Partie 2 > Changements d'Attitudes Flashcards

1
Q

En quoi a consisté l’étude de LaPiere (1934) et quels ont été les résultats?

A

Objectif: examiner les comportements de propriétaires d’hôtel ainsi que leurs attitudes envers des personnes d’origine chinoise. Le chercheur, avec un couple chinois, vont visiter 250 restaurants et hôtels, dans lesquels, ils ont été plutôt bien accueillis (sauf 1 établissement). Plus tard, LaPiere a envoyé des courriers aux restaurants et hôtels visités en leur demandant s’ils acceptaient une réservation pour un couple chinois.
Résultats : 128 réponses reçues – 118 réponses négatives, 1 positive, 9 ambiguës.

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2
Q

Que proposent Fishbein et Azjen (1975) pour améliorer la mesure du lien entre attitudes et comportements?

A
  • Considérer plusieurs comportements plutôt qu’un. Par exemple : pour mesurer l’écologie : regarder les comportements de tri sélectif, le vote, etc.
  • Mesurer des attitudes autant spécifiques que le comportement évalué. Par exemple : quand le comportement cible est « aller à l’église », l’attitude envers la religion entretien un lien plus faible avec le comportement que l’attitude envers le fait d’aller à l’église.
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3
Q

Qu’est-ce que le meilleur prédicteur du comportement?

A

La formulation d’intentions comportementales (= l’instruction que se donne l’individu pour se comporter d’une certaine façon)

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4
Q

Quelles théories proposent Fishbein et Azjen pour améliorer le pouvoir prédictif des comportements?

A

Théorie de l’Action Raisonnée (1975, 1980) puis la Théorie du Comportement Planifié (Azjen, 1991).

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5
Q

En quoi consiste la Théorie de l’Action Raisonnée?

A

Le comportement effectif reflète l’intention comportementale, elle-même déterminée par les attitudes envers le comportement et les normes subjectives relatives au comportement.
- Attitude = évaluation plus ou moins favorable du comportement.
- Normes subjectives = pressions sociales à adopter le comportement.

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6
Q

En quoi consiste la Théorie du Comportement Planifié?

A
  • Reprend les facteurs de la TAR
  • Aux attitudes et aux normes subjectives s’ajoute le contrôle comportemental perçu = la perception de la facilité ou de la difficulté à réaliser le comportement. Il peut être un frein ou un facilitateur direct du comportement.
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7
Q

Quelles sont les limites des théorie de l’Action Raisonnée et du Comportement Planifié?

A
  • Les liens entre intentions comportementales et comportement ne sont pas toujours consistants. Une étude a montré dans le domaine de la prévention que 47% des personnes qui avaient déclaré « avoir l’intention de se protéger », ne l’ont pas fait (Sheeran, 2002).
  • Ces modèles conçoivent l’humain comme étant un « être rationnel qui emmagasine l’information et qui s’en sert pour juger, évaluer ». Or, la plupart des personnes n’ont pas conscience des facteurs pouvant influencer leurs attitudes, jugements, comportements, etc.
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8
Q

En quoi a consisté l’étude de Moriarty (1975) et quels ont été les résultats?

A

Un homme est sur une plage avec sa radio. Il demande à son voisin « Excusez-moi vous avez du feu ? » / « Excusez-moi, vous pouvez jeter un œil sur ma radio ? ».
Après sa demande, le vol de la radio est orchestré par un comparse.
Résultats : dans le premier cas, seulement 20% des personnes interviennent afin d’empêcher le vol. Dans le second cas, 95% des personnes interviennent pour empêcher le vol. Très peu de participants, lorsqu’on leur a demandé pourquoi ils avaient empêché le vol, ont répondu « parce que la personne m’a demandé de surveiller sa radio ». La plupart ont répondu « parce que je suis courageux », « parce que je ne supporte pas l’injustice »…
Ici, les personnes n’ont pas conscience des déterminants de leurs comportements.

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9
Q

Que faudrait-il faire pour changer les comportements des personnes selon Laswell (1948)?

A

Il faudrait faire en sorte de changer ses attitudes envers l’objet.

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10
Q

Par quels moyens serait-il possible de changer les attitudes des gens?

A
  • La voie cognitive grâce au pouvoir des mots > communication persuasive.
    -La voie affective grâce au pouvoir des émotions > conditionnement à la familiarité.
  • La voie comportementale grâce au pouvoir des comportements > technique de manipulation.
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11
Q

De quand datent les premières persuasions par la parole?

A

1er millénaire avant JC > Athènes.

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12
Q

Définition de persuasion dans le sens commun?

A

Fait d’« amener quelqu’un à être convaincu de quelque chose, à croire quelque chose, à faire, à vouloir faire quelque chose » (Larousse, en ligne).

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13
Q

Définition de persuasion en psychologie sociale?

A

Yzerbyt et Corneille (1994) ont défini la persuasion comme « un acte de communication ayant pour but de modifier l’état mental d’un individu ».

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14
Q

Qu’est-ce que n’est pas la persuasion?

A
  • La normalisation : émergence d’une norme collective qui consiste à pousser les personnes à respecter une ou des normes sociales.
  • Le conformisme : influence d’une majorité (Asch, 1951).
  • La soumission librement consentie : amener quelqu’un à faire en toute liberté ce qu’il doit faire. Faire croire aux gens que c’est bien eux qui prennent les décisions (cf. technique d’engagement « Mais-vous-êtes-libre-de »).
  • La manipulation : donner envie à quelqu’un de faire ce que l’on veut qu’il fasse sans qu’il le sache.
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15
Q

Comment mesurer un impact persuasif?

A
  1. Trouver une thématique impliquant l’existence d’une attitude chez le participant
  2. Réaliser une première mesure avant l’exposition au message persuasif
  3. Exposer le participant au message persuasif
  4. Réaliser une seconde mesure pour évaluer la réaction du participant après avoir été exposé au message
  5. Comparer la mesure 1 et la mesure 2 pour obtenir une estimation du changement d’attitude
    / Comparer les scores d’attitudes entre les participants du groupe expérimental (exposé au message persuasif) et ceux du groupe contrôle (pas exposé au message).
    / Comparer les effets de l’exposition à deux messages persuasifs différents sur les attitudes des personnes (groupe 1 : exposition message persuasif A vs. groupe 2 : exposition message persuasif B).
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16
Q

Que vise la communication persuasive et par quels moyens?

A

Faire changer d’attitude la personne
La communication persuasive mettrait en présence :
- La source du message : les caractéristiques de l’émetteur (qui)
- Le message : la nature du signal (dit quoi)
- L’audience : les caractéristiques du récepteur (à qui)
- Le canal de communication (comment)

17
Q

Quelles sont les caractéristiques de la source du message persuasif qui peuvent influencer le changement d’attitude?

A
  • Crédibilité de la source
    > Hovland & Weiss (1951) : présentation d’un message identique à deux groupes de participants, seule la crédibilité de la source variait. « La construction d’un sous-marin atomique est-elle possible aujourd’hui ? » → 36% « Robert Oppenheimer » (source hautement crédible) vs. 0% « Journaliste de Pravda » (source faiblement crédible). Toutefois, 4 semaines plus tard, les participants indiquent la même attitude > l’effet ne dure pas.
  • Similitude de la source avec le récepteur
    > Cantor, Alfonso & Zillman (1976) : un message en faveur de la contraception est donné à des étudiantes. La similarité de la source avec ces étudiantes est soit forte (même âge) soit faible (39 ans). Les étudiantes indiquent + être en faveur de la contraception lorsque la source du message a une forte similarité avec elles.
  • Attractivité de la source
    > Pallak (1983) : des étudiantes devaient donner leur avis sur l’argumentation persuasive d’un texte. L’attractivité de la source variait (belle photo en couleur d’un homme vs. photo de mauvaise qualité en N&B). Les étudiantes exposées à la belle photographie ont davantage défendu le texte sans tenir compte de la qualité des arguments.
18
Q

En quoi consiste le sleeper effect/effet d’assoupissement?

A

Lié à la crédibilité de la source d’un message persuasif: dans un premier temps, les participants sont convaincus par la source hautement crédible. Au fur et à mesure, ils oublieraient la source et ne garderaient en mémoire que le contenu du message qui est le même dans les 2 conditions (source crédible ou non). Le sleeper effect disparaît si on induit une nouvelle fois la crédibilité de la source.

19
Q

Quelles sont les caractéristiques du message persuasif qui peuvent influencer le changement d’attitude?

A
  • Contenu du message
    > Janis & Feschbach (1953) : L’appel à la peur – étude sur l’hygiène bucco-dentaire. 4 groupes de participants sont exposés à des messages plus ou moins effrayant sur les pratiques bucco-dentaires (message effrayant - photo vs. message moyennement effrayant – liste de maladies + dessins vs. message peu effrayant – graphiques vs. pas d’exposition à un message persuasif). Une semaine après les participants devaient de nouveau répondre à un questionnaire au sujet de leurs pratiques bucco-dentaires. Plus le niveau d’appel à la peur augmente, moins il y a d’efficacité. L’appel à la peur peut être efficace au début, toutefois, après un certain stade, un appel à la peur trop important engendre le rejet du message.
  • Forme du message
    > Hovland et al. (1949) : Communication unilatérale vs. bilatérale. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les États-Unis sont toujours en guerre contre le Japon et l’armée américaine craignait que les soldats ne se démotivent. L’objectif de l’étude était de tester l’efficacité de ces deux types de communications pour convaincre les soldats que la guerre n’était pas encore perdue. 2 groupes de participants sont exposés à des retranscriptions radios faite par un commentateur de la guerre du pacifique. Les groupes sont exposés soit à une communication unilatérale (seuls les arguments en faveur de la position défendue sont présentés) soit à une communication bilatérale (des arguments en faveur et en défaveur de la position défendue sont présentés). Si l’attitude initiale est semblable à la position défendue, la communication unilatérale est préférable ; si l’attitude initiale est contraire à la position défendue, la communication bilatérale est préférable. Le niveau d’éducation des soldats exerçait également une influence (pensent que la communication unilatérale est biaisée, capacité d’élaborer des contre-arguments).
20
Q

Comment les caractéristiques du récepteur du message persuasif peuvent-elles influencer le changement d’attitude?

A

Différences inter-individuelles (crédulité, intelligence, estime de soi) > plusieurs travaux montrent que les personnes ayant une forte estime de soi résisteraient mieux au message persuasif que les personnes ayant une faible estime de soi.

21
Q

Comment le support du message persuasif peut-il influencer le changement d’attitude?

A

Chaiken & Eagly (1976) : les chercheurs font varier la difficulté du message (facile vs. difficile) et les modalités de communication (écrit vs. auditif vs. visuel). Les participants jugent ensuite le message. Les messages difficiles à comprendre présentés à l’écrit et les messages faciles à comprendre présentés visuellement ont un caractère persuasif plus important que les autres.

22
Q

Quels sont les 2 étapes du changement d’attitude par la communication persuasive selon Hovland?

A

(1) la réception du message persuasif
(2) l’adhésion au message persuasif
Réception du message > Adhésion au message > Changement d’attitude

23
Q

Caractéristiques de modèle séquentiel du changement d’attitude par la persuasion (McGuire, 1968)?

A
  • La réception du message se subdivise en deux sous-étapes :
    > L’attention accordée au message : pour pouvoir traiter le message persuasif, il faut qu’il soit remarqué
    > La compréhension du message.
    (L’intelligence peut favoriser la réception – bonne compréhension du message, mais peut freiner l’adhésion – sceptique et élaboration de contre-arguments)
  • Un message persuasif doit franchir plus que ces étapes pour pousser à l’action le récepteur. Il va donc proposer un modèle en « séquence ».
    > 2 étapes en + : la rétention et l’action. La rétention (mémorisation) du message persuasif permet d’assurer la persistance du changement d’attitude au fil du temps.
  • Si une seule de toutes ces étapes est défaillante, alors le message persuasif ne poussera pas la personne à l’action.
24
Q

En quoi consiste la théorie des réponses cognitives (Greenwald, 1968)?

A
  • Le récepteur du message persuasif le traite de manière active.
  • Le changement d’attitude n’est pas principalement fonction du message ou de la source mais réside dans les pensées et les réponses cognitives du récepteur.
  • Face à un message persuasif, le récepteur va confronter les arguments du message auquel il est exposé à ses attitudes préexistantes. De cette confrontation va découler des réponses cognitives favorables/défavorables/neutres envers l’argumentation du message :
    > Si la communication suscite des pensées favorables = hausse persuasion > récepteur convaincu et adopte le pdv du message.
    > Si la communication suscite des pensées défavorables = baisse de la persuasion > récepteur pas convaincu et n’adoptera pas le point de vue du message.
    Afin d’avoir accès aux réponses cognitives des récepteurs, Greenwald et al. (1968) ont élaboré la « technique de la pensée à voix haute » (thought-listing). Cette technique permet notamment de fournir des informations quant à la quantité et à la valence des réponses cognitives face à un stimulus persuasif.