P1 : Chap 1 : les sources affermies Flashcards
art 34C
==> domaines où Parlement est compétent pour légiférer.
art 37C
==> article : tout ce qui n’est pas du domaine de la loi relève du domaine réglementaire.
==> principe :* matières non mentionnées à l’article 34 sont de la compétence exclusive du pouvoir exécutif, qui peut adopter des règlements pour les organiser*
==> Portée : renforce la séparation des pouvoirs en limitant le champ d’action du Parlement et en permettant au pouvoir exécutif de prendre des mesures sans passer par la loi
article 38 C
==> organise procédure ordonnances
==> permet au gouv de légiférer temporairement dans le domaine de la loi avec autorisation Parlement
article 41 C
==> garantie respect de la séparation des domaines
==> en permettant de soulever l’irrecevabilité d’une disposition législative empiétant sur le domaine régle
art 13C
PdR signe ordonnance et décret délibérés en CDM
art 21 C
PM exerce pouvoir réglementaire G et veille à exécution des lois
art 19C
certains actes PdR doivent être contresignés par PM ou autres ministres
art 22C
actes PM (sauf décret pris en CDM) doivent être contresignés par ministres chargés de leur exécution
art 1C
Garantit le principe d’égalité devant la loi.
art 2 C
⇒ établit le principe de fraternité.
CC, DC 6 sept 2018
reconnaît pour la 1ʳᵉ fois que la fraternité = exigence c°
art 3C
Fixe principes universalité + égalité + secret suffrage dans le cadre élections.
CE, Sect.28 févr 1997, Commune du Port
JP qui confirme ==> article 72 consacre le principe de libre adminsitration des collectivités locales.
art 55C
primauté des traités et des accords internationaux sur la loi,
sous réserve de leur application réciproque par les autres parties.
2 rôle du CE
Rôle consultatif : *CE mentionné dans C° pour son rôle consultatif auprès du gouv *
Rôle juridictionnel : depuis révision c° du 23 juillet 2008
⇒ rôle juridictionnel mentionné aussi dans art 61-1C (contrôle de c° par voie d’exception : QPC)
CE Ass., 7 juillet 1950, Dehaene
Reconnaît un droit de grève
pour les fonctionnaires, en s’appuyant sur le préambule de la C° de 1946,
*confirmant ainsi la valeur juridique du préambule dans le droit administratif.
CE Sect., 12 février 1960, Société Eky
Affirmation de la valeur normative du préambule de 1946 via le rattachement du préambule de 1958
CE, saisi d’un recours c/ acte admin, a jugé que la légalité de cet acte admin pouvait être contrôlée au regard de toutes normes constitutionelle (dont celles préambule)
DC, 16 juillet 1971, liberté d’association
introduit le préambule de la C° 1958 dans le bloc de constitutionnalité, permettant au Conseil constitutionnel de protéger les droits et libertés qui y sont affirmés.
Arrêt du 19 octobre 1978
reconnaît que l’alinéa 10 du préambule de la Constitution de 1946, qui garantit à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement, est suffisamment précis pour être directement opposable à l’administration dans le cadre de ses actions.
Arrêt du 7 juillet 1972
l’alinéa 12 du préambule de la Constitution de 1946, relatif à la solidarité et à l’égalité devant les charges issues des calamités nationales, est trop imprécis pour être directement opposable à l’administration.
CE, 11 juillet 1956, amical des annamites de Paris
donne une valeur constitutionnelle à la liberté d’association, en se fondant sur la loi de 1901.
le Cconstit confirmera cela dans sa DC de 1971, liberté d’association
Cet arrêt a marqué le début de la reconnaissance de certains PFRLR, une démarche poursuivie ensuite par le Conseil constitutionnel.
CE, 6 novembre 1936, arrêt Arrighi
Juge administratif a refusé de contrôler la
- c° d’un acte administratif
- pris en application d’une loi .
Il a invoqué la théorie de la "loi écran
”, selon laquelle il ne peut examiner
- que la conformité de l’acte administratif à la loi
- non à la Constitution, car la loi elle-même devrait déjà être conforme à cette dernière.
Avec la création du contrôle c° des lois, cette mission ne revient plus aux juges administratifs ou judiciaires mais au Conseil constitutionnel
CE, 1989, arrêt Nicolo
Nature du contrôle : Vérification de la compatibilité
(souplesse - on verifie qu’il y a pas de contradiction majeure), pas une conformité stricte
Jurisprudence historique : Revirement de la position stricte des Semoules.
Limitation initiale : Applicabilité restreinte** au droit originaire international** avant son élargissement au droit dérivé par Perreux 2009.
prend la suite des juges judiciaire ==> bCcas avait reconnu en 1975 (arrêt Société des Cafés Jacques Vabre) un contrôle de conventionnalité des lois
CE, 1989, arrêt roujansky
le juge administratif ne peut pas statuer sur la constitutionnalité des lois.
Cette compétence appartient exclusivement au Conseil constitutionnel, confirmant ainsi la séparation des compétences entre le contrôle de constitutionnalité et le contrôle de conventionnalité exercé par le juge administratif.
CE 18 décembre 1998, SARL, parc d’activité de Blotzheim
compétence du CE pour contrôler la régularité de la procédure de ratification ou d’approbation des traités internationaux,
- permettant ainsi aux normes internationales de devenir une source du droit administratif
CEDH, 13 février 2003, Chevrol c/ FR.
souligne l’importance du droit à un procès équitable
en condamnant la France pouravoir permis au Ministre des Affaires étrangères d’intervenir dans une procédure judiciaire, ce qui a nui à l’impartialité de la justice.
CE, 9 Juillet 2010, arrêt Cheriet-Benseghir
changement de JP après CEDH, 13 février 2003, Chevrol c/ FR.
tournant dans la jurisprudence du Conseil d’État en précisant que,** bien que le juge administratif puisse consulter le ministre des Affaires étrangères, il n’est plus tenu par l’avis de ce dernier**, renforçant ainsi l’indépendance du juge par rapport aux recommandations ministérielles.
CE, 12 avril 2012 le GISTI
pour qu’une disposition internationale ait un effet direct en droit interne,
il faut démontrer qu’elle ne se limite pas à régir les relations entre États et qu’elle est
- suffisamment claire
- et autonome
pour s’appliquer sans nécessité d’une loi d’application nationale.
CPJI 4 février 1962, affaires des traitements de prisonniers polonais à danzig
(Permanent Court of International Justice)
Illustration de
- - Primauté du droit internationat, résultat de négociations entre États souverains,
- sur le droit national, y compris constitutionnel
CJCE ⇒ 1970, internationale Handelsgesellschaft
affirmation par CJCE de
- - Primauté du droit internationat, résultat de négociations entre États souverains,
- sur le droit national, y compris constitutionnel
(un pays qui ne respecte pas son engagement, engage sa responsabilité et peut etre condamné par une juridiction inernationale)
Arrêt CE Ass. 3 juillet 1996, Koné
étape 1 dans l’affirmation d’une suprématie nuancée de la c° face aux traités
Faits: un traité admet que l’on puisse extrader quelqu’un dans un but politique
problème: existe un conflit entre ce traité et la constitution
solution: le juge interprète le traité au coeur du litige de sorte à le rendre compatible avec les principes constitutionnels
portée: le juge n’écarte pas l’application du traité mais il en donne une interprétation neutralisant le conflit entre la constitution et le traité
Arrêt CE Ass. 30 octobre 1998, Sarran
*Etape 2:
*CE affirme que art55C
, qui garantit la primauté des traités sur les lois, ne s’applique pas à la Constitution elle-même.
La conséquence est que la C° prime sur les traités au sein de l’ordre interne.
SNIP (CE Ass., 3 décembre 2001),
CE clarifie que C° prime sur traités dans l’OI,
mais précise qu’il n’appartient pas au juge administratif de vérifier la conformité des traités à la C°.
Cette décision réaffirme ainsi le rôle du juge administratif, en excluant de ses attributions le contrôle direct de la constitutionnalité des traités.
Société Arcelor (CE Ass., 8 février 2007)
CE a mis en place une méthode de “double translation” pour contrôler la conformité des décrets de transposition des directives européennes.
translation de la norme contrôlée
⇒ on contrôle plus le décret mais la directive européennetranslation de la norme de contrôle
⇒ si un pcpe équivalent au pcpe c° existe dans le droit de l’UE, le contrôle se fait à ce niveau
contrôle de constitutionnalité
art 88-1C
obligation pour la France de transposer les directives européennes
Société Air Algérie (CE, 6 décembre 2012)
CE a élargi le concept d‘écran législatif “transparent”.
Traditionnellement, un acte administratif appliquant une loi de transposition ne pouvait pas être contesté pour inconstitutionnalité car la loi servait d’écran.
Toutefois, si un règlement ne se borne pas à reproduire la loi de transposition, l’écran législatif est considéré comme “transparent” et la constitutionnalité de l’acte peut être directement examinée.
Sarran (CE, Ass., 30 octobre 1998).
CE confirme que la supériorité des traités internationaux sur les lois françaises (art55C)
, empêchant une loi postérieure de contredire un traité ratifié et publié ne s’étend pas à la C°
24 novembre 1994, CEDH, décision Beaumartin c/ France
sur la primauté
Le principe de la supériorité des normes internationales sur les lois françaises (art55c
), ne s’applique pas aux coutumes internationales
consécration : kirkwood // confirmation : Belgacem // précision : Aquarone
74-54 DC, IVG (15 janvier 1975)
CC a refusé de contrôler la conformité des lois aux traités internationaux (contrôle de conventionnalité).
Il a affirmé se limiter au contrôle de la constitutionnalité des lois, laissant la vérification de leur conformité aux traités aux autres juridictions, notamment au juge administratif et judiciaire
Dame Kirkwood (CE, ass. 10 mai 1952)
CONSECRATION
CE a reconnu la
- possibilité de contrôler la conformité des actes administratifs français au droit originaire (traités internationaux
,)
- si acte admin pas comptabile avec traité = CE annule
droit international originaire
Belgacem (CE, 19 avril 1991)
CONFIRMATION
affine la JP Dame Kirkwood
en
- limitant le contrôle aux seules stipulations internationales disposant d’un effet direct,
- introduisant ainsi un filtre supplémentaire à l’invocabilité des traités devant le juge administratif.
droit international originaire ==> kirkwood –> Belgacem
Société Fromagerie Philipona (CE, 30 décembre 1998)
a confirmé sa responsabilité (CE) de s’assurer que les décisions administratives françaises respectent les règlements européens
, soulignant ainsi l’importance de l’harmonisation du droit national avec le droit de l’Union européenne.
droit international dérivé
Compagnie Alitalia (CE Ass. 3 février 1989)
abrogation des actes administratifs antérieurement édictés devenus incompatibles avec la directive.
CE Sec 1999, Association ornithologique et mammalogique de Saône-et-Loire: JA peut annuler les actes réglementaires nouvellement édictés et contraires à une directive
Association Ornithologique et Mammalogique de Saône-et-Loire (CE Sect. 10 mars 1999)
le JA peut annuler les actes réglementaires nouvellement édictés et contraires à une directive
Alitalia, 1989: ne concernait que les actes réglementaires antérieurement édictés et devenus contraires à une drective
Van Gend en Loos, CJUE 1963
Solution: les dispositions de l’article 12 du traité de Rome ont un effet direct (=possible d’invoquer directement les dispositions devant une juridiction nationale)
->conditions: les dispositions doivent être claires et inconditionnelles
portée:
1) revirement de JP: elle n’autorisait pas l’effet direct avant
2) consécration du principe de l’effet direct du droit primaire: droit de l’UE/Traités
3) précision et extension de Van Gend en Loos: dans plusieurs arrêts ultérieurs
Politi, 1971, CJUE
l’arrêt amorce une extension du principe de l’effet direct aux actes de droit dérivé en reconnaissant l’effet direct aux règlements
Van Duyn, 1974, CJUE
affirme l’extension du principe de l’effet direct aux actes de droit dérivé en reconnaissant l’effet direct aux directives claires, précises, inconditionnelles et non transposées dans les délais
Cohn-Bendit (CE Ass. 1978)
Solution: refuse de consacrer l’effet direct des directives non transposées
portée: contradiction théorique avec Van Duyn (CJUE)
suirva RJP CJCE, 4 décembre 1974, Van Duyn
Tête (CE, Ass, 6 février 1998)
amorce une étape clé en permettant l’invocabilité des directives non transposées contre des actes individuels, mais reste limité à une neutralisation
de l’acte.
suivra Dame perreux qui permet l’invocabilité de substitution (revendiquer les droits de la disposition)
Dame Perreux (CE, Ass, 30 octobre 2009)
abandon de la jp Cohn Brendit
CE élargi la possibilité pour les justiciables d’invoquer une directive européenne non transposée en leur permettant non seulement :
- de demander l’annulation de l’acte réglementaire contraire
- mais aussi de revendiquer des droits qui auraient dû leur être accordés selon cette directive.
- alignement avec la CJUE (Van duyn) admission de l’invocabilité de substitution
CEDH, 24 novembre 1994, Beaumartin c/ France
CEDH, refus du juge administratif d’interpréter les traités en raison de son lien avec les avis du ministre des affaires étrangères constitue une violation du droit à un procès équitable,
affirmant ainsi l’importance de l’accès des justiciables à un juge indépendant et impartial, capable de statuer sur la conformité des actes avec les engagements internationaux.
intervient après Gisti 90: JA se reconnaît compétent pour interpréter lui-même les traités, pouvant ainsi évaluer la compatibilité lois/traités
GISTI (CE, Ass., 29 juin 1990)
Pour les traités internationaux :
* Le CE interprète directement (plus lié au mnistre des affaires étrangères)
* Aucune limitation spécifique n’est imposée.
Pour les normes européennes :
* L’interprétation revient à la CJUE.
* Exception : Le CE peut interpréter en cas d’acte clair.
Si CE estime que la norme européenne est claire, précise et dépourvue d’ambiguïté, il peut interpréter directement sans saisir la CJUE.
En cas d’incertitude, il doit obligatoirement poser une question préjudicielle à la CJUE.
Syndicat Général des Fabricants de Semoule de France (CE, Sect., 1er mars 1968)
CE** refuse d’écarter une loi contraire à un règlement de l’UE**
- car théorie de la loi écran,
- cela revient à un contrôle de constitutionnalité pour lequel il n’est pas compétent.
- => revirement avec arrêt Nicolo 1989