Cardiologie Flashcards
Étiologie du rétrécissement aortique
(1) Maladie de Mönckeberg = rétrécissement aortique dégénératif calcifié (chez > 65 ans)
(2) Bicuspidie (chez 30/65 ans)
- souvent associé à un anevrisme de l’aorte ascendante
- plus rarement associé à une coarctation
(3) Post-rhumatismal (rare)
Histoire naturel du rétrécissement aortique
(0) Résistance à l’écoulement
(1) Augmentation du gradient de pression entre le VG et l’aorte et donc augmentation des contraintes
(2) Réplication des cellules myocardique en réponse et donc hypertrophie pariétale : les contraintes et donc la performance systolique sont +/- normales
(3) Perte de la performance systolique par
- perte de la contractilité
- diminution de la compliance
- ralentissement de la relaxation
(4) La pression du VG en diastiole augmente, la contraction atriale devient capitale
(5) Transmission en amont :
- hypertrophie de l’atrium gauche
- augmentation de la pression dans les veines et capillaires pulmonaires
L’auscultation d’un rétrécissement aortique
Souffle
- mésosystolique (en losange)
- éjectionnel
- intense (moins intense si évolution à bas débit)
- rude, rapeux
- maximal au 2EICD
- irradiant dans le cou
- abolition du B2
Classification des fibrillation atriale
(1) Paroxystique : retour spontané en rythme sinusal en moins 7 jours
(2) Persistante : retour en rythme sinusal au delà de 7 jours ou suite à une cardioversion
(3) Permanente : cardioversion échoué ou non tenté
(4) Premier épisode (inclassable)
Les formes de FA
(1) Valvulaire : sequelle de RAA ou de valvulopathie mitrale sévère ou après réparation mitrale ou sur prothèse mitrale
(2) Isolée
(3) Syndrome de brady-tachycardie : maladie de l’oreillette (alternance de FA/flutter et de dysfonction sinusale)
(4) Chronique ou aiguë (post-opératoire, post-infarctus, péricardite, infection pulmonaire)
Signes fonctionnels de la FA
- palpitation
- dyspnée d’effort
- angor fonctionnel
- asthénie inexpliquée
- lipothymie
- incapacité à l’effort
- coeur qui “bat trop lentement”
- accès de faiblesse
- bouffées de chaleurs
- oedèmes des membres inférieurs
ECG d’une FA
- absence d’onde P¨, trémulations de la ligne de base
- QRS fins (sauf BB) et le plus souvent irrégulier (sauf BAV3)
+/- pause ou dysfonction sinusale à l’arrêt de la FA en cas de syndrome de brady-tachycardie
L’examen clinique d’une FA
(1) Auscultation : bruit du coeur irrégulier et rythme rapide
(2) tolérance :fréquence cardiaque et respiratoire, diurèse, état de conscience
(3) complications : OAP, signes d’insuffisance cardiaque, embolie artérielle systémique
(4) signes de cardiopathie sous-jacente
(5) rechercher un facteur déclenchant ou favorisant (alcool, hyperthyroïdie, fièvre)
Examen à prescrire face à une FA
(1) Biologie :
- ionogramme sanguin
- créatininémie
- TSHus
- NFS
(2) Radio de thorax
(3) ETT (cardiopathie)
Facteurs déclenchant une FA
(1) hypokaliémie
(2) fièvre
(3) privation de sommeil
(4) réaction vagale
(5) ivresse
(6) électrocution
Etiologies de la FA
(1) HTA (souvent avec HVG)
(2) valvulopathie
(3) maladie respiratoire : SAS, EP, pneumopathie infectieuse
(4) cardiomyopathie
(5) SCA, sequelles d’infarctus
(6) hyperthyroïdie
(7) péricardite
(8) chirurgie cardiaque récente
(9) cardiopathie congénitale
(10) phéochromocytome
Les différents tableau de FA
(1) FA isolée, avec palpitation
(2) FA avec insuffisance cardiaque
(3) FA valvulaire post-rhumatismale
(4) FA révélé par une embolie artérielle
(5) Maladie de l’oreillette
Evaluation du risque thrombo-embolique d’une FA
(1) FA valculaire : risque très élevé
(2) FA isolé sur coeur sain < 65 ans : risque faible
(3) Autres cas : Score CHADS2(-VASc)
- insuffance cardiaque ou fraction d’ejection diminuée : +1
- HTA : +1
- A > 75 ans : +2
- Diabète : +1
- AVC/AIT ou embolie artérielle : +2
(- Maladie vasculaire : +1)
- 65<a> Score = 0 : risque faible
–> Score = 1 : risque intermédiaire
–> Score > 1 : Risque très élevé </a>
Traitement de l’accès de FA persistante
(1) FA mal tolérée :
- hospitalisation
- HNF IV (objectif [2;3]TCAt) en attente d’efficacité des AVK
(2) FA tolérée et non à très haut risque :
- AVK ou AOD d’emblée et
- contrôle de la fréquence cardiaque (B-, verapamil, diltiazem ou digoxine)
- ou cardioversion différée (choc electrique, amiodarone ou les 2)
Traitement d’entretien de la FA
(1) FA valvulaire : AVK objectif INR :
- [3;4,5] si valve mécanique mitrale ou si valve à disque
- [2;3] sinon
(2) FA non valvulaire :
- respect de la FAet controle de la fréquence cardique (f<80 au repos et f<110 à la marche) par B-, inhibiteur calcique ou digitalique
- contrôle du rythme par amiodarone, sotalol, flécaïne (contre indiqué si insuffisant cardiaque ou coronaire), propaférone (idem)
Signes cliniques d’un péricardite aiguë
(1) Fièvre modérée, myalgie, asthénie (souvent précédé d’un épisode grippal)
(2) Douleur thoracique
- rétrosternale ou précordiale gauche
- prolongée
- résistante à la TNT
- majorée en décubitus, à l’inspiration et à la toux
- minorée à l’anteflexion
(3) Dyspnée, toux sèche, dysphonie, hoquet
(4) Frottement péricardique précoce, systolodiastolique, variable dans le temps et selon la position
(5) Épanchement pleural
Examen paraclinique à prescrire face à une péricardite aiguë
(1) ECG
(2) Biologie
- NFS, VS, CRP
- marqueur de nécrose (troponine I et T, troponine US, CPK-MB)
- ionogramme, urée, créatinine
- hémoculture si fièvre
(3) Radio de thorax
(4) Echo
(5) En 2ème intention
- TDM/IRM si patient peu échogène ou néoplasie ou cloissonnement
- ponction péricardique si tamponnade, suspicion de néoplasie ou si épanchement abondant, symptomatique malgré un traitement > 1 semaine
L’évolution de l’ECG au cours de la péricardite aiguë
(1) De 0 à 24h :
- sus-ST concave vers le haut
- T > 0
- sous-PQ
+ tachycardie sinusale, extrasystole atriale, FA, flutter)
+ microvoltage (QRS < 5mm en périphérique et QRS < 10 mm en précordiale)
(2) De 24 à 48h : T = 0
(3) La 1ère semaine : T < 0
(4) Le 1er mois : normalisation
Signes radio de la péricardite aiguë
- souvent normale
- rectitude du bord gauche ou cardiomégalie avec coeur triangulaire si épanchement abondant
- épanchement pleural
Signes écho de la péricardite aiguë
- parfois normale (sèche)
- épanchement péricardique :
- décollement des feuillets
- espace vide d’écho
- masse péricardique (métastase ou caillot si néoplasie)
- cloisonnement si bande de fibrine
Indication de l’hospitalisation d’une péricardite aiguë
(1) Orientation vers une étiologie particulière
(2) Risque de complication
- T>38°C
- symptômes > plusieurs jours
- épanchement > 20 mm
- tamponnade
- résistance au AINS/Aspirine à J7
- immunodépression
- traitement AVK
- après traumatisme thoracique
- myocardite associée
Etiologie d’une péricardite aiguë
(1) Péricardite virale
(2) Péricardite purulente
(3) Péricardite tuberculeuse
(4) Péricardite néoplasique
(5) Péricardite lors d’une maladie systémique auto-immune
(6) Péricardite post-IDM
(7) Péricardite lors d’une IRC
(8) Syndrome post-péricardotomie
(9) Autres (dissection aortique, irradiation, traumatisme, iatrogène (hydrazaline, pénicilline), hypothyroïdie, RAA)
Tableau et évolution de la péricardique aiguë d’origine virale
Tableau : - homme jeune - syndrome grippal récent - début brutal, fébrile - douleur thoracique typique - ECG typique - écho souvent normale - épanchement pleural souvent associé Evolution : - souvent favorable - 30/50% de récidive (sérologie à J15 : Ac spécifiques augmentés ; PCR)
Tableau et évolution de la péricardite purulente
Tableau :
- grave (mais rare)
- survenant surtout chez les immunodéprimés et les poteurs d’infections sévères
- due à staphylocoque, pneumocoque, steptocoque ou bacille Gram-
Evolution : tamponnade ou constriction péricardique fréquente –> drainage souvent nécessaire