(OK) Item 253 - Obésité Flashcards
Définition de l’obésité, IMC et grades
Obésité selon l’OMS : “excès de masse grasse entraînant des conséquences néfastes pour la santé”.
IMC = poids/taille2 = kg/m2 IMC "normal" : 18,5 - 24,9 Surpoids : 25 - 29,9 Obésité modérée : 30 - 34,9 Obésité sévère : 35 - 39,9 Obésité morbide > 40
Obésité androïde -> risque cardiovasc et métabolique ++ (graisse viscérale, contrairement à sous-cutanée pour gynoïde)
Epidémiologie de l’obésité
Monde : 13% sont obèses
France : 17% sont obèses (grade 2 ou 3 sont 5%)
Au Nord et Est ++ et moins diplômés et moins riches ++
3 principaux types d’obésité
- obésité commune +++ (majorité, facteurs environnementaux)
- obésités secondaires (rares, endocrinienne par hypercortisolisme ou hypothyroïdie, hypothalamique)
- obésités monogéniques ou syndromiques (très rares, facteurs génétiques)
Facteurs environnementaux favorisant la prise de poids
- apports énergétiques excessifs
- sédentarité
- arrêt ou réduction de l’activité physique
- arrêt du tabac (sevrage nicotinique fait augmenter la prise alimentaire)
- alcool
- iatrogène (psychotropes, glucocorticoïdes)
- génétique et atcd familiaux
- atcd d’obésité dans l’enfance
- grossesse
- ménopause
- troubles du comportement alimentaire
- troubles anxio-dépressifs, vulnérabilité psychosociale ponctuelle
- professionnels
- manque de sommeil
Déroulement de l’entretien initial d’un patient obèse
- demande du patient
- histoire pondérale
- facteurs favorisants la prise de poids
- habitudes alimentaires
- sémiologie du comportement alimentaire
- activité physique
- occupations sédentaires
- situation familiale, sociale, professionnelle, éducative et financière
- retentissements actuels de l’obésité
Examen physique initial du patient obèse
- poids, taille, IMC, tour de taille, répartition de la masse grasse
- signes évocateurs d’une obésité secondaires (examens spécifiques seulement si suspi clinique forte)
- signes évocateurs de complications somatiques de l’obésité
Examens complémentaires systématiques initiaux du patient obèse
- glycémie à jeun
- EAL
- transaminases, GGT
- uricémie
- iono sanguin, créatininémie
- NFS
- ECG de repos
Principales complications de l’obésité
MÉTABOLIQUES
- insulinorésistance, syndrome métabolique
- diabète type 2
- dyslipidémie
- hyperuricémie, goutte
- stéatose hépatique, stéato-hépatite (NASH)
CARDIOVASCULAIRES
- HTA
- coronaropathie
- AVC
- insuffisance cardiaque
- thrombose veineuse (MTEV)
- insuffisance veineuse
RESPIRATOIRES
- syndromes d’apnées du sommeil (SAS)
- syndrome d’hypoventilation alvéolaire
- insuffisance respiratoire
- aggravation de l’asthme
OSTÉOARTICULAIRES
- gonarthrose
- coxarthrose
- lombalgies
DIGESTIVES
- lithiases biliaires
- hernie hiatale
- RGO
RÉNALES
- hyalinose segmentaire et focale (HSF)
- protéinurie
GYNÉCOLOGIQUES
- syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
- homme : hypogonadisme
- troubles de fertilité
- diabète gestationnel
- complications obstétricales
CUTANÉES
- hypersudation
- mycose des grands plis
- lymphoedème
NEUROLOGIQUES
- HTIC
NÉOPLASIQUES
- cancers prostate, sein, endomètre, rein, côlon
PSYCHOSOCIALES
- dépression
- discrimination
- diminution de qualité de vie
Objectifs et principes de la prise en charge thérapeutique de l’obésité
Objectifs :
- perte de poids de 5 à 15%, en 1-2 kg/mois
- prise en charge des comorbidités
Principes :
- conseils nutritionnels adaptés (pas d’interdictions, mais diversification, réduction des portions)
- avis et aide de spécialistes si sévère ou échec
- prise en charge des troubles du comportement alimentaire (TCC)
- activité physique (2h30/semaine modérée, diminuer la sédentarité)
2 types de chirurgies bariatriques, indications globales de la chirurgie bariatrique, efficacité
Chirurgies restrictives pures :
- anneau gastrique
- sleeve gastrectomie
Chirurgies restrictives et malabsorptives :
- bypass
- dérivation biliopancréatique
Indications :
- IMC > 40 ou IMC > 35 avec comorbidité améliorable par la chirurgie
- en 2e intention après échec d’un traitement bien conduit
- n’ayant pas de contre-indication (troubles mentaux ou du comportement alimentaire, dépendance aux substances …)
Efficacité :
- perte de 70% de l’excès soit 20-30% du poids corporel
- seul traitement efficace de l’obésité actuellement
Complications possibles de la chirurgie bariatrique
- dénutrition protido-énergétique
- anémie
- carences en vitamines et oligo-éléments
- troubles digestifs (douleurs abdominales, RGO, vomissements, diarrhées dont chacun est normal ou non selon la chirurgie et doit faire rechercher des complications graves comme sténose, hernie)
- dumping syndrome précoce (bol alimentaire hyperosmolaire arrivant dans l’intestin = malaise)
- hypoglycémies post-bypass
Seuils et épidémiologie de l’obésité chez l’enfant et l’adolescent
Seuils d’IMC à 18 ans les mêmes que chez l’adulte. Seuils très variables pendant la croissance (courbe de percentiles).
Épidémiologie :
- 3,5% des 3-17 ans sont obèses
- multiplication par 4 de la prévalence des obésités très sévères de l’enfant, le restent à l’âge adulte
Installation de l’obésité de l’enfant et facteurs de risque
Croissance de l’enfant :
- > 1-2 ans : croissance accélérée, gain pondéral
- > jusqu’à 6 ans : diminution de la corpulence
- > à 6 ans : rebond d’adiposité = reprise de la croissance jusqu’à la fin de la croissance
Plus le rebond d’adiposité est précoce, plus il y a un risque d’obésité
Facteurs de risque : similaires aux adultes, ajouter à ça la grossesse de la mère (diabète, tabac, prise de poids) et les habitudes familiales
L’unique signe permettant de distinguer une obésité secondaire d’une obésité commune chez l’enfant
Obésité associée à un RALENTISSEMENT de la croissance staturo-pondérale
(dans l’obésité commune, c’est plutôt associé à une accélération de la croissance ou à une absence de modification)
Complications somatiques et psychologiques de l’obésité de l’enfant
Somatiques :
- HTA (confirmée si > 97e percentile + 10 mmHg ou > 120/80)
- insulinorésistance à glycémie normale (rarement diabète type 2 en Europe)
- dyslipidémie (hypertriglycéridémie, hypoHDLémie)
- NASH
- rachialgie, gonalgie, troubles de la statique vertébrale, épiphysiolyse de la tête fémorale
Psychologiques :
- désocialisation progressive, échec scolaire, isolement
- diminution de la qualité de vie
- augmentation des conduites à risque