Pathologie - thème VI Flashcards
Qu’est-ce que la néoplasie et le cancer?
Néoplasie :
Masse de tissu anormal
Croissance :
- non coordonnée
- excède celle du tissu normal (pas hyperplasie)
- autonome (continue même après le retrait de l’agent causal)
Cancer : néoplasie maligne
Quels sont les facteurs qui affectent l’incidence du cancer?
1) race
2) âge
- Incide augmente
- Accumulation mutations somatiques
- Déclin système immunitaire
- facteurs géographiques
- bagage héréditaire (majorité sporadiques mais certains sont familiaux)
Quels sont les cancers les plus fréquents chez l’homme et chez la femme?
Femme :
1) prostate
2) poumons
3) colorectal
Homme :
1) sein
2) colorectal
3) poumons
Statistiques du cancer (sporadiques, sein, foie, poumon, col utérus)
Les cancers sporadiques sont principalement dus à des mutations somatiques dues à des facteurs environnementaux
Cancer du sein : 4x plus de mortalité en Europe/Amérique du Nord qu’au Japon
Cancer du foie : une des causes les plus fréquentes de décès par cancer en Afrique
Cancer du poumon : cigarettes
Cancer du col de l’utérus : nombre de partenaires sexuels
Quelles sont les trois formes de cancers héréditaires?
1) Syndromes néoplasiques héréditaires
transmission autosomal dominante exemples : - rétinoblastome (gène RB) - polypose familiale du colon (gène APC) - cancer du sein et des ovaires (gènes BRCA1 et BRCA2)
2) Cancers familiaux
- mode de transmission inconnu
- jeune âge
- tumeurs multiples
- 2-3 membres proches
- exemples : sein, ovaires et pancréas
3) Syndrome des “mécanismes de réparation de l’ADN” défectueux
- transmission autosomale récessive
- exemple : xeroderma pigmentosa
Qu’est-ce qu’un désordre pré-néoplasique acquis?
Condition clinique pouvant prédisposer au développement du cancer.
Nommez les désordres pré-néoplasiques.
1) Division cellulaire régénérative intensive
- Carcinome épidermoïde d’un fistule chronique
- Carcinome hépatocellulaire (hépatite virale)
2) Hyperplasie/dysplasie
- Adénocarcinome de l’endomètre (hyperplasie)
- Carcinome épidermoïde du poumon (métaplasie)
3) Gastrite chronique atrophique
- adénocarcinome/lymphome
- bactérie : helicobacter pylori
4) Colite ulcéreuse
- adénocarcinomes
5) Leucoplasie de la cavité orale, vulve ou pénis
- carcinome épidermoïde
6) Adénomes villeux du colon
- adénocarcinomes
désordres pré-néoplasiques : hyperplasie de l’endomètre (étapes vers la néoplasie)
1) normal
2) hyperplasie
3) hyperplasie atypique
4) adénocarcinome in situ
5) adénocarcinome infiltrant
désordres pré-néoplasiques : leucocytose (étapes vers la néoplasie)
***plaque blanche
1) inflammation chronique
2) kératinose
3) dysplasie
4) carcinome épidermoïde
Quelles sont les deux composantes des néoplasmes?
1) Parenchyme
- cellules d’origine épithéliale ou tissu conjonctif
- cellules tumorales : lésionnelles, en prolifération
- détermine le nom et le comportement du néoplasme
2) Stroma
- tissus conjonctif et vasculaire réactionnels
- supporte, nourrit le parenchyme
- ** La proportion relative des deux composantes détermine l’apparence et la consistance du néoplasme
- réaction desmoplasique (stroma collagénique fibreux très développé = fermeté et blancheur)
ex. : carcinome mammaire
Comment distingue-t-on les néoplasmes bénins/malins (général)?
sur la base de leurs comportements biologiques :
1) malin :
- menaçant, peut entraîner la mort
- si prise à temps, pas les mêmes conséquences
- pas toujours des métastases, mais peut avoir effets morbides quand même
2) bénin : peu menaçant, mais peut avoir conséquences fâcheuses
ex. : méningiome qui déplace l’artère basilaire dans le cerveau
Quelles sont les 4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne?
1) Différenciation et anaplasie
2) Taux de croissance
3) Invasion locale
4) Métastases
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : différenciation et anaplasie
donner exemples bénins/malins
Degré de ressemblance morphologique et fonctionnelle de la cellule tumorale avec la cellule d’origine
1) bénigne : ressemblance avec la cellule d’origine
ex. : adénome thyroïdien, léiomyome (tumeur musculaire lisse)
2) maligne : spectre large
- bien différenciée, pauvrement différenciée, indifférenciée (anaplasique)
ex. :
- carcinome épidermoïde du poumon (bien différencié
- adénocarcinome du colon (modérément bien différencié)
- rhabdomyosarcome -> muscle squelettique (pauvrement différencié)
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : différenciation et anaplasie
grade histologique (5 éléments)
Le grade histologique est basé sur :
1) Variation taille/forme/chromatie nucléaire
2) Mitose
3) Augmentation rapport noyau-cytoplasme
4) Désorganisation
5) Présence de nucléoles de forme/taille variable
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : différenciation et anaplasie
Qu’est-ce que la dysplasie et quelles en sont les conséquences possibles?
- prolifération désordonnée et atypique non-néoplasique
- surtout cellules épithéliales
- réversible en théorie
- pré-néoplasique mais ne mène pas toujours au cancer
Évolution :
1) normal
2) dysplasie
3) carcinome in situ (ne dépasse pas la membrane basale)
4) carcinome infiltrant
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : Taux de croissance
- plus élevé chez les tumeurs malignes
- plus élevé quand tumeur moins différenciée et plus faible quand tumeur bien différenciée
- croissance recquiet un excès de cellules produites par rapport aux cellules mortes :
DONC, une tumeur très proliférante avec bcp de nécrose peut grossir lentement
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : Taux de croissance
Quand la tumeur devient-elle détectable cliniquement?
Après 30 divisions -> détectable cliniquement
10 divisions plus tard -> limite compatibilité avec la vie (métastases augmentent)
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : Invasion locale (bénin vs malin)
***Une des meilleures caractéristiques pour définir la malignité
1) Bénin :
- contours réguliers, bien délimités
- croissance expansive
- compression tissus voisins
- pseudocapsule fibreuse
- respect des structures anatomiques adjacentes
ex. : friboadénome du sein
2) Malin :
- contours irréguliers, mal délimités
- croissance infiltrative
- tendance à envahir les organes adjacents
(pour carcinomes : transgression de la membrane basale)
ex.: carcinome du sein
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : métastases
***Avec invasion local, un des meilleur critère de la malignité
Métastase = implant tumoral discontinu secondaire de la tumeur primaire
Propre aux néoplasmes malins
Tumeur volumineuse et peu différenciée = +++ chances métastases
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : métastases
Quelles sont les 3 mécanismes de dissémination du cancer?
1) Essaimage dans les cavités corporelles
- Canal médullaire, cavités péricardique, pleurale et péritonéale
2) Invasion des vaisseaux lymphatiques
- Métastases sur les ganglions lymphatiques (sentinelle : premier qui reçoit la lymphe d’un organe)
- surtout carcinomes
3) Invasion des vaisseaux sanguins :
- Veines > artères
- sarcomes
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : métastases
3 mécanismes de dissémination du cancer : essaimage dans les cavités corporelles (4 exemples)
1) Cavité pleurale -> cancer du poumon
- fréquent
2) Cavité péricardique -> mélanome et cancer du sein
3) Cavité péritonéale -> cancer des ovaires
- assez fréquent
- carcinomatose péritonéale
4) Contamination sous-arachnoïdienne -> tumeurs cérébrales pédiatriques
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : métastases
3 mécanismes de dissémination du cancer : invasion des vaisseaux lymphatiques
- très fréquente dans les carcinome et peu fréquent dans les sarcomes
- Invasion ordonnée, un ganglion à la fois (principe du ganglion sentinelle)
- si ganglions régionaux atteints : maladie avancée mais pas nécessairement incurable
4 caractéristiques permettant de distinguer une tumeur maligne/bénigne : métastases
3 mécanismes de dissémination du cancer : invasion des vaisseaux sanguins
- plus fréquente dans les sarcomes mais peut avoir lieu dans les carcinomes
- organes les plus atteints : poumons et foie
- partie souvent perdue -> traitement palliatif
Nomenclature : bénin, un seul type de cellules parenchymateuses
- cellules épithéliales
1) Malpighien
- papillome malpighien
- ex.: au-dessus de l’oeil
2) Transitionnel
- papillome transitionnel
- ex.: vessie
3) Glandulaire
- adénome + tissu origine -> tubules rénaux, foie, bronches
- cystadénome (aspect kystique) -> ovarien
- **Polype (général) : excroissance à la surface de la muqueuse d’un organe creux
- ex.: polype du colon (adénome)
Nomenclature : bénin, un seul type de cellules parenchymateuses
- cellules mésenchymateuses, épithéliales, reliées et musculaires
Nom du tissu + OME
1) Tissu conjonctif :
- fibrome
- lipome
- chondrome
- ostéome
2) Endothélium :
- hémangiome
- lymphangiome
- méningiome
3) Muscles :
- léiomyome
- rhabdomyome
Nomenclature : malin, un seul type de cellules parenchymateuses
- cellules épithéliales
1) Épithélium glandulaire : adénocarcinome/cystadénocarcinome + nom du tissu
ex. : adénocarcinome du colon
2) Autres : carcinome + type de tissu
ex. : carcinome épidermoïde des poumons
Nomenclature : malin, un seul type de cellules parenchymateuses
- cellules mésenchymateuses
Nom tissu d’origine + sarcome
1) Tissu conjonctif :
- fibrosarcome
- liposarcome
- chondrosarcome
- ostéosarcome
2) Endothélium :
- angiosarcome
- lymphangiosarcome
- sarcome synovial
- mésothéliome
- méningiome invasif
3) Cellules sanguines :
- leucémie
- lymphome
4) Muscles :
- Rhabdomyosarcome
- Léiomyosarcome
Nomenclature : plusieurs type de cellules parenchymateuses
1) même feuillet embryonnaire : tumeur mixte
- cellules épithéliales et stromales sont néoplasiques
ex. : adénome pléomorphe des glandes salivaires (mésoderme)
2) feuillets embryonnaires différent : tératome
- mature
- immature
- malin
Distinguer mélanome/leucémie/lymphome.
1) Mélanome :
- tumeur maligne des mélanocytes
2) Leucémie :
- tumeur maligne des cellules hématopoïétique
- les cellules néoplasique naissent dans la moelle osseuse et se manifestent dans le sang
3) Lymphome :
- tumeur maligne des cellules lymphoïdes
- surtout ganglions, rate, etc.
Distinguer hamartome/choristome.
BÉNINS
1) Hamartome : masse/nodule formé de cellules qui se retrouvent normalement dans le tissu
2) Choristome : masse/nodule formé de cellules qui ne se retrouvent pas normalement dans le tissu
Quelle est la cause du cancer?
- Multifactoriel
- Principale : dommages génétiques cellulaires non létaux
1) Mutations héréditaires
2) Mutations génétiques
Quels sont les 4 grandes classes de gènes normaux régulateurs de la croissance?
1) Gènes promoteurs de la croissance (proto-oncogènes)
2) Gènes suppresseurs de tumeur (inhibent la croissance)
3) Gènes qui régulent le programme de mort cellulaire (apoptose)
3) Gènes impliqués dans la réparation de l’ADN
Est-ce que la mutation d’un seul gène peut causer le cancer?
non
la carcinogénèse est un processus multiétape
Détailler les 2 grandes étapes de la carcinogenèse.
1) Croissance autonome :
- Auto-suffisance en signaux de croissance
- Insensibilité aux inhibiteurs de croissance
- Évasion de l’apoptose
- Potentiel de reproduction cellulaire illimité
2) Survie et propagation
- Angiogenèse
- Envahissement et métastases
Auto-suffisance en signaux de croissance : distinguer proto-oncogènes et oncogènes.
Proto-oncogènes : gènes normaux qui régulent la croissance cellulaire contrôlée
Oncogènes :
- dérivés de mutations des proto-oncogènes
- produisent des onco-protéines qui stimulent la croissance AUTONOME des cellules néoplasiques
Auto-suffisance en signaux de croissance : énumérer les étapes de la croissance cellulaire lors desquelles une mutation génétique pourrait altérer ce processus.
Altération sporadique ou exposition à des agents carcinogènes pour les composantes suivantes :
1) facteur de croissance
2) récepteur du facteurs de croissance
3) protéines de transduction
4) transcription de l’ADN
5) cycle cellulaire
Auto-suffisance en signaux de croissance : les facteurs de croissance
La tumeur produit ses propres facteurs de croissance (stimulation autocrine)
Auto-suffisance en signaux de croissance : les récepteurs de facteurs de croissance (2)
1) Production accrue : stimule croissance, mais confère pas autonomie
- ex.: 25-30% cancers du sein -> HER2/NEU
2) Récepteurs anormaux
- envoient toujours des signaux au noyau même sans facteurs de croissance
- confère autonomie
Auto-suffisance en signaux de croissance : les protéines de transduction avec exemple
Constamment activées
Ex.: RAS :
- transmet des signaux de division cellulaire au noyau
- proto-oncogène le plus souvent muté
- mutation dans 30% cancers (colon, pancréas)
Auto-suffisance en signaux de croissance : les facteurs de transcription avec exemple
Mutation au niveau des gènes qui contrôlent la transcription de l’ADN -> croissance autonome
Ex.: MYC
- facteur de transcription qui contrôlent l’expression de gènes promoteurs de croissance, surtout ceux qui gèrent l’entrée d’une cellule en cycle cellulaire
- SOIT surexprimé SOIT jamais désactivé
Auto-suffisance en signaux de croissance : le cycle cellulaire (kinases et cyclines)
- Kinase :
progression des cellules dans le cycle cellulaire
phosphorylation protéines (ex.: RB) qui permettent la transition entre les différentes phases)
- Cyclines : activation des kinases (+)
- Inhibiteurs des kinases : contrôle (-)
Mutation dans les kinases cyclines dépendantes, les cyclines ou les inhibiteurs de kinase = stimulation de la prolifération cellulaire
Insensibilité aux signaux des inhibiteurs de croissance : quels sont les gènes B1 et B2?
B1 : gène du rétinoblastome
B2 : gène p53 (gardien du génome)
Insensibilité aux signaux des inhibiteurs de croissance :
Qu’est-ce que le rétinoblastome et comment s’acquiert-il?
Rétinoblastome :
- tumeur maligne des cellules de la rétine
- cellules tumorales très immatures/blastiques
Dans 60% cas : mutation sporadique (acquise) dans les 2 allèles du gène RB
Dans 40% cas : familial -> mutation congénitale dans une allèle et acquise dans l’autre
Insensibilité aux signaux des inhibiteurs de croissance : quel est le rôle du gène RB?
- Produit une phosphoprotéine nucléaire (existe normalement dans toutes les cellules)
- Phosphoprotéine détermine si :
1) G1 -> S
2) G1 -> G0 (quiescence)
3) Sortie du cycle et différenciation de la cellule
4) Apoptose
Insensibilité aux signaux des inhibiteurs de croissance : quel est le rôle du gène p53?
- Moniteur central du stress cellulaire
- Activé par anoxie et dommages cellulaires
- Contrôle l’activité de gènes impliqués dans:
1) Réparation ADN
2) Arrêt du cycle cellulaire
3) Sénescence
4) Apoptose - Mutation du gène p53 dans + de 70% des tumeurs -> gènes dépendants du p53 inactivés et le développement des cellules néoplasiques continue malgré un dommage à l’ADN
Évasion de l’apoptose (6) avec exemple
Mutations de gènes qui contrôlent l’apoptose qui résultent en :
1) Diminution récepteurs apoptose
2) Inactivation complexe de transduction
3) Activation/surproduction Bcl-2
4) Désactivation/diminution Bax
5) Altération rôle cytochrome C
6) Activation inhibiteurs de l’apoptose
exemple : lymphome folliculaire
- 85% ont un BCL-2 activé par une translocation t(14;18)
Potentiel illimité de reproduction cellulaire : télomères
- séquences répétées de nucléotides dans la portion terminale des allèles chromosomiques
- assurent reproduction complète du génome
- raccourcissent progressivement
- après un certain nombre de division cellulaires (50-70), cellules arrêtent de se diviser et entre en sénescence (sous l’action des p53)
Potentiel illimité de reproduction cellulaire : télomérase
Rôle : garder intégrité des télomérases
Absente de la plupart des cellules somatiques
Présente dans cellules souches et dans 85-95% cancers
- Si absente dans cellules cancéreuse -> évolution vers la mort
- Si présente dans cellules cancéreuses -> reproduction cellule ayant de multiples mutations génétiques (activation exagérée des mécanismes de réparation de l’ADN et instabilité chromosomique)
Angiogenèse : effet, mécanisme et facteurs déterminants
- Pour qu’une tumeur deviennent > 1-2 nm, elle doit assurer sa vascularisation (O2, glucose)
- Mécanisme :
1) Mobilisation de cellules précurseurs de cellules endothéliales (dans moelle osseuse)
2) Bourgeonnement de vaisseaux déjà existants - Angiogenèse dépend de facteurs
1) promoteurs : produits par la cellule elle-même OU stimule autres cellules à en produire (macrophages ou stromales)
2) inhibiteurs
Invasion des tissus : 4 étapes
1) Détachement des cellules tumorales les unes des autres
- Diminution expression/action de la protéine de liaison intercellulaire E-Cadhérine
- Cellules tumorales insensibles aux mécanismes d’apoptose
2) Dégradation de la matrice extracellulaire (membrane basale)
- Production d’une protéase qui dégrade la MEC ou qui incite les cellules stromales à le faire
3) Attachement à de nouvelles composantes de la matrice extracellulaire
- Cellules tumorales conservent et produise + de molécules d’adhésion
4) Migration des cellules
- Sécrétion par la cellule de facteurs autocrines de motilité
- Production de facteurs de chimiotactisme tumoral par les cellules dégradées de la MEC
Métastases : mécanisme et quels tissus envahis?
1) Envahissement des vaisseaux (action des protéases)
2) Dans les vaisseaux, cellules tumorales vulnérables : liaison avec plaquettes
3) Envahissement à nouveau de la paroi du vaisseau pour aller dans tissu
- **souvent, premier tissu rencontré (poumon, foie)
- **certains tissus plus souvent ciblés par un type de cancer, car :
- expression de molécules d’adhérence spécifiques aux cellules endothéliales de ces tissus
- molécules chimiotactiques des tissus envahis
Quels sont les carcinogènes (3)?
1) Carcinogènes chimiques
- action directe
- action indirecte
2) Radiations
3) Virus et autres microbes oncogéniques
- Virus ARN oncogénique
- Virus ADN oncogénique
- Helicobacter pylori
Carcinogènes chimiques à action directe et exemple
- Pas besoin d’être métabolisés pour devenir carcinogène
- Pouvoir faible
- Ex.: agents alkylants utilisés dans le traitement du cancer peuvent causer un deuxième cancer (souvent leucémie)
Carcinogènes chimiques à action indirecte et exemples (3)
Besoin d’être métabolisés pour devenir carcinogènes
Exemples :
1) Benzo(a)pyrene dans tabac (cancer du poumon)
2) Bêta-naphthylamine dans colorants (cancer de la vie)
3) Aflatoxin B1/aspergillus dans céréales (cancer du foie)
Mécanismes d’action des carcinogènes chimiques
2 étapes : initiation et promotion
Gènes impliqués : oncogènes et gènes suppresseurs de tumeurs
***la plupart sont mutagènes
Mécanismes d’action des carcinogènes chimiques : initiation
Carcinogène chimique cause un dommage génétique qui est transmise aux cellules filles.
Le dommage est :
- irréversible/irréparable
- non-léthal pour la cellule
Il y a donc l’acquisition d’une susceptibilité à la transformation néoplasique, mais pas suffisant.
Mécanismes d’action des carcinogènes chimiques : promotion
Stimulus de prolifération répétitif sur les cellules initiées.
Pendant la promotion, acquisition de mutations génétiques par les cellules susceptibles à la transformation néoplasique.
Carcinogènes : radiations
Rayons UV : effet et mécanisme de réparation
Dommage : formation de dimères de pyrimidines (thymine)
Mécanisme de réparation :
1) Endonucléase brise chaîne à côté du dimère
2) Exonucléase excise région autour incluant le dimère
3) Synthèse d’un nouveau brin 5’-3’
4) Ligase polynucléotide lie les brins
- **Si le dommage est trop important, l’exonucléase est débordée :
- anomalies passent à travers le filet et transmises aux cellules de la peau filles (très labiles)
- > risque élevé de transformation néoplasique : carcinome basocellulaire ou épidermoïde
Carcinogènes : radiations
Rayons UV : différents types de cancers (2) et causes
1) Exposition cumulative aux rayons UV : carcinome épidermoïde ou basocellulaire
2) Exposition intense/intermittente (coup de soleil) : mélanome
Carcinogènes : radiations
Autres rayons (pas UV)
- Alpha, bêta, gamma, X
- TOUS cancérigènes : incidence accrue après exposition
- dommage direct à l’ADN
ex.: leucémie et carcinome de la thyroïde à Hiroshima
Carcinogènes : les virus oncogéniques
Fréquent?
Plusieurs virus oncogéniques chez les ANIMAUX
Peu chez l’humain
Carcinogènes : les virus et autres microbes oncogéniques
Virus ARN oncogénique : le principal
Rétrovirus HTLV-1 (human T cells leukemia/lymphomia virus) :
- seul rétrovirus avec lien CAUSAL avec cancer
- infection transmise sexuellement, par le sang ou lait maternel
ATTENTION :
- Le virus n’a pas d’oncogènes, donc n’induit pas seul la prolifération
- Période de latence très longue entre infection/leucémie ou lymphome
- Processus multi-étape : accumulation de mutations causées par autres agents
Carcinogènes : les virus et autres microbes oncogéniques
Virus ADN oncogéniques (4)
Seulement 4 chez l’humain :
1) HPV : virus du papillome humain
2) EBV : epstein barr virus
3) HHV-8 : human herpes virus 8
4) HBV : virus de l’hépatite B
Virus ADN oncogéniques : HPV
- sous-types
- mécanisme sous-types à haut risque
- dépistage et prévention
- le plus célèbre
- plusieurs sous-types qui donnent différents effets : carcinome épidermoïde du col de l’utérus ou oropharynx, verrues, papillomes, condylomes
- chaque sous-type a ses particularités (ex.: sous-types 16-18 = haut risque)
- les types à haut risque s’intègrent aux cellules de l’hôte et 2 protéines (E6 et E7) interfèrent avec p53 et gène RB (gènes important du cycle cellulaire)
- Vaccin (prévention) et PAP test (dépistage)
***Infection au VPH pas suffisante pour donner cancer : il faut d’autres agents mutagènes
Virus ADN oncogéniques : EBV (4 virus associés)
1) Lymphome de Burkitt endémique
2) Lymphome à lymphocytes B (immunosupprimés dû au VIH)
3) Lymphomes de Hugkin (certains)
4) Carcinome nasopharyngé
Virus ADN oncogéniques : EBV
Mécanisme d’action
- EBV infecte les lymphocytes B
- Induit une lymphoprolifération polyclonal
- Individu est asymptomatique ou mononucléose infectieuse
***Seul, EBV ne peut causer le cancer : il doit être appuyer d’autres agents mutagènes (action plus facile chez les immunosupprimés)
Virus ADN oncogéniques : EBV
Lymphome de Burkitt endémique (où?)
Endémique en Afrique, sporadique en Amérique du Nord
Surtout extra-ganglionnaire
Très agressif
Virus ADN oncogéniques : HBV
70-85% carcinomes hépatocellulaires associés à l’HBV ou HCV (pas virus ADN)
Pas cause du cancer en soi, mais induit une réponse immunitaire qui entraîne :
- inflammation
- réparation/régénération
- action d’autres agents mutagènes
- cancer
Autres microbes oncogéniques : helicobacter pylori (2 cancers associés)
Seule bactérie connue
2 cancers associés :
1) Lymphome à lymphocytes B (tissu lymphoïde associé aux muqueuses)
2) Adénocarcinome de l’estomac
- Hélicobacter pylori sécrète une protéase qui rend la muqueuse de l’estomac moins tolérant à l’HCl
Autres microbes oncogéniques : helicobacter pylori
Mécanismes (2)
***Pas mutagénique en soi
Mécanisme 1:
1) Inflammation chronique
2) Atrophie
3) Métaplasie
* Agents mutagènes*
4) Dysplasie
* Agents mutagènes*
5) Cancer
Mécanisme 2:
1) Inflammation chronique
2) Prolifération LT
3) Stimulation LB
* Agents mutagènes*
4) Lymphome à cellules B
Autres microbes oncogéniques : helicobacter pylori
Effets estomac
- ulcère gastrique
- adénocarcinome de l’estomac
Immunité tumorale :
définition antigènes tumoraux et 2 classes
classement
Définition : antigènes qui élicitent une réaction immunitaire démontrée expérimentalement sur des tumeurs induites en lab ou chez l’humain
2 types :
1) antigène tumoral spécifique : slm présents sur cellules tumorales
2) antigène tumoral associé : sur cellules tumorales et normales
**Antigènes classés selon leur structure moléculaire et leur source
Immunité tumorale : mécanismes effectifs anti-tumoraux (4)
1) Lymphocytes T cytotoxiques CD8+
2) Cellules NK
3) Macrophages
4) Immunité humorale (LB)
Immunité tumorale : LT CD8+
Importance, fonctionnement, bémol, avenir
Immunité cellulaire = mécanisme de défense dominant IN VIVO
Principale ligne de défense immunitaire contre les cellules tumorales
- reconnaissance des antigènes tumoraux présentés par CMH-I
***Rôle important dans tumeurs associées aux virus, mais souvent INACTIVE
Recherche sur l’immunisation -> vaccin
Immunité tumorale : cellules NK
Première ligne de défense anti-tumorale, car pas besoin d’être sensibilisées
- tumeurs qui ne présentent pas leur protéines couplées au CMH-I
Immunité tumorale : macrophages
rôle démontré slm IN VITRO
Immunité tumorale : mécanismes de l’immunité humorale
Aucune preuve de réaction SPONTANÉE
Utilisée dans traitement contre lymphomes à lymphocytes B (antigène anti-CD20 = marqueur des LB)
Chez qui surviennent principalement les cancers?
Surtout chez immunocompétents MAIS immunodéficients associés à une incidence accrue
Surveillance immunitaire : quels sont les principaux mécanismes d’échappement des cellules tumorales?
1) Surproduction de cellules tumorales sélectives dépourvues d’antigènes
- cellules antigènes-positives éliminées
2) Baisse ou perte de production de molécules du CMH
3) Action suppressive directe de certains agents carcinogènes contre l’immunité
Est-ce que seules tumeurs malignes peuvent avoir des effets morbides et causer la mort?
NON même bénignes, mais malignes plus menaçantes
Lister les effets morbides des tumeurs bénignes/malignes.
1) Localisation et compression des structures adjacentes
2) Activité fonctionnelle : sécrétion hormonale
3) Hémorragie et infection
4) Symptômes de nécrose et de rupture
5) Cachexie
6) Symptomes paranéoplasiques
2 exemples de compression des structures adjacentes.
1) Méningiome (bénin) :
- compression artère basiliaire = diminution lumière = + chances d’AVC
2) Tumeur hypophysaire bénigne :
- Atrophie de la glande par compression des cellules normales
- Nécrose ischémique de la glande ET de la tumeur car vascularisation compromise
Exemple d’activité fonctionnelle (sécrétion d’hormones)
Tumeur bénigne du pancréas : insulinome
Exemple d’hémorragie
hémorragie digestive haute dans cancer de l’estomac
Exemple pour symptômes de la nécrose et rupture
torsion d’un kyste ovarien : nécrose hémorragique
Qu’est-ce que la cachexie et quelles en sont les causes?
- Perte progressive de masse musculaire et adipeuse
- Profonde faiblesse et perte d’appétit
Causes :
- pas slm dû à apport calorique diminué, mais surtout à la production de molécules par cellules tumorales
- métabolisme basal augmenté, même pendant le jeûne (perte calorique + importante)
Qu’est-ce que les symptômes paranéoplasiques et quels sont-ils?
Symptômes pas en lien avec tumeur, métastases ou sécrétion d’hormones indigènes
Souvent première manifestation néoplasme occulte
- hypercalcémie
- syndrôme de Cushing (hypercoticisme)
- endocardite thrombotique non bactérienne
Chez 10-15% patients : fréquemment associés aux cancers du poumon, sein et hématologiques
Qu’est-ce que le grade et le stade?
1) Grade : degré de différenciation des cellules tumorales
2) Stade : mesure de l'étendue du cancer TNM - T : taille et extension locale - N : atteinte ganglions lymphatiques - M : absence/présence métastases 2 systèmes les plus utilisés : AJCC et TNM
Nommer les 4 outils diagnostiques du cancer.
1) Méthodes morphologiques
2) Marqueurs tumoraux
3) Diagnostic moléculaire
4) Profil moléculaire
Dans quelles circonstances le pathologiste ne peut-il pas poser de diagnostic?
1) Lésion manquée
2) Tissu nécrotique
3) Tissu écrasé par les manipulations
4) Erreur préparation technique
5) Aspect inhabituel
Quelles sont les 5 méthodes morphologiques?
1) Cytologie
2) Biopsie
3) Spécimen chirurgical
4) Examen extemporané
5) Immunohistochimie
5 méthodes morphologiques : quels sont les 3 types d’échantillons analysés en cytologie?
1) Liquides : expectorations, urine, épanchements des cavités, céphalo-rachidien
2) Lavage et brossage : endoscopie
- bronchique et pulmonaire
- gastrique
- vessie et uretères
- etc.
3) Aspiration à l’aiguille : organes
Qu’est-ce qui caractérise un prélèvement cytologique et qu’est-ce qui est évalué?
- cellules détachées de leur environnement naturel
Évaluation de :
- aspect microscopique : cytoplasme et noyau
- organisation structurelle : relations tridimentionnelles entre elles
Donner 2 exemples de trouvailles faites par l’analyse cytologique.
1) Urine (liquide) : carcinome transitionnel papillaire de la vessie
2) Bronches (brossage) : carcinome malpighien kératinisant
Qu’est-ce qu’une biopsie?
Petit prélèvement tissulaire (mm) pour analyse microscopique
Parfois par endoscopie, sous imagerie médicale
Permet diagnostic et établissement de la conduite à suivre (pas besoin d’autre test)
Parfois suivie d’intervention chirurgicale (thérapeutique pas diagnostique)
Exemple de trouvaille avec biopsie
Tumeur maligne du poumon : carcinome épidermoïde
Spécimen chirurgical : but et 3 types
But : pour analyse microscopique -> Dx
1) Biopsie incisionnelle :
- cm
- petit prélèvement représentatif d’une lésion
2) Biopsie excisionnelle
- cm
- exérèse de toute la lésion
3) Exérèse
- organe ou portion d’organe
- ex.: partie du colon (adénomes tubulaires et adénocarcinomes)
Examen extemporané : but
À partir d’échantillons de tissus suite à biopsie ou chirurgie
Analyse microscopique
Résultats donnés au médecin traitement qui décide de la marche à suivre
Immunohistochimie
Détecter antigènes cellulaires sur coupe histologique
Exploite l’immunité humorale
- utilise anticorps dirigés contre une protéine présente slm dans les cellules malignes
Exemple : distinguer hyperplasie lymphoïde et lymphome folliculaire à lymphocytes B
- anticorps dirigés contre BCL-12
Marqueurs tumoraux : que sont-ils et donner 3 exemples
- Hormones, enzymes
- Servent à diagnostic, évaluation traitement ou récidive
1) PSA (prostatic specific antigen)
- cancer de la prostate
2) CEA (carcino embryonic antigen)
- cancers colon, pancréas, estomac, etc.
3) AFP (alpha foeto protein)
- cancers hépatocellulaire, gonades (testicules et ovaires)
Diagnostic moléculaire : tests (2) et rôles (4)
Tests :
1) PCR
2) FISH
Rôles :
1) Diagnostic
- Hyperplasie lymphoïde vs lymphome folliculaire
2) Pronostic et comportement
- HER-2/NEU (cancer du sein)
3) Détection maladie résiduelle minime
- BCR-ABL (leucémie myéloïde chronique)
4) Prédisposition aux cancers
- BRCA1 (cancers sein et ovaires)
Profil moléculaire
- récent
- analyse simultanée de l’ADN de cellules tumorales de même apparence provenant de différents individus
- déterminer expression de grands segments du génome et faire groupes de tumeurs
- mieux établir pronostic et traitements