OPH Cours 11 : L'oeil rouge Flashcards
Le terme œil rouge fait allusion à quoi? (3)
- à une injection
- ou hyperhémie
- ou à une dilatation des vaisseaux superficiels de la conjonctive, de l’épisclère ou de la sclère.
L’hyperhémie peut être causée par quoi? (2)
- une atteinte directement de la conjonctive ou de l’épisclère,
- ou par des structures avoisinantes telles que la cornée, l’iris, le corps ciliaire et même la paupière.
Nommez les pathologies pouvant causer un œil rouge (21)
- Abrasion cornéenne (corps étranger cornéen)
- Blépharite
- Brûlure chimique (voir section «Traumatismes»)
- Chalazion
- Cellulite orbitaire
- Conjonctivite (bactérienne et virale)
- Dacryocystite
- Épisclérite
- Glaucome à angle fermé
- Hémorragie sous-conjonctivale
- Hyphéma (voir section «Traumatismes»)
- Kératite à Herpès simplex
- Kérato-conjonctivite sèche
- Malposition palpébrale
- Orgelet
- Pinguécula
- Ptérygion
- Sclérite
- Ulcère cornéen
- Uvéite antérieure (iritis, iridocyclite)
- Zona ophtalmique
Décrire : L’évaluation de l’œil rouge. Qu’est-ce qu’on recherche? (11)
- Mesure de l’acuité visuelle
- Évaluation de l’injection conjonctivale
- Est-ce qu’il y a des sécrétions conjonctivales ?
- Évaluation de la transparence cornéenne
- Test à la fluorescéine.
- Évaluation de la chambre antérieure
- Évaluation des pupilles.
- Mesure de la tension intraoculaire
- Évaluation des paupières et des orbites
- Évaluation pour proptose
- Palpation des ganglions pré-auriculaires et sous-mandibulaires
Qu’est-ce qu’on se pose comme questions lors de l’évaluation de l’injection conjonctivale (2)
- S’agit-il d’une injection sectorielle telle qu’on la retrouve dans les épisclérites et hémorragies sous- conjonctivales ?
- Est-ce que l’injection est surtout au niveau du limbe (telle qu’on la retrouve dans les causes cornéennes ou uvéites) ?
Si l’injection de la conjonctive est plus marquée au niveau de la conjonctive palpébrale, ceci suggère plutôt quoi? (1)
une conjonctivite telle que la conjonctivite virale.
Les sécrétions purulentes de l’oeil sont typiquement reliées à quoi? Et séreuses? (2)
- purulentes : une conjonctivite bactérienne
- séreuses : une conjonctivite d’origine virale ou allergique.
La présence d’une infiltration cornéenne est signe de quoi? (1)
évidemment le signe d’un ulcère de cornée.
La présence de dépôts sur la surface endothéliale de la cornée (des précipités kératiques) est le signe de quoi? (1)
d’une inflammation intraoculaire telle qu’une uvéite.
S’il y a une perte diffuse de la transparence cornéenne, il pourrait s’agir d’un œdème cornéen tel qu’on le retrouve dans quoi? (1)
une crise de glaucome aigu.
Décrire : Test à la fluorescéine
L’application d’un colorant à la fluorescéine sur la surface cornéenne met en évidence les déficits de l’épithélium de la cornée telles que des abrasions ou des érosions cornéennes.
Expliquez comment faire l’évaluation de la chambre antérieure? (2)
- Est-ce qu’il y a présence de sang dans la chambre antérieure (hyphéma) ou niveau de pus (hypopion) ?
- On évalue également la profondeur de la chambre antérieure.
On retrouve des hypopions dans quelles pathologies de l’oeil? (2)
- les infections oculaires catastrophiques telles que des endophtalmies
- ou des inflammations intraoculaires (uvéites) sévères.
Les patients myopes ont généralement une chambre antérieure comment? Et les patients hypermétropes? (2)
- Les patients myopes ont généralement une chambre antérieure profonde
- et les patients hypermétropes une chambre antérieure étroite et donc sont très disposés aux crises de glaucome aigu.
L’évaluation des pupilles nous permet d’avoir quoi comme informations? (2)
- Les pupilles irrégulières pourraient être un signe d’uvéite antérieure avec la présence de synéchies postérieures entre l’iris et le cristallin.
- Les uvéites se présentent généralement avec un miosis parfois irrégulier et les glaucomes aigus se présentent habituellement avec une mydriase.
La mesure de la tension intraoculaires nous permet d’avoir quoi comme informations? (2)
- Évidemment, une tension intraoculaire élevée nous oriente vers un diagnostic de crise de glaucome aigu.
- Une tension intraoculaire très diminuée est suggestive d’une perforation oculaire bien que ce diagnostic est habituellement très évident avant la prise de la tension intraoculaire.
Nommez les causes fréquentes de lagophtalmos (3)
- postopératoires (post-blépharoplastie),
- la maladie de Graves
- et la paralysie faciale (paralysie de Bell).
L’évaluation des paupières et des orbites nous permet d’avoir quoi comme informations? (2)
- S’il y a une fermeture incomplète des paupières (lagophtalmos), ceci pourrait causer un œil rouge par kératite d’exposition.
- Les causes fréquentes de lagophtalmos sont postopératoires (post-blépharoplastie), la maladie de Graves et la paralysie faciale (paralysie de Bell).
L’évolution pour proptose nous permet d’avoir quoi comme informations? (3)
- Le terme proptose implique un déplacement antérieur du globe oculaire.
- Une proptose aiguë pourrait être le signe d’une infection orbitaire sérieuse telle qu’une cellulite orbitaire ou même une atteinte au niveau du sinus caverneux.
- La cause la plus fréquente d’une proptose chronique est la maladie de Graves, mais un grand nombre de lésions néoplasiques de l’orbite peuvent également se présenter avec une proptose.
La palpation des ganglions pré-auriculaires et sous-mandibulaires nous permet d’avoir quoi comme informations? (4)
- Un élargissement des ganglions pré-auriculaires ou sous-mandibulaires est habituellement le résultat d’une atteinte virale au niveau de l’œil telle que la kératoconjonctivite à adénovirus (EKC) qui est très contagieuse.
- Les infections bactériennes sévères peuvent également causer une adénopathie telle que la conjonctivite sévère à gonorrhée.
- Le pathogène de la Chlamydia est un organisme qui est mi-virus et mi-bactérie et, comme ses confrères viraux, cause habituellement la présence d’une adénopathie.
- De plus, la primo-infection à herpès simplex sera accompagnée de follicules au niveau de la conjonctive ainsi que d’un ganglion pré-auriculaire augmenté de volume.
Décrire : Blépharite (2)
- une condition très fréquente de rougeur oculaire et d’inconfort.
- caractérise par une inflammation du rebord des paupières avec présence de croûtes au niveau des cils, télangiectasies et congestion des glandes de Meibomius.
Nommez les sx de la blépharite (5)
- Paupières collées au réveil,
- hyperhémie conjonctivale,
- sensation de corps étranger.
- Condition bilatérale.
- Peut s’accompagner d’ulcération de la cornée périphérique que l’on nomme ulcère d’hypersensibilité à staphylocoque.
La blépharite est une infection à quoi? (1)
Infection à Staphylocoque
Si la blèpharite est chronique et unilatérale, il faut faire quoi? (1)
référer en ophtalmologie pour éliminer une néoplasie de type carcinome des glandes sébacées.
C’est quoi le tx de la blépharite? (5)
- Compresse humides chaudes,
- onguent antibiotique du type érythromycine ou acide fusidique
- et nettoyage des cils avec du Cil-Net ou blépharoshampoo.
- Rarement, un traitement systémique à la doxycycline, minocycline ou azithromycine est nécessaire pendant plus de 3 mois.
- La blépharite est une condition chronique et demande un traitement d’entretien à long terme.
Décrire : Lagophtalmos (3)
- Le terme lagophtalmos suggère une fermeture incomplète de l’œil que l’on retrouve chez les patients avec une paralysie du nerf facial ou les patients dans un coma.
- La surface cornéenne est donc exposée (kératite d’exposition qui cause une kératite irritative et également une injection conjonctivale).
- La maladie de Graves dans le contexte d’une dysthyroïdie peut causer également une rétraction palpébrale avec lagophtalmos.
nommez les causes de malposition palpébrale (4)
- Entropion,
- trichiasis,
- paralysie faciale,
- dysthyroidie.
Décrire : Chalazion et orgelet (2)
- Inflammation aigue des glandes à la base des cils (glandes de Meibomius).
- Le chalazion se présente souvent dans le contexte d’une blépharite chronique et a tendance à récidiver.
C’est quoi le tx : Chalazion et orgelet (2)
- Compresses humides chaudes et antibiotiques topiques.
- Chirurgie si le nodule persiste et que la phase inflammatoire est résolue.
Décrire : Ptérygion et pinguécula (6)
- Les pinguéculas et les ptérygions constituent des séquelles de dommages actiniques au niveau des surfaces cornéenne et conjonctivale.
- La cause la plus fréquente est l’exposition aux rayons UV que l’on retrouve chez les travailleurs à l’extérieur.
- Les pinguéculas techniquement représentent une dégénérescence élastoïde au niveau de la conjonctive bulbaire souvent en nasal que l’on retrouve rarement chez les enfants, mais chez environ 30 % des adultes.
- Le grand frère des pinguéculas est le ptérygion.
- Le ptérygion est une membrane vascularisée habituellement de la conjonctive bulbaire en nasal qui envahit la surface cornéenne et qui peut causer de l’astigmatisme.
- Habituellement, on pourrait observer ces lésions, mais s’il y a progression active d’un ptérygion vers l’axe visuel, il faudrait procéder à une exérèse chirurgicale.
Décrire : Conjonctivite (2)
- Le terme de conjonctivite est non spécifique et fait allusion à une dilatation des vaisseaux conjonctivaux quelle que soit la cause, que ce soit bactérienne, virale, allergique ou irritative.
- La grande majorité des conjonctivites sont d’origine virale et elles sont associées à une IVRS et touchent habituellement les deux yeux.
Décrire : Conjonctivite bactérienne (3)
- Rougeur conjonctivale, inconfort, sécrétions jaunes et vertes abondantes.
- Agents: staphylocoque, steptocoque, haemophilus influenzae (enfants).
- Antibiothérapie topique.
Décrire : Conjonctivite virale (6)
- Rougeur conjonctivale, inconfort, larmoiement.
- Hx d’IVRS.
- Ganglions pré-auriculaires et sous- mandibulaires, follicules au niveau de la conjonctive bulbaire (réaction lymphocytaire).
- Contagieux pendant 2 semaines après début des sx.
- Éviter transmission, compresses froides, antibiotique topique prophylactique.
- Possibilité d’opacités sous-épithéliales cornéennes affectant la vision et survenant 2 semaines après le début des sx.
Décrire : L’hémorragie sous-conjonctivale (4)
- représente une accumulation de sang dans l’espace potentiel entre la conjonctive et la sclère.
- Il peut s’agir d’un phénomène spontané ou traumatique ou que l’on retrouve chez les patients avec dyscrasie sanguine, anticoagulés ou avec hémophilie.
- L’hypertension artérielle et le Valsalva peuvent causer ce type d’hémorragie.
- La grande majorité des hémorragies sous-conjonctivales sont sans conséquence visuelle, mais sont très inesthétiques et soulèvent beaucoup d’inquiétude de la part du patient.
À l’examen, on retrouve quoi pour : L’hémorragie sous-conjonctivale (4)
À l’examen, on note une accumulation de sang dense, fréquemment sectorielle, dans l’espace sous-conjonctival.
C’est quoi le tx : L’hémorragie sous-conjonctivale (3)
- Habituellement, aucun traitement n’est nécessaire
- et il y a résolution spontanée avec le temps
- et l’hémorragie disparaît habituellement en 1 à 2 semaines sans traitement.
Décrire : Kérato-conjonctivite sèche (4)
- Il s’agit d’une insuffisance lacrymale (œil sec).
- Il s’agit d’un problème fréquent particulièrement chez les femmes d’un certain âge et cause une conjonctivite et une kératite chroniques.
- Elle est aussi associée aux collagénoses.
- S’il y a présence d’une polyarthrite rhumatoïde avec également présence d’une xérostomie, on peut soulever la possibilité d’une maladie de Sjögren.
Décrire : Abrasion cornéenne ou corps étranger cornéen (3)
- Toute atteinte traumatique au niveau de la cornée pourrait certainement causer une hyperhémie des vaisseaux conjonctivaux.
- Les causes fréquentes sont des abrasions traumatiques au niveau de la cornée et également la présence de corps étrangers incrustés dans la surface cornéenne ou sous la paupière.
- S’il s’agit d’un corps étranger d’origine ferreuse on utilise le terme sidérose.
Décrire : Kératites (1)
La kératite est un terme peu spécifique qui fait allusion à toute atteinte cornéenne dont l’origine peut être infectieuse, inflammatoire ou traumatique.
La grande majorité des ulcères cornéens sont de quelle origine? (1)
d’origine bactérienne
Nommez les facteurs de risque : Ulcères cornéens (2)
- le port de verres de contact
- et la présence d’une pathologie cornéenne préexistante.
L’examen de l’ulcère cornéen démontre quoi? (1)
démontre un infiltrat cornéen blanc dense avec une injection de la conjonctive typiquement au limbe (dite ciliaire).
s qui causent un grand nombre de pathologies de la surface oculaire. La pathologie la plus redoutée chez les porteurs de verres de contact est quoi? (1)
l’ulcère cornéen bactérien à Pseudomonas.
Décrire la clinique de l’ulcère cornéen (4)
- Rougeur plus marquée près de l’ulcère.
- Sensation de corps étranger.
- Infiltrat cornéen avec déficit épithélial fluo +.
- Uvéite secondaire avec hypopion possible.
Nommez les facteurs prédisposants : Ulcère cornéen (4)
- 30 000 ulcères/an aux USA dont 33% dus aux verres de contact.
- Oculaire: blépharite, trichiasis, déficience lacrymale, érosion ou corps etranger au niveau de la cornée.
- Systémique: diabète, néo, mx auto-immunes.
- Agents: staph, strep, pseudomonas, serratia (verres de contact = gram-).
Décrire le tx : Ulcère cornéen (5)
- prélèvement si ulcère > 1 mm.
- fluoroquinolone topique (ofloxacine,moxifloxacine,gatifloxacine) aux heures
- couverture pour les grams + avec érythromycine
- ulcères rebelles: gouttes fortifiées.
- Référer dans les 24 heures car tout ulcère cornéen possède le potentiel de dégénérer en catastrophe visuelle
Nommez les facteurs de risque : Kératite bactérienne (4)
- Port de verre de contact (VC)
- Risque ↑ avec durée du port i.e. port quotidien risque implique un risque inférieur que dormir avec VC
- Risque ↑ si mauvaise utilisation des solutions à VC
- Trauma: érosion cornée (déficit épithélial) voie d’entrée infectieuse