Neurologie Flashcards
Epidémiologie de la maladie de Parkinson
- p = 150 / 100 000 en population générale et 1,5% chez les >65 ans
- début dans la 6ème décennie (mais 10% avant 40 ans)
- 2ème cause de handicap moteur chez l’adulte
- 15% d’origine génétique (dont la moitié débute avant 40 ans)
Physiopathologie de la maladie de Parkinson
(1) Perte progressive des neurone dopaminergique de la voie nigrostriatale par formation de corps de Lewy (agrégat d’alpha-synucléine)
(2) Apparition de symptômes quand pertes > 60%
(3) Extention aux autres neurones d’où les signes moteurs axiaux et les signes non moteurs (insensibles aux traitement dopaminergique)
Les symptômes initiaux de la maladie de Parkinson
(1) Triade parkinsonienne asymétrique
- Tremblement de repos
- Hypertonie extra-pyramidale
- Akinésie, bradykinésie, Hypokinésie +++
(2) Déficit de l’odorat
(3) Trouble du comportement du sommeil paradoxal
(4) Constipation
Signes tardifs de la maladie de Parkinson
(1) Troubles cognitifs et comportementaux
- syndrome dysexécutif évoluant vers la démence
- hallucination (due au traitement dopaminergique)
(2) Dépression
(3) Douleur
(4) Dysautonomie
- constipation
- hypotension orthostatique
- troubles vésicosphincteriens
(5) Trouble du sommeil et de la vigilance
(6) Troubles moteurs axiaux :
- dysarthrie, dysphagie, hypersialorrhée
- freezing etfestination
- troubles de la posture (triple flexion, camptocormie, syndrome de Pise)
- trouble de l’équilibre posturale avec chute en arrière
Les présentations atypique de la maladie de Parkinson (drapeaux rouges)
(1) Absence de réponse au traitement dopaminergique
(2) Progression rapide
(3) Signe précoce d’atteinte cognitive, pseudobulbaire (dysarthrie, dysphagie) ou de dysautonomie (incontinence, hypotension orthostatique)
(4) Syndrome cérébelleux
(5) Atteinte pyramidale
(6) Troubles oculomoteurs
(7) Signes corticaux (apraxie, aphasie, troubles sensitifs)
Examen paraclinique de la maladie de Parkinson
DIAGNOSTIC CLINIQUE = PAS D’EXAMEN COMPLEMENTAIRE SI PRESENTATION TYPIQUE (diagnostic confirmé par la régression des signes moteurs sous traitement)
- si sujet < 40 ans : IRM cérébral et bilan cuprique (recherche de maladie de Wilson)
- DaTSCAN (mise en évidence de la perte de neurone dopaminergique)
Le traitement de la maladie de Parkinson
Avant 65 ans :
(1) Agoniste dopaminergique ou IMAOB (rasagiline)
(2) Si insatisfaisant : augmenter la posologie de l’agoniste dopaminergique
(3) Si insatisfaisant : L-DOPA (+carbidopa ou benserazide) + IMAOB
Après 65 ans :
(1) L-DOPA en monothérapie d’emblée ou IMAOB
(2) Si insatisfaisant : augmenter la posologie de L-DOPA ou associer à la IMAOB
Les fluctuations du traitement de la maladie de Parkinson
- akinésie de fin de dose
- akinésie de nuit et du petit matin
- dyskinésie de pic de dose
Stratégie du traitement des stades avancés de maladie de Parkinson
(1) Eviter les fluctuations motrices :
- fractionner la L-DOPA
- ajouter ou augmenter la posologie de l’agoniste dopaminergique
- injection d’apomorphine si blocage sévère
- associer un ICOMT à la L-DOPA
(2) Eviter les dyskinésies :
- diminuer la posologie de la L-DOPA
- amantadine (corrige la dysfonction glutamatergique)
(3) Si fluctuations et dyskinésies non contrôlées
- stimulation haute fréquence du noyaux sous thalamique ou du pallidum interne
- pompe d’apomorphine et injection intraduodénale continue de L-DOPA via gastrostomie
(4) Lutter contre les signes non moteurs
- hallucination : supprimer progressivement les antiparkinsonien autre que L-DOPA +/- clozapine
- démence : anticholinesterasique
- antidépresseur
- hypotension orthostatique : hygiène, bas, midodrine
- impériosité : anticholinergique (chlorure de tropsium ou oxybutinine)
- troubles du sommeil paradoxal : clonazepam
Le tremblement parkinsonien
- de repos, disparait au mouvement
- f = 4/6 Hz
- concerne les membres, les lèvres et le menton
- asymétrique ou unilatéral
- majoré par le calcul ou l’émotion
Caractéristiques de l’hypertonie extrapyramidale
- résistance à la mobilisation passive avec phénomène de roue dentée
- hypertonie plastique
- majoré à la manoeuvre de Froment
Rechercher une akinésie, bradykinésie, hypokinésie
- gène à l’écriture, au rasage, etc
- trouble et lenteur de la marche
- hypomimie
- ralentissement des gestes alternatifs
- pauvreté des mouvements spontanés
- voix monocorde
Les médicaments pourvoyeurs de syndrome Parkinsonien
(1) Neuroleptiques
(2) Neuroleptiques cachés
- métoclopramide
- métopimazine
- alimémazine
(3) Inhibiteurs calciques
(4) Antidépresseurs
Maladie responsable d’un syndrome parkinsonien atypique
(1) Atrophie multisystématisée
(2) Paralysie supranucléaire progressive
(3) Dégénérescence corticobasale
(4) Démence à corps de Lewy
Les signes d’une atrophie multisystématisée
(1) Syndrome Parkinsonien asymétrique
(2) Syndrome cérébelleux
(3) Dysautonomie
(4) Irritation pyramidale
Les signes d’une paralysie supranucléaire progressive
(1) Syndrome parkinsonien axial et symétrique
(2) Paralysie des mouvements oculaires de la verticalité
(3) Troubles de l’équilibre posturale avec chutes précoces
(4) Troubles cognitifs précoces
Les signes de la dégénerescence corticobasale
(1) Syndrome parkinsonien asymétrique
(2) Myoclonies et dystonie distale
(3) Signes corticaux : apraxie, aphasie, troubles sensitifs
(4) Main “capricieuse” ou “étrangère”
Les signes du syndrome parkinsonien vasculaire
(1) Syndrome parkinsonien +/- symétrique
(2) Prédominance des troubles aux membres inférieurs
(3) Syndrome pseudobulbaire
Epidémiologie de la maladie de Wilson
- p = 1 à 2,5 / 100 000
- taux d’hétérozygotie = 1/90
Cause de la maladie de Wilson
Mutation homozygote du gène ATPB7, gène responsable de
- la mise en vésicule du Cu en vue de son excretion dans la bile
- transfert de Cu dans le RE
- l’association du Cu à la céruléoplasmine
Signes cliniques de maladie de Wilson
(1) Atteinte hépatique
- hépatomégalie
- hépatite aiguë
- cirrhose progressive
(2) Troubles neurologique
- syndrome parkinsonien
- tremblement postural et intentionnel
- dystonie focale ou généralisée
- troubles
(3) Troubles psychiatriques
- changement de comportement
- altération des performances
(4) Plus rarement
- hémolyse
- atteinte rénale
- atteinte ostéoarticulaire
- atteinte cardiaque
Examen à réaliser en cas de maladie de Wilson
(1) Bilan cuprique :
- cuivre libre augmenté
- cuivre total diminué
- cuivre urinaire augmenté
(2) Bilan hépatique
(3) Biopsie hépatique pour doser le Cu hépatique
(4) Examen à la lampe à fente : anneau de Kayser-Fleischer
(5) IRM cérébrale : hyperT2 et hyperFLAIR des noyaux gris centraux et du cervelet
(6) Test génétique
Traitement de la maladie de Wilson
(1) En aiguë : D-pénicillamine, trientine
(2) Entretien : Acétate de Zn pour diminuer l’absorption
(3) Transplantation hépatique si hépatite fulminante
(4) Traitement endoscopique de l’hypertension portale
Epidémiologie de la myasthénie
- F/H = 3/2 entre 20 et 30 ans ; F/H = 1 après 60 ans
- débute rarement avant 10 ans et rarement après 60 ans
Diagnostic clinique de la myasthénie
(1) Déficit moteur variable dans le temps :
- augmentant dans la journée
- apparaissant/augmentant à l’effort
- possible atteinte à distance du muscle sollicité
(2) Tests de répétition de mouvement (abduction des bras, accroupissement, occlusion des paupière, fixation latérale prolongée)
(3) Manoeuvre de Mary Walker : apparition d’une diplopie et d’un ptosis après des efforts répétés avec garot = PAS + 20 mmHg
(4) Test du glaçon : disparition du ptosis après l’application d’un glaçon contre la paupière pendant 4 min
Muscles intéressés par la myasthénie
(1) Muscles oculaires et palpébraux
- ptosis asymétrique
- diplopie souvent intermittente
- symptôme majoré par la fatigue, la lumière ou la fixation
(2) Muscles d’innervation bulbaire :
- Troubles de la déglution, de la phonation et de la mastication
- voix nasonnée
- parésie faciale (facies atone)
- chute de la tête en avant
(3) Muscles des membres (surtout proximaux)
(4) Muscle axiaux : camptocormie
(5) Muscle respiratoire : décompensation ventilatoire (=gravité !)
Examen paraclinique de la myasthénie
(1) Recherche d’auto-Ac
- anti-RAC : chez 80% des myasténie généralisée et chez 50% des myasthénie oculaire (dosage indépendant de la gravité)
- antiMuSK : chez 40% des sans anti-RAC
(2) EMG : décrement de l’amplitude du potentiel évoqué à la stimulation 3 Hz
(3) Test aux anticholinestérasiques (Edrophonium IV ou neostigmine + 0,5 mg d’atropine) : regression des signes après 15 min et pendant 30/45 min
(4) TDM ou IRM à la recherche d’un thymome ou hyperplasie thymique
Pathologies associées à la myasthénie
- hyperplasie thymique (65%)
- thymome (15%)
- dysthyroïdie (15%)
- autres endocrinopathies
- PAR
- Biermer
- lupus érythémateux disséminé
Formes particulières de myasthénie
(1) Forme oculaire (15/20%)
(2) Forme anti-MuSK :
- atteinnte bulbaire + fréquente
- crises myasthéniques + fréquente
- non associée aux pathologies thymiques
(3) Myasthénie néonatale transitoire
- 10/15% des enfants de mère myasthénique
- dès 24h jusque 2/3 semaines
- hypotonie à la succion, à la déglutition et à la respiration
Traitement de la myasthénie
(1) Symptomatique = anticholinestérasiques (pyridastigmine, ambénomium)
- augmenter la posologie progressivement
- durée d’action = 4/5 h
- si surdosage : effet muscarinique (hypersecrétion) et nicotinique (crampes, fasciculations)
(2) Traitement de fond
- corticoïdes
- immunosuppresseurs (azathioprine, mycophénolate=
- thymectomie
(3) Traitement de crises :
- Ig polyvalente IV
- échange plasmatique
Physiopathologie du syndrome de Lambert-Eaton
= Ac anti-canaux calciques (= blocage pré-synaptique)
- syndrome paranéoplasique (70%)
- cancer intrathoracique (60%)
- cancer bronchique à petites cellules (50%)
- cancer du rein, vessie, etc
- Maladie auto-immune (Biermer; Sjogren) (15%)
- Isolé (15%)
Signes du syndrome de Lambert-Eaton
(1) Déficit moteur des membres inférieurs sans amyotrophie
(2) Réflexes diminués
(3) Possible atteinte céphalique
(4) dysautonomie cholinergique
- trouble de la motricité pupillaire
- trouble de la sudation
- trouble de la sécrétion salivaire et lacrymal
- impuissance