Pneumologie Flashcards
Epidémiologie de l’asthme
- p(asthme) = 6%
- p(rhinite allergique) = 24%
- p(rhinite allergique | asthme) = 80%
- mortalité par asthme = 1000/an en France
Définition de l’asthme
= maladie inflammatoire chronique conduisant à des modification de la structure des voies aériennes inférieurs responsable
- de symptômes respiratoires paroxystiques (dyspnée, sifflement, oppression, toux)
- obstruction potentiellement réversible des voies aériennes
Définition d’hyperactivité bronchique
= bronchoconstriction exagérée en réponse à un agent pharmacologique ou à l’air froid et sec
Définition de rhinite chronique
= atteinte chronique, non mécanique et non infectieuse, des structures nasales >12 semaines/an
Définition de symptôme d’asthme = “crise d’asthme”
= gêne respiratoire, dyspnée, sifflement, oppression thoracique et toux
- de brève durée (souvent < 20 min)
- d’intensité variable
- réversible
Définition de l’exacerbation d’asthme
= augmentation progressive des symptômes
- pendant au moins 2 jours
- non calmée par les bronchodilatateurs
- sans retour à l’état habituel
- nécessitant une modification de traitement
Définition fonctionnelle de l’asthme
(1) Trouble ventilatoire obstructif : VEMS/CVF < 70%
(2) Réversibilité du trouble ventilatoire obstructif : gain VEMS > 200 mL et > 12% après inhalation de bronchodilatateur de courte durée d’action
(3) Hyper-réactivité bronchique : perte de 20% du VEMS après inhalation d’agoniste cholinergique ou après stimulation à l’air sec
Diagnostiquer un asthme chez un asymptomatique
(1) Anamnèse :
- association de symptôme d’asthme
- aggravation la nuit et le matin
- symptômes variables et réversibles
- déclenchés par une infection, un irritant ou le rire
(2) Obstruction
- sibilants
- TVO réversible aux bronchodilatateurs
- TVO apparaisant sous métacholine (si TVO initialement absent)
Définir la sévérité d’un asthme
= charge thérapeutique nécessaire pour contrôler l’asthme, évaluer sur au moins 6 mois
Définir la gravité de l’exacerbation d’asthme
- Modéré = perturbation de la vie quotidienne
- Sévère = mise en jeu du pronostic vital
- Quasi-mortelle = insuffisance respiratoire suraiguë
Facteurs de risque de décès par asthme
(1) Antécédent exacerbation ayant nécessité intubation et ventilation mécanique
(2) Hospitalisation ou visite aux urgences pour asthme dans l’année
(3) Prise récente de corticoïdes oraux
(4) Problème d’observance
(5) Allergie alimentaire
(6) Maladie psychiatrique ou problème psychosociaux
(7) Hypersensibilité à l’aspirine et aux AINS
(8) Tabagisme actif et toxicomanie
Diagnostics différentiels d’asthme
(1) Dysfonction des cordes vocales (pas de TVO)
(2) Syndrome d’hyperventilation (pas de TVO)
(3) BPCO (TVO non réversible)
(4) Bronchectasie
(5) Mucoviscidose
(6) Bronchiolite constrictive
(7) Corps étranger
(8) Tumeurs trachéobronchiques
(9) Insuffisance cardiaque
Les traitements de fond de l’asthme
- Pallier 1 : corticostéroïde envisagé à faible dose
- Pallier 2 :
- corticoïdes inhalés à faible dose
- (ou anti-leucotriène)
- Pallier 3 :
- corticoïdes inhalés à faible dose + B2-mimétiques à longue durée d’action
- (corticoïdes inhalés à dose modérée/forte)
- (corticoïdes inhalés à faible dose + anti-leucotriène)
- Pallier 4 :
- corticoïdes inhalés à dose modérée/forte + B2-mimétiques à longue durée d’action
- (Tritropium)
- corticoïdes inhalés forte dose + anti-leucotriène
- Pallier 5 :
- Tritopium
- anti-IgE
- anti-IL5
- (corticoïdes oraux)
Prise en charge au long cours de l’asthme
(1) Traitement de fond (dès l’évocation du diagnostic) en commençant par un palier 2
(2) Traitement de secours = traitement des symptômes = B2-mimétiques inhalés à courte durée d’action
(3) Prise en charge des facteurs de risque :
- prise en charge d’une rhinite et des allergies
- sevrage tabagique
- éviction des irritant
- pas de prescription de B-bloquant
- prise en charge d’un potentiel RGO
- Prise en charge de l’obésité, d’un SAS, etc.
- vaccin anti-grippe
- vaccin anti-pneumocoque si insuffisance respiratoire chronique ou asthme sévère
Définir le contrôle des SYMPTOMES d’asthme
- Symptôme diurnes > 2/semaine
- Au moins un réveil nocturne
- B2 courte durée d’action > 2/semaine
- Limitation d’activité
0 item = bien contrôlés
1 ou 2 item = partiellement contrôlés
3 ou 4 item = non contrôlés
Définir le contrôle de l’asthme
- Symptômes d’asthme contrôlés
- < 2 cure de corticoïdes systémique/an
- VEMS/CV > 0,7 et VEMS > 80%
Suivi de l’asthmatique
- Au moins 1 fois par an avec mesure du VEMS
- 3 mois après chaque modification de traitement
- Tous les mois pendant la grossesse
Prise en charge de l’exacerbation modérée d’asthme
(1) Bêta-2-mimétique inhalé de courte durée d’action (salbutamol ou terbutaline)
- hors milieu médical : 4 à 10 bouffées toutes les 20 min pendant 1 h
- en milieu médical : 5 mg sur 10 à 15 min toutes les 20 min durant la 1ère heure
(2) Corticoïde oral : prednisolone ou prednisone 1 mg/kg/j (<50 mg/j) pendant 5 à 7 jours
(3) Si hypoxémie, oxygène avec objectif SpO2 = 93 à 95%
Prise en charge de l’exacerbation sévère d’asthme
(1) Hospitalisation en soins intensifs
(2) Bêta-2-mimétique inhalé de courte durée d’action (salbutamol ou terbutaline) : 5 mg sur 10 à 15 min toutes les 20 min durant la 1ère heure. Si echec :
- à domicile : terbutaline 0,5 mg SC
- en milieu médical : solbutamol SAP à posologie croissance avec dose initiale de 0,25 à 0,5 mg/h (avec scope)
(3) +/- ipratropium 0,5 mg sur 10/15 min toutes les 20 min
(4) Corticoïde oral : prednisolone ou prednisone 1 mg/kg/j (<50 mg/j) pendant 5 à 7 jours
(3) Si hypoxémie, oxygène avec objectif SpO2 = 93 à 95%
(6) Si gravité extrême, ventilation mécanique
Signes fonctionnels de la rhinite allergique
(1) Prurit
(2) Anosmie
(3) Rhinorrhée
(4) Éternuement
(5) Obstruction nasale
(6) Symptômes possibles :
- larmoiement
- rougeur
- sensibilité à la lumière
- brûlures
Diagnostic de sévérité de la rhinite allergique
(1) Durée des symptômes :
- < 4 semaines consécutives par an = intermittente
- > 4 semaines consécutives par an = persistante
(2) Symptômes :
- pas de retentissement = légère
- retentissement sur le sommeil, les activités sociales, professionnelles, gêne = modéré à sévère
Traitement de la rhinite allergique
(1) Lavage nasal au sérum physiologique
(2) Traitement médicamenteux
- antihistaminique local ou oral
- corticoïdes nasaux
(3) Sevrage du tabac
(4) Prise en charge du stress et de l’anxiété
Les facteurs de risques de maladie thrombo-embolique veineuse
(1) Majeurs transitoires :
- Chirurgie avec anesthésie générale de plus de 3 min il y a moins de 3 mois
- Fracture d’un membre inférieur il y a moins de 3 mois
- Immobilisation plus de 3 jours il y a moins de 3 mois
- COP, grossesse, post-partum, traitement hormonal de la ménopause il y a moins de 3 mois
(2) Majeurs persistent :
- Cancer actif
- Thrombophilie
(3) Mineurs transitoires :
- Traumatisme d’un membre inférieur non plâtré mais avec diminution de mobilité
- Immobilisation moins de 3 jours il y a moins de 2 mois
- Voyage > 6 h
(4) Mineurs persistent :
- Déficit en protéine C ou S
- Mutation du facteur V de Leiden
- Mutation de la prothrombine
- MICI ou maladie inflammatoire articulaire
Facteur pronostic du risque de décès par embolie pulmonaire
(1) Etat de choc
(2) Dysfonction du ventricule droit
- VD/VG > 0,9
- hypokinésie du ventricule droit
- Augmentation de la pression artérielle pulmonaire systolique
(3) Elévation des biomarqueurs :
- BNP, Nt-proBNP
- troponine I ou T
(4) Score sPESI
Le score sPESI
- age > 80 ans : +1
- SaO2 < 90% : +1
- PAS < 100 mmHg : +1
- fréquence cardiaque > 110 bpm : +1
- cancer : +1
- insuffisance cardiaque ou respiratoire chronique : +1
Classification du risque d’une embolie pulmonaire
(1) Risque faible : sPESI = 0
(2) Risque intermédiaire bas : sPESI > 0 sans dysfonction du ventricule droite et sans élévation des biomarqueurs
(3) Risque intermédiaire haut : sPESI > 0 avec dysfonction du ventricule droite ou sans élévation des biomarqueurs
(4) Risque élevé : choc hémodynamique
Facteur prédictive du risque de récidive d’embolie pulmonaire
(1) Elevé si
- facteur de risque persistent majeur
- absence de facteur de risque majeur
(2) Faible si facteur transitoire majeur
Mécanisme de l’hypoxie lors d’une embolie pulmonaire
(1) Effet shunt par diminution de la ventilation dans les territoires embolisés puis redistribution du débit de perfusion vers les territoire normalement ventilés
(2) Effet shunt par réouverture du trou de Botal
(3) Altération de la diffusion alvéolocapillaire par diminution du temps de transit capillaire
(4) Diminution de l’admission veineuse
Signes cliniques d’embolie pulmonaire
(1) Douleur thoracique de type pleurale, parfois majorée par la percussion ou la pression des côtes
(2) Expectoration hémoptoïque
(3) Dyspnée souvent brutale
(4) Etat de choc
(5) Tachypnée
(6) Tachycardie
(7) Signes de thrombose veineuse profonde associés
(8) Signes d’insuffisance cardiaque droite
Radiographie de thorax de l’embolie pulmonaire
Possiblement normale !
(1) Atelectasie en bande
(2) Epanchement pleural
(3) Ascension d’une coupole diaphragmatique
(4) Infarctus pulmonaire
(5) Hyperclareté d’un champ pulmonaire
ECG de l’embolie pulmonaire
Possiblement normal !
(1) Tachycardie
(2) Aspect SIQIII
Les gaz du sang d’une embolie pulmonaire
Hypoxémie
Hypocapnie
Score implicite de probabilité clinique d’embolie pulmonaire
- Signes cliniques évocateurs d’embolie pulmonaire : +1
- Facteurs de risque de maladie thromboembolique veineuse : +1
- absence de diagnostic alternatif : +1
- -> Probabilité faible : 1 point
- -> Probabilité intermédiaire : 2 points
- -> Probabilité forte : 3 points
Score explicite de probabilité clinique d’embolie pulmonaire
- > 65 ans : +1
- Antécédent de maladie thromboembolique veineuse : +1
- Chirurgie ou immobilisation : +1
- Cancer actif : +1
- Hémoptysie : +1
- Douleur spontanée du mollet : +1
- Fréquence cardiaque > 75 bpm : +1
- Fréquence cardiaque > 105 bpm : +1
- Signes de thrombose veineuse profonde : +1
Examens paracliniques utiles au diagnostic d’embolie pulmonaire
(1) D-dimère : pour écarter le diagnotic si
- < 500 µg/L avant 50 ans
- < 50*age µg/L après 50 ans
(2) TDM :
- confirme le diagnostic si positif
- exclut le diagnostic si négatif (sauf si probabilité clinique forte)
(3) Scintigraphie ventilation/perfusion
- exclut le diagnostic à 100% si négative
- confirme le diagnostic si positif que si probabilité clinique forte
(4) Echo veineux des membres inférieurs : une suspicion d’embolie et la mise en évidence d’une TVP proximale affirme le diagnostic
(5) ETT : si Embolie à haut risque, confirme le diagnostic si
- thrombus dans les cavités droites ou dans le tronc de l’artère pulmonaire
- dilatation du ventricule droit, septum paradoxal, hypertension pulmonaire
Démarche diagnostic d’embolie pulmonaire à risque NON fort
(1) Si probabilité forte : AngioTDM
- mise en évidence d’un thrombus –> Traitement
- pas de thrombus –> écho et/ou scintigraphie
- positif –> Traitement
- négatif –> Pas de traitement
(2) Si probabilité non forte : D-dimère
- positive –> AngioTDM
- négative –> Pas de traitement
Démarche diagnostic d’embolie pulmonaire à risque fort
(1) Si TDM non réalisable : ETT
- négatif –> Pas de traitement
- positive : AngioTDM si possible
(2) Si TDM réalisable : TDM
- positive –> Traitement
- négative –> Pas de traitement
Prise en charge de l’embolie pulmonaire à haut risque
(1) Hospitalisation en réanimation
(2) Anticoagulation par HNF
(3) Thrombolyse d’emblée (ou embolectomie si echec ou contre-indication)
(4) Mesure symptomatique : oxygénothérapie, correction du choc
(5) Repos strict au lit
Prise en charge de l’embolie pulmonaire à risque intermédiaire haut
(1) Hospitalisation en soins intensifs
(2) Anticoagulation par HBPM SC (ou HNF) avec relais AVK qu’à 48/72h si amélioration
(3) Thrombolyse si évolution vers un état de choc
(4) Oxygénothérapie
(5) Repos au lit
Prise en charge de l’embolie pulmonaire à risque intermédiaire bas
(1) Hospitalisation pendant 5 à 10 jours
(2) Anticoagulation par AOD ou HBPM puis AVK
(3) Lever précoce (1h après le début du traitement)
Prise en charge de l’embolie pulmonaire à risque faible
(1) Hospitalisation pendant 24 à 48 h
(2) Anticoagulation par AOD ou HBPM puis AVK
(3) Lever précoce (1h après le début du traitement)
Indication à un traitement d’embolie pulmonaire de courte durée (3 à 6 mois)
(1) Première embolie pulmonaire ou thrombose veineuse profonde proximale
- provoquée par un facteur de risque majeur transitoire
- non provoquée chez la femme de moins de 50 ans
(2) Risque hémorragique élevée
Indication à un traitement d’embolie pulmonaire de durée indéterminée
(1) Maladie thromboembolique veineuse non provoquée récidivente
(2) Maladie thromboembolique veineuse avec facteur de risque majeur persistent
(3) Première embolie pulmonaire à risque intermédiaire haut ou élevée non provoquée
Traitement de la maladie thromboembolique veineuse au cours du cancer
(1) Sur les 3 à 6 premiers mois: HBPM (ou AVK si contre indication)
(2) Après 6 mois et tant que le cancer est présent : HBPM ou AVK ou AOD
Dépistage du cancer dans le cadre du bilan étiologique de MTEV
(1) Examen clinique complet
(2) NFS, Plaquettes, VS, radio de thorax
(3) Mise à jour des dépistages recommandés
Indication au bilan de coagulation dans le cadre du bilan étiologique de MTEV
Si MTEV non provoquée avant 50 ans ou si antécédents familiaux de MTEV (à réaliser au moins à 3 mois de l’épisode)
- PC et PS (hors AVK)
- antithrombine (hors AOD ou héparine)
- mutation du facteur V de Leiden
- G20210A du gène de la prothrombine
- Anticoagulants lupiques
- Ac anti-cardiolipine
- Ac anti-Bêta2-glycoprotéine I
Traitement prophylactique de la MTEV en post-opératoire
- Risque faible = chirurgie générale ou mineur + age < 40 ans + 0 FdR –> Pas de prévention
- Risque modéré = chirurgie générale ou mineur + age > 40 ans + 0 FdR –> HNF ou HBPM ou fondaparinux
- Risque élevé = chirurgie de hanche ou de genou ou chirurgie carcinologique ou anomalie de la coagulation ou age > 40 ans + antécédent de MTEV –> HNF ou HBPM ou fondaparinux
Traitement prophylactique de la MTEV en milieu médical
HBPM, HNF ou fondaparinux à dose préventive pendant 7/14 jours indiqué si
- Infacrtus du myocarde
- AVC ischémique
- Insuffisance cardiaque ou respiratoire chronique
- Affection rhumatologique, MICI ou infection + au moins 1 FdR parmi
- > 75 ans
- cancer
- Antécédents de MTEV
- obésité
- varices
- oestroprogestatifs
- insuffisance respiratoire
- insuffisance cardiaque
Définition de la BPCO
(1) Au moins 1 symptôme parmi
- toux
- expectoration
- dyspnée d’exercice
- infections respiratoires basses répétées ou traînantes
(2) Trouble ventilatoire obstructif :
- VEMS/CVF < 0,7 persistent après bronchodilatateurs
- possible significative réversibilité : Gain de VEMS > 200 mL et > 12%
Définir l’exacerbation de BPCO
= Evénement aigu avec aggravation pendnat plus de 24 h des symptômes respiratoire imposant une modification de traitement
- “sévère si l’hospitalisation est nécessaire
Entités en lien avec la BPCO
(1) Bronchite chronique = toux productive quasi-quotidienne plus de 3 mois par an plus de 2 ans consécutif
(2) Emphysème = élargissement anormal et permanent des espaces aériens distaux avec destruction des parois alvéolaire, sans fibrose associée
L’emphysème en TDM
= zone d’hypodensité traduisant la raréfaction du parenchyme pulmonaire
- “bulle” si zone d’hypodensité > 1cm cerclée par une paroi fine
- “centrolobulaire” si destruction centré sur la bronchiole et préservation des capillaire pulmonaire
- “panlobulaire” si destruction de l’ensemble du lobule
Sévérité de l’obstruction de la BPCO
Grade 1 = légère : VEMS > 0,8
Grade 2 = modérée : 0,5 < VEMS < 0,8
Grade 3 = sévère : 0,3 < VEMS < 0,5
Grade 4 = très sévère : Vems < 0,3