Partie 3 Flashcards

1
Q

Définition de l’attitude?

A

« Une attitude représente un état mental et neuropsychologique de préparation à répondre, organisé à la suite de l’expérience et qui exerce une influence directive ou dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et à toutes les situations qui s’y rapportent. » (Allport, 1935). > Attitude = précurseur des comportements.

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2
Q

Qu’est-ce que la soumission?

A

Quand on amène une personne à réaliser un comportement qu’elle n’aurait pas émis spontanément.

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3
Q

Quels sont les deux types de soumission?

A
  • « forcée » (ou « induite ») = demander à une personne de réaliser un comportement contraire à ses attitudes.
  • « librement consentie » (ou « sans pression ») = ne déroge pas aux attitudes préalables des individus.
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4
Q

Qui est l’auteur qui a décrit les bases théoriques de la dissonance cognitive?

A

Léon Festinger

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5
Q

En quoi consiste la théorie de la dissonance cognitive?

A

Vise à comprendre et expliquer les réactions des individus lorsqu’ils sont confrontés à l’existence d’une inconsistance entre deux éléments (par ex. : « je suis favorable à la lutte contre le changement climatique » / « j’ai pris l’avion hier »).

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6
Q

Étude de Léon Festinger sur une secte prévoyant la fin du monde?

A

En septembre 1954, Festinger et ses collègues prennent connaissance d’une secte millénariste qui annonce la fin du monde pour le 21/12/1954. Marian Keech, une habitante de Chicago, prétendit avoir
reçu des messages d’extraterrestres l’informant de la survenue future d’un raz de marée allant engloutir le continent américain. Un groupe de croyants s’est formé autour d’elle en investissant fortement cette croyance. Les messages précisaient que le groupe des « vrais » croyants allait pouvoir être sauvé par l’envoi de soucoupes volantes. Le
21/12/1954, le vaisseau n’est pas venu et la fin du monde non plus. Après plusieurs échecs de tentatives d’explication, M. Keech prétendit avoir reçu un message expliquant que la terre avait pu être épargnée grâce au groupe de croyants. De manière intéressante, une partie de ces personnes n’a pas abandonné ses croyances et s’est même mise à faire du prosélytisme en vue de rechercher de nouveaux adeptes.

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7
Q

En quoi l’étude de Festinger et Carlsmith (1959) a-t-elle consisté et quels ont été les résultats?

A

Des étudiants de l’université de Stanford étaient recrutés lors d’un cours d’introduction à la psychologie (en situation collective donc) pour des passations expérimentales individuelles. Dans un premier temps, à leur arrivée au laboratoire, ils étaient invités par un expérimentateur à réaliser deux tâches particulièrement fastidieuses. Ces deux tâches avaient été sélectionnées pour être évaluées consensuellement négativement.
Dans un second temps, l’expérimentateur demandait au participant de lui rendre un service = présenter au sujet suivant les tâches expérimentales comme agréables et
intéressantes, sous prétexte que la personne devant faire ce travail était malade (« soumission forcée ») > rémunération soit de 1$, soit de 20$ > but = éveiller une inconsistance chez le sujet en commettant un acte qui contredit radicalement leur opinion (avoir évalué personnellement négativement et la présenter publiquement positivement).
Dans un dernier temps, l’expérimentateur présentait l’expérience comme terminée, mais il dirigeait les participants vers son collègue qui réalisait prétendument des statistiques sur les opinions des individus face aux expé de psychologie > 4 questions, dont une permettant de mesurer l’attitude des participants à propos des tâches.
Le troisième groupe de participants, le groupe contrôle, passait directement de la réalisation de la tâche fastidieuse au questionnaire d’attitude sans passer par l’étape de soumission forcée.
Les résultats montrent :
- Une attitude moyenne négative du groupe contrôle à propos des tâches à réaliser.
- Une attitude moyenne positive du groupe expérimental placé dans la condition 1 $. Les participants de cette condition ont donc modifié leur attitude dans le sens d’un meilleur accord avec le comportement problématique.
- L’attitude moyenne du groupe expérimental placé dans la condition 20 $ est négative et non significativement différente de l’attitude moyenne exprimée par le groupe contrôle > pas de modif de leur attitude.
» Les participants les moins rémunérés modifient leur attitude dans le sens d’un meilleur accord avec ce qu’ils viennent de faire. C’est l’obtention de l’acte de soumission qui engendre le changement d’attitude.

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8
Q

Définition de cognition selon Festinger?

A

« Une connaissance, une opinion ou
croyances sur l’environnement, sur soi-même ou sur son propre comportement ».

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9
Q

Comment les cognitions doivent être analysées d’après Festinger?

A

A partir de ce qu’il appelle l’implication psychologique = lien optimal entre deux cognitions prises séparément.

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10
Q

Quels sont les 3 types de relations entre cognitions d’après la théorie de la dissonance cognitive?

A
  • La relation de consonance/consistance :
    quand la seconde cognition correspond à celle qu’on devrait avoir par implication psychologique. Dans cette situation les deux cognitions s’accordent bien
    ensemble, l’une découle de l’autre.
  • La relation de dissonance/inconsistance: quand la seconde cognition est l’opposé de celle qu’on devrait avoir par implication psychologique > les cognitions ne s’accordent pas ensemble.
  • La relation de neutralité/non-pertinence: quand les cognitions ne peuvent pas être analysées en termes d’implication
    psychologique. Ex : « Je n’aime pas cette tâche » et « Les vacances commencent demain ».
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11
Q

Qu’engendre une relation de dissonance entre deux cognitions?

A

Un état d’inconfort psychologique, de tension = état de dissonance = état d’inconfort psychologique, désagréable. L’individu est donc motivé à modifier son univers cognitif pour éliminer la dissonance et donc rétablir la consonance au sein de l’univers cognitif.
- La magnitude de la dissonance cognitive est fonction de l’importance des cognitions.
- La motivation à réduire cet état est d’autant plus forte que la dissonance est forte.

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12
Q

Quelles sont les 3 voies majeures pour réduire la dissonance?

A
  • Modifier une des deux cognitions inconsistantes (« finalement, j’ai bien aimé cette tâche »),
  • Ajouter une cognition consonante avec l’une des deux cognitions inconsistantes (« je n’ai pas aimé cette tâche, j’ai dit ça pour l’argent »),
  • Diminuer l’importance d’une cognition inconsistante (« j’ai dit que j’avais trouvé la
    tâche intéressante mais j’étais perturbé par des évènements de la veille »).
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13
Q

Quels sont les modes de réduction non-défensifs de la dissonance?

A
  • Le changement d’attitude
  • Le changement de comportement
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14
Q

Quels sont les modes de réduction défensifs de la dissonance?

A
  • La trivialisation > diminuer l’importance de l’inconsistance. Opérationnellement,
    les chercheurs demandent à leurs participants d’évaluer l’importance de l’acte. Ainsi, lorsqu’on amène les individus à réaliser un acte contre-attitudinal, leur offrir la possibilité de relativiser l’importance de leur position initiale avant d’exprimer leurs attitudes réduit les effets de dissonance.
    Le déni de responsabilité : Le sentiment de responsabilité résulte de la décision d’avoir accepté de réaliser un acte en toute liberté. Pour réduire sa dissonance, un individu peut donc chercher à nier sa responsabilité. Opérationnellement, c’est manipulé en laissant (ou non) aux participants le choix de réaliser l’acte.
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15
Q

Que permet le postulat selon lequel le travail de réduction de la dissonance est proportionnel à la quantité de dissonance
ressentie?

A

De faire des prédictions sur les modifications que va opérer le sujet dans
sa sphère cognitive et sur le changement de ses attitudes. En effet, si on peut connaître la quantité de dissonance ressentie, comme l’importance du travail de réduction de la dissonance est proportionnelle à la quantité de dissonance ressentie, on pourra déterminer dans
quelle situation ce travail de réduction sera le plus important.
Par exemple, pour réduire sa dissonance un individu peut changer d’attitude. L’ampleur de ce changement d’attitude pourra être prédite en fonction de l’importance de la dissonance entre les deux cognitions.

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16
Q

Quel est l’objectif du taux de dissonance?

A

Quantifier la dissonance ressentie.

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17
Q

2 critiques dirigées contre la théorie de la dissonance cognitive?

A
  • L’effet de renforcement
  • La théorie de l’auto-perception
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18
Q

En quoi consiste l’effet du renforcement?

A

Le principe du conditionnement classique prédit que les comportements renforcés par des récompenses seront exprimés de nouveau. C’est la loi de l’effet énoncée par Thorndike (1911). En situation de soumission forcée, la théorie du renforcement pose donc l’hypothèse
d’un effet inverse à celui posé par la dissonance cognitive, à savoir un changement proportionnel à l’ampleur de la récompense.

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19
Q

En quoi ont consisté les travaux de Rosenberg (1965) et qu’ont montré les résultats?

A

Hypothèse: les résultats obtenus par Festinger seraient imputables à la pression excessive de l’expérimentateur sur les participants et sur leur appréhension de l’évaluation. Ainsi, si les participants de la condition 20$ restent sur leur position initiale, c’est parce qu’ils interprètent l’expérience comme un test de leur honnêteté ou autonomie et ils cherchent alors à montrer leur capacité à résister à la corruption de l’expérimentateur.
Pour tester cette hypothèse, Rosenberg construit un paradigme expérimental qui supprime toute appréhension et toute suspicion. Dans un premier temps, les participants arrivaient au laboratoire pour une expérience E1, mais l’expérimentateur feignait d’être occupé et leur proposait de participer à l’expérience E2 de son collègue pour patienter. Dans un second temps, les participants allaient voir ce collègue qui les invitaient à écrire contre rémunération un essai en faveur de “la non-participation
de l’équipe de Foot de l’université à un championnat lambda pour lequel cette équipe avait été sélectionnée”. La rémunération variait en fonction de la condition expérimentale (contrôle 0, 0.5$, 1$, 5$). Enfin, les participants retournaient voir l’expérimentateur pour E1 = un sondage d’opinion qui les interrogeait notamment sur la question suivante : “Il a été décidé que l’équipe de foot de l’U. ne participera pas au championnat…”. Les résultats étaient inverses à ceux de Festinger, mais en adéquation avec les théories du renforcement : plus la rémunération du comportement de soumission augmentait, plus fort était le changement d’attitude (en faveur de l’acte).

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20
Q

Qu’ont montré les travaux de Linder (1967)?

A

> Différence fondamentale entre la procédure expérimentale de Festinger et collègues et celle de Rosenberg: dans les expériences produisant l’effet de dissonance, les chercheurs donnaient au sujet le sentiment qu’il pouvait refuser de réaliser cet acte alors que dans les expériences produisant l’effet de renforcement, les expérimentateurs omettaient de donner cette liberté au sujet. Or, l’engagement joue un rôle central dans l’effet de dissonance. L’engagement repose sur un sentiment de liberté. Ils ont donc élaboré une expérience en manipulant la liberté de choix des participants, comparant ainsi l’expérience de
Festinger et collègues à celle de Rosenberg.&raquo_space; En situation de non choix, les résultats sont cohérents avec un effet de la récompense et qu’en situation de libre choix, les effets sont cohérents avec un effet de dissonance cognitive.

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21
Q

En quoi consiste la théorie de l’auto-perception (Bem, 1972)?

A

Théorie qui porte sur la causalité perçue des évènements. Cette théorie postule que l’individu n’a pas accès à ses états internes (ses attitudes) et qu’il les infère sur la base de ses réactions comportementales et des
circonstances dans lesquelles elles se produisent. L’individu réagirait donc de la même manière qu’une personne observatrice extérieure.

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22
Q

Comment fonctionne la théorie de l’auto-perception quand appliquée en situation de soumission forcée?

A

Bem propose une relecture du phénomène. Dans son raisonnement, la personne placée dans la condition 20$ se dirait : « On m’a proposé 20$, c’est pour cela que je l’ai fait » (cette interprétation est
consensuelle avec celle de la dissonance cognitive). Par contre, dans la condition 1$, la personne se dirait : « J’avais le choix et j’ai décidé de le faire. C’est donc que j’ai apprécié ». Il n’y a donc pas de dissonance cognitive. Plus la rémunération est faible, plus le sujet déduit que la situation l’a peu influencé et par conséquent, que son comportement reflète bien son attitude.

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23
Q

Qu’ont montré les travaux de Joulé (1979) pour départager la théorie de la dissonance cognitive et la théorie de l’auto-perception?

A

Après s’être assuré que les participants se sentaient bien libres de participer, l’expérimentateur leur demandaient de recopier une liste de signes sans signification. Puis, en fonction de la condition expérimentale, l’expérimentateur leur donnait un feedback sur la qualité du travail qu’ils venaient de réaliser qui était soit positif soit négatif. Enfin, on mesurait leur attitude à l’égard de la tâche.
Les résultats obtenus furent conformes à la théorie de la dissonance cognitive.

24
Q

En quoi a consisté l’expérience de Aronson, Carlsmith & Darley (1963) sur les effets d’attente et quels ont été les résultats?

A

Les chercheurs commençaient, dans un premier temps, par proposer à leurs participants de réaliser deux tâches : boire des boissons à base de quinine au goût désagréable et estimer le poids de petites masses (tâche neutre). Dans un second temps, l’expérimentateur imposait à une partie des participants de répéter la tâche désagréable et à l’autre de répéter la tâche neutre. Ils faisaient varier la durée d’attente entre les deux temps de l’expérience (faible
vs élevée). A l’issue de la période d’attente, l’expérimentateur annonçait que finalement les participants seraient libres de choisir la tâche qu’elles souhaitaient réaliser. En condition « attente élevée », chez les participantes à qui on avait imposé la tâche neutre, aucune n’a choisi de réaliser la tâche désagréable. Par contre, chez les participantes à qui on avait imposé la tâche désagréable, 41% ont choisi de réaliser à nouveau cette tâche.
» Les individus peuvent persévérer dans les actions pour lesquelles ils se sont fortement préparés pour réduire leur dissonance.

25
Q

Par quoi est éveillée la dissonance post-décisionnelle?

A

Par le choix d’un objet au détriment d’un autre. Les cognitions inconsistantes simultanément présentes sont alors : A) choix de d’un objet 1 (et donc en accepter les avantages) et B) refus en conséquence d’un objet 2 (et donc en perdre les avantages).

26
Q

En quoi a consisté l’expérience de Brehm (1956) sur le choix d’objet et quels ont été les résultats?

A

Dans cette expérience, les chercheurs commençaient, dans un premier temps, par demander à des étudiants d’estimer la désirabilité de divers objets. Dans un second temps, ils leur offraient un objet au choix parmi deux. Dans une condition dite de « forte dissonance », elles avaient le choix entre deux objets préalablement évalués comme désirables. Dans la condition de « faible dissonance », elles avaient le choix entre deux objets, l’un préalablement évalué comme désirable et
l’autre faiblement désirable. Dans un troisième temps, on leur demandait de réévaluer les objets. En condition de « forte dissonance », les participantes ont à la fois augmenté l’évaluation de l’objet choisi
et diminué celle de l’objet rejeté, générant ainsi un plus grand écart d’évaluation entre les deux objets.

27
Q

En quoi consisté l’expérience de Aronson & Carlsmith (1963) sur le jouet interdit et quels ont été les résultats?

A

Les chercheurs commençaient par présenter à leurs participants (des enfants de 4 ans) des jouets attractifs. Puis, ils présentaient les jouets par paire et demandaient aux participants le jouet qu’ils préféraient, ce qui lui permettait d’établir un classement des jouets pour chaque participant. Dans un second temps, l’expérimentateur prétextait de devoir partir et autorisait le participant à jouer avec tous les jouets sauf celui classé n°2. Selon la condition expérimentale, il formulait soit une menace forte soit une menace faible. Dans un troisième temps, il
revenait et laissait les participants jouer avec tous les jouets et réitérait leur évaluation. Conformément aux attentes des chercheurs, en condition « menace faible » (forte dissonance), le jouet interdit était moins bien évalué, alors qu’il était mieux évalué en condition menace forte.

28
Q

Par quoi est suscitée la dissonance cognitive dans le cas d’une exposition à une information inconsistante?

A

Par l’inconsistance entre : A) les connaissances ou croyances sur l’environnement et B) l’information actualisée les remettant en cause. Ex: croyants confrontés à des informations remettant en question les écritures saintes ou lorsqu’un enfant apprend que le Père-Noël n’existe pas.

29
Q

Par quoi est suscitée la dissonance cognitive en situation de désaccord avec autrui?

A

Par l’inconsistance entre : A) la connaissance qu’une personne proche de nous a une opinion spécifique et B) le fait que nous ayons personnellement une
opinion contraire. Ex: 2 membres d’un même parti politique qui se divisent sur des thématiques d’actualité.
Un phénomène proche est celui de dissonance vicariante qui se produit lorsqu’une personne observe un membre de son groupe d’appartenance se comporter de manière problématique.

30
Q

Quelles sont les 2 composantes de l’état de dissonance cognitive?

A

Motivationnelle et affective.

31
Q

Définition rationalisation?

A

Il y a rationalisation lorsque le sujet réajuste a posteriori ses cognitions
(rationalisation cognitive) ou ses comportements (rationalisation en acte) pour les rendre plus consistants avec ses comportements antérieurs.

32
Q

En quoi a consisté l’expérience de Joule et al. (1992) sur l’arrêt du tabac et quels ont été les résultats?

A

Dans un premier temps, on proposait à des participants fumeurs d’accepter d’arrêter de fumer pendant 18 heures (décision contre-motivationnelle à réaliser un premier comportement). Dans un second temps, une fois cette décision prise, on leur proposait d’arrêter pendant trois jours
(comportement-cible, plus coûteux). On faisait varier le temps des participants pour rationaliser leur décision : 1) les participants étaient informés du comportement préalable en amont de leur venue au laboratoire (ils avaient donc le temps de rationaliser avant de se voir proposer le comportement cible), 2) les participants étaient informés des comportements à réaliser à leur arrivée au
laboratoire (ils n’avaient donc pas le temps pour rationaliser), 3) les participants étaient informés du comportement cible après avoir réalisé le premier comportement (ils avaient donc le temps de rationaliser pendant le premier comportement). Ce sont les participants de la condition 2 qui ont le plus accepté le comportement cible.

33
Q

En quoi la technique de l’hypocrisie induite permet-elle de modifier les comportements des individus?

A

Paradigme élaboré par Aronson et al. (1991)
L’induction de l’état de dissonance cognitive
repose sur l’articulation de deux étapes. Expérimentalement, l’état de dissonance est éveillé en demandant à l’individu de défendre publiquement un comportement ou une cause pro-attitudinal (plaidoyer pro-attitudinal), tout en lui demandant de rappeler ses comportements antérieurs inconsistants avec le comportement défendu (saillance des transgressions). L’objectif du paradigme est donc de rendre l’individu conscient de l’existence d’un écart entre ce qu’il pense et ce qu’il fait.
La prise de conscience de cette inconsistance génère un état de dissonance qui motive l’individu à adopter des stratégies pour le réduire. Comme l’individu a été engagé dans son attitude (plaidoyer
public) et qu’il ne peut changer ses comportements antérieurs, il ne peut que changer ses comportements futurs. C’est en cela que l’hypocrisie induite est utilisée comme stratégie de changement des comportements: après avoir engagé l’individu dans son attitude, puis lui avoir demandé de rappeler ses comportements transgressifs antérieurs, on lui propose un
comportement cible par lequel il pourra réduire sa dissonance.

34
Q

En quoi a consisté l’expérience de Dickerson et al. (1992) sur les économies d’eau à la piscine et quels ont été les résultats?

A

Des nageuses étaient abordées dans une piscine par les expérimentateurs avant d’aller prendre leur douche. Il leur était demande de rappeler les fois où elles avaient gaspillé l’eau (étape de saillance des
transgressions), puis de signer une affiche en faveur de l’économie de l’eau des douches dans les piscines (plaidoyer pro-attitudinal). Enfin, on mesurait leur temps passé sous la douche. Leurs résultats
montrèrent que les nageuses en situation d’hypocrisie induite prirent des douches plus courtes.

35
Q

Théorie de l’engagement: quel auteur et quand?

A

Kiesler, 1971

36
Q

En quoi ont consisté les travaux réalisés par Kurt Lewin durant WWII et qu’ont montré les résultats?

A

Dans le but de réserver les viandes de première qualité aux militaires, le gouvernement américain cherchait à faire participer les ménages à l’effort de guerre en les amenant à consommer des abats.
Lewin (1947) a proposé de comparer les modifications alimentaires chez des ménagères ayant participé soit à une conférence « classique » sur l’art de consommer des abats, soit à une conférence plus « dynamique » où l’animateur leur demandait d’exprimer publiquement leur point de vue et leur
décision finale de consommer (ou non) des abats. Ses travaux montrèrent que la participation aux groupes de discussion engendra plus de changement dans les habitudes alimentaires, dans le sens des
prédictions du chercheur (32% d’intention contre 3%). Il interpréta ses effets comme imputables à un « effet de gel », c’est-à-dire une tendance des individus à s’en tenir à leur décision, a fortiori si celle-ci a été prise devant témoins. Cet effet de gel correspond donc au lien entre un comportement et une décision prise au préalable = une forme d’engagement.

37
Q

Définition de l’engagement selon Kiesler (1971)?

A

« L’engagement est le lien qui unit l’individu à ses actes comportementaux ».

38
Q

Définition de l’engagement selon Joulé et Beauvois (1998)?

A

« L’engagement correspond, dans une situation donnée, aux conditions dans lesquelles la réalisation d’un acte ne peut être imputables qu’à celui qui l’a réalisé ».

39
Q

Que postule la théorie de l’engagement (Kiesler, 1971)?

A

Pour modifier les comportements d’autrui, il faut obtenir de la personne des comportements préalables. Il n’est donc pas nécessaire de recourir à la persuasion.
Cette théorie postule que l’individu n’est pas engagé par ses idées ou ses sentiments, mais par ses actes > il faut faire agir pour modifier le comportement et les croyances des individus.

40
Q

Quels sont les postulats qui découlent de la théorie de l’engagement (Kiesler, 1971)?

A
  • Le besoin de consistance
  • Les effets de l’engagement
  • Relation linéaire positive entre le degré et les effets de l’engagement (Plus l’engagement dans l’acte est important, plus les effets de l’engagement le seront également.)
  • Il est possible de manipuler le degré d’engagement.
41
Q

En quoi consiste le besoin de consistance?

A

Un individu a besoin que ses attitudes et ses comportements soient consistants entre eux. Lorsqu’il est confronté à une inconsistance, il est tenté de la résoudre, soit en changeant ses attitudes soit en
changeant ses comportements.

42
Q

Quels sont les effets de l’engagement?

A

L’engagement dans un acte a des effets à la fois comportementaux et évaluatifs. En effet, l’engagement rend l’acte moins modifiable. Il devient plus résistant au changement et facilite l’émission de nouveaux comportements congruents. De plus, l’engagement dans un acte induit la
consolidation de la cognition associée à l’acte. Ainsi, l’acte consistant avec les croyances préalables de la personne renforce son système de croyances, ce qui rend ses croyances moins vulnérables aux
potentielles attaques. Par contre, si l’acte est inconsistant avec son système de croyance, alors l’engagement influence le changement des attitudes dans le sens de l’acte.

43
Q

En quoi la recherche réalisée par Kiesler et Sakumura (1966) a permis de proposer une validation expérimentale de la théorie de l’engagement?

A

Hypothèse: moins il y a de pression exercée sur un individu pour qu’il effectue un
comportement consistant avec ses croyances, plus la résistance à des communications ultérieures inconsistante avec ses croyances sera grande.
Procédure: les auteurs ont soumis leurs participants à deux prétendues études d’opinion, portées par deux expérimentateurs fictifs différents.
Dans un premier temps, on évaluait l’attitude préalable des participants à l’égard de divers objets sociaux, dont l’âge légal de vote aux USA. Pour ce faire, les participants étaient soumis à une enquête d’opinion constituée de 12 items à laquelle ils répondaient via des échelles d’accord de type Likert.
Dans un second temps, on induisait les participants à réaliser un acte consonant = enregistrer leur lecture d’un texte préalablement choisi pour être consistant avec leur position sur l’âge légal de vote aux USA. Les participants étaient rémunérés pour produire cette communication à hauteur de 1$ ou 5$.
Dans un troisième temps, on soumettait les participants à une communication contre-attitudinale. On leur proposait de participer à la seconde étude. Les participants devaient lire un texte préalablement choisi pour être inconsistant avec leur attitude relative à l’âge légal de vote.
Dans un dernier temps, on évaluait l’attitude finale des participants qui étaient soumis à une seconde enquête d’opinion sur le même format que la première. Seul l’item permettant de mesurer l’attitude sur l’âge de vote était conservé.
Résultats: les participants qui ont reçu une plus faible rémunération sont moins influencés par le discours contre-attitudinal que les participants ayant reçu une rémunération plus élevée > plus résistants à la communication contre-attitudinale.
Conclusion: les individus qui avaient les plus faibles pressions à effectuer le comportement consistant avec leurs croyances ont par la suite mieux résisté à la communication inconsistante avec leurs croyances.

44
Q

Quels sont les facteurs qui influencent le degré d’engagement des individus?

A
  • La taille de l’acte
  • Les raisons de l’acte
45
Q

En quoi la taille de l’acte influence-t-elle le degré d’engagement des individus?

A

L’engagement sera d’autant plus important qu’il revêt un caractère public (témoins), explicite (non ambigu), que les conséquences perçues de l’acte sont sérieuses et prévisibles, s’il a des coûts importants et s’il est perçu comme
irréversible. Les actes ont également une propriété additive: la personne sera plus engagée si elle a réalisé le comportement plusieurs fois.

46
Q

En quoi les raisons de l’acte influencent-elles le degré d’engagement des individus?

A
  • Les raisons d’ordre interne/externe: une personne est plus engagée si elle dispose de peu de justifications externes à le faire. Pour engager une personne, il faut donc lui donner l’impression que si elle l’a fait, c’est parce qu’elle le voulait.
  • Le contexte de liberté: l’acte n’est engageant que si la personne qui l’émet a l’impression de l’avoir librement décidé. Ce
    sentiment de liberté peut être induit verbalement (en disant à la personne que c’est « à elle de décider »).
47
Q

Plusieurs techniques d’engagement?

A
  • L’engagement par les actes (piège abscons, dépense gâchée)
  • Amorçage
  • Pied dans la porte
  • Porte au nez
48
Q

En quoi consiste le piège abscons?

A

(Brockner et al., 1979) : il se produit lorsque les individus ont tendance à persévérer dans un cours d’action même lorsque celui-ci devient déraisonnablement coûteux ou
lorsque qu’il ne permet plus d’atteindre les objectifs prévus ou fixés.

49
Q

En quoi consiste la dépense gâchée?

A

(Arkes et Blumer, 1985) : elle apparaît chaque fois qu’un individu reste sur la stratégie ou la ligne de conduite dans laquelle il s’est préalablement investi au détriment d’autres stratégies plus avantageuses.

50
Q

En quoi consiste l’escalade d’engagement?

A

(Staw, 1976) : elle se produit lorsque l’engagement dans un acte en amène un autre et ainsi de suite.

51
Q

En quoi consiste la technique d’amorçage?

A

Objectif = amener la personne à prendre une décision sans être informée de son coût réel (amorçage par omission) ou en lui présentant des avantages fictifs (amorçage par mensonge). L’information exhaustive n’est fournie que lorsque la décision est prise. On apprend alors à la personne que la décision se révélera plus coûteuse, moins intéressante. La personne amorcée peut revenir sur sa décision, mais elle a tendance à la maintenir. Les recherches montrent un effet d’engagement dans la première prise de décision qui engendre une tendance à l’acceptation du second comportement qui a été traduit comme une persévération de la première décision dans la seconde.

52
Q

En quoi a consisté l’expérience de Cialdini et collaborateurs (1978) sur l’amorçage par omission et quels ont été les résultats?

A

Dans cette expérience, on cherchait à obtenir des participants (étudiants) la réalisation d’un comportement coûteux : venir à 7h du matin au laboratoire pour participer une expérience en échange
d’un crédit d’enseignement. Pour ce faire, on les appelait et on les informait directement de l’heure à laquelle se déroulait l’expérience (condition contrôle) ou bien on ne la leur précisait que lorsque les étudiants avaient accepté de participer (condition expérimentale). On mesurait alors le nombre d’étudiants qui acceptaient quand même de participer à l’expérience et s’y rendaient réellement. Les résultats montrent qu’en condition contrôle, moins d’un tiers des étudiants acceptent de participer et se rend effectivement au laboratoire. Dans la condition
expérimentale, la moitié accepte de participer et se rend effectivement au laboratoire.
(Illustre la technique d’amorçage)

53
Q

En quoi consiste la technique de pied dans la porte?

A

Objectif = obtenir un premier accord de la personne sur une petite requête (comportement non problématique préparatoire) pour en solliciter dans un second temps une autre, plus coûteuse (comportement plus coûteux).

54
Q

En quoi a consisté l’expérience de Freedman et Fraser (1966) sur l’implantation des panneaux et quels ont été les résultats

A

On cherchait à obtenir des participantes la
réalisation d’un comportement coûteux : accepter d’installer dans leur jardin un gros panneau promouvant la sécurité routière. Dans la condition contrôle, cette requête était formulée directement. Dans les conditions expérimentales, deux variables avec deux modalités chacune étaient manipulées : le thème de la requête (en rapport avec la prévention routière ou l’écologie) et l’acte impliqué (similaire du comportement cible [coller une vignette sur son pare-brise] ou pas [rédiger une pétition]).
Résultats: en condition contrôle, peu de participantes acceptent le comportement cible (< 20%). Dans les conditions expérimentales, c’est le croisement entre un thème similaire et un acte similaire qui facilite le plus le comportement, à savoir coller une vignette en rapport avec la
prévention routière (76% acceptent). Toutefois, dans les autres conditions expérimentales, les résultats montrent que l’engagement dans un comportement peu coûteux (coller une vignette en rapport avec l’écologie, rédiger une pétition sur la prévention routière et même rédiger une pétition sur l’écologie) facilite l’émission du comportement coûteux (environ 50% des participantes ont accepté dans ces conditions).
(Illustre la technique du pied dans la porte)

55
Q

En quoi consiste la technique de la porte au nez?

A

A l’inverse de la technique du leurre ou du pied dans la porte, l’objectif ici est d’obtenir, dans un premier temps, un refus de la personne sur une requête trop coûteuse pour faciliter l’acceptation, dans un second temps, d’une autre de coût bien moins important.

56
Q

En quoi a consisté l’expérience de Cialdini et collaborateurs (1975) sur l’accompagnement au zoo et quels ont été les résultats?

A

On cherchait à obtenir des participants qu’ils donnent deux heures de leur temps pour accompagner des jeunes délinquants au zoo. Dans la condition contrôle, cette requête était formulée directement (17% d’acceptation). Dans la condition expérimentale, les chercheurs faisaient précéder cette requête d’une demande très coûteuse : devenir conseiller bénévole dans un centre de détention pour jeunes délinquants (implication de deux heures par semaine pendant deux ans). Cette requête était systématiquement refusée. La requête cible leur était alors formulée (50%
d’acceptation).
(Illustre la technique de la porte au nez)