Hépato-gastro-enterologie Flashcards
Les tumeurs du foie de la plus fréquente à la moins fréquente
(1) Kyste biliaire simple
(2) Hémangiome bénin
(3) Métastase d’adénocarcinome digestif
(4) Autre métastase
(5) CHC
(6) HNF
(7) Abcès du foie
(8) Kyste hydatique
(9) Echinococcose alvéolaire
(10) Autres tumeurs malignes
Définition du kyste biliaire simple
= cavité liquidienne pure
- dont la paroi est faite d’une couche unicellulaire d’épithélium biliaire
- ne communicant pas avec l’arbre biliaire
- contenant un liquide limpide sans cellule ni bilirubine
Caractéristique du kyste biliaire simple
- kyste parfois multiple mais souvent moins de 5
- test sérologique négatif
- en écho : anéchogène avec renforcement postérieur
- en TDM : hypodense sans paroi ou cloison décelable
- en IRM : très hyperT2 sans paroi ou cloison décelable
Conduite à tenir face à un kyste biliaire simple
Pas de surveillance
Pas de traitement
Définition de l’hémangiome bénin
= tumeur bénigne faite d’une prolifération de capillaires vasculaires dilatées
Caractéristiques de l’hémangiome bénin
- p = 5%
- parfois multiple, mais souvent moins de 5
- en écho : lésion hypoéchogène avec renforcement postérieur
- en TDM : homogène, hypodense, se réhaussant en motte de la périphérie vers le centre
- en IRM : homogène, hypoT1, très hyperT2, se réhaussant en motte de la périphérie vers le centre
Conduite à tenir face à un hémangiome bénin
Pas de surveillance
Pas de traitement
Définition de l’hyperplasie nodulaire focale
= réorganisation nodulaire d’une zone du parenchyme hépatique recevant uniquement une vascularisation artérielle
Caractéristiques de l’HNF
- p = 1%
- quasi que les femmes en période d’activité génitale
- en imagerie, après injection de produit de contraste :
- rehaussement très intense au temps artériel
- wash out progressif en portal avec aspect de cicatrice centrale (correspond à l’artère)
- PAS de transformation maligne
- biopsie possible si doute diagnostique
Conduite à tenir face à une hyperplasie nodulaire focale
Pas de surveillance
Pas de traitement
Caractéristique de l’adénome hépatique
- p =0,1%
- En imagerie : hypervasculaire
- Si > 5 cm, possible complication :
- hémorragie
- nécrose
- rupture
- transformation maligne !!!
- Biopsie à réaliser pour confirmer le diagnostic et éliminer le CHC
Conduite à tenir face à un adénome hépatique
Chez la femme : - arrêt des oestrogènes dans tous les cas - si tumeur > 5 cm : résection - si tumeur < 5 cm : IRM annuelle Chez l'homme : résection
Diagnostic d’un abcès amibien ou bactérien
(1) Clinique :
- syndrome septique marqué
- douleurs hépatiques spontanées ou provoquées
- rechercher un foyer (en particulier digestif, ORL ou stomatologique)
(2) Imagerie :
- petite ou grande tumeur
- unique ou multiple
- homogène, hypoéchogène,
- hypointense avec rehaussement périphérique après injection
(3) Biopsie : examen bactériologique + antibiogramme
(4) Sérologie amibiase selon le contexte
Définition du kyste hydatique
= Formation parasitaire à contenu liquidien, limité par une membrane parasitaire et une coque due à Echinococcus granulosus
Hôtes de Echinococcus granulosus
Hôte intermédiaire accidentel : homme
Hôte intermédiaire habituel : mouton
Hôte définition : chien
Diagnostic de kyste hydatique
(1) Contact avec des chien en zone endémique
(2) Aspect en imagerie :
- petite ou grande tumeur
- unique ou multiple
- membrane flottant dans le liquide ou formant une cloison
- parois du kyste plus ou moins calcifiées
(3) Sérologie : Ac anti-Ag parasitaire (possiblement négatif si kyste mort)
Définition de l’echinococcose alvéolaire
= formation parasitaire à contenu tissulaire et liquidien, constituée de vésicules de quelques mm et due à Echinococcus Multilocuralis
Hôtes de Echinococcus Multilocuralis
Hôte intermédiaire accidentel : homme
Hôte intermédiaire habituel : campagnols
Hôte définition : chien ou renard
Diagnostic d’echinococcose alvéolaire
(1) Contact avec des chien ou renard en zone endémique
(2) Aspect en imagerie :
- aspect nodulaire ou infiltrant
- aspect solide
(3) Sérologie : Ac anti-Ag parasitaire
Cancer primitif des métastases hépatique
(1) Adénocarcinome digestif ou pancréatique
(2) Cancer du sein
(3) Carcinome anaplasique
(4) Mélanome
(5) Tumeurs endocrines
Imagerie des métastase hépatique d’un adénocarcinome digestif
- en echo : nodule hypoéchogène
- TDM/IRM : hypodense à tous les temps
- souvent multiple
Quand peut-on se passer de la biopsie pour diagnostiquer une métastase hépatique ?
(1) Tumeur primitive connue et récente
(2) Nodule développé après le diagnostic de la tumeur primitive
(3) Aspect en imagerie compatible
Facteur de risque de CHC
(1) Maladie chronique du foie au stade de cirrhose
(2) Hépatite B
(3) sexe masculin
(4) Age
(5) Durée d’évolution de la maladie chronique
(6) Association de plusieurs causes de la maladie chronique du foie
(7) Syndrome métabolique
(8) Absence de contrôle de la maladie causale
Diagnostic de CHC par TDM ou IRM
(1) Cirrhose ou fibrose avancée
(2) Nodule > 1 cm
(3) Hypersignal artériel
(4) Wash out au temps veineux et tardif
- -> Si < 1 cm : répéter à 3 mois
- -> Si présentation atypique : biopsier
Facteur pronostic du CHC
(1) Etat général et comorbidité
(2) Sévérité de maladie chronique et de l’hypertension portale
(3) Nombre de nodules
(4) Taille des plus gros nodules
(5) Invasion vasculaire macroscopique
(6) Analyse histologique
(7) aFP
Traitement du CHC
(1) Curatif
- radiofréquence, électroporation
- résection chirurgicale
- transplantation hépatique
(2) Palliatif :
- chimioembolisation artérielle
- thérapies ciblés
Tableau clinique de la pancréatique aiguë
(1) Douleur abdominale (90%) :
- localisée au niveau de l’épigastre voire à hypochondre droit voire diffuse à tout l’abdomen
- transfixiante
- rapidement progressive
- prolongée, se termine lentement
- irradiant de le dos
- inhibant la respiration
- position antalgique en chien de fusil
- possiblement résistante au antalgique de palier 1 et 2
(2) Vomissement (50%) : alimentaire puis bilieux
(3) Iléus reflexe (30%)
(4) Etat de choc (10%)
(5) Dyspnée (15%)
(6) Oligoanurie (10%)
Biologie de la pancréatique aiguë
(1) Lipasémie :
- > 3N
- maximale à 24/48h
(2) Dosage des enzymes pancréatiques dans les épanchement pleuraux ou péritonéaux (faisant évoquer une fistule)
Imagerie de la pancréatique
- Au temps diagnostique que si doute avec
- perforation d’ulcère
- appendicite ou péritonite
- diverticulite
- infarctus mésentérique
- occlusion
- Pour évaluer la gravité : : TDM injectée à 48/72h de l’apparition des premiers signes
- Echo abdominale pour le diagnostic étiologique (recherche de lithiase systématique)
Les formes de pancréatite aiguë
(1) Pancréatite œdémateuse = bénigne
(2) Pancréatite nécrosante = sévère
Diagnostics différentiels de la pancréatite aiguë
(1) Ulcère perforé
(2) Infarctus mésentérique
(3) Péritonite biliaire
(4) Infarctus du myocarde
(5) Rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale
Formes graves immédiates de pancréatite aiguë
= défaillances viscérales au stade initial
(1) Syndrome de réponse inflammatoire systémique intense = 2 critère parmi
- T<36°C ou T>38°C
- fréquence cardiaque > 90/min
- fréquence respiratoire > 20/min ou PaCO2 < 32 mmHg
- leucocytose > 12 000 ou < 4 000/mm3 ou >10% de formes immatures
(2) Syndrome de détresse respiratoire aiguë
(3) Insuffisance rénale
- fonctionnelle dans 75%
- organique dans 25% (souvent par nécrose tubulaire aiguë)
Complication de la pancréatite aiguë
(1) Complication infectieuse
(2) Pseudo-anévrisme par érosion artérielle
(3) Rupture d’un organe creux
(4) Ulcération de stress
(5) Fistule interne avec épanchement péritonéal ou pleural
(6) CIVD (à la phase aiguë)
(7) Encéphalopathie pancréatique
(8) Atteinte cutanée
(9) Pseudokystes ou collection nécrotique
- au delà de la 4ème semaine
- évolue vers la disparition spontanée ou vers la complication (surinfection, rupture hémorragie, compression d’organe
Complications infectieuses de la pancréatite aiguë
- dans 20 à 40% des pancréatite aiguë nécrosante
- responsable de 50 à 80% de la mortalité
- à suspecter si
- aggravation de l’état clinique
- augmentation de la CRP et de PNN
- bulles d’air dans les coulées de nécrose (= germes anaérobie)
- réaliser :
- ECBU
- hémoculture
- prélévement bronchique
- diagnostic de certitude = ponction des coulées pour mise en culture (non systématique)
Les pseudokystes lors de la pancréatite auguë
= collection de liquide pancréatique pur et clair due à une fisstule ou collection nécrotique organisée
- en moyenne au delà de la 4ème semaine
- évolution :
- disparition spontanée
- complication : surinfection, rupture, hémorragie, compression d’organe
Facteur de gravité de la pancréatite auguë
(1) CRP > 150 mg/L
(2) Syndrome de réponse inflammatoire systémique intense
(3) Syndrome de detresse respiratoire aiguë
(4) Insuffisance rénale
(5) Obésité
Score de Balthazar
- pancréas normal en imagerie (stade A) : +0
- Elargissement du pancréas (stade B) : +1
- Infiltration de la graisse péripancréatique (stade C) : +2
- 1 coulée de nécrose (stade D) : +3
- > 1 coulée de nécrose (stade E) : +4
- nécrose <1/3 : +2
- 1/3 < nécrose < 1/2 : +4
- nécrose > 1/2 : +6
Etiologies de la pancréatite aiguë
(1) Lithiase biliaire = 40%
(2) Alcool = 40% : dans 90% il s’agit d’une poussée inaugurale de pancréatite chronique calcifiante
(3) Tumeur (adénocarcinome comprimant le Wirsung, tumeur intracanalaire papillaire mucineuse pancréatique)
(4) Hypertriglycéridémie (imputable si > 10 mM)
(5) Hypercalcémie (la pancréatite aiguë complique 10% des hyperparathyroïdie)
(6) Médicaments
(7) Infection :
- Infection ourlienne
- CMV
- Ascariose, distomatose, hydatydose (par migration des larves à travers le sphincter d’Oddi
(8) Post-cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (dans 5%)
(9) Causes rares :
- maladie systémique à IgG4 ou MICI
- mucoviscidose
- panccréas divisum
- idiopathique
Traitement de la pancréatite aiguë bénigne
(1) Mise à jeun stricte (réalimentation progressive à la disparition de la douleur et normalisation du transit)
(2) Perfusion de soluté hydroélectrolytique
(3) Antalgique
(4) Sonde nasogastrique si vomissements incoercibles
Traitement de la pancréatite aiguë sévère
(1) Mise à jeun stricte
(2) Antalgiques
(3) Sonde nasogastrique d’aspiration si vomissements incoercibles
(4) IPP si défaillance viscérale
(5) Sonde nasogastrique d’alimentation
Surveillance de la pancréatite aiguë sévère
(1) Evaluation clinique pluriquotidienne
(2) Créatininémie, SpO2 et hémogramme : tous les jours
(3) CRP bihébdomadaire
(4) TDM tous les 10/15 jours
Traitement étiologique de la pancréatite aiguë
(1) Sevrage alcoolique
(2) Traitement de la lithiase :
- cholecystectomie avec exploration pré ou post-opératoire de la voie biliaire principale
- sphincterotomie endoscopique en urgence si angiocholite associée