Partie 2 > Attitudes Flashcards

1
Q

Définition de l’attitude selon Allport?

A

« un état mental et neuropsychologique de préparation de l’action, organisé à la suite de l’expérience et qui exerce une influence dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et à toutes les situations qui s’y rapportent »

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2
Q

Définition de l’attitude?

A

Ensemble des opinions, jugements, croyances, émotions et comportements envers une personne, un objet, catégorie d’objets/groupe de personnes, concept abstrait.

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3
Q

Que permettent les attitudes de manière générale?

A
  • De se faire un jugement rapide et facile d’un objet
  • De nous adapter à notre environnement
  • L’apprentissage des croyances, affects et comportements valorisés socialement
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4
Q

Quelles sont les 4 fonctions des attitudes selon Katz (1960)?

A
  • Une fonction épistémique (connaissance) : les attitudes servent à organiser les objets qui nous entourent. Elles établissent des liens entre les objets et nous, nous permettant d’organiser nos connaissances. Elles constituent une sorte de résumé des évaluations que l’on a sur le monde qui nous entoure.
  • Une fonction adaptative (utilitaire ou instrumentale) : les attitudes - le fait d’avoir de l’attirance/répulsion - nous permettent de nous adapter aux objets qui nous entourent.
  • Une fonction expressive : les attitudes nous servent également à extérioriser nos croyances et nos valeurs (celles que nous jugeons centrales). Elles nous permettent aussi d’obtenir une gratification.
  • Une fonction de défense de soi : les attitudes nous permettent d’améliorer/protéger notre estime de soi contre des menaces extérieures ou des conflits internes.
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5
Q

En quoi a consisté l’étude de Dahl, Vescio & Weaver (2015) et quels ont été les résultats?

A

Les auteurs ont manipulé le feedback donné aux participants à la suite d’un test de connaissance sur le genre. Pour une partie des participants hommes, les auteurs leur ont fait croire qu’ils avaient répondu de la même manière que les femmes (de manière « féminine »).
Résultats : ces participants ont indiqué un degré d’inquiétude sur la façon dont ils seraient perçus par les autres plus grand, ainsi qu’un degré de dominance sociale et de sexisme bienveillant plus important que les autres participants n’ayant pas eu ce feedback.

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6
Q

Quelles sont les 4 principales caractéristiques de l’attitude?

A
  • Elle exprime un rapport polarisé à un objet : évaluation positive ou négative.
  • Elle est une variable latente en dehors de l’observation directe : il s’agit d’une dimension que l’on ne peut observer. Construit psychologique mesurable par un questionnaire.
  • Elle est une disposition mentale acquise : elle est le résultat d’un apprentissage qui peut se faire par conditionnement, répétition, apprentissage social. + attitudes peuvent subir les effets d’influences externes.
  • Elle constitue une prédisposition à l’action: elle précède immédiatement ce que va faire la personne.
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7
Q

Quelles sont les 4 propriétés de l’attitude?

A
  • La direction > pour ou contre
  • L’intensité > plus ou moins (+ vs. +++)
  • La centralité > militer vs. être indifférent
  • L’accessibilité > facile d’accès car l’attitude est déjà formée vs. peu accessible
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8
Q

Précisions sur la direction d’une attitude?

A

= valence = position de l’attitude qui peut être positive ou négative.
Les attitudes s’organisent selon une structure cognitive :
- Unipolaire (sujets qui rassemblent que des attitudes positives ou négatives > votre musique préférée)
- Bipolaire (sujets qui rassemblent des attitudes ambivalentes, qui sont controversés ou qui font débats > la peine de mort, la chasse). Dans le cas d’une structure bipolaire, on présentera les aspects positifs et négatifs du sujet à chacune des extrémités.

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9
Q

Précisions sur l’intensité d’une attitude?

A

= force
L’intensité d’une attitude n’est pas figée – elle évolue en fonction des contextes sociaux (politiques, socioéconomiques).
Elle joue un rôle dans les processus de changement d’attitude > + une attitude est polarisée et intense, plus elle sera résistante au changement. Par ailleurs, + l’attitude est bien définie plus elle sera prédictive des comportements associés.

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10
Q

Que permet l’étude de l’intensité d’une attitude?

A
  • Comparaisons entre des objets
    > Attitudes envers le Nokia 3310 vs. l’IPhone 15
  • Comparaisons dans le temps
    > Attitudes envers l’Iphone 15 aujourd’hui vs. dans 5 ans vs. dans 10 ans
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11
Q

Précisions sur la centralité d’une attitude?

A

= importance, place qu’elle occupe dans la hiérarchie de l’ensemble de nos attitudes. La centralité d’une attitude illustre l’engagement personnel. Nous défendons et protégeons nos positions attitudinales face aux menaces extérieures et nous en faisons la promotion.
Enfin, souvent une attitude centrale tend à être plus définie et intense.
Si attitudes bien établies (polarisée, intense, centrale) = difficile de les changer.

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12
Q
A

L’objectif est de faire en sorte que des personnes ayant des positions bien définies les modifient.
Étape 1 : 72 femmes ont complété au début du semestre un questionnaire « Male-Female Relations Questionnaire » comprenant des questions du type :
- « Si mon mari et moi travaillions tous les deux, je comprendrais que son travail passe avant tout »
- « Je m’attendrais à ce que mon mari soit le chef de famille simplement parce qu’il est un homme. »
- « Lorsque je pratique un sport avec un homme, je me sens mieux s’il gagne. »
Ce questionnaire a permis aux chercheurs d’identifier les femmes adhérant à une conception conservatrice du rôle de la femme.
Étape 2 : Les femmes ayant une conception conservatrice du rôle de la femme ont été divisées en deux groupes. Le premier groupe devait répondre à des questions qui allaient à l’encontre de leurs croyances conservatrices (donc pas conservatrices).
Le second groupe devait répondre à des questions qui allaient dans le sens de leurs croyances conservatrices, voir, qui étaient encore plus conservatrices (superattitudinal questions).
Résultats : les femmes conservatrices du second groupe (extrême) ont montré un changement d’attitude deux fois plus important que celles du premier groupe.
Paradoxal strategy : encourager les gens à faire des déclarations qui sont cohérentes avec leurs croyances mais qui sont plus extrêmes. (vs. reactance strategy)

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13
Q

Précisions sur l’accessibilité d’une attitude?

A

= solidité/force du lien entre l’objet et son évaluation affective. En d’autres termes, l’accessibilité serait la facilité avec laquelle l’attitude est activée face à l’objet.
Fazio (1989) mesure l’accessibilité de l’attitude via le temps latence (vitesse de réponse) que prend un objet à provoquer une réaction d’attirance/répulsion. Par exemple : face à un chien combien de temps prendrez-vous pour vous en éloigner ou pour vous en approcher ? Toutefois, un temps de latence long est à interpréter comme une non-attitude (vous n’avez pas nécessairement une évaluation positive/négative de l’objet).

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14
Q

Quels sont les 3 modèles qui rendent compte de la structure d’une attitude?

A
  • Le modèle unidimensionnel classique de l’attitude
  • Le modèle tripartite classique de l’attitude
  • Le modèle tripartite révisé de l’attitude
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15
Q

En quoi consiste le modèle unidimensionnel classique de l’attitude?

A
  • Thurstone et Chave (1929)
  • Attitude = uniquement une évaluation affective favorable ou défavorable vis-à-vis d’un objet attitudinal. Ce modèle est le plus courant car il est la base d’autres théories et qu’il est simple. Pour autant, les auteurs réduisent les attitudes aux notions d’attirance/répulsion.
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16
Q

En quoi consiste le modèle tripartite classique de l’attitude?

A
  • Rosenberg et Hovland (1960)
  • Attitude = disposition organisée selon trois composantes :
    > La composante cognitive : ensemble des connaissances dont dispose la personne à propos de l’objet.
    > La composante affective : émotion, attirance/répulsion
    > La composante conative : intentions comportementales, comportement effectif à l’égard de l’objet (orientée vers passé/futur)
17
Q

En quoi consiste l’étude de Breckler (1984) et quels sont les résultats?

A

L’objectif de l’étude est de tester les liens entre les trois composantes des attitudes (cognitive, affective, conative). Mesure des attitudes des gens vis-à-vis des serpents.
- Cognition : mesures des croyances quant aux conséquences (positives et négatives) de la présence d’un serpent
- Affect : mesure de la fréquence cardiaque et de l’humeur
- Conatif : mesure de la distance par rapport au serpent et des actions réalisées avec lui.
Résultats : les trois composantes sont corrélées de manière modérée et chacune a une contribution unique (explique l’attitude).

18
Q

En quoi consiste le modèle tripartite révisé de l’attitude?

A
  • Zanna et Rempel (1988)
  • Attitude = un jugement qui illustre un certain degré d’attirance/répulsion. Ce jugement prend appui sur trois infos provenant de l’objet : l’info cognitive, affective et/ou relative aux comportements/intentions passés. Ces trois infos peuvent déterminer l’attitude de manière indépendante ou conjointement. Cela implique que si le jugement dépend de plusieurs types d’informations, la personne pourrait potentiellement avoir plusieurs attitudes envers un même objet.
19
Q

Quels sont les 2 types de mesure d’une attitude?

A
  • Mesure directe > attitudes explicites
  • Mesure indirecte > attitudes implicites
20
Q

En quoi consiste la mesure directe de l’attitude?

A
  • Échelle de Likert (1931) permet à la personne d’indiquer son degré d’accord en plusieurs points (6-7points) vis-à-vis d’une ou plusieurs proposition.
  • Échelle d’Osgood (/de différentiation sémantique) permet à la personne de se positionner entre deux adjectifs antonymes = « agréable vs. désagréable ».
    Limites: désirabilité sociale + ne permettent pas de mesurer l’attitude implicite.
21
Q

Quel est le moyen d’augmenter la justesse de la mesure directe de l’attitude?

A

Technique du Bogus pipeline > tromper les participants en leur faisant comprendre qu’on a des outils permettant de connaître la vérité et qu’il est donc inutile de cacher leurs réels sentiments à l’égard des objets. Le seul fait que les répondants le croient suffit souvent à augmenter la sincérité de leurs réponses (+ gênant pour les personnes d’être qualifié de menteurs via une machine que d’indiquer leurs réelles attitudes quand bien même ces dernières ne sont pas valorisées/acceptables socialement).
ATTENTION – à l’éthique et à la déontologie.

22
Q

Quelles sont les techniques de mesure indirecte de l’attitude?

A
  • Les réactions psychophysiologiques (ex: fréquence cardiaque…). Limite: confusions dans l’interprétation des données.
  • Priming et IAT (temps de réaction) : mesures les plus répandues. Ces mesures présupposent qu’un objet conduit nécessairement à une évaluation automatique. Dans ce contexte, on regarde la force d’association de certaines informations (ex: “Français - mot positif” / “Maghrébin - mot négatif”).
23
Q

En quoi a consisté l’étude de Correll (2002, 2007) et qu’ont montré les résultats?

A

Lors d’un jeu vidéo, l’objectif pour les participants est de tirer sur les cibles armées et ne pas tirer sur les cibles non-armées. Toutefois, les cibles varient selon plusieurs caractéristiques (couleur de peau: noire vs. blanche ; genre : femme vs. homme). Le temps de réaction de la prise de décision et le nombre d’erreur de « tirs » sont mesurés. (Contexte américain, stéréotypes culturels vis-à-vis des afro-américains, violences policières)
Résultats : les participants sont plus rapides à tirer sur les cibles noires armées que les cibles blanches armées et moins rapides à ne pas tirer sur les cibles noires non armées que blanches non armées.