/La sont associés à la photosensibilité, au bloc cardiaque congénital et au syndrome sec (Sjögren, xérostomie /xérophtalmie).

L’anti‐RNP est l’anticorps associé au «Mixed Connective Tissue Disease».

49
Q

LED: Syndrome anti-phospholipides

A

= un syndrome qui associe des événements thromboemboliques veineux ou artériels ou des pertes embryonnaires ou foetales à répétition avec la présence d’un test positif à deux reprises, répétés à au moins trois mois d’écart mais moins de cinq ans parmi les trois suivants :

  • un anticoagulant lupique
  • un anticorps anti‐ cardiolipines IgM ou IgG à un niveau modéré ou élevé
  • un anticorps anti‐ß2glycoprotéine1 au-dessus du 99ième percentile de la distribution normale.

Le syndrome peut accompagner une connectivite, surtout le lupus, ou encore se présenter seul et est parfois associé à une thrombocytopénie

50
Q

LED: Évolution

A

classiquement évolue en poussées et rémissions

  • poussées se présentent habituellement par un tableau inflammatoire multi-systémiqueincluant de la fatigue et de la fièvre.
  • Les patients ont tendance à reconnaître leurs poussées, puisqu’elles se présentent souvent de la même façon que les précédentes (par exemple hyperthermie avec arthrite, épanchement pleural et thrombocytopénie).
  • Les anomalies non spécifiques de laboratoire sont celles liées à l’inflammation : anémie inflammatoire, augmentation de la vitesse de sédimentation, augmentation polyclonale des immunoglobulines et diminution de l’albumine.
  • Les anomalies plus spécifiques associées aux poussées sont l’élévation du titre de l’anti‐dsDNA et l’effondrement du complément.
51
Q

LED: Traitement non-pharmaco

A

L’approche non pharmacologique du patient lupique est très importante, surtout en termes d’éducation.

  • Une éducation sur la photoprotection contre les rayons UV
  • importance de l’exercice physique
  • la prise en charge des facteurs de risques cardiovasculaires et ostéoporotique est primordiale
  • comme la maladie évolue en poussées et rémissions, les patients doivent bien comprendre l’importance d’être adhérents au traitement et l’importance d’être suivis régulièrement par des visites médicales et des prises de sang et examen d’urine même s’ils n’ont plus de symptômes.
  • primordial d’aborder les questions de contraception et de complications possibles de la grossesse liées à certaines atteintes du lupus ou encore à certains traitements ⇒ car la maladie affecte souvent des femmes en âge de procréer
52
Q

LED: Approche pharmaco

A

Le choix du traitement, ainsi que son agressivité dépend des manifestations du lupus.

Les principaux médicaments utilisés sont:

  • l’hydroxychloroquine (un antipaludéen)
  • les AINS
  • la prednisone à faible dose (BD) ou à haute dose (HD)
  • les immunosuppresseurs, notamment le méthotrexate (MTX)
  • l’azathioprine (AZA)
  • le cyclophosphamide
  • le mycophénolate mofétil (MMF)
  • le rituximab.
53
Q

LED: Nouveaux traitements

A

Un nouveau traitement récemment homologué au Canada en juillet 2011 est un anticorps monoclonal dirigé contre une cytokine qui stimule les lymphocytes B : «BLyS» ou B‐ lymphocyte stimulator

. Son nom générique est le belimumab et son nom commercial le Benlysta®.

Il s’administre par voie intraveineuse et son coût pour la première année de traitement est d’environ 25 000$.

Sa place dans le traitement du LED reste à préciser

54
Q

LED: Pronostic

A

Le pronostic du lupus dépend surtout des différents organes atteints et également de la sévérité de l’atteinte.

  • Les atteintes les pires en termes de pronostic sont l’atteinte rénale, l’atteinte hématologique et l’atteinte neurologique.
  • Précocement, la mortalité des patients lupiques est liée surtout à l’activité de la maladie ou à la survenue d’une infection.
  • Éventuellement, un deuxième pic de mortalité survient 7 à 15 ans après le diagnostic en lien avec la maladie cardio‐vasculaire.
  • En effet, les patients lupiques, comme les autres patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique, sont plus à risque de développer des maladies cardiovasculaires
55
Q

Polymyosite/Dermatomyosite (PM/DM): Définition

A

La polymyosite est une atteinte inflammatoire auto‐immune des muscles striés.

On l’appelle dermatomyosite quand cette atteinte musculaire s’accompagne d’une atteinte cutanée caractéristique.

56
Q

PM/DM: Classification

A

La PM/DM se classifie en cinq catégories selon les conditions associées:

  1. La polymyosite (PM) primaire idiopathique
  2. La dermatomyosite (DM) primaire idiopathique
  3. La dermatomyosite (rarement polymyosite) associée à une néoplasie
  4. La dermatomyosite de l’enfant
  5. La PM/DM associée à une autre connectivite (chevauchement)
57
Q

PM/DM: Présentation clinique

A
  • faiblesse musculaire symétrique, d’abord proximale, puis qui progresse sur quelques semaines à mois.
  • Les premiers muscles touchés sont souvent les muscles fléchisseurs du cou.
  • une dysphagie associée par atteinte du tiers proximal de l’oesophage
  • une atteinte des muscles respiratoires et cardiaques.
  • Typiquement, les patients ne se plaignent pas ou peu de douleur.

Bien que la majorité des manifestations cliniques de la PM/DM soient liées à l’atteinte musculaire et cutanée, deux autres manifestations relativement fréquentes sont importantes à suspecter :

  • la fibrose pulmonaire
  • l’association de la dermatomyosite avec des tumeurs solides.
58
Q

PM/DM: Dépistage cancer

A

Il est même indiqué de procéder systématiquement au dépistage d’un cancer chez un patient avec dermatomyosite.

59
Q

PM/DM: Examen physique

A
  • les muscles ne sont que peu atrophiés.
  • Les manifestations dermatologiques sont assez caractéristiques et peuvent parfois même permettre de poser le diagnostic (manifestations pathognomoniques).
  • Le rash héliotrope est un rash violacé squameux au niveau des paupières.
  • Les papules de Gottron sont un rash érythémato‐ squameux situé sur la face dorsale des articulations métacarpophalangiennes (MCP) et interphalangiennes proximales (IPP).
  • Le «shawl sign» est un rash érythémato‐squameux sur la partie exposée au soleil au niveau du cou du patient, en antérieur et en postérieur.
  • Les «mechanic’s hands» sont une décoloration brune à noire des mains avec hyperkératose dont l’aspect rappelle des mains de mécanicien tachées par l’huile.
60
Q

PM/DM: Éléments de l’investigation

A
  • Prise de sang
  • EMG
  • IRM
  • Biopsie musculaire
  • Recherche de néoplasie
61
Q

PM/DM: Investigation

Prise au sang

A
  • les dosages d’enzymes musculaires, surtout les CK
  • d’autres enzymes sont libérées dont les AST/ALT qui peuvent parfois faire suspecter une atteinte hépatique (comme la maladie entraine une lyse des myocytes)
  • pourront présenter des manifestations de l’inflammation (anémie, augmentation de la vitesse de sédimentation, …)
  • un ANA dans environ 80% des cas.
  • L’anti‐Jo1 est l’anticorps plus spécifique qu’on peut doser, mais qui n’est pas toujours présent
62
Q

PM/DM: Investigation

EMG

A

= est un test qui permet d’étudier la conduction nerveuse dans le muscle en y plaçant des aiguilles.

Ceci permet de mesurer l’activité de repos et les potentiels d’action.

Dans la myosite inflammatoire, le test détecte:

  • une augmentation de l’irritabilité de la membrane qui se manifeste par de la fibrillation de repos
  • des potentiels moteurs polyphasiques de faible amplitude et de courte durée
  • de décharges complexes répétitives lors des contractions musculaires
63
Q

PM/DM: Investigation

IRM

A

est maintenant utilisée pour objectiver des signes d’inflammation, ce qui peut parfois aider à déterminer le meilleur site pour faire la biopsie musculaire.

64
Q

PM/DM: Investigation

Biopsie musculaire

A

démontre chez ces patients un infiltrat lymphocytaire dont la distribution varie selon le diagnostic de PM ou de DM.

En effet, l’infiltrat lymphocytaire est:

  • péri-vasculaire dans la DM
  • intra-fasciculaire dans la PM.

On voit aussi de la nécrose et de la régénération des fibres musculaires.

65
Q

PM/DM: Investigation

Recherche de néoplasie

A

il sera très important de compléter l’investigation en recherchant une néoplasie sous‐jacente, surtout chez le patient avec DM

  • une néoplasie est associée dans 15 à 20% des cas
  • le plus souvent un cancer du poumon, du sein, du colon et de l’estomac
  • peut également survenir dans les années suivant le diagnostic ⇒ Il faudra donc répéter l’investigation et demeurer aux aguets chez tout patient avec DM dont la recherche de néoplasie est initialement négative.
  • procéder à un dépistage de base (dosage de la PSA sérique,mammographie, colonoscopie) et selon les trouvailles cliniques, avec ou sans une imagerie pancorporelle (tomodensitométrie ou PET scan).
66
Q

PM/DM: critères diagnostics

A

Critères individuels

  1. Faiblesse musculaire proximale symétrique
  2. Myosite à la biopsie
  3. Augmentation des enzymes sériques
  4. Tracé EMG caractéristique
  5. Rash typique de dermatomyosite

Polymyosite

  • dx définitif: si les critères 1 à 4 sont remplis
  • dx probable: si trois des quatre premiers critères sont remplis
  • dx possible: si deux critères sont remplis.

Dermatomyosite

  • dx définitif: si le critère 5 est présent en plus de 3 des quatre premiers critères
  • dx probable: si le critère 5 est présent en plus de deux des quatre premiers
  • dx possible: possible si le critère 5 est rempli en plus d’un des quatre premiers critères.
67
Q

PM/DM: Traitement

A

Le traitement de la PM/DM repose sur des fortes doses de corticostéroïdes.

Les agents immunosuppresseurs sont également utilisés, surtout l’azathioprine et le méthotrexate.

68
Q

Syndrome de Sjogren: Définition

A

= est une maladie auto‐immune qui se caractérise par une inflammation chronique des glandes salivaires et lacrymales d’origine auto‐immune.

Il se limite habituellement à ces glandes, mais toutes les autres glandes du corps peuvent théoriquement être atteintes

69
Q

Syndrome de Sjogren: Classification

A

Primaire

  • s’il se présente de façon isolée
  • rare.

Secondaire

  • le plus souvent
  • se présente en association avec une autre connectivite.
  • La connectivite la plus associée est la polyarthrite rhumatoïde; jusqu’à 15% des patients PAR ont également un Sjögren.
  • Il peut aussi s’associer aux autres connectivites comme le lupus érythémateux disséminé, la polymyosite/dermatomyosite et la sclérode
70
Q

Syndrome de Sjogren: Physiopatho

A

Comme pour la plupart des maladies auto‐immunes, la physiopathologie n’est pas complètement élucidée.

Ce qui est observé en pathologie, est une atteinte inflammatoire des glandes, le plus souvent les glandes salivaires mineures et majeures et les glandes lacrymales.

L’inflammation au sein de ces glandes entraine une obstruction de la lumière des canaux d’excrétion et par le fait même une diminution de leur sécrétion

71
Q

Syndrome de Sjogren: Présentation clinique

Les différentes atteintes possibles

A
  • atteinte des glandes lacrymales
  • atteinte des glandes salivaires
  • pneumonite
  • atteinte rénale
  • atteinte de la peau
72
Q

Syndrome de Sjogren: Présentation clinique

Atteinte des glandes lacrymales

A
  • se manifeste par une xérophtalmie (ou sécheresse des yeux).
  • Le patient décrira souvent une impression de sable dans les yeux et un larmoiement.

Examen physique:

  • kératoconjonctivite sèche.
  • possible d’objectiver le larmoiement
73
Q

Syndrome de Sjogren: Présentation clinique

Atteinte des glandes salivaires

A
  • xérostomie = sensation de bouche sèche
  • difficulté à manger des aliments secs
  • une diminution du goût.
  • favorise la formation de caries dentaires et d’ulcérations des muqueuses buccales (par la perte de salive et par conséquent de ses propriétés bactéricides)

À l’examen physique:

  • un gonflement des glandes parotides et sous‐maxillaires.
  • Ce gonflement peut être chronique ou encore aigu et récidivant ou encore une combinaison de ces deux modes de présentation.
74
Q

Syndrome de Sjogren: Présentation clinique

Pneumonite

A
  • les sécrétions pulmonaires seront plus épaisses.
  • atteinte inflammatoire du parenchyme possible
75
Q

Syndrome de Sjogren: Présentation clinique

Atteinte rénale

A

L’atteinte rénale typique du syndrome de Sjögren est l’acidose tubulaire rénale de type 1.

C’est une acidose tubulaire distale qui entraine une acidose métabolique à anion gap normal par perte de bicarbonates au niveau urinaire.

76
Q

Syndrome de Sjogren: Présentation clinique

Atteinte de la peau

A

Si la peau est atteinte, elle sera sèche.

Une manifestation typique de la forme isolée:

un purpura palpable des membres inférieurs, qui s’associe habituellement à une hypergammaglobulinémie.

77
Q

Syndrome de Sjogren: Présentation clinique

Caractéristiques de la forme primaire

A
  • des arthralgies
  • des lymphadénopathies
  • une splénomégalie
  • une association avec la cirrhose biliaire primitive
  • une atteinte neurologique de type sclérose en plaques.
78
Q

Syndrome de Sjogren: Investigation

A

Le test de Schirmer

  • permet de démontrer la diminution de production de larmes.
  • Il se fait à l’aide d’un papier absorbant glissé entre la conjonctive et la paupière inférieure.
  • Test est anormal (compatible avec un Sjögren) si le papier est imbibé sur moins de cinq millimètres à cinq minutes.
  • également possible de colorer la cornée avec le colorant Rose Bengal ⇒ permet de visualiser les anomalies de la cornée ⇒ possible de voir une kératite filamenteuse ou des ulcérations cornéenne

Le test de prédilection

  • est la biopsie des glandes salivaires mineures.
  • se fait tout simplement avec une désinfection et une anesthésie locale pour prélever un morceau de muqueuse buccale (le plus souvent à l’intérieur de la lèvre).
  • permet de démontrer un infiltrat lymphocytaire
79
Q

Syndrome de Sjogren: Évolution

A

L’évolution du syndrome de Sjögren est le plus souvent bénigne sauf dans sa forme primaire (qui est rare).

La complication redoutée qui peut survenir dans la forme primaire ou secondaire est le développement d’un lymphome.

80
Q

Syndrome de Sjogren: Traitement

A

est avant tout symptomatique

  • Première intention: des larmes artificielles et une bouteille d’eau à portée de main en tout temps.
  • possibilité d’utiliser des agonistes cholinergiques comme la pilocarpine pour favoriser la sécrétion de salive.
  • Pour ce qui est des atteintes plus rares extra‐glandulaires, comme l’atteinte neurologique: parfois nécessaire d’avoir recours à la prednisone et aux immunosuppresseurs.